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Acte III - IV


Le visage de Watson se contracta dans son sommeil. Il laissa échapper un gémissement, certainement la proie d'un cauchemar, et tendit les bras dans l'espoir de trouver du réconfort. Mais ses mains se refermèrent sur le vide. Il lâcha un nouveau gémissement et se blottit en position fœtale, toujours endormit, inconscient de l'ombre penchée au-dessus de son lit.

Holmes ne bougeait pas. Immobile, silencieux, seuls ses yeux, brillants dans la pénombre, trahissaient son appartenance à l'espèce humaine.

Ses prises de drogues devenaient de plus en plus rapprochées. Il le savait, mais ne trouvait pas la force d'y changer quelque chose. Il retira l'aiguille de son bras et la rangea avec un soin exagéré dans une sacoche de cuir.

Maintenant, ses pensées étaient claires. Acérés, comme des lames. Elles virevoltaient dans sa tête à toute vitesse, tranchant, tailladant sans pitié ce qui pouvait les gêner.

Moriarty. Watson. Sebastian Moran. Mycroft. Percy Phelps. Moriarty. Moriarty. Moriarty.

Les visages se succédaient à des rythmes effrénés sur ses pupilles dilatées.

Aucun n'avait d'importance.

Il n'avait que des ennemis.

Il renifla et se détacha enfin de la contemplation du docteur endormis. Il lui sembla accomplir ainsi quelque chose de particulièrement grave ; un acte plein d'une signification qui lui échappait.

Il haussa les épaules et fit quelques pas sur le balcon de la petite chambre d'hôtel.

Holmes ne savait pas trop où il allait. Il avait entraîné Watson dans une longue randonné à travers le col de Gemmi, encore enneigé.

Est-ce qu'il fuyait ou est-ce qu'il cherchait ?

Était-il sûr ou sûr ou incertain ?

Est-ce qu'il tentait de rattraper ou d'échapper à son destin ? *

Le télégramme était arrivé hier. Toute la bande de Moriarty avait été arrêté.

Sauf lui. Et Moran. Mais Holmes s'y attendait.

Cette petite ballade à travers la montagne n'avait qu'un but.

Se faire attraper.

Et se battre, enfin, contre les démons qui lui dévoraient l'âme. Ou les laisser gagner.

Il ne savait pas encore.

Il ne savait plus rien...

Il pressa sa tête entre ses mains. Il voulait qu'on le laisse seul. Que le monde entier le laisse tranquille. Tous, qu'ils aillent tous mourir ! Il ne voulait plus aucune responsabilité. Plus aucun échec sur la conscience. Plus rien. Personne. Pers...

-HOLMES ! Hurla soudain Watson.

Sous l'effet de la surprise, le détective effectua un formidable bond en arrière, fit volte face et se mit aussitôt en position de défense.

Mais la chambre était vide.

Watson, assis sur le lit, couvert de sueur, essayait de reprendre son souffle, une main crispée sur son cœur. Ses yeux brillaient de larmes contenues.

-Holmes ! Appela-t-il de nouveau, un ton plus bas.

Ses mains tâtonnèrent le lit vide, à côté de lui. Pris d'un accès de panique, ses yeux fouillèrent la pièce... Jusqu'à rencontrer, enfin, la silhouette familière du détective.

Tout son corps se détendit.

-J'ai fait un cauchemar, murmura-t-il. Un cauchemar abominable.

Holmes ne réagit pas. Une seconde plus tôt, la drogue avait rendu ses sens plus acérés. Maintenant, il lui semblait que le monde était fait de mélasse. Il ne comprenait pas bien les paroles de son ami.

Watson se releva en titubant, empêtré dans les brumes de son cauchemar, et fit un pas vers Holmes, la main tendue.

Le détective fit volte face et se rendit sur le balcon pour admirer la neige. Le docteur lui était sortit de l'esprit.

Watson trébucha et tomba à quatre pattes sur le sol.

Recroquevillé sur lui-même, il laissa son cœur pleurer des larmes invisibles.

*

-Watson ?

La voix familière le tira de son sommeil.

Il ouvrit les yeux, surpris de trouver penché au-dessus de lui un Holmes aux yeux rouges.

-Mais que diable faites-vous par terre ? Repris le détective en haussant un sourcil amusé. Le lit n'était pas à votre convenance ?

Watson se releva en silence. Il toisa un instant celui qui lui faisait face et qu'il pensait si bien connaître.

Son cœur eut un raté douloureux.

-Watson ?

Sans répondre, le docteur s'habilla, donna un coup de pieds rageur à la sacoche de cuir qui traînait sur le sol, espéra qu'il avait brisé une ou deux fioles de ce poison à sept pourcents qui lui volait son détective, et quitta la chambre pour prendre son petit déjeuner.



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* Original : « Est-ce qu'il fuit ou est-ce qu'il cherche, est-il sûr où incertain ? Est-ce qu'il tente de rattraper ou d'échapper à son destin ? » Grand Corps Malade, L'ombre et la Lumière

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