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Chapitre 52



Mon appréhension est différente de celle de d'habitude.

Même le dernier discours d'Alix n'a pas la même saveur alors qu'il s'est terminé de manière positive.

Sur ce coup-là, elle nous a tous bien surpris, moi la première.

Un coup de maître qui reste quand même à confirmer.

L'établissement fait actuellement l'objet d'un rachat.

Le club ne va pas renaître de ses cendres, mais un nouveau projet dont elle ignore l'origine verra le jour d'ici quelques mois. Et cerise sur la gâteau, elle négocie avec le prochain acquéreur pour qu'il reprenne tout le personnel présent.

Nul ne peut résister à ma tante, j'espère seulement que ce sera encore le cas.

Tout le monde l'a acclamé, heureux de la tournure des événements. Avant de partir, elle est venue vers moi et m'a proposé qu'on en discute dans la semaine à venir.

Stupéfaite, j'ai simplement acquiescé et me suis rendue aux vestiaires pour enfiler ma tenue.

Une vague de nostalgie s'est logée dans le creux de mon ventre alors que je mettais en place ma perruque blonde.

Bizarrement, je devrais me sentir libérée alors que reprendre la relève de l'entreprise n'était pas vraiment une envie, mais plutôt comme un devoir et un geste de reconnaissance envers Alix.

En fait, ce qui me chagrine le plus, c'est l'idée de devoir quitter mes collègues, ils vont me manquer.

Ce nouveau projet se fera sans moi.

Cette nuit, une page de ma vie se tourne.

— Tu m'as l'air bien ailleurs ? Des nouvelles de Thomas ? Me questionne Isaure en lissant le pan de sa robe par-dessus ses bas auto-portants noirs qu'elle vient d'ajuster.

— Plus depuis une semaine, je réponds en haussant les épaules. Lucinda, sa femme, n'est plus revenue à la boutique.

Avant même de s'asseoir sur une chaise, Adèle me tend le postiche qu'elle a choisi ; une longue chevelure ondulée rouge flamboyant, et déclare, alors que je suis en train de lui poser.

— Ça vaut mieux.

Je serai bien trop gênée. Vous me voyez faire amie-amie avec la femme de mon ex-copain, déjà dit ainsi, c'est trop bizarre.

— Eh bah moi, je ne me générais pas de tout lui balancer, intervient Isaure. Attaque de panique ou pas, cette fille est cocue et lui, il n'est qu'un putain d'enfoiré, elle scande avant de se radoucir. Désolée Ava, elle s'excuse en replaçant une mèche de ses longs cheveux violets ondulés en place. À cause de ce gars, tu as trop souffert.

En parler me fait monter les larmes aux yeux, mes fêlures sont toujours aussi profondes et vives.

— Ce n'est pas grave, ça passera. Voilà, c'est bon, j'ai terminé, tu peux te lever, Adèle.

— Waouw, tu es canon, lui lance Isaure. Tu pourrais faire de l'ombre à Jessica Rabbit. Non, je rectifie, nous sommes toutes les trois canons. Elle s'amuse en ébrouant avec panache sa chevelure et en papillonnant à l'excès ses cils.

Nous éclatons de rire.


Heure plus tard, la soirée est lancée.

Les filles se montrent efficaces et rapides, à l'accueil.

Pendant que je vérifie les pseudonymes des clients, Adèle se charge de placer les effets personnels des clients aux vestiaires et Isaure de les accompagner à la salle.

Seuls les plus fidèles ont été sélectionnés, une soixantaine de personnes ont répondu présentes.

Hollywood est à l'honneur et je constate que les clients ont, une fois de plus, joué le jeu, costumes et robe de gala foulent le tapis rouge.

En arrière-plan, on trouve des palmiers, des caméras factices et claps de générique ainsi que des reproductions de statuettes d'oscar font office de décor.

Des rideaux de lumières argentées ornent les murs et une reproduction de l'iconique « Hollywood Walk of Fame » est posée au sol.

La musique diffuse des bandes-son originales de films célèbres tels que Titanic ou Gladiator et les clients s'amusent, dansent et s'échauffent une boisson à la main.

Tout se déroule comme je l'avais imaginé.

Le décor est grandiose, parfait pour finir en beauté.

Derrière le bar, j'essuie un verre quand Isaure me file un coup de coude discret et murmure d'un signe du menton.

— Ça y est les hostilités commencent.

À notre droite, un couple s'en donne à cœur joie contre un mur sous les regards curieux d'un couple accompagné d'un homme seul.

Quelques personnes se sont rassemblées près de la scène d'où j'aperçois les caractères blancs lumineux gigantesques en formant le mot « Hollywood ».

Ils s'effeuillent les uns, les autres.

À notre gauche, sur un canapé noir, une femme aux cheveux courts, à moitié dévêtue, se laisse cajoler par un jeune homme tandis que deux filles s'embrassent avec fougue.

À l'opposé du bar, je coule un regard vers Adèle. Occupée à ranger des verres à cocktails, elle semble à l'aise et discute avec John.

Lorsque celui-ci m'aperçoit, il met fin à la conversation avec ma sœur et vient me trouver.

— Tu veux bien aller vérifier la salle des « Mille et une nuits ». Elle a été réservée pour minuit et le client ne va pas tarder à se manifester.

John sort un seau à champagne d'un placard qu'il remplit de glace, puis y place une bouteille ainsi que deux coupes et me tend le tout.

— Pourquoi cela n'a pas été vérifié avant ? Je réponds en râlant de ce manque d'attention.

En guise de réponse, John hausse les épaules et reporte son attention sur un grand homme au crâne rasé. Sa poupée Barbie l'attend à ses côtés et lui coule un regard enamouré.

De mauvaise humeur, je quitte la pièce, transportant ma cargaison glacée et emprunte les escaliers pour atteindre l'étage supérieur.

Une fois arrivée, je pousse le battant, foule quelques pas dans le couloir et me retrouve face à la porte de la salle des « Mille et une nuits ».

Après être entrée, je dépose le seau sur une commode en bois foncé ornée de portes ajourées et sculptées entrelacées de rosaces. Ce meuble renferme en réalité un mini-bar.

J'inspecte le contenu et, comme prévu, il est plein à craquer.

Quel est l'intérêt de m'avoir fait monter ici ?

Je peste un peu, jette un regard circulaire et en profite pour enclencher une douce musique orientale et régler la luminosité de la pièce.

Cette salle a toujours été ma préférée, la décoration est chaleureuse et romantique.

Des lanternes ajourées cylindriques en verres colorés sont dispersées un peu partout tandis que des photophores en métal diffusent une douce lumière en créant de jolies ombres sur les murs lisses de teinte en terre cuite.

Des miroirs en forme de soleil doré et de dôme, ainsi que des cruches, complètent le style oriental.

Des touches de cuivre, d'or et d'argent agrémentent la décoration et réchauffent le lieu.

Une fois la lumière tamisée, j'examine la partie salon.

Sur la table basse, un grand plat de fruits n'attend qu'à être savouré.

Tout est en ordre.

Cependant, je réajuste d'énormes cousins aux tons rose, violet et turquoise de différentes dimensions sur les assises des larges fauteuils. Je prends soin d'allumer quelques bâtons d'encens dans l'optique de créer une ambiance sereine.

Enfin, je passe en revue les tiroirs à gadgets.

Tout est là, du plus soft au plus hard, soigneusement rangé dans leur écrin de velours bleu nuit.

Au passage, je regarde dans les boîtes qui contiennent des préservatifs pour en ajouter, si nécessaire.

Au cœur de la pièce, se dresse fièrement, un splendide lit en baldaquin en bois sombre et sculpté, assorti aux deux tables de nuit tout aussi élégantes.

Vu la taille hyper king size, je dois retrousser ma longue robe rouge jusqu'à mes cuisses afin de pouvoir grimper sur l'épais matelas et vérifier qu'à la tête de lit, les menottes sont bien opérationnelles.

Le velours moelleux du jeté de lit en soie violette sous mes doigts me donne envie de m'y allonger pour la nuit.

À la place, je le tends, lisse les plis et remets en ordre les nombreux coussins aux couleurs or, au millimètre près.

Par souci d'intimité, je dénoue les liens des fins rideaux en organza d'un côté du lit et me dirige vers l'autre extrémité pour répéter la même opération.

— Cette pièce est magnifique, mais pas autant que toi.

Cette voix !

Mon cœur rate un battement quand je pivote, même masqué, je le reconnais.

Pas la peine de chercher pourquoi je suis tombée amoureuse de lui, je n'ai qu'à le regarder pour le savoir.

Je le fixe et il me détaille de haut en bas, ses yeux bleu turquoise me déshabillent et m'arrachent un frisson.

Thomas avance et, d'instinct, je recule d'un pas.

Ma poitrine se resserre et une vague d'adrénaline m'envahit et parcourt tout mon être.

Je donnerai cher pour pouvoir remonter le temps et partir loin de cet instant où nos regardent se sont croisés.

Je secoue la tête pour me réanimer et inspire profondément.

L'odeur de l'encens se fraie un chemin jusqu'à mes narines.

N'est-il pas censé apaiser les tensions et calmer les esprits ?

Foutaises !

C'est alors qu'une colère sourde monte en moi ou plutôt contre moi.

Comment puis-je avoir encore de l'attirance pour lui après ce qu'il m'a fait ?

Et puis, comment est-il entré ?

Comment ose-t-il se pointer ici ?

Un pas de plus et je perds toute notion de réalité.

Les yeux rivés sur le cadre de la porte, mon intuition m'incite à partir.

Lorsqu'il avance d'un autre pas, je me déplace vers la gauche et Thomas stoppe sa progression, fait volte-face, avant de revenir vers moi.

Il arque un sourcil, puis éclate de rire après avoir compris mon plan foireux.

— Est-ce que tu crois sérieusement pouvoir m'échapper  ?

Je lève les yeux au ciel et souffle avec vigueur.

— Ava, j'ai des choses importantes à te dire, il ajoute la mine sérieuse en se grattant l'arrière de la nuque. Seulement, je ne sais pas où commencer.

Sans blague, il ne manque pas d'air celui-là.

Il veut parler, on va parler !

Je suis prête à lui balancer tout ce que je pense de lui.

Thomas a réveillé en moi quelque chose que je n'aurais jamais pu soupçonner.

— Et si tu commençais par me donner des nouvelles de Lucinda ?






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