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Acte II - III

-C'est très amusant d'entrer dans Londres par les voies surélevées, commenta soudain Holmes en jetant un coup d'œil à travers les vitres du train.

Watson lui jeta un regard surpris.

-Je vous trouve étrange aujourd'hui, Holmes. Quelque chose vous tracasse ? À quoi diantre rimait votre petit discours sur la beauté des fleurs ?

-La beauté des fleurs ? Répéta distraitement Holmes. Oh, rien qui doive vous préoccuper. Pensez vous que Phelp boit ? Demanda-t-il en passant du coq à l'âne.

-Euh... Non, je ne pense pas que ce soit dans son caractère.

-Son caractère... répéta Holmes avec ironie. Ou son absence de caractère. Watson, comment avez-vous pu vous enticher d'un homme aussi mou ? Il est resté neufs semaines alité à cause de la perte d'un document !

-J'appréciais, et apprécie toujours, sa gentillesse, répliqua Watson d'une voix cassante. Et j'ai toujours été attiré par les hommes intelligents. Vous devriez le savoir.

-Mais...

-Pour l'amour de Dieu, Holmes ! Je ne parvins pas à croire que j'ai cette discussion avec vous ! Le débat est clos !

-Soit, bougonna le détective consultant. Que pensez-vous de sa femme ?

-Elle a du caractère. Je suis heureux qu'il ait trouvé quelqu'un pour s'occuper de lui.

-Oui, approuva Holmes, elle a du caractère. Et tourné vers le bien. Je ne crois pas me tromper en affirmant que peu de femme veillerais un fiancé ruiné et déshonoré nuits et jours pendants neufs semaines ! Phelp s'est fiancé avec elle au cour d'un voyage, l'hiver dernier, et elle est venu ici sous la tutelle de son frère, qui profita de la situation pour être nourris logé.

-Holmes... Ne me dites pas que vous avez fait des recherches !

-Pour l'enquête, Watson, seulement pour l'enquête. Ne soyez pas paranoïaque !

-Ben voyons, rétorqua le docteur en se penchant un peu en avant.

Ils étaient seuls dans le wagon. Les genoux de Holmes effleurèrent comme par inadvertance les siens. Il sourit au détective, qui fixait sur lui son regard gris, aussi insondable que d'ordinaire, mais teinté de cette douceur qu'il savait si bien arborer quand il était question du docteur.

-Bien, conclut le détective, nous nous mettons en campagne, à la recherche des documents volés !

-Ma clientèle... commença Watson.

-Oh, si vous trouvez vos affaires plus intéressantes que les miennes... rétorqua Holmes, visiblement vexé.

-J'allais dire que ma clientèle pouvait se passer de moi pendant un jour ou deux, finit le docteur en souriant. C'est la morte-saison.

Le détective retrouva aussitôt tout son allant.

-Parfait ! Alors nous nous occuperons tous les deux de cette affaire ! Pour commencer, je pense que nous devrions aller voir l'inspecteur Forbes. Il nous donnera probablement tous les détails dont nous avons besoin. Nous finirons bien par savoir sous quel angle aborder le problème.

Watson eut un imperceptible sourire. Il aimait bien lorsque Holmes utilisait le « nous » pour parler de ses investigations.

-Vous aviez dit que vous aviez des pistes ?

-Ma foi, j'en ais plusieurs, mais c'est la suite de l'enquête qui permettra d'en décider la valeur. Le crime le plus difficile à expliquer est celui qui est commis sans but. Ici, le motif est plutôt évident. Nous avons donc un point de départ. L'ambassadeur de France, de Russie... et bien sûr, lord Holdhurst, l'oncle de votre Phelp !

-Lord Holdhurst !

-Voyons, Watson, il est à peine concevable qu'un homme d'État se retrouve dans une position pareille et le prenne aussi sereinement que la lettre qu'il a envoyé à son neveu le laisse supposer !

-Mais Holmes, pas un homme qui possède le passé honorable de Lord Holdhurst ! Si même lui est corrompu, on ne peut vraiment plus croire en personne...

-Eh bien, plaisanta Holmes, vous pouvez toujours croire en moi !

-C'est ce que je fais, répondit Watson, le plus sérieusement du monde.

-Nous verrons le noble aujourd'hui, continua Holmes en ignorant volontairement la réponse du docteur. Nous verrons s'il peut nous dire quelque chose. En attendant, j'ai déjà mis mon enquête en route...

-Déjà ?

-Oui. Ce soir, cette annonce apparaîtra dans toute la presse...

« DIX LIVRES DE RÉCOMPENSE

à qui fera connaître le numéro du cab qui, dans la soirée du 23 mai, à dix heures moins le quart, a déposé un client dans Charles Street, à la porte du Foreign Office ou à proximité. Se présenter 221, Baker Street. »

-Vous croyez que le voleur est venu en fiacre ?

-Si ce n'est pas le cas, le mal ne sera pas grand. Mais si votre Percy...

-Ce n'est pas « mon Percy ».

-Si monsieur Phelp ne se trompe pas en déclarant qu'il n'y avait aucune cachette dans ses bureaux, alors le voleur est venu de l'extérieur. Et s'il est venu de l'extérieur et qu'il n'y a pas d'empreinte boueuse, alors il est fort à parier qu'il est venu en fiacre.

-En effet, ça semble évident...

-Et puis, naturellement, il y a cette sonnette, le détail le plus extravagant de toute cette affaire ! Pourquoi le voleur a-t-il sonné ? Par bravade ? Où est-ce que quelqu'un se trouvait avec lui et a sonné pour empêcher le vol ? Ou par accident ? Ou...

Il s'abîma soudain dans ses pensées, la tête collée contre la vitre et Watson, qui le connaissait bien, ne fit rien qui puisse le déranger.

Holmes laissait les pensées s'enchaîner dans sa tête, avec sa rigueur habituelle, teinté de la pointe d'imagination et de fantaisie qui manquait si cruellement à tant de gens intelligent – à commencer par son frère.

Tout en réfléchissant, il observait distraitement la banlieue de Londres défiler derrière la vitre. Son regard fit un nouveau focus, et se concentra, cette fois, sur le reflet de Watson, assoupis. Il sourit doucement.

Mais ses pensées s'enchaînèrent encore. Le reflet de Watson s'effaça.

À sa place se trouvait la silhouette de l'homme qu'il avait vu sous le rosier.

Moriarty.

Il en avait une telle certitude que s'en était effrayant.

Il était trop loin, alors, pour distinguer ses traits, mais il les avait devinés assez jeune, certainement attirant. Fascinant.

Qu'est-ce que Moriarty venait faire dans cette affaire ? Était-il là pour le traité, ou pour lui ?

Vraisemblablement les deux.

Une autre pensée effleura soudain le détective. Pourquoi n'avait-il pas parlé à Watson de cette apparition ?

Non. Il sentait que ce duel qui commençait était trop intime pour y mêler qui que ce fut d'extérieur.

Et puis Watson ne comprendrait pas. Il ne cesserait de l'adjoindre à la prudence. Lui se fichait de la prudence. Au contraire. Il voulait de l'adrénaline. L'excitation d'un bon mystère. L'affolement de la chasse. La fièvre d'un duel au sommet.

Jusqu'à présent, il avait été seul. Il lui fallait tout expliquer, laborieusement, chacune de ses actions. Mais maintenant...

Un sourire de crotale se dessina sur son visage.

Maintenant, le jeu était en marche.

Et rien ne pourrait l'arrêter.

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