Le lendemain matin, nous nous levâmes, Joséphine et moi de bonheur. Nous étions motivées, que nous n'avons presque pas fermer l'œil de la nuit.

Nous nous rendîmes à la forêt où Maître Fahey nous attendait.

Il nous dit:

- Aujourd'hui , je vous enseignerai l'art de la défense. Après avoir contrôlé vos émotions, vous serez, maintenant, amenez à vous défendre. Cet art est à ne pas prendre à la légère, car il reste malgré toutes choses l'une des bases fondamentales du combat.

Il nous apprit plusieurs techniques comme l'esquive, la contre-attaque ou même la défense active qui permet d'attaquer son adversaire ,mais en même temps, de se défendre. Comme nous avait dit Maître Fahey: "La meilleure défense est l'attaque"

Pendant toute la journée, Joséphine et moi, nous nous acharnions à la tache. C'était difficile de tout contrôler au premier coup.

Pour ma part, je devais recommencer plusieurs fois avant de bien maîtriser la technique. Joséphine, elle, était bien plus douée que moi. Non seulement elle suivait les instructions de Maître Fahey à la lettre, mais elle les dépassait.

Comparée à elle, j'étais vraiment nulle. Mais, je me disais que peut importe les résultats, l'important c'était de persévérer, et surtout de ne jamais baisser les bras.

La séance d'entraînement toucha à sa fin, le Maître nous dit:

- Vous n'arrêtez pas de progresser, c'est très bien. Je suis vraiment étonné de tous les efforts que vous fournissez, et je ne peux que vous féliciter du bon travail que vous venez de faire.

Joséphine et moi étions au bord de l'euphorie tellement nous étions heureuses d'entendre de telles paroles.

Après un léger silence, il reprit:

-Demain, nous essayerons d'approfondir encore ses connaissances avant de nous intéresser à autre chose bien plus difficile. N'oubliez pas que nous n'avons pas une minute à perdre. Chaque seconde compte. Nous n'avons qu'une semaine, après, c'est la pratique. Vous serez confronté à de véritables combats , où il sera question de vie ou de mort. Sur ce, je vous laisse.

Maître Fahey disparut. J'avais presque oublié que nous devions au plus vite maîtriser toutes ces techniques, et qu'en plus, nous étions amenés à les utiliser contre de vrais ennemis.

De retour à la maison, Joséphine était partie travailler alors que moi je décidai d'aller rendre une petite visite au mage. Je m'étais habituée à lui parler de tout et de rien, que maintenant, je sentais un vide immense en moi. Je devais absolument lui raconter tout ce que je savais à propos d'Edgar, de Louise et surtout de ma mère.

Je frappai à la porte de son cabinet, il m'ouvrit. Il fut étonné de me voir. Il me fit entrer, et je me mis à lui raconter les derniers faits. Je me sentais comme vidée. Mon cœur s'allégeait.

Une fois que j'eus terminé. Il continua à me fixer du regard et me dit:

- A vrai dire, j'ignorais tout cela! Votre père était mon meilleur ami cependant, il ne m'avait jamais confié quelque chose comme cela. Je ne sais pas qui a poussé votre mère à espionner un mage, car selon nos règlements, ceci reste formellement interdit.

- Vous voulez dire que ce n'était qu'un piège?

- Je n'en sais rien. Si d'après Edgard, votre mère menait une enquête, je pense que le Haut ministère serait au courant.

- Le Haut ministère?

- Oui, c'est un groupe de plusieurs mages, les plus expérimentés. Ils instaurent des lois, que nous en tant que mage, nous ne devons pas transgresser. Edgard en faisait partie ,mais, quand ils ont appris qu'il contrôlait de la magie noire, il a été banni.

- Vous croyez que c'est le Haut ministère qui aurait chargé ma mère de cette mission?

- J'en doute fort. D'après mes connaissances, ils ont appris qu'Edgard était en fait maudit, parce qu'ils l'ont vu se transformer devant leurs yeux. Ils avaient toutes les preuves nécessaires pour le juger et l'enfermer, ils n'avaient pas besoin de mener une enquête.

- Alors, pourquoi ils ne l'ont pas enfermé?

- Enfermé un mage de rang S et qui plus est habité par une des plus dangereuses bêtes n'est pas une partie de plaisir. Ils ont essayé de nombreuses fois, mais en vain, il reste invincible. Il a même, à lui seul, tué trois membres du Haut ministère, et deux du conseil de magie.

Il se tut un moment avant d'ajouter:

- Je mènerai ma petite enquête. Si jamais quelqu'un du Haut ministère avait chargé votre mère d'espionner Edgard, alors qu'ils connaissaient le règlement, ce sera une autre histoire. Mais, sachez, mon enfant, que ceci doit rester entre nous. Nous courons un grave danger. Si jamais quelqu'un venait à découvrir que nous soupçonnons un membre du Haut ministère, Dieu sait ce qu'il pourra nous arriver.

- Maître, je vous promets que je ne le dirais à personne. Quand est-ce que vous saurez la vérité?

- Je me serai informé au plus tard ce soir.

- Je viendrai.

- Vous en êtes sûre?

- Oui, il faut que je sache ce qui s'est vraiment passé.

Sur ce, je quittais le cabinet et me rendis à mon travail.

J'étais impatiente de connaître enfin la vérité. Je me mettais à penser à toutes sortes d'histoire, comme celle où ma mère était victime d'un complot, ou encore qu'il y avait un espion dans le Haut ministère qui avait chargé ma mère de cette mission, tout en sachant les dangers qu'elle courait. Si c'était le cas, Maître Gloderhel aurait raison. Il fallait faire preuve de discrétion.

Ce n'était pas une affaire ordinaire. Celle-ci concernait le Haut ministère et qui plus est, il s'agissait de trahison et de complot. Il fallait que je sois prudente.

La journée s'était vite passée. Ma tache consistait à nettoyer les chambres du deuxième étage. Au début, c'était vraiment dure, mais à force de travailler, je m'étais vite habituée.

Le soir, je me rendis directement au cabinet du mage. Je montais rapidement les escaliers avant de me trouver devant la porte. Je frappais. Rien. Pas un seul bruit, pas un seul son.

Je frappais plusieurs fois mais toujours rien. Je pensais que le mage n'était pas encore rentré et décidai de l'attendre. Mes pieds me faisaient mal à cause de l'entraînement de ce matin, je m'adossai à la porte, quand soudain, elle s'ouvrit.

Je jetais un regard furtif à l'intérieur, et là ce que je vis me glaça le sang dans le dos. Le cabinet du mage était sens dessus dessous. Il y avait des feuilles par terre, les chaises étaient renversées, la table était retournée.

Il n'y avait pas une seule trace du Maître. Mais que s'était-il passé? Pourquoi le mage n'était-il pas encore là? Est-ce qu'il allait bien? Ou était-il en danger?

Réponse dans le prochain chapitre!!!!!! <3 <3 <3 <3