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Chapitre 6

L'odeur de café emplit mon appartement.

Une main posée sur un mug et l'autre sur la souris, François m'explique le fonctionnement du site de vente enligne qu'il a créé pour ma boutique de lingerie.

Nous nous connaissons depuis que ma tante m'a engagée au Club.

La création de ce site est l'aboutissement d'un long projet qui a fini par devenir une évidence tant mes clientes me le réclamaient.

Avant le lancement, il va falloir que je me réorganise afin de pouvoir traiter avec efficacité et rapidité les commandes tout en gérant les stocks.

Tout cela va générer une charge de travail supplémentaire, que ce soit en ligne ou en boutique.

La nécessité d'engager quelqu'un est plus qu'évidente, d'autant que je ne me sens pas au top.

Mon sommeil n'est pas réparateur en ce moment.

Nous passons ensuite à l'organisation de la prochaine soirée du Midnight Club.

En plus de la partie comptable et des comptes bancaires, François se renseigne sur nos clients et, après avoir effectué une recherche approfondie, il les intègre à notre carnet d'adresse.

Un travail long et fastidieux que lui seul est en mesure de réaliser.

Il se charge, aussi, d'envoyer tous les mailings liés à l'invitation jusqu'à la confirmation de celle-ci.

Après chaque soirée, il visionne les caméras de surveillance, on n'est jamais trop prudent.

François a une vue d'ensemble sur le Club et rien ne lui échappe.

Je me demande bien pourquoi ma tante ne lui confie pas la gestion totale, il le mériterait.

- Je n'ai aucun doute te concernant, tu es capable de réagir en cas de problème, il me répond après que je lui aie fait part de mes craintes à devoir tout gérer dans un avenir proche.
Les demandes d'adhésion ne font qu'affluer, il me rassure. Le tout est de bien cibler notre clientèle parmi les demandes et comme c'est moi qui m'en charge, tu n'as pas à t'en inquiéter.

- Tu es indétrônable pour débusquer les potentiels clients problématiques que j'en viens à me demander si toutes les mesures que tu utilises sont légales, je rétorque en riant, alors qu'il porte son mug à ses lèvres.

- Ça, c'est mon secret, me répond François d'un clin d'œil amusé en remontant ses lunettes rondes sur son nez. J'ai accepté un nouveau client, une personne connue, Owen Seinfield intègre la liste.

J'écarquille les yeux, ce nom ne me dit pas grand chose.

- Attends, se moque François, tu as sûrement vu ou entendu parler de ce mec. Il a plus ou moins ton âge. C'est un influenceur réputé. Il s'est fait connaître grâce à YouTube où il animait des séances de fitness et de musculation; de courtes vidéos simples qui ont conquis beaucoup d'internautes.

Je secoue la tête, ce type ne me dit rien, tandis que François poursuit.

- Ce n'est que lorsqu'il a commencé à coacher des starlettes de la télé-réalité que sa notoriété est montée en flèche. Très vite, il a créé sa start-up en vendant des programmes sportifs et des produits minceurs à des tarifs exorbitants, sans parler de son coaching personnel qui n'est destiné qu'aux personnes qui peuvent aligner des chèques à plusieurs chiffres.

-Ça ne me dit trop rien. Tu sais, moi et les réseaux sociaux, ce n'est pas mon truc.

François se marre lui qui est toujours scotché à son PC. Rien ne lui échappe.

Pendant plus d'une heure, on règle encore quelques détails et puis on se quitte sur le trottoir de mon immeuble sous l'œil curieux de Madame Kalpish, qui, une fois de plus, s'enfuit à toute jambe quand je lui adresse un geste amical de la main.

Vieille folle.

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Arrivée au «Charme des Dessous », je déverrouille le rideau de fer et la porte d'entrée tout en prenant le courrier et ferme à clef derrière moi.

Le magasin est fermé le lundi.

Mon téléphone m'annonce l'arrivée d'un SMS.

Isaure: J'arrive dès que j'ai terminé le shooting.

Tout en lui répondant d'un petit cœur, j'allume les lumières.

Deux luminaires éclatent coup sur coup, me prenant par surprise.

Un énorme soupir de dépit résonne dans la boutique lorsque j'identifie les fautifs.

Je remets ce problème à plus tard et me dirige vers l'arrière-boutique pour emprunter l'escalier qui mène à l'étage.

En période de soldes, de braderie et d'inventaire, avoir à ma disposition cet appartement réaménagé m'est bien utile.

La pièce principale se compose d'un coin bureau, d'un espace cuisine et d'un petit salon tandis que les autres pièces sont destinées au stockage des articles.

Un studio photo est installé à côté du canapé-lit.

Adossé au mur, un support réglable encadré par deux éclairages sur pied ainsi que deux parapluies réflecteurs de lumière n'attendent plus qu'à être utilisés.

C'est Isaure qui a proposé cette idée de studio photo lorsque j'ai évoqué la création d'un site Internet.

Son investissement auprès de la boutique était déjà tel que je me voyais mal accepter son offre au départ.

Me voyant douter, elle m'a quasiment menacée de rompre notre amitié sur le champ.

À la place, je lui ai fait jurer que son implication vis-à-vis de moi ne devrait jamais entraver sa carrière professionnelle.

On s'est crocheté le petit doigt et tout s'est enchaîné bien vite.

C'est un sourire plaqué sur mes lèvres à la perspective de voir naître ce nouveau projet que je m'installe au bureau en ouvrant les enveloppes.

Quelques publicités finissent à la poubelle et des factures rejoignent les autres à payer à la fin de ce mois.

Au fur et à mesure, ma concentration s'amenuise et mes paupières se font lourdes.

L'idée d'une bonne sieste dans le canapé aux cousins moelleux me titille, mais la raison me ramène bien vite à la réalité.

Le week-end est encore loin et la semaine s'annonce chargée.

Après avoir réfléchi et mis par écrit le modèle que j'imagine, je consens à prendre contact par téléphone avec l'agence qu'Alix m'a renseignée afin de faire avancer les choses.

Je tombe directement sur la messagerie et énumère ce que je désire comme collaboration en laissant mon numéro de téléphone et mon adresse e-mail.

12 h 30, mon estomac me rappelle à l'ordre.

Avant d'aller chercher à déjeuner, je descends au rez-de-chaussée et commence à déballer un carton de la collection balnéaire lorsque je suis interrompue par des coups frappés à la porte.

Encore quelqu'un quine lit pas l'horaire d'ouverture noté sur la porte.

Une silhouette élancée dotée d'une chevelure bouclée rousse se dessine derrière la porte vitrée que je déverrouille.

- Excusez-moi, je viens de remarquer que le magasin était fermé, elle indique de son doigt l'horaire affiché sur la vitrine d'un ton embêté.

Ses yeux vert clair tirant sur le jaune pâle sont fuyants.

Dépitée, elle passe une main sur son front qu'elle frotte ensuite sur sa robe en voile de coton bleu claire.

-Ce n'est pas grave. La boutique est fermée le lundi, je suis juste en train de déballer de la nouveauté. Revenez demain, je me ferai un plaisir de vous accueillir et de vous conseiller.

La jeune femme est mutique et l'absence de maquillage sur son visage livide fait ressortir ses taches de rousseur, quelques gouttes de sueur perlent sur son front.

Sa respiration se fait plus rapide et ses yeux se voilent.

Tout à coup, déstabilisée, elle se cramponne au chambranle de la porte en laissant tomber son sac à main.

Elle fait un malaise.

Afin de lui éviter une chute, je réagis en lui proposant mon bras et l'invite à entrer.

Au passage, je récupère son sac et l'amène sur le sofa le plus proche.

Une fois assise, la tête entre les mains, les coudes sur les genoux cachés par sa longue crinière, son état me semble préoccupant.

La jeune dame murmure plusieurs fois de suite les mêmes mots « Ça va aller, ça va aller ».

- Voulez-vous que j'appelle un médecin ? j'interviens en m'agenouillant près d'elle.

- Non, ça va passer. Je suis sujette à des crises de panique, elle m'annonce d'une petite voix alors qu'elle est secouée par des tremblements.

La considérant quelques secondes, je lui laisse le temps de se reprendre et pose une main sur son avant-bras en signe de réconfort.

- Prenez le temps dont vous avez besoin, vous êtes en sécurité ici. Je vais vous chercher quelque chose à boire.

Je reviens de l'arrière-boutique et dépose une petite bouteille d'eau et une canette de soda sur une table d'appoint.

Après avoir fait quelques exercices de respiration qui paraissent l'aider, elle boit une longue gorgée d'eau.

La sonnerie de son téléphone retentit et je m'éclipse pour lui laisser de l'intimité en entreprenant de ranger mon comptoir déjà parfaitement rangé.

Je sors deux nouveaux spots d'une armoire tout en faisant mine de jeter un œil à mon portable.

Des bribes de conversation me parviennent malgré moi.

-Oui... Pas trop ... Ne t'inquiète pas, je suis dans une boutique et je vais déjà mieux... Oui, oui, j'ai fait ce qu'il fallait pour diminuer la crise... elle répond à son interlocuteur en me jetant un regard furtif. Ce n'est pas nécessaire, je vais arriver. À tout de suite. Mon mari, elle déclare en s'approchant de moi tout en remettant son portable dans son sac à main. Qu'est ce-que je ferais sans lui ? elle souffle, la mine attristée.

- Vous êtes sûre que vous allez mieux ? Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais peut-être que votre mari devrait venir vous chercher.

La femme paniquée de tantôt s'efface peu à peu, laissant place à une autre personne, souriante mais passablement fatiguée.

- Les attaques de panique font partie de mon quotidien. Parfois, j'arrive à les gérer et parfois c'est plus compliqué mais j'y travaille. Excusez-moi pour le désagrément. Un grand merci pour votre accueil.

Sur cette dernière déclaration, elle tourne les talons et sort de la boutique.
Perplexe, je balaie mon regard quelques instants sur la porte qu'elle vient de franchir puis dévie sur mes luminaires qui ont cramé.

Ni une, ni deux, je vais chercher l'échelle dans l'arrière-boutique et tente de l'ajuster au mieux sous les projecteurs en prenant soin de ne pas faire basculer les mannequins de la vitrine.

Arrivée au dernier échelon, je tente en vain d'extirper ces maudits spots.

Chaussée de mes sandales à hauts talons, que j'aurais dû enlever, la tâche s'avère plus compliquée.

Un fin film de sueur macule mon front, je m'acharne et débite un tas d'insultes qui m'énervent plus qu'elles ne m'aident.

Je l'ai déjà fait, je vais y arriver.

Enfin, c'est-ce que je crois.

Et tout s'enchaîne très vite, mon équilibre est précaire et la chute inévitable.

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Petite Parenthèse.

Tout d'abord, merci. Si tu es arrivé jusque là, c'est que l'histoire te plait.

Ensuite, que penses-tu de ces 6 premiers chapitres et a-t-on avis que va-t-il se passer ?

Un perso préféré ?

Dis-moi tout en commentaire :-).

Pour que l'histoire gagne en visibilité, n'hésite pas à voter en début de chapitre ainsi tu ne risques pas d'oublier.




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