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Acte III - Le Dernier Problème - I


Holmes entra dans l'appartement sur la pointe des pieds. La porte, parfaitement huilée, ne fit pas le moindre bruit lorsqu'il la referma.

Sans allumer la lumière -il faisait nuit noire- il laissa tomber au sol son étrange accoutrement, libérant sa silhouette svelte, presque maigre, des couches de tissus qui le déguisait.

Il s'étira, et songea avec plaisir au petit tour qu'il venait de jouer à Moriarty. Il avait découvert par hasard le code que ce gredin utilisait pour communiquer à sa bande à travers les articles du Times, et en avait profité pour localiser sa cachette actuelle.

Lorsqu'il rentrera, demain matin, il trouvera son appartement occupé par une charmante vieille dame sourde comme un pot, qui aura refait toute la décoration... Il lâcha un petit rire en songeant à la tête que le professeur ferait à ce moment-là.

Et c'est seulement à cet instant qu'il s'aperçut qu'il n'était pas seul dans la pièce.

Quelqu'un se tenait debout, derrière un fauteuil. Immobile.

La main du détective glissa jusqu'à sa poche. Ses longs doigts se refermèrent sur le manche froid d'un revolver.

L'ombre esquissa un geste.

Il y eut un craquement.

Holmes tendit son arme droit devant lui au moment où la lumière éclaboussait la pièce.

Le docteur Watson jeta sur son ami un regard choqué. Il fallut quelques secondes à Holmes pour réaliser la situation et faire disparaître l'arme dans sa poche.

-Holmes ! Dieu du ciel, mais qu'est-ce qui vous a pris ? Vous avez failli me tirer dessus !

Le détective lâcha un soupir excédé, conscient d'être en faute, mais plein de mauvaise foi.

-Mais je ne l'ai pas fait, Watson.

-Depuis quand vous baladez-vous quotidiennement avec des armes à feu ? S'il y a un danger, je veux en faire partie !

-Trop tard, Watson. Mais vous, que faites-vous éveillé à cette heure ?

-À votre avis, Holmes ? Répondit doucement le docteur. Vos incroyables facultés de déductions ne peuvent-elles pas répondre à cette simple question ?

-Vous m'attendiez, réalisa -avec un train de retard- le détective.

Watson sourit avec la gentillesse que Holmes lui connaissait si bien et s'approcha pour lui prendre la main. Le détective se laissa faire, un sourire qu'il ne pouvait retenir flottant au coin des lèvres.

Le docteur déboutonna son manteau, fit tomber à terre sa chemise et son pantalon, et le l'allongea doucement sur le lit. Ce n'est qu'à cet instant que Holmes s'aperçut qu'il était fatigué. Très fatigué...

-Watson... murmura-t-il. Restez avec moi.

-Toujours, répondit le docteur en s'allongeant à ses côtés.

Holmes laissa les bras de son amant le protéger en essayant d'oublier que le lendemain finirait fatalement par arriver.

*

-Merci madame Hudson, dit le docteur en se saisissant de la théière que la logeuse venait de poser sur la table.

Holmes s'assit en face du docteur et entrepris de faire un sort à l'assiette bien garnis qui lui faisait face. Le docteur sourit, amusé.

-Vous semblez d'excellente humeur ce matin mon cher Holmes !

-J'ai bien dormi, répondit simplement l'intéressé.

-Méfiez-vous, si vous m'attirez encore dans votre lit cette nuit, vous risquez d'avoir un sommeil beaucoup plus... agité.

Le détective failli s'étouffer avec son thé.

-Watson !

Le médecin partit d'un petit rire et tendit à son ami une serviette, qu'il utilisa pour essayer de limiter les dégâts.

-Vous êtes bien entreprenant aujourd'hui, Watson !

-La faute à votre sourire, Holmes. Je ne sais pas où il était passé, mais quand je l'ai vu, ce matin, je me suis rendu compte à quel point il m'avait manqué.

Le détective arrêta son geste pour le regarder, profondément touché. Et souris de nouveau, plus tendrement. Watson avait définitivement le don de rendre joyeux le moindre de ses matins, sans jamais cesser de le surprendre.

Les deux amis finirent tranquillement leur déjeuner et Watson se saisit discrètement de la lettre que madame Hudson venait de lui apporter. Il la décacheta sous les yeux de Holmes, dévoré de curiosité, et lu les premières lignes...

-Mon Dieu !

-Qu'y a-t-il ? Demanda aussitôt son ami, inquiet.

-C'est Percy, Percy Phelps...

Holmes blêmit d'un coup.

-Il a eu un accident pendant son voyage de noce, en France, continua tristement Watson. On ne sait pas s'il va s'en sortir. C'est... C'est affreux... La vie lui souriait enfin...

Une main de fer broya le cœur du détective. Il avait cru, un instant, que tout était redevenu comme avant.

Mais il avait tué cet homme. Il était la cause de la tristesse qu'il voyait sur le visage de Watson. Il aurait pu arrêter Moriarty.

-Un accident... marmonna-t-il. Peut-être n'est-ce qu'un accident... Une pure coïncidence.

À cet instant, madame Hudson frappa à la porte.

-Un messager pour vous, Holmes.

-Faites entrer, répondit le détective d'une voix blanche.

Un homme se découpa dans l'embrasure de la porte.

C'était Sebastian Moran.

Holmes serra les poings. Le deuxième homme le plus dangereux de Londres était dans son appartement et il ne pouvait rien faire...

-Monsieur Sherlock Holmes ? Demanda le « messager ».

-C'est lui, désigna Watson pour pallier au mutisme de son ami.

-Je suis chargé de vous dire que votre souhait a été réalisé, déclara Moran d'un ton monotone.

Le docteur haussa un sourcil mais ne dit rien, habitué aux combines secrètes de son ami.

Holmes, plus pâle que jamais, hocha la tête. Sebastian fit volte-face pour partir...

-Attendez ! S'exclama soudain Watson, vous ne pouvez pas partir comme ça !

Les deux hommes sursautèrent. Holmes jeta à son ami un regard effrayé. Celui de Moran se chargea de menace.

Mais le brave Watson ne vit rien de tous cela. Il s'approcha du tueur à gage le plus dangereux du pays et désigna sa main, ornée d'une coupure pleine de sang séché.

-Je vais vous nettoyer ça, dit-il en souriant.

-Ce n'est pas la peine, répondit Moran, stupéfait.

-Mais si. Comment voulez-vous que je vous laisse sortir de chez moi alors que je suis médecin avec une entaille aussi laide ?

Et sans plus de palabres, il saisit gentiment l'individu par le bras et le fit s'asseoir sur le sofa.

Holmes retenait son souffle. Pour autant qu'il le sache, Moran pouvait décider de devenir agressif à n'importe quel moment. Et Watson était bien trop près de lui pour qu'il puisse tenter quoi que ce soit...

Mais il n'y avait rien à tenter. Parce que Sebastian était bien trop stupéfait pour que la moindre idée de violence lui traverse l'esprit. Il regarda sans les comprendre les mains qui bandaient sa plaie avec des gestes aussi professionnels qu'attentionnés. Personne n'avait jamais soigné ses blessures. Personne n'avait jamais pris ne serait que le temps de lui demander comment il allait. Personne. Jamais.

Pour la première fois, Sebastian Moran releva la tête et regarda réellement le docteur Watson. Jusque-là, comme Moriarty, il l'avait considéré comme partie négligeable, quelqu'un qui n'avait de signification qu'à travers Holmes. Et, à cet instant, il se rendit compte à quel point il s'était trompé. À quel point Moriarty s'était fourvoyé. Il comprit pourquoi Holmes était si attaché à ce simple docteur, et songea avec amusement que le remplacer n'allait pas être aussi simple que le génie du crime le pensait...

-Voilà ! S'exclama Watson en se redressant. Faites attention à la désinfecter de temps en temps.

Sebastian Moran se redressa et planta ses yeux dans le regard du docteur.

-Merci, docteur Watson. Je ne l'oublierai pas.

Déstabilise par l'intensité du regard, Watson ne trouva rien à dire avant que l'individu ne disparaisse.

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