Les 2 faces cachées
- Esther ! Esther, réveille-toi !
Esther se réveilla en sursaut. Elle avait encore fait le même rêve qu'hier, avant-hier et tous les autres jours de la semaine. Dedans, Ombelle se tenait devant elle, puis, son père et enfin son frère. Ils disparaissaient tous en un éclair doré. Après, Emily, deux filles aux cheveux roses et violets venaient autours d'elle.
- Debout ! Réveillez-vous ! Cria un homme.
Esther se leva avec grande peine et s'habilla. Elle portait un pantalon de couleur grise et une chemise de la même couleur. La jeune fille s'était attachée les cheveux en une queue de cheval haute. Lorsqu'elle sortit dans le couloir, elle vit plusieurs tableaux qu'elle n'avait jamais remarqués. Ils représentaient plusieurs personnes. Dans un petit couloir étroit, la jeune fille trouva un tableau sur lequel se trouvaient son père et sa mère. Ses deux parents avaient l'air heureux.
- Mais, que fais-tu là ?
- Je... Mais qui est là ? Demanda Esther.
Esther se tourna et ne vis que le tableau qui se dressait devant elle. Ombelle avait des yeux bleus d'origine. Mais sur cette toile, ses yeux étaient verts. Esther regarda plus précisément et vis qu'ils clignaient. C'était inhabituel que, dans une toile, des yeux clignotaient.
- Esther !
Cette fois, Esther en était sûre : c'était bien le tableau qui avait parlé. La jeune fille fit un pas en arrière.
- Qui a parlé ? Demanda Esther.
- C'est moi, Achys.
- Eh bien, j'aurais tout vu : un tsunami m'engloutir et je ne suis pas morte, un autre monde, des plans d'attaques et maintenant un tableau parlant !!
- Je ne suis pas un ta... attend, qu'as-tu dits ?!
- Un tsunami m'engloutir et je ne suis pas morte, un autre monde, des plans d'attaques et maintenant un tableau parlant ??
- Des plans d'attaques... De quoi parlaient-ils ?
- Euh... je n'ai pas pu les voir. Désolé.
- Bon. Reste encore ici pour en savoir plus et je reviendrai te voir dans un mois.
Après cette petite discussion, Achlys partit du tableau. Esther essaya de soulever le tableau, mais elle n'y trouva qu'un grand mûr gris.
Il se prend pour qui pour disparaître comme ça ?! Pensa Esther en posant le tableau.
- Euh... bonjour. Tu es nouvelle ? Demanda un homme derrière elle.
- Oh ! S'écria Esther en se tournant vers le jeune homme. Je suis désolé.
- Ce n'est pas grave. Répondit-il.
Il était grand et avait des cheveux noirs. Ses yeux étaient charbon noir, ce qui était très inhabituel, mais elle n'y prêta pas attention.
- Tu cherchais quelque chose ? Demanda-t-il.
- Ah ! Heu... oui, les toilettes ?
- Tu continues tout droit et tu tournes à gauche, puis, tu verras une porte avec un dessin de blaireau. Les toilettes, c'est juste après cette porte.
- Ah, merci beaucoup.
- Tu ne les cherchais pas, n'est-ce pas ?
- Non.
- Tu faisais quoi ? Ne t'inquiète pas, je suis avec toi et Achlys.
- Ah... il était... dans le tableau ?
- Dans le tableau ?! Mais... il est fou ce gars. Tu veux venir manger avec nous ? Il y a des croissants, des pains aux chocolats, du jus d'orange et du lait. Tu aimes les croissants ?
- Oui. Ah, et je m'appelle Esther. Et toi ?
- Je m'appelle Boron. Boron Gamble. Et je viens d'un autre monde. Tout comme toi. Achys aussi m'a demandé d'espionner les personnes ici. Viens, je vais tous t'expliquer.
Esther suivi Boron dans un long couloir jusqu'à débucher dans une énorme cantine. Dedans, plusieurs personnes en habits gris discutaient. Les mêmes qu'elle portait. Ce sont surement des uniformes obligatoires. Pensa Esther en s'éloignant. Ils s'essayèrent sur un banc sur lequel était posés quelques croissants et du jus. Elle prit un croissant et Boron commença son explication :
- Je viens du monde "Terre", je pense que toi aussi ?(Il attendit qu'elle hoche la tête avant de continuer.) Je suis né en 1980. Oui, je sais, dans le monde terre, nous ne sommes pas en 1980 et quelque, mais le temps ici avance différemment. Très différemment.
- De toute façon, un tsunami a détruit ma maison. Je ne pense pas que quelqu'un m'attend encore là-bas.
- Oh, j'en suis désolé. Mais revenons où je voulais en venir. J'ai entendu dire qu'Achlys t'avait obligé à rejoindre la cause ? C'est vraiment une personne très cruelle et sans cœur. Achys et Achlys sont frères jumeaux, mais ils ne s'entendent pas beaucoup. Le deuxième, c'est celui qui t'a ordonné à rejoindre la cause, et Achys, c'est celui qui était dans le tableau. Achlys s'occupe de mettre un peu d'ordre dans le groupe, car il est très fragile et ne peut pas s'occuper des missions. Achys, en revanche, est très discret et il s'occupe des missions. Enfin bref, ce que je voulais te dire, c'est qu'il y a des personnes qui peuvent, dès leur naissance, aller dans d'autre monde. Ils peuvent aller et revenir autant de fois qu'ils le veulent. C'est génétique, mais c'est très rare. On l'appelle le Don. Il peut aussi arriver qu'il y ait des problèmes ; comme moi. Je n'ai pas de pouvoir, pourtant je suis là. La seule personne que je connais qui est le Don, c'est la grande Impératrice, mais elle n'est pas très commode. Le Don est hyper rare, mais en contrepartie, il donne d'autres capacités : ses cinq sens sont extrêmement aiguisés. Tu comprends ?
- Oui.
- Bien. Je te propose d'en parler après ? Tu as reçu un emploi du temps ?
- Un emploi du temps ? Non, je n'en ai pas reçu. Pourquoi ? Où sont-ils ?
- Je suppose que tu dois aller à la salle 1. C'est la toute première salle qui a été construit. Viens.
Esther se leva et le suivit jusqu'à une grande salle qui ne contenait qu'une grande table et plusieurs chaises.
- Reste ici. L'impératrice arrivera dans quelques minutes. Dit Boron en s'éloignant, me laissant seul.
Quelques minutes, tu parles ! Pensa Esther. Ça faisait près d'une demi-heure qu'Esther était là et personne n'était venu depuis que Boron était parti.
- Eh bien, si on m'avait dit que tu serais là, je serais venue plus tôt ! Dit une voix derrière la jeune fille.
- Oh. Bonjours. Répondit Esther en découvrant l'Impératrice qui lui souriait.
L'Impératrice devait avoir la quarantaine, elle portait la tenue habituelle – une chemise grise et un pantalon assortit – tout ce qui était différent, c'était un petit badge sur lequel était marqué "Impératrice".
- Pourquoi es-tu là ? C'est Boson qui t'envoie ? Je pense qu'il voulait que je te donne ton emploi du temps. Tiens, Fit-elle en tendant une petite bar-de-fer, Dis "Esther" et tapote l'image.
La jeune fille s'exécuta. Une image apparue. Mais, elle n'était pas réelle. C'était un hologramme. L'image était un cheval.
- Pourquoi un cheval ? Demanda Esther en tapotant l'image.
- Le cheval représente la noblesse. Bon, maintenant, je dois y aller. Répondit-elle tout en repartant et fermer la porte derrière elle.
La jeune fille regarda son hologramme et vis qu'il était très détaillé : il y avait l'heure du cours, l'emplacement de la salle, le professeur ou la professeure et pleins d'autres informations qu'elle n'aurait jamais imaginées. Après avoir parcouru quelques pages, la jeune fille retourna dans le couloir.
- Madame ! Cria une voix.
- Hii ! Ah, désolé. Répondit Esther tout en se retournant et vis un vieil homme aux cheveux gris.
- Vous avez l'obligation de quitter ce compartiment et d'aller dans le compartiment C ou D !
- Oui, mais où sont-ils ?
- Prenez les escaliers, descendez et entrez dans le compartiment C ou D !
- D'accord. Merci. Monsieur ?
Mais elle ne put pas savoir son prénom qu'il était déjà parti. Alors, Esther descendit les escaliers et arriva devant deux portes. L'une d'entre elle avait la lettre C, et la deuxième portait la lettre D, comme l'avait indiqué le vieux monsieur aux cheveux gris. Elle entra dans la porte D, et vis un paysage en désolation. Plusieurs personnes étaient allongées au sol et agonisaient. Ils étaient tantôt brulés, tantôt blessé ou encore, il y en avait qui avait les membres déchiffrés. La jeune fille s'effondra sous le choc. Ses jambes ne répondaient plus. Elle était paralysée. Elle voulait savoir pourquoi dans le compartiment A, ils avaient droit à toutes sortes de choses hors de prix et, qu'ici, ils agonisaient. Esther sentit la colère monter en elle. La jeune fille comprit enfin pourquoi Boson disait que l'impératrice n'était pas commode. En fait, il voulait dire qu'elle n'était pas gentille avec ceux qui étaient nés dans le compartiment D. Elle voulait crier. Mais elle n'y arrivait pas. Elle était trop pétrifiée. Trop terrifiée. Trop impuissante. Puis, après quelques minutes, la jeune fille se leva, n'ayant qu'une idée en tête ; changer la démocratie qui vivait ici.
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