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Chapitre 51


— Arrête de me regarder ainsi, je t'assure que tout va bien se passer. De plus, tu n'as pas vraiment le choix.

À 48 h de la dernière soirée au Club, la poisse continue de me pourrir la vie.

Azumi s'est fracturé le pied lors d'une chute dans les escaliers. Dieu soit loué qu'elle n'ait rien de plus grave tandis que Mélodie est coincée chez sa famille à l'étranger en raison de la perte de son passeport.

En plus, de la gestion habituelle du club, j'ai dû passer au peigne fin tous les profils désireux d'assister à l'événement et envoyer les invitations.

Depuis deux semaines, je passe un temps considérable à tout vérifier. J'ai dû faire face à des problèmes d'électricité, de plomberie et il était moins une que la livraison des costumes n'ait pas lieu.

Décidément, à quel jeu stupide sont en train de jouer Dieu et Satan, ils n'en ont pas assez ?

Je suis déjà brisée.

Dans ma malchance, j'ai pu compter sur Isaure, Adèle et Ambre pour assurer à la boutique.

Heureusement, sinon, je ne sais pas ce que je serais devenue sans leur aide.

— Reconnais qu'il y a de quoi surprendre, me défend Isaure en piochant un chips dans une coupelle. De la Sainte-Vierge t'es passée à Madonna ! Adèle, sais-tu à quoi tu vas devoir faire face ?

— Mais oui, répond ma sœur irritée, Ava m'a tout expliqué. En même temps, tu ne sais pas à quoi t'attendre non plus, Isaure.

— Pas faux. Mais quand Ava me raconte ses petites histoires, c'est comme si j'y étais. De plus, dans mon métier, j'ai l'habitude devoir des personnes à poil, alors filer un coup de main, ça va passer crème.

Adèle lève les yeux au ciel en s'adossant au canapé.

— Ce sera comme un porno, mais en live, ajoute mon amie avant d'éclater de rire. J'ai hâte d'y être.

— Ava, tu n'as pas le choix. Il te manque deux membres du personnel, rétorque Adèle.

Nous discutons depuis plus d'une heure sur ce sujet et Adèle veut m'aider.

C'est gentil de sa part, mais je ne parviens pas à imaginer comment elle pourrait s'adapter à des scènes d'orgies, d'une femme qui promène son soumis cagoulé en laisse ou d'un homme qui fait une gâterie à un autre.

Forte de ses arguments, elle insiste.

N'est pas avocat qui le veut.

Une chose est certaine, je ne trouverai pas de remplaçants compétents et discrets au pied levé.

La tête entre les mains, les coudes posés sur les genoux, je les écoute puis pousse un long soupire avant de déclarer.

— Si, à n'importe quel moment, tu te sens mal, tu n'auras qu'à me faire signe, OK ?

— Tout va bien se passer, claironne ma sœur victorieuse en saisissant la bouteille de champagne posée sur la table basse du salon.

Ça, j'ai comme un doute.

La poisse me colle tellement à la peau que j'ai l'impression qu'elle pourrait bien m'inviter à passer le reste de mes jours avec elle.

— On redébrief demain soir et avant le lancement. Ok ?

Elles opinent toutes les deux.

— Merci à vous deux, je souffle. Merci d'être là, je suis complètement submergée par cette organisation, mais je suis déterminée à tout terminer en beauté et satisfaire nos clients.

— C'est pour ça que les amies sont là ! Tu ferais la même chose pour nous, me rassure Isaure.

— Pour fêter ça, je te ressers un verre de champagne, s'amuse Adèle.

— On n'était pas en train de fêter ta pendaison de crémaillère ? Se marre Isaure.

— Je suis d'humeur festive ce soir, lui répond ma sœur. Alors, on peut trinquer à tout ce que vous vous voulez, mais surtout à l'amitié.

— C'est dans mes cordes, annonce Isaure en levant sa coupe. À ton nouvel appartement, à ta nouvelle vie, loin de ce connard d'Edouard.

Je n'aurais pas dit mieux, et on trinque !


Il est passé une heure du matin lorsque je pousse la porte d'entrée de l'immeuble.

Les clefs en main, je commence à grimper les marches d'escalier.

Le champagne était délicieux, le pétillant s'est frayé un chemin dans tout mon corps.

Je me sens bien, sans, pourtant, être ivre.

Je suis plutôt épuisée, aussi bien mentalement que physiquement.

Quelque chose me dit que je vais le payer cher demain matin, mais je m'en fiche, cette petite soirée est tombée à pic et a eu le mérite de me changer les idées.

Les filles ont eu la délicatesse de ne pas aborder le sujet qui fâche « Thomas » même si, dans les moments creux, mes pensées vont malgré tout vers lui.

Comment puis-je oublier ?

La douleur dans mon cœur est toujours bien présente et lancinante.

Mon oreiller absorbe toujours mes larmes et les nuits sont toujours cauchemardesques.

Quand tout cela va-t-il s'arrêter ?

Les appels de Thomas se font de plus en plus rares.

Force est de constater qu'il m'a oubliée.

Peut-être s'est-il rangé et qu'il se conduit  en époux modèle, ou alors, il a trouvé une nouvelle maîtresse.

À cette pensée, mon estomac se serre.


Arrivée sur le palier, c'est la douche froide que j'en fais tomber mon trousseau de clefs.

Figée, j'ai comme une impression de déjà vu.

Assis, dos contre ma porte d'entrée, les coudes sur les genoux, la capuche sur la tête, il se redresse, me détaille avant de récupérer mon trousseau toujours par terre.

Il pivote vers la porte et insère la clef dans la serrure comme il l'a déjà fait maintes fois par le passé, la tourne et me dit.

— Allez entre, tu ne vas pas rester dans le couloir.

Sans un mot, j'obtempère, passe devant lui, me déchausse dans l'entrée, ôte ma veste en jeans et la suspends à la patère avant de rejoindre la cuisine pour me servir un verre d'eau.

— Tu ne devrais pas conduire dans cet état, me sermonne sa voix teintée de reproche.

Avant de répondre, je liquide mon verre, la fraîcheur de l'eau annihile les bulles dorées et me fait redescendre sur terre.

— Isaure m'a déposée. Veux-tu quelque chose à boire ? Je lui demande en pivotant vers lui.

Il secoue la tête, passe la main dans sa nuque puis promène son regard autour de lui.

— Rien n'a changé ici.

— Que fais-tu ici Sam ? Je finis par demander.

Pas que je sois impolie, mais, qu'est-ce que vient faire mon ex chez moi à une heure aussi tardive ?

J'avais juste l'intention de régler mon réveil et de m'en rouler dans la couette.

Ses yeux s'ancrent dans les miens et l'espace d'une seconde, j'ai l'impression qu'hier encore Sam se tenait pratiquement au même endroit.

La nuit avait été merveilleuse et le lendemain horrible, nos chemins s'étaient séparés.

À ce souvenir, un frisson me parcourt tout le corps.

Visiblement gêné, je lui laisse le temps de me répondre et, avant de prendre place dans le canapé, j'attrape un plaid posé sur l'accoudoir et m'en roule dedans.

— J'aurais dû te rattraper l'autre jour chez tes parents.

Sam s'avance vers la fenêtre, ses mains posées sur sa taille, comme il le faisait autrefois, tout comme Thomas l'a fait récemment.

— Je n'ai pas été assez rapide, il ajoute après une courte pause, quand je suis sorti, tu étais déjà partie. Attends, c'est moi ou ta voisine s'éclaire avec des lampes rouges à l'intérieur de chez elle ?

Je hausse les épaules.

— Ce n'est pas impossible, il y a longtemps que j'ai arrêté de chercher à comprendre les agissements de cette vieille folle.

Sam secoue la tête, quitte son poste d'observation et fait le tour pour venir s'installer dans le fauteuil, non loin de moi.

— Elle est vraiment flippante.

Je souris, Madame Klapish n'a rien d'une mamie gâteau.

Je ne serais pas étonnée d'apprendre qu'elle s'adonne à des rites de satanique.

— Ta boutique n'étant pas le lieu propice à la discussion, je suis venu plusieurs fois chez toi, mais tu ne m'as pas répondu. Mais, je comprendrais  que tu ne veuilles pas me parler.

— Ce n'est pas ça, j'avais juste besoin d'être seule alors, je me suis réfugiée plusieurs jours à l'étage de la boutique, voilà pourquoi, je ne t'ai pas ouvert.

— Ok. C'est ton voisin du rez-de-chaussée qui m'a confirmé que tu étais sortie ce soir et comme, il m'a reconnu, il m'a laissé passer. J'ai préféré t'attendre, mais, si tu veux que je parte, tu n'as qu'un mot à me dire.

— Qu'est-ce que tu veux Sam ?

Hésitant, il souffle plusieurs fois puis pose ses coudes sur ses genoux.

On dirait que l'instant est grave.

— M'as-tu un jour aimé ?

Comment peut-il en douter ?

C'est les yeux aussi ronds que des soucoupes que je lui réponds.

— Je ne comprends même pas que tu me poses cette question.

Il sonde mes prunelles comme s'il cherchait à vérifier si mes propos sont réels.

Ensuite, il se renfrogne et s'appuie contre le dossier du canapé.

— Te voir sur ces clichés m'a troublé.

Pas besoin d'être aveugle que ce jour-là, muet comme une tombe, son esprit était davantage ailleurs qu'avec nous.

— Je le conçois, mais sache qu'habituellement, je m'en tiens à mon rôle d'hôtesse. Un pote avait besoin d'un coup de main, je n'ai pas pensé une seule seconde que ça pouvait dégénérer autant. De toute façon, le club ferme ses portes définitivement.

Il hoche lentement la tête.

— Pourquoi ne m'as-tu jamais rien dit que ?

— Parce que je voulais te protéger.

Sam ricane et me lance avec sarcasme.

— Tu voulais te protéger, toi.

Ma patience atteint ses limites, je suis à cran.

— Des kilomètres nous séparaient, Sam. On ne se voyait quasi plus. Comment aurais-tu réagi si je t'avais dit qu'une fois par mois, j'accueillais des personnes aux mœurs légères qui s'envoient en l'air une bonne partie de la nuit ?

Son silence me répond et j'ajoute sans me départir.

— J'avais peur que tu me regardes avec dégoût et que tu me quittes.

Consterné, il me répond.

— Jamais, je ne t'aurais quitté, Ava. Je te considère bien plus que tu ne le penses.

Dépitée, je secoue la tête par la tournure que prend notre conversation.

— Crois-le ou non, je ne voulais pas t'infliger ça alors que tu étais concentré sur tes études et tes stages, j'avais peur de ta réaction.

— Notre histoire n'a-t-elle pas compté pour toi ? Il demande brûle pourpoint.

— Bien sûr que si, je clame avec véhémence en mettant sur mes pieds. Mon avenir était avec toi.

— Et donc tu projetais un avenir ensemble alors que le mensonge était le ciment de notre couple.

— Le courage me manquait, je souffle dans un murmure. À un moment, je crois que j'aurais fini par tout te dire.

Je l'entends soupirer.

— Je n'en suis pas sûr, je l'aurais sans doute découvert. Ce n'est pas le courage qu'il te manquait Ava, mais plutôt ton manque de confiance. En fait, tu n'avais pas confiance en moi ni en nous.

L'évidence me percute de plein fouet, l'échec de notre relation pèse entièrement sur mes épaules, si je n'avais pas été aussi craintive pour affronter la réalité, les choses auraient pu être différentes.

J'ai eu tort et par ma faute nous avons souffert tous les deux.

Une larme roule sur ma joue, je ne cherche pas à la chasser.

— Je suis désolée.

— Pas autant que moi, souffle la voix de Sam. Il se lève, se pince l'arête du nez avant de froncer les sourcils.

— Tu m'as dit que tu avais quelqu'un dans ta vie. Comment a-t-il réagi quand tu lui as dit ?

Comment lui expliquer que Thomas l'a appris le même jour que lui et, qu'en plus il s'est foutu de moi.

Mon cœur se lacère une fois de plus, la douleur se ravive.

Je grimace.

— J'en déduis que ça s'est mal passé.

Je hoche la tête et il réduit la distance entre nous pour venir m'enlacer.

Sam niche son visage dans mes cheveux et chuchote.

— Ça me crève de te le dire, mais il n'est peut-être pas trop tard. S'il t'aime réellement, il te pardonnera.

— À lui aussi, je n'ai pas su lui accorder ma confiance, je lui confie, mais, peu importe, tout est terminé.

— Ne te flagelle pas de cette manière, tu n'as fait que te protéger. Je l'ai compris.

— Excuse-moi de t'avoir fait souffrir, je parviens à articuler entre mes larmes.

— Les torts sont partagés. J'ai été trop con, j'aurais dû te faire passer en priorité et tout faire pour sauver notre relation. On s'est fait souffrir l'un, l'autre.

Sam se détache de mon corps et prend mon visage en coupe.

Ses prunelles me sondent et caressent chaque millimètre de mon visage, sa voix se brise dans un dernier murmure.

— Je t'aimerai toujours.

Il appuie son index sur ma bouche et ajoute.

— Ne répond rien, il est temps d'aller te coucher, tu es exténuée.

Juste avant de partir, il dépose un baiser sur mon front et ferme la porte avec délicatesse en même temps que celle de notre histoire.









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