1 septembre 2016, j'ai vingt-et-un ans.

J'attends une de tes visites.
Car même si elles sont rares, ce sont les seules que je reçois.

Tu dois venir vers dix-huit heures, pour me faire marcher dans l'enceinte de l'hôpital.

Mes jambes sont encore trop faibles pour me porter sur de longues distances, alors j'ai constamment besoin de toi, de ta présence, de ta chaleur et de tes encouragements.

Que ferais-je sans toi ? Que deviendrais-je, si tu venais à me quitter ?

Je coulerai, probablement. Car tu es la seule et unique personne qui me maintient en vie.

Tu as ma vie entre tes mains.

Aujourd'hui encore, je culpabilise. Je ne sers à rien. Je suis inutile.

Je ne suis qu'un poids, qu'un fardeau pour vous, qu'une ombre planant sur votre amour, moi et mes sentiments.

J'ai voulu t'éloigner de moi, mais tu m'es resté fidèle. Toi et ta stupide gentillesse.

Tu ne savais pas qu'en faisant cela, mes sentiments prendraient davantage d'ampleur.

Comment pourrais-je t'oublier ? Toi qui est inoubliable ?

Je suis toxique.

Aujourd'hui, c'est un jour spécial.
Pour lui et pour toi.

J'espère que tu viendras, malgré tes obligations.

Je rêve encore et toujours d'une fin alternative, et avec des si, je reconstruis notre propre histoire.

Mais ne dit-on pas qu'avec des si, on pourrait refaire le monde ?

Un bruit léger de pas contre le sol froid de l'hôpital me sort de mes songes.

Je les reconnais immédiatement. Je me redresse, soudain excité.

Tu ouvres la porte, et je te souris.
Tu as une mine grave sur le visage, et mon sourire se fane rapidement, quand je vois qu'il est à tes côtés.

« Il faut qu'on parle Jimin. »

Ta voix dure résonne dans la pièce, et mon souffle se coupe. Je crains le pire.

Je suis prêt à tout, pour t'avoir.