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Chapitre 43

Je ne savais pas quoi lui répondre. Il avait prononcé cette dernière phrase sur un ton calme, mais en même temps ironique. Je n'avais jamais vu Maître Gloderhel se comporter comme ça.

On aurait dit une autre personne, totalement différente de celle que je connaissais avant. Son regard plein d'assurance qui ne cessait de me redonner courage n'était devenu qu'un mélange de haine et d'amertume. 

Pour je ne savais quelle raison, j'avais peur de lui. J'avais peur de la personne que je considérais comme un ami, comme un professeur, et surtout, comme un père. Je n'osais plus le regarder en face. Je ne voulais pas admettre que lui aussi, m'avait  menti, que lui aussi m'avait trahi.

Je me forçais à lui demander:

- Pourquoi avez-vous fait ça?

- C'est trop tard pour le savoir. Le mal est fait. Elle aurait dû se tenir à carreau de moi.

- Noha est une personne pleine de bonté . Comment avez-vous osé lui faire ça? 

- Elle faisait partie du Haut ministère, cette assemblée qui m'a privé de mes pouvoirs, cette assemblée qui n'a fait que me nuire. Elle méritait son sort.

- Alors comme ça vous jouiez la comédie pendant tout ce temps-là! Vous vous faisiez passer pour une personne d'une gentillesse remarquable, qui ne faisait que pardonner et faire du bien autour d'elle, alors qu'en fait, vous n'êtes rien! Vous n'êtes  absolument rien! Et dire que je vous respectais, que je vous chérissais, j'étais une imbécile et je le suis encore.

- Mon enfant, vous ne pouviez pas savoir!

- Arrêtez de m'appeler mon enfant. Je ne suis pas votre enfant! Je ne vous connais pas, ou plutôt je ne connais pas le monstre qui se tient devant moi!!

- Rentrons à la maison!

Il s'était approché de moi et voulut me prendre le bras. En un réflexe, je le poussais avec toutes mes forces, oubliant que nous nous tenions au sommet de la colline. Il dégringola le long de celle-ci avant de se retrouver dos sur les rochers. Du sang jaillit de tout son corps. 

Je restais plantée là à regarder le mage, allongé dans une énorme flaque de sang, un sang rougeâtre qui luisait avec les rayons du soleil. 

- Non!......Non!.... Ça doit...être un... cauchemar!

Jada se précipita vers moi et se pencha à son tour et me dit:

- Bien fait pour lui! Maintenant, il faut chercher maman!Viens vite!

- Non...! Maître....!

Me voyant rester figée sur le bord de la colline, elle soupira, et me dit:

- Tu veux vraiment descendre?

- Je... J'ai .... fait... ça? C'est moi qui ai fait.... ça?

- Il l'a bien mérité. Ce n'était qu'un menteur. 

Je descendis la colline avant de me retrouver penchée sur le corps de Maître Gloderhel. Je posais ma main sur sa nuque, son cœur ne battait plus. Il était mort. Je l'avais tué. 

- Maître.... Non! C'est pas possible!...Dîtes moi que je rêve!... Réveillez- moi !...

À ce moment précis, je ne savais pas quoi ressentir. Devais-je pleurer? Devais-je me réjouir? Ou devais-je tout simplement ne rien faire.

J'optais pour cette dernière, et je restais là, à regarder le cadavre de Maître Gloderhel, de cet homme qui avait toujours été à mes côtés, et qui un jour, m'avait trahi, de cet homme qui n'avait fait que me mentir, et qui avait bafoué mes sentiments. 

- Maître.... Je suis désolée..... Je ne voulais pas...Je.....

Les larmes commencèrent à couler finissant par me suffoquer et m'empêchant de m'excuser à nouveau.

Mes mains tremblaient, mes jambes tremblaient, mon cœur tremblait. Tout tremblait devant ce que je venais faire.

J'avais tué le mage. J'avais tué Maître Gloderhel. Je n'avais même pas eu le temps de lui demander ce qu'il avait trouver concernant ma mère. Je n'avais pas eu le temps de le remercier et de lui dire à quel point il comptait pour moi.

Tout s'était passé très vite, trop vite même. Qu'est-ce qui m'avait pris? Pourquoi l'avais je poussé? Je ne voulais pas le tuer, loin de là. Je voulais juste l'éloigner de moi.

J'enterrais le corps du mage, en espérant qu'un jour, il pourra me pardonner. Même s'il avait tué Noha, il ne méritait pas de mourir en tombant d'une colline, poussé par son disciple. 

Je m'en voulais terriblement que ça commençait à me ronger de l'intérieur. Je voulais me jeter moi aussi de cette colline et en finir une bonne fois pour toute. Je ne pouvais pas vivre avec ce regret qui me consumait de l'intérieur et qui allait finir par me détruire,à moins qu'il ne l'ai déjà fait.

Étant donné que je ne pouvais assumer ce que je venais de faire, je décidais de tourner la page et d'oublier. L'oublie était mon seul remède face à ce méli-mélo de sentiments qui ne cessaient de jaillir de nulle part.

C'était une preuve concrète de ma lâcheté. J'étais incapable de voir la vérité en face et de me dire " Oui, je l'ai tué". Le simple fait de penser au mage me faisait si mal que j'avais envie de m'étouffer.

Encore une fois, je ne devais pas lâcher prise, je devais résister, prendre sur moi et continuer cette mission qu'on m'avait confié.

Je me levais, pris la main de Jada et nous nous mîmes en route à la recherche de Noha.

Après plusieurs heures de recherche,  nous étions encore à la case départ. Nous n'avions trouvé aucune trace d'elle aux alentours, aucun indice, rien.

Jada commençait à pleurer, en disant: 

- Je veux ma maman!

- Ecoute Jada, nous la retrouverons.

- Arrête de me mentir, je sais qu'elle est morte!

- Mais enfin Jada il....

- Tu n'as fait que me mentir. Tu m'avais promis qu'elle irait bien et que nous irions à Paris où nous habiterons tous ensemble! Tu m'avais dit qu'elle ne courait aucun danger! Mais, maintenant, c'est à cause de toi qu'elle est morte! Si seulement nous étions restées à Ambra, rien de tout ça ne serait arrivé. Si seulement maman ne t'avait pas retrouvé, ou même si seulement tu n'avais pas existé, elle serait encore en vie à l'heure qu'il est!

Elle partit en courant. J'essayais de la rattraper mais elle était bien plus rapide que moi. Elle disparut.

Je me retrouvais à nouveau seule, exactement comme avant. Seulement avant, j'avais ma mère, j'avais Charles. Mais maintenant, je n'avais plus rien. Les seules personnes qui comptaient à mes yeux étaient mortes. À croire que je suis vraiment maudite.

Je me mis à marcher en direction de la forêt, là où Jada s'étais enfouie. Je ne voulais plus jamais retourner à la vallée interdite, là où deux de mes amis étaient enterrés. 

Je pensais sans cesse aux paroles de Jada. Il était vrai que je ne faisais que causer du tort autour de moi, cependant, ce n'était pas dans mes intentions, je ne voulais faire du mal à personne.

Je m'engageais dans un sentier avant d'arriver à la forêt. J'étais tellement fatiguée que je m'assis sous un arbre. Je me mis à contempler la grandeur du ciel, la majesté des arbres et la beauté du paysage. Je me rendis  compte que chaque chose sur cette terre avait un rôle, de la fourmis qui marche à l'oiseau qui vole.

Je me demandais alors quel était mon rôle à moi. Certes, j'en avais un, mais j'ignorais de quoi il s'agissait. Était-ce de semer chaos et désolation ?

J'étais absorbée dans mes pensées quand soudain, je sentis quelqu'un approchait. Je me levai et me mis à chercher autour de moi. Je me sentais observée et un sentiment de crainte m'envahit.

Tout à coup, quelqu'un me dit:

- Ça faisait longtemps, n'est-ce pas?

Je me retournais et ce que je vis à la seconde même me glaça le sang dans le dos.

C'était Edgard en chair et en os. C'était la source même de tous mes malheurs, c'était le monstre que je rêvais nuit et jour de tuer. 

J'essayais de garder mon calme, et lui demandais d'un ton qui ne trahissait aucun sentiment, aucune émotion:

- Qu'est-ce que tu veux encore?

- Je suis seulement étonné. Je ne te croyais pas capable de faire une chose pareille.

- Si tu veux parler de Maître Gloderhel, laisse-moi te dire que ça ne te regarde pas.

- C'est ce que tu crois, mais la réalité est tout autre chose. Je connaissais Gloderhel, il était un de mes meilleurs amis, et le voir mort me fait mal au cœur.

- Arrête de raconter n'importe quoi! Nous savons tous que tu a vendu ta part d'humanité et que maintenant tu n'es autre qu'un monstre.

- Oui, c'est vrai. Mais il m'arrive parfois de ressentir des sentiments, comme quand ton père est mort, ou quand je me suis rendu compte que j'avais tué ta mère, et maintenant quand je vois que Gloderhel est mort, lui aussi, je ressens de la tristesse. Notre groupe de mage s'est bel et bien décimé.

- Tu es la cause de tout ça, et je ne te le pardonnerais jamais, tu entends, jamais! Je te tuerai de mes propres mains.

- Tu veux venger ta mère, ça se comprend. Mais le problème, c'est que je ne veux pas mourir.

- Que tu le veuilles ou non, tu vas crever sale monstre!

Edgard leva sa main, voulant sans doute user de sa magie noire, mais en même temps, une voix lui dit:

- Si j'étais toi je n'essayerais même pas.

C'était Craig. Edgard, en se retournant, lui dit:

- Craig, tu tombes à pique! J'allais me mettre à ta recherche.

- À ce que je vois, tu ne peux pas te passer de moi!

- Oh oui, tu mets un peu de piment dans ma misérable vie. Au fait, toutes mes condoléances.

Sur ce, il disparut.

Craig se tourna vers moi et me dit:

- Il parlait de quoi?

Je savais bien qu'un jour ou l'autre, il fallait que je lui dise, il fallait qu'il sache. Je ne pouvais plus me cacher, je ne pouvais plus mentir. Il fallait que je sois courageuse au moins une fois dans ma vie.

Je le regardais droit dans les yeux et lui dis d'un ton sévère:

- Maître Gloderhel est mort.

- Comment ça il est mort?

- Je l'ai tué.

Il me fixa longtemps du regard, d'un regard glacial plein de haine et d'aversion. Je croyais qu'il allait être en colère, et qu'il allait essayé de me tuer, mais non, il était resté calme et ne fut même pas affecté par la nouvelle.

Il me dit:

- Il a fait quelque chose de mal?

- Il a tué Noha.

- Je vois.

Il se tut un moment avant d'ajouter:

- Et sa fille?

- Je ne sais pas où elle est. 

- On retrouve la gamine et on rentre à Paris. 

Le comportement de Craig n'avait pas cessé de me surprendre. Je savais bien qu'il était en colère contre moi, je savais bien qu'il avait envie de pleurer et de crier, mais il ne l'avait pas fait. Il était vraiment quelqu'un de fort.

Aujourd'hui même quand je me rappelle de lui, je me dis que j'avais de la chance d'avoir rencontré quelqu'un de si exceptionnel. 

Aujourd'hui même quand je me remémore le passé, je me dis que j'avais de la chance de marcher, de respirer, de vivre. Maintenant, tout ça m'est impossible.

Bonne lecture !!!! <3 <3 <3 < 3   

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