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Chapitre 53

- Lucinda se porte bien. Elle rayonne. En fait, elle est amoureuse, me répondThomas en haussant les épaules, comme si la conversation était normale.

Attendez, ce n'est pas un petit sourire en coin que je vois là ?

Mais, si !

Bon sang, j'ai tout simplement envie de le frapper.

Je bouillonne, me retiens de le faire et je me demande bien pourquoi, ma gentillesse peut-être.

Parce que tu es conne me pique ma conscience.

Ça doit être ça.

Trop conne.

Trop conne d'avoir abaissé mes barrières.

Trop conne de lui avoir accordé ma confiance.

Trop conne d'avoir gobé ses mensonges.

Trop conne d'avoir imaginé que j'étais la seule et unique.

Trop conne de l'avoir laissé entrer dans ma vie.

Trop conne de lui avoir ouvert mon cœur.

Et encore trop conne de ne pas l'envoyer de se faire foutre.

J'attends quoi pour le dégager ?

La douleur se ravive et me déchire la poitrine, je pensais que j'allais mieux, mais ce n'était qu'une illusion.

Et, il est là, plus beau que jamais, à me transpercer de part en part avec ses yeux turquoise.

Je ne me laisserai pas avoir, je ne veux plus jamais le revoir, ici, ailleurs, et même dans une autre vie.

- Ravie de t'entendre dire que tout va bien pour vous, je le félicite sur ton moqueur. Maintenant, j'aimerais que tu t'en ailles, j'ai du travail et un client ne devrait pas tarder à arriver.

Thomas étire ses lèvres en un large sourire.

- Je suis au courant et il paraît que c'est ta salle préférée.

Il ne m'en faut pas plus pour comprendre et m'indigner en m'exclamant.

- C'est toi le client ?

- Il fallait bien que je trouve un moyen de te voir. Tu ne répondais pas à mes appels donc je me suis tourné vers ton amie, Isaure.

- Et bien, il faut croire que mon amie n'en est pas une, je le cingle en me demandant comment elle a pu me planter un couteau dans le dos. Elle va m'entendre celle-là. Et franchement, j’ajoute, t'es pas gêné de me reprocher de ne pas avoir répondu à tes appels quand tu n'as répondu à aucun de mes SMS.

- J'avais besoin de temps.

- Mais bien sûr, je persifle. T'avais besoin de temps, je répète, en haussant le ton, tant la colère afflue dans mes veines. Qu'est-ce que tu as bien pu raconter à Isaure pour qu'elle te laisse venir ici au lieu de t'arracher les couilles ? Tu sais quoi ? Je n'ai même pas envie de le savoir. Si c'est pour me sortir le baratin habituel de l'homme marié qui jure sur la tête de ses enfants à sa maîtresse qu'il va bientôt quitter sa femme, alors que ce jour n'arrive jamais, tu peux rentrer chez toi.

- Je peux te certifier que je n'ai pas d'enfants et que...

- ...C'est bon, je le coupe les larmes au bord des yeux. Je n'ai pas besoin d'en entendre plus. Plus rien n'a d'importance, j'ajoute en secouant la tête. J'ai pu me rendre compte que Lucinda est une bonne personne. Tu devrais la considérer autrement que comme tu l'as fait jusqu'à présent.

Derrière son masque en cuir noir, les prunelles bleues de Thomas m'étudient un moment, je vois un muscle de sa mâchoire tressauter puis il relâche ses poings serrés et me lance.

- Tu as raison, Lucinda a de nombreuses qualités, mais elle n'est pas toi. Avant de m'envoyer à nouveau chier, écoute ce que j'ai à te dire et, si tu ne me crois pas, je sortirai définitivement de ta vie. Toi et moi, on a pris un mauvais départ.

- Je me fiche de tes explications, j'explose en lui hurlant dessus. Toi et moi, on n'est plus rien. On ne l'a jamais été. Tu t'es foutue de moi. Tu vas dégager maintenant ou j'appelle les vigiles. Et crois-moi, Félix et Grégoire sont pros en MMA

C'est faux, il n'a pas besoin de le savoir, mais ça me fait du bien de lui envoyer ça à la figure.

- Ils n'auront aucun mal à te sortir comme une merde.

- Ava, il fulmine tout bas avant de lever le ton à son tour. Mais, qu'est-ce que tu es bornée, putain ! Est-ce que tu vas me laisser en place une, bordel !

Je croise les bras sous ma poitrine pour me donner contenance et le laisse parler. Je suis curieuse de savoir quels mensonges il va débiter pour justifier ses actes.

- Je suis bien marié à Lucinda.

L'entendre le confirmer fait encore plus mal.

- La pression familiale, tu connais, hein ! Sache que tu n'es pas la seule à la subir. Les parents de Lucinda et les miens sont des amis de longue de date. Quand ils ont appris notre relation, ils nous ont encouragés à nous marier. Il faut croire qu'ils n'attendaient que ça. Tout est allé très vite, et, elle et moi, on pensait que c'était une évidence, étant donné qu'on se connaissait depuis qu'on était gamin. Ce n'est qu'au court de notre voyage de noces que nous avons réalisé notre erreur. On n'était pas amoureux, on éprouvait juste de l'affection l'un pour l'autre. Six mois après notre union, d'un commun accord, nous avons pris la décision de nous séparer et j'ai déménagé. Mes parents sont au courant, et ils se sont montrés compréhensifs. En revanche, ceux de Lucinda ne le savent toujours pas. Elle m'a supplié de lui donner du temps pour leur dire et de continuer à faire semblant quand la situation s'y prêtait. Je ne suis pas un connard alors j'ai accepté. D'autant, qu'elle a une santé fragile. Jusqu'il y a peu ça ne me gênait pas, seulement, je n'avais pas prévu de tomber sur toi.

Thomas marque un temps d'arrêt puis, reprends au moment où je voulais lui demander pourquoi, il ne m'en a pas parlé plus tôt.

- Si tu l'avais su, avoue que tu aurais fui à toutes jambes.

Je hoche la tête, il a raison.

Un mec marié.

Je ne m'aventure pas dans cette catégorie et, à l'époque, ma confiance était à des années-lumière de ce qu'elle a pu l'être, il y a peu.

- Au début, j'ai préféré tout te cacher. Cependant, quand, j'ai réalisé que j'étais tombé amoureux de toi, j'ai décidé de jouer cartes sur table, mais ta méfiance était telle que tu ne me rendais pas la tâche facile. J'ai essayé plusieurs fois, mais il y avait toujours quelque chose qui nous tombait dessus. Pendant ce temps, Lucinda allait mieux, elle me téléphonait moins souvent pour que je l'aide à gérer ses attaques de panique. Alors je me suis dit que j'avais encore du temps, de trouver le bon moment jusqu'à ce qu'on déboule dans ta boutique, laquelle, j'ignorais être la tienne. Ce jour-là, elle m'avait demandé de l'accompagner pour la soutenir. Elle voulait avouer ses sentiments à une personne dont elle était secrètement amoureuse. Seulement, j'étais loin d'imaginer que mon ex-femme était tombée amoureuse de ma petite amie.

Olà, olà, minute, minute !

Vous avez compris la même chose que moi ?

-Attends, tu veux dire que Lucinda est...

- ...elle est attirée par les femmes, me confirme Thomas. En réalité, elle est amoureuse de toi.

BORDEL.

DE.

MERDE.

Je suis tellement abasourdie que les mots restent coincés dans ma gorge. Je me repasse les moments partagés avec Lucinda et je ne me souviens pas avoir dit ou fait quoi que ce soit qui aurait pu laisser à penser que c'était réciproque. Il est vrai que je la trouvais plus détendue au fur et à mesure de nos rencontres, mais, jamais, je ne lui ai montré que j'étais intéressée par elle.

Mon Dieu.

- Lucinda a longtemps refoulé ce secret. Il faut croire que tu as été l'élément déclencheur, ajoute Thomas, un rictus au coin des lèvres.

- Je n'ai rien vu venir.

- Je me doute. Moi aussi, j'ai été surpris quand elle me l'a appris et, finalement, ça expliquait pas mal de choses dans notre relation. Il faut que je te dise, il poursuit. Si j'étais présent chez tes parents dont je n'avais jamais entendu parler avant, c'est parce que mon père avait pris contact avec le tien pour qu'il m'informe sur les modalités pour lancer une procédure de divorce. J'étais fâché qu'il s'en mêle, mais, par respect, je me suis quand même rendu au rendez-vous. Je t'avoue que je n'ai pas aimé la manière dont ton père m'a présenté les choses. J'avais l'impression que Lucinda était l'élément à abattre alors que ce n'était pas mon intention. Ensuite, ton père a insisté pourque je reste dîner... J'ai accepté par politesse. Imagine ma surprise quand je t'ai vue. Je ne savais pas trop quoi faire et, quand j'ai vu la tension qu'il régnait à table, j'ai préféré faire comme si on ne connaissait pas. Si j'avais montré le moindre signe que nous étions ensemble, ton père ne m'aurait pas raté et tu aurais découvert que j'étais marié. Le dire ainsi, ça fait très égoïste. Je ne voulais pas que tu l'apprennes de cette façon. C'est pour ça que j'avais prévu de passer chez toi le soir même pour tout te dire.

Déboussolée, je m'assieds sur le bord du lit.

Toute cette histoire est... incroyable.

J'ai besoin de quelques instants pour comprendre, puis, comme un boomerang qui revient, toutes les pièces du puzzle se mettent en place.

Tout prend son sens.

Thomas garde le silence et attend que je réagisse.

- C'est fou ! Je ne sais pas quoi te dire. De mon côté, c'est assez dingue aussi.

- Et si tu commençais déjà par le début ?

Je prends une inspiration et me lance.

- Comme tu le sais, ma famille appartient à la haute société. J'ai grandi dans un milieu très rigide, avec pour obligation de devenir avocate. Dès notre naissance, ma sœur, mon frère et moi étions conditionnés pour suivre cette voie. Seulement, ce n'était pas mon souhait. Tout ce que je voulais était d'ouvrir ma propre boutique de lingerie. Alors, j'ai entamé des études en commerce sans le dire à mes parents. Évidemment, ils ont été furax, mais le mal était fait. J'ai toujours était une fille rebelle qui ne correspondait pas à leurs attentes, et j'ai subi pas mal d'humiliations de leur part. Je suis convaincue que mes parents ne m'aiment pas. Ils ont toujours tendance à privilégier notre image familiale et à encenser mon frère et ma sœur, quels que soient mes actes et mes paroles. J'ai même accepté une demande en mariage c'est pour te dire à quel point, je voulais leur échapper. C'était un plan foireux, j'étais plus jeune. Quitter une prison pour une autre, jamais je n'aurais pu être moi-même. Heureusement que cette union n'a pas abouti au grand désespoir de ma mère. Tu as pu remarquer son attitude... Je n'ai pas de mot pour la décrire. Enfin, bref. Pour réaliser mon rêve, j'avais besoin de fonds financiers. Mes parents ne m'auraient jamais consenti à m'aider et, d'ailleurs, ce n'était pas dans mes projets de leur demander quoi que ce soit. Mon objectif était de leur prouver que je pouvais réussir seule. J'ai donc commencé à travailler comme serveuse au« Paradise » pendant mes études. Quand, ma tante, Alix m'a offert un emploi ici bien rémunéré, j'ai sauté sur l'occasion. Ce job d'hôtesse n'est peut-être pas assez glorieux aux yeux de certains, mais c'est un boulot comme un autre. Tous les employés ont un passé difficile, ma tante leur a donné une seconde chance et ils lui en sont reconnaissants. Il était prévu que je reprenne la direction de l'établissement, mais elle a finalement décidé de le vendre. L'épouse d'un client, qui ignorait les activités de son mari, a menacé de révéler tout ce qu'elle savait au grand public. Imagine le scandale. De toute façon, les avocats du Club s'occupent de cette affaire. Personne, à part, Isaure était au courant de ma vie nocturne. Tu te doutes bien qu'il était inconcevable que je révèle ce secret à mes parents. Même Sam, mon ex, il n'en a jamais rien su, j'avais trop peur de lui dire. Finalement, nous nous sommes séparés, car il est parti. Son départ m'a anéantie. Depuis, j'ai mis de la distance entre moi et les hommes et j'ai préféré me concentrer sur ma boutique. Pourquoi vouloir s'attacher à quelqu'un quand tu es sûre qu'un jour ou l'autre cette personne t'abandonnera ?

Je marque une pause et j'expire l'air retenu dans mes poumons comme si un poids venait de s'envoler de mes épaules.

Après m'être mise à nue, je sens la peur s'insinuer en moi.

Quelle sera la réaction de Thomas à face à mes révélations ?

La peur s'accentue.

Il ne dit rien, fixe ses chaussures.

C'est mauvais signe.

Les battements de mon cœur caracolent une nouvelle fois.

Je suis persuadée qu'il va se lever et partir.

Et c'est ce qu'il fait, il se redresse, m'offre son dos et pousse un long soupir. Je m'attends à ce qu'il ouvre la porte et qu'il parte.

Une boule se loge dans la gorge et des larmes silencieuses roulent sur mes joues, je ne cherche pas à les effacer, j'ai besoin de les laisser s'exprimer.

Contre toute attente, je trouve la force nécessaire pour poursuivre, il faut qu'il sache toute la vérité et ce que j'ai sur le cœur.

- Quand tu as déboulé dans ma vie, je n'étais pas prête. J'ai essayé de conserver une certaine distance avec toi, mais tu t'es montré tenace et j'ai fini par craquer. J'étais tellement attirée par toi. Le destin semble vouloir dire que toi et moi, c'était une évidence. Tu as su réparer mon cœur et gagner ma confiance. Toujours est-il que je doutais constamment dans mon for intérieur, convaincue que personne n'accepterait mon mode de vie. Pour découvrir la vérité, je devais tout dévoiler. J'avais prévu de t'en parler le dimanche soir. Sauf que Clarisse m'a devancé. Elle voulait me faire tomber devant tout le monde et elle a, parfaitement, réussi son coup. Sache, Thomas, que ces clichés volés ne sont que le fruit d'une décision prise à la hâte. Je n'avais pas réalisé l'ampleur qu'elle allait prendre. J'ai aidé un ami qui était dans la merde. Après ton départ, lorsque je me suis retrouvée seule face à eux, tout a explosé en moi. J'ai réalisé que personne, pas même toi, ne pouvait accepter le mode de vie que je menais. Pourtant, je voulais encore croire que tu t'enficherais. Je t'ai donc appelé pour tout t'expliquer et j'espérais qu'en écoutant ma version de l'histoire que tu saurais faire preuve de discernement. Sauf que tu as disparu et lorsque c'est toi qui as cherché à prendre contact avec moi, j'étais tellement en colère qu'il m'était impossible de te répondre. Et puis, tu as déboulé dans ma boutique avec Lucinda et j'ai fait le lien... C'était... Tu n'as aucune idée à quel point, j'étais dévastée. Réaliser que tu t'étais foutue de moi...

Thomas se retourne, s'approche, pousse un soupir en passant une main sur sa nuque et s'exclame.

- Bordel c'est fou tout ça. Je ne vais pas te mentir, j'ai été choqué quand je t'ai reconnu sur ses photos. Ça faisait rage en moi, j'avais envie de savoir pourquoi ma copine était sur une scène à moitié dévêtue avec un autre. J'ai préféré me contenir et je te jure que ça a été dur. Je ne voulais pas exploser devant ta famille, devant tes parents. Putain ! Tes parents sont des malades. Si je pétais un plomb, je craignais qu'ils s'en prennent davantage à toi, c'est pour cette raison que j'ai préféré mettre les voiles pour ne pas envenimer les choses et te protéger. C'était nul, je sais. Et puis, ma fierté en a pris un coup, je me suis imaginé n'importe quoi. Qu'est-ce que tu pouvais bien foutre dans ce club ? Toi seule pouvais me le dire et je n'ai pas été capable de me conduire comme un mec réglo et te le demander. J'ai agi comme un gros con. J'aurais dû rester à tes côtés et prendre ta défense. J'aurais dû te soutenir ou bien même t'embarquer avec moi, loin de cette maison de fous. Et pourtant, je ne l'ai pas fait. J'ai été lâche, pas à la hauteur et je t'assure qu'avoir mis de la distance avec toi a été difficile à supporter. Quand je suis redescendu après quelques jours, j'ai tenté de te joindre et, comme tu ne me répondais pas à mes appels, j'ai été lui rendre visite. Je savais qui il était sur ces putains de photos et j'étais prêt à lui casser la gueule pour avoir posé les mains sur toi, alors que je savais que c'est son job. Lorsque Mathias s'est expliqué, j'ai réalisé que je n'avais vu que ce que je voulais voir, aveuglé par ma jalousie. Tout s'est mélangé dans ma tête, les photos et les paroles de cette fille et celles de ta mère. Je suis désolé, Ava.

J'écarquille les yeux et me lève tandis qu'il avance d'un pas, ses iris fixés sur moi.

- Mathias et toi ?

- Ouais, on est pote depuis longtemps. Écoute, Ava, ton job ici ne change rien à l'amour que je te porte. J'accepte cette partie de toi, je te veux toute entière, telle que tu es, il ponctue d'un sourire en posant ses mains sur mes bras. J'aimerais que tu me pardonnes pour le mal que je t'ai fait. Je te jure que plus rien ne se mettra entre nous. Plus de secrets et plus de mensonges. Je t'aime et je ne m'imagine plus ma vie sans toi. Je reste, je ne t'abandonnerai pas. Jamais.

À ses mots, mon cœur explose et je me jette dans ses bras.

Les larmes affluent.

À cause de nos secrets et de nos mensonges, on a imaginé tout et n'importe quoi chacun de notre côté et tout est parti en vrille.

C'est tout ce que j'avais besoin d'entendre, qu'une personne puisse m'accepter et m'aimer pour ce que je suis et quoiqu'il arrive reste à mes côtés.

Les torts sont partagés et, maintenant qu'il n'y a plus rien entre nous, j'entrevois un nouvel avenir se dessiner.

Au moment où je lève la tête pour croiser son regard, il se penche et sa bouche s'écrase sur la mienne et plus rien ne compte à part le besoin viscéral se connecter l'un à l'autre.

Mon corps contre le sien s'enflamme, le contact de ses mains dans mon dos fait monter en flèche le désir que j'éprouve pour lui.

Et même s'il est évident qu'entre nous l'alchimie est toujours là, je ne me peux m'empêcher d'agripper le col de sa chemise par crainte qu'il ne s'échappe et l'embrasse comme si ma vie en dépendait.

J'interromps le baiser et nous reprenons notre souffle, Thomas ôte ma fausse chevelure blonde et avec douceur, ses doigts glissent dans mes cheveux pour remettre en place mon carré.

Nos masques volent au sol.

Lui et moi.

Plus aucune barrière entre nous.

Les mains posées sur son torse, je fais courir mes doigts sur ses muscles et défais les boutons de sa chemise blanche un à un pour la faire glisser au sol.

Je me repais de la vision spectaculaire que m'offre son corps et frémis lorsque ses mains cheminent vers mon dos.

Thomas descend la fermeture éclair et fait tomber ma robe rouge.

Après m'avoir retiré mes chaussures, il me fait reculer jusqu'au lit, en m'embrassant et en me poussant lentement.

Il est au-dessus de moi, appuyé sur ses coudes et son regard bleu turquoise s'ancre au mien tandis que ses pouces dessinent de petites caresses circulaires sur mes tempes.

J'ondule sous son corps.

Il grogne.

Et lorsqu'il me regarde et qu'il prend une inspiration, je sais que sa faim reflète la mienne. Sa main glisse de mon cou jusqu'au creux de ma taille avec douceur et remonte jusqu'à ma poitrine pour caresser ma joue. Ses lèvres s'étirent et tracent un lent chemin de baisers en partant de mon front jusque sur ma clavicule.

Je fonds et je le veux.

- Je suis venu chez toi plusieurs fois et tu n'y étais pas, il explique d'une voix rauque en glissant sa main dans mes cheveux. Alors, je suis venu à ta boutique. Je suis tombé sur Isaure. Elle m'a engueulé, comme une folle furieuse. J'ai bien cru qu'elle allait me frapper. Quand je me suis expliqué, elle a reconsidéré les choses. Avant qu'on échafaude ce plan, elle m'a menacé plusieurs fois de me briser chacun de mes os si je te faisais à nouveau souffrir. Elle est un peu flippante, cette fille. Voilà comment j'ai atterri ici ou plutôt voilà comment je suis avec toi dans ce lit.

J'éclate de rire et remercie mentalement Isaure, investigatrice de mon bonheur actuel. Pas plus tard que tantôt elle était encore en rage contre lui. Elle est bonne comédienne.

- En y repensant, tu sais ce qui m'a fait le plus chier, il ajoute en resserrant sa poigne dans ma chevelure. C'est ce petit con qui t'a draguée dans ta boutique, le même mec qui t'a fait du gringue dans mon resto. J'avais juste envie de lui éclater la gueule. Bon sang, j'ai imaginé que je t'avais perdue et que tu avais trouvé du réconfort avec lui.

- Jacob n'est pas méchant, je le rassure en lui collant un bisou sur la bouche et en passant les bras autour de son cou.

- Mouais, il grogne pas convaincu. Il a en pince beaucoup pour toi.

- Et, moi, pour toi et il le sait.

- S'il tente quoique ce soit, je te promets qu'il ira faire un tour chez le dentiste. Ne parlons plus de lui et passons aux choses sérieuses.

J'ouvre de grands surpris tandis qu'il se redresse sur ses genoux entre mes jambes.

- Le mec d'en bas au bar m'a dit qu'il y avait des tiroirs remplis de trésor ici, il affirme en jouant des sourcils.

Sans réfléchir, mes yeux basculent sur la gauche vers l'armoire en question, un frisson d'excitation me parcourt.

- Ça te tente de jouer ? Demande Thomas d'un regard chargé de désir.

Pour marquer mon accord, je tire sur les menottes cachées dans la tête de lit, les chaînes se déroulent.

- Ça me plaît, il grogne tout en quittant le lit. Ne bouge pas, hein.

Comme si j'avais envie d'être autre part qu'entre ses mains, je bouillonne à l'idée de la suite des événements, qui plus est, dans ma salle préférée.

Le pop d'un bouchon me fait sursauter, Thomas me tend une coupe de liquide doré.

Je me redresse, descends du lit, saisis le verre et le porte à mes lèvres.

- Prends des forces, tu vas en avoir besoin, il réplique avec un clin d'œil sans équivoque avant de boire une gorgée.

J'ai soudainement chaud.

- Cette nuit est à nous ! Je compte bien profiter de tout ce que cette pièce a à nous offrir. Qui sait ? On pourrait s'en inspirer pour notre futur chez nous.

L'effet est immédiat, je manque de recracher le champagne.

- Et bah quoi ? Me charrie Thomas. Finalement, le prince a réussi par retrouver Cendrillon, non ? Et qu'est-ce qu'il se passe ensuite à ton avis ?

Il prend nos coupes et les dépose sur la table de nuit. Quand il me regarde à nouveau, je hausse les épaules, lève les yeux au ciel et secoue la tête en riant et propose l'air de rien.

- Il devient, son dominant et elle, sa soumise ?

- OK, j'ai compris ton sous-entendu. Prépare-toi à ce que les « Mille et une nuits » le soit jusqu'à la fin de tes jours. Pour en revenir à Cendrillon, ça te parle, le « Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps ».

J'éclate d'abord de rire puis étudie avec attention chaque parcelle de son corps parfait. De ses traits sculptés, sa légère barbe que j'adore ainsi que l'arrondi de ses biceps. Mes yeux se promènent sur chaque angle de ses pectoraux puis sur ses abdominaux impeccablement dessinés pour revenir sur son visage.

Je me plonge dans ses pupilles turquoise, ces mêmes yeux qui m'ont captivé, dès notre première rencontre.

Tout ça, c'est à moi et je m'en délecte d'avance.

Je glisse ma main dans son pantalon et l'attire contre moi, sous mes doigts, je sens pulser son humeur impatiente et lui déclare.

- Oui, ça me parle plutôt bien.

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Petite parenthèse.

Alors que dis-tu de ce chapitre ?

Tes impressions?

Tu t'attendais à ça ?

L'histoire n'est pas encore finie, encore 2 chapitres et l'épilogue.

















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