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~Agathe~

Je cours sans réfléchir, empruntant des ruelles au hasard. Je fuis. Mes jambes me portent seules, et mes poumons demande de l'air. Mais je ne m'arrête pas. Je suis effrayée.

Après une course acharnée entre les ruelles, je me retrouve à l'orée de la forêt d'Imbres. Je m'arrête un instant, les poumons et les muscles en feu. Après ces quelques secondes d'hésitations, je pénètre dans la forêt au pas de course, sans laisser le temps à mon corps de se reposer.

Après un temps qui me semble infini, mes jambes cèdent et je m'écroule sur le sol. Je respire difficilement et mon corps entier tremble. Je ne sais pas si c'est dû à la fatigue ou à la peur.

Je sens ma cage thoracique se compresser, ma gorge se serrer et ma respiration se bloquer. Non, pas une crise d'angoisse.... Pas encore. Pendant que je lutte contre moi même, je m'assoie contre le tronc d'un arbre pour éviter que mes jambes tremblantes me lâchent avant. Je pose une main sur ma poitrine, sur ma marque du cauchemar et j'essaie de respirer. Inspire. Je repense à ce qui s'est passé plus tôt. Les habitants doivent être agités et pressés de savoir ce qui est arrivé. Expire.

Jamais je n'avouerai si ils m'accusent. Je ne peux pas. Ils m'exileront. Que deviendrait mon père ? Je ne peux pas le laisser seul. Comment survivrait-il ? Je ne peux pas le laisser seul. Ma respiration devient saccadée et je m'efforce d'essayer de la contrôler. Inspire. Ma marque du cauchemar me brûle, c'est insupportable. Expire.

Le temps passe, il m'est impossible de dire combien. Je me concentre seulement sur ma respiration et sur mes ressentis intérieur. Des bouffées de chaleur va et viennent. Mon corps me semble inerte, posé contre le tronc et le sol. Mon regard se perd dans le vide pendant que ma respiration redevient lente et enfin tranquille. Inspire. Expire.

Je souffle. L'air humide m'emplit les poumons quand j'inspire. Le froid commence à arriver, ce qui annonce la tombée de la nuit. Je dois rentrer. Mon corps s'oppose à mes pensées puisqu'il se met simplement à trembler. Aller, lève toi. Avec un effort qui me semble monumental, j'arrive à me mettre debout.
Je suis restée plus longtemps que prévu, même si ma crise était terminée. Mon corps et remplis de crampes à force de rester immobile.

Je regarde autour de moi, observant les derniers rayons du soleil à travers les arbres de la forêt. Grouille-toi andouille. Je me dépêche de rentrer. Je ressens le froid que j'essaye de chasser avec mes mains sur les bras.

J'arrive finalement sans encombre à ma maison. J'ouvre délicatement la porte en espérant ne faire aucun bruits. Faites qu'il soit endormi. Prié-je sans réfléchir. Mes pieds se posent à la vitesse d'un escargot, pour ne pas faire grincer le vieux parquet.

J'arrive vers l'escalier de bois, sans encombre. Mais le bois des marches et si vieux et abîmés qu'il n'y a aucune façon de ne pas le faire craquer. La seule technique que j'ai trouve il y a quelques temps c'est de grimper sur les murs et de monter de la façon « araignée ». Mais j'en en ai pas la force ce soir et je fais grincer le bois, même avec mon poids léger.

Par chance j'arrive finalement dans ma chambre sans aucun bruit. La petite pièce se compose d'un petit lit simple à droite d'une vieille fenêtre, d'une ancienne commode en bois sombre près de la porte, sur la gauche et d'une petite table usée aux côtés de la commode qui sert de bureau.

Bien que la pièce ne soit pas très grande, je m'y sentais assez bien. Oublie pas la porte. Je me presse de fermer la porte à double tour, on ne sait jamais. Je me dirige sur mon lit sans tarder car le ciel est déjà noir en dehors.

Je me glisse sous les fins draps froids. Ma tête se pose sur l'oreiller et j'essaye de m'endormir. Je m'efforce à ne penser à rien. Je me tourne plusieurs fois pour me fatiguer et trouver une position plus confortable.
C'est seulement après plusieurs longues minutes que je sombre dans un sommeil sans rêves.

J'ouvre les yeux le lendemain matin et j'ai l'impression de n'avoir dormir qu'une quinzaine de minutes. Les rayons du soleil traverse la fenêtre pour emplir la chambre de sa lumière chaleureuse. Je tente de me rendormir mais je n'y arrive pas. Pffff.... Aller lève toi.

Je fais voler mes draps sur mon lit et je me mets debout. La fatigue s'accroche à mon corps alors que j'ouvre ma commode pour prendre des vêtements. Je me rends à la salle d'eau et puisque je n'entends aucuns bruits, je suppose que mon père est encore endormi.

Je me fais une toilette rapide, retirant la crasse de la veille. Heureusement que j'avais rempli le réservoir d'eau qui nous sert de douche. Ensuite je m'habille, heureuse d'enfiler des vêtements propres. Je m'asperge le visage d'eau pour réveiller mes yeux gonflés pas le manque de sommeil.

Je porte une robe simple, d'une couleur beige avec par dessus un petit gilet de cuir fermé avec un lacet. Les manches sont longues et bouffantes, permettant de me protéger légèrement du froid matinal mais surtout de cacher les blessures sur mes bras. Je peigne mes longs cheveux pour ensuite les ramener en une longue et épaisse tresse. Ça devrait aller.

J'ai évité de me regarder dans la glace, de peur de voir des cernes aussi noires que mes cheveux et des bleus sur les bras. Mes côtes me font encore mal mais je ne m'inquiète pas plus que ça. C'est normal, après le coup que t'as reçu. J'observe mes jambes, couvertes d'égratignures mais du à mes escapades dans la forêt.

Finalement, je descends dans la cuisine après une vingtaine de minutes. Mon ventre gronde de faim et j'espère trouver quelque chose pour le satisfaire. J'ouvre les placards et je découvre des bouteilles d'alcool. Pas pour moi ça.... J'aperçois les œufs mais je sais qu'il sont pour mon père.

Je fouille un peu plus mais ne trouve rien d'interessant. Si j'en prends il ne verra rien n'est-ce pas ? J'observe les œufs. Je n'ose pas en prendre. Juste deux, ce n'est rien. Je fini par me décider en saisissant cette précieuse nourriture.

Je me prépare un petit déjeuner le plus rapidement possible. Cette omelette me réjouit. Je m'empresse de faire la vaisselle quand elle est cuite pour cacher les traces de mon pêcher.

Je déguste les œufs, savourant chaque bouchée. Cette saveur ne m'est pas inconnu mais je n'en ai pas mangé depuis longtemps. Je me dépêche tout de même de finir et je cache les preuves de mon acte. Ça devrait aller comme ça.

Je me rend ensuite à l'extérieur, devant exécuter des tâches précises et habituelles. Je vais en premier temps à la place du marché, avec le peu d'argent que j'ai pu trouver cette semaine. Mon panier d'oseille à la main, je marche tranquillement dans les rues.

J'arrive au marché et j'observe les stands, cherchant quelque chose d'intéressant et pas trop cher. Les villageois parlent entre eux, ce qui ne change pas d'habitude. Je marche vers un stand de fruit et pendant que j'observe leur aspect j'entends des personnes parler, pas très loin de moi.

- Tu as entendu les dernières nouvelles ? Par rapport à ce qui s'est passé hier.

Je tends l'oreille, curieuse de savoir de quoi ils parlent.

- Oui j'ai entendu. Il paraît que l'armée va venir faire un tour au village. D'après mon voisin, quelqu'un les aurait prévenu.

Mon sang se glace pendant que j'essaye d'être naturelle en regardant l'état des fruits et en les tournant entre mes doigts.

- Tant mieux, ils vont bien trouver la raison de ce geyser d'eau soudain.

- On a tous déjà une idée de qui ça peut être Eva.

Je me redresse pour m'éloigner tranquillement, en silence. J'essaye d'être la plus naturelle possible. Après ces révélations, je suis chamboulée. Je dois être vraiment pâle car certains villageois me regard avec de l'inquiétude sur le visage.

Je me dépêche de faire quelques achats simple et que j'ai l'habitude de faire. Ensuite je me presse pour rentrer chez moi, alors que normalement je prends tout mon temps pour m'évader de cet endroit. Quelle ironie. Fuir de chez soi pour être finalement obligée d'y retourner.

Quand je pense à ce qui va pouvoir m'arriver, je dois me résoudre à cette vérité. J'ai peur. Je suis effrayée même. Même si je me suis déjà imaginée mon futur si l'armée venait à me retrouver, une partie de moi n'avait jamais pensé que ce serait réel.

Dois-je me préparer à leur venue ? Fuir ? Me laisser emmener ? Tout dans ma tête se mélange. Je ne sais plus quoi faire.

Je rentre dans ma maison sans me rappeler comment je suis arrivée là. Je ne me souviens pas du trajet que j'ai effectué. J'étais trop perdue dans mes pensées.... Pensé-je en me rabaissant.

Je monte directement à ma chambre et dans un coup de stresse je commence à rassembler le peu de mes affaires personnelles. Pourquoi je fais ça ? Me dis-je en m'arrêtant brusquement. Qui s'occupera de mon père si je pars ?

Je regarde le soleil se coucher par la petite fenêtre carré de ma chambre. J'ai jeté mon vieux sac rempli d'une partie de mes affaires sous mon lit car j'hésite à m'en aller. Bien que mon père ne soit qu'un salaud alcoolique, il m'a aimé et je l'ai aimé. Je ne peux pas me résoudre à le laisser en sachant pertinemment qu'il es incapable de vivre sans moi. Surtout ces derniers temps.

Après avoir vaqué à des occupations habituelles dans la maison et dans l'atelier de mon père, je suis retournée dans ma chambre.
La lune commence sa marche quotidienne dans le ciel obscur et je ne bouge pas. Impossible de dormir avec ces rumeurs qui circulent.... Je me demande simplement comment on peut me trouver, savoir que c'est moi la fille du don du cauchemar.
C'est simple petite idiote. Ils ont déduit grâce à la dernière récolte.

Nous parlons de récolte quand les soldats viennent prendre les enfants atteints du don. Ils les retirent de leur famille, de leurs terres. Sans pitié.
L'armée nous emporte quand ils estiment que nous sommes assez mûrs pour être cueilli.

Pendant que l'insomnie me tient réveillé, l'aube commence à teinter le ciel de sa couleur orangé. Ma décision prise, je me redresse et me dirige à la cuisine.
Si l'armée vient, ce sera le plus tôt possible. Ils ne peuvent pas se permettre de perdre une tel opportunité. Je dois me préparer à leur arrivée. Malgré mon envie et mon espoir qui reviennent me chercher, j'ai décidé que ce ne serait pas si simple. Je connais mieux la forêt que tous ici. Ce sera un jeu d'enfant pour moi.

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