Chapitre 1
J'ai décidé de vous mettre le chapitre 1 sur Wattpad pour vous titiller un peu...😏😉🎄
Chapitre 1.
Olivander fronça les sourcils et grimaça en entendant les chanteurs de rue qui jouaient des cantiques de Noël sur le chemin de son boulot. Entre deux chansons, l'un d'eux s'approcha de lui en tendant un grand chapeau de Père-Noël dans sa direction.
— Monsieur, quelques sous pour les fêtes ?
Olivander fit mine de n'avoir rien entendu et de poursuivre son chemin, mais les chanteurs se mirent à le suivre sur le trottoir sans arrêter de chanter Joyeux Noël et Bonne année. Il accéléra le pas pour les semer. Il n'était pas question qu'il donne le moindre sous à des inconnus qui ne faisaient que chanter d'horribles chansons de Noël dans les rues ! D'ailleurs, il n'était pas question qu'il donne de l'argent à qui que ce soit sauf aux impôts et, encore là, il faisait tout ce qu'il pouvait pour en payer le moins possible. L'argent, c'était précieux, on ne pouvait pas se permettre d'en donner à n'importe qui pour n'importe quoi.
Il arriva devant le grand immeuble dans lequel il travaillait et en profita pour claquer la porte au nez des chanteurs de Noël qui auraient sans doute bien aimé pouvoir venir continuer de faire de la musique à l'intérieur. Il faisait tellement froid dehors ces temps-ci. Et, à vrai dire, il faisait même un peu froid à l'intérieur de l'immeuble parce que Olivander refusait de monter le chauffage. À quoi bon ? Les employés n'avaient qu'à venir avec une veste ! Il n'allait pas faire monter la facture d'électricité pour ça ! Payer tout le monde coûtait déjà bien assez cher.
— Bon matin, monsieur le PDG, le salua la réceptionniste.
Olivander haussa les épaules et passa devant elle sans la saluer. Il martela le bouton de l'ascenseur jusqu'à ce que les portes s'ouvrent. Alors qu'il montait jusqu'au dernier étage, l'ascenseur se stoppa au quatrième étage. Or, lorsque l'employé vit qu'il empruntait déjà l'ascenseur, il se rétracta en s'excusant. Olivander n'aimait pas être à plusieurs dans la cage métallique.
Il descendit à son étage et se rendit à la machine à café. Il fouilla dans son sac et attrapa le cup qu'il avait pris hier. Non seulement c'était le moins cher, mais il le réutilisait plusieurs fois. Il trouvait ridicule de jeter un cup après une seule utilisation, alors qu'il restait beaucoup de café à l'intérieur. Tant pis si ça goûtait un peu moins fort.
Avec son café en main, il se dirigea vers l'open space où les employés travaillaient d'arrache-pied sur les promotions de Noël. La plupart portait une veste ou même un foulard. Olivander traversa l'espace jusqu'à s'arrêter devant le bac de recyclage. Il fronça les sourcils, se pencha et ramassa une feuille qui avait été jetée :
— Qui a fait ça ? demanda-t-il assez fort pour qu'on l'entende. Qu'est-ce que je vous ai déjà dit ? On utilise les feuilles recto et verso ! Vous croyez que vous pouvez jeter de l'argent par les fenêtres juste comme ça ?! Non, mais... !
Il donna un coup de pied dans le bac de recyclage pour répandre son contenu au sol.
— Je veux que chaque feuille soit adéquatement triée ! On ne jette rien qui puisse encore être utile ! Si ça vous amuse tant de gaspiller, je prélèverai sur votre salaire !
Il balaya la pièce du regard, puis claqua la porte de son bureau avec énervement. Il avait horreur des gens qui ne faisaient pas attention. Savaient-ils seulement à quel point il avait travaillé dur pour se hisser à la tête de l'entreprise ? À quel point il avait dû s'endetter pour aller à l'université ? À quel point ça avait été dur ? Il avait mérité chaque centime qu'il possédait et ne tolérerait pas qu'on en jette un seul par la fenêtre !
Olivander dissipa sa frustration en buvant son café et en regardant les rapports de fin d'année. Il aurait aimé que les statistiques de vente des derniers mois soient meilleures même si elles étaient déjà bien. Ce n'était jamais assez pour lui.
Soudain, il entendit toquer à sa porte.
— Entrez !
La porte s'entrouvrit et Jack, son bras droit, entra timidement dans son bureau. Olivander releva à peine les yeux sur lui.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Oui... heu... en fait... les employés n'arrêtent pas de me le demander : ils voudraient savoir... vous savez, pour la prime.
Olivander se figea et releva enfin les yeux sur Jack. Ses prunelles bleus jetèrent un froid glacial sur son interlocuteur.
— Une prime ? releva-t-il froidement. Mais pourquoi voudraient-ils une prime ?
— Eh bien... c'est Noël, monsieur.
La bouche d'Olivander se tordit.
— Noël ? C'est une fête complètement ridicule. S'ils ont envie de célébrer cette occasion en dépensant de l'argent, dites-leur qu'il fallait économiser en début d'année plutôt que de compter sur un bonus. C'est ridicule. Ils ne savent tout simplement pas gérer leur argent. Avez-vous vu les statistiques de vente du dernier trimestre ? C'est très décevant. Nous n'avons eu une hausse que de 3% sur celui d'avant. C'est bien en-deçà des objectifs !
— Mais... c'est une très belle augmentation pourtant !
— Je visais 10%.
Ce qui était bien audacieux.
— Plusieurs employés comptent vraiment sur ce bonus, vous savez.
Olivander se racla la gorge.
— Depuis combien de temps travaillez-vous ici, Jack ?
— Dix ans.
— Et depuis combien de temps est-ce que je travaille ici ?
— Trois ans, monsieur.
— Et combien de fois ai-je attribué des primes pour des occasions aussi futiles que « Noël » ?
— Zéro...
— Voilà, vous avez votre réponse. Je ne commencerai pas cette année ! Maintenant, retournez au travail, Jack. Il n'est pas question que je vous paie pour discuter.
Il claqua des doigts et Jack disparut de sa vue en refermant la porte derrière lui. Olivander soupira avec lassitude. Il ne comprenait pas ce que les gens pouvaient bien trouver à cette fête. Enfin, si les ventes de l'entreprise augmentaient durant cette période, il n'était pas pour s'en plaindre.
Car Olivander aimait l'argent et il était radin, très radin.
Heureusement, quelques fois, il arrivait que de véritables miracles se produisent pour Noël...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro