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Chapitre 34


La voix de Thomas me tire de mon sommeil et le bruit de la portière qui claque me fait sursauter sur mon siège.

Franchement, il n'y a pas mieux pour réveiller quelqu'un !

Mon humeur est aussi gaie qu'un ours qu'on vient de forcer à sortir de son hibernation. Je descends de la voiture accompagnée de ma colère. Ma voisine est derrière sa fenêtre, comme toujours, et ne perd pas une miette de la scène.

Ma valise est aux pieds de Thomas, qui est au téléphone et semble préoccupé.

Il écoute attentivement son interlocuteur.

Seulement, ma patience s'est fait la malle en même temps que son air renfrogné et son indifférence.

Œil pour œil, dent pour dent, je me saisis de mon bagage et file dans mon appartement sans lui accorder un regard.

Une fois à l'intérieur, je dépose mes vêtements dans la panière, range mon nécessaire de toilette dans la salle de bain et place ma valise au-dessus de la garde-robe.

Mon estomac gargouille, alors j'inspecte mon frigo : deux tranches de jambon grises et luisantes dans un emballage mal refermé, un pot de yaourt nature périmé depuis un mois et une salade fanée.

Mince, Adèle n'a pas fait les courses.

Mais où est-elle au fait ?

Cette question disparaît aussitôt lorsque j'aperçois une bouteille de Cava cachée dans le bac à légumes.

Je la prends et la dépose sur le comptoir.

— Ne me dis pas que c'est le souper de ce soir ! s'exclame Thomas.

Je hausse les épaules, referme le frigo et retire le papier doré qui entoure du bouchon de liège.

— Je vais commander quelque chose à manger.

Je hausse les épaules une seconde fois puis soupire.

— Suis-je obligé de parler uniquement à ton dos ?

— Je suis occupée là, je réponds en débouchant la bouteille.

— Ouais, tu fais la tête.

— Je ne boude pas.

— C'est ça ! Heureusement que ton voisin du rez-de-chaussée m'a ouvert la porte sinon je serais encore dehors.

— Tu étais au téléphone, je réplique d'un ton neutre, j'en ai déduit que tu devais partir en urgence.

J'ouvre le placard, je me retourne et je lui demande.

— Tu veux un verre ?

— Mais oui bien sûr, comme si j'allais m'en aller comme un voleur.

Je considère sa réponse comme étant « oui » et je remplis nos deux verres. Par la suite, je dépose le sien sur la table de la cuisine.

Je prends une gorgée et le pétillant glisse tout seul.

— Par moments, j'ai du mal te suivre !

Je me retiens de m'étouffer avec le liquide et l'avale tant bien que mal.

Il ne manque pas d'air !

— Ça te va bien de dire ça, tiens, je réplique en lui lançant un regard mauvais. On pourrait discuter de ton attitude changeante...

Thomas écarquille les yeux comme s'il ne comprenait pas de quoi je parle.

Allons-y ! Perçons directement l'abcès.

— Quand j'ai évoqué l'idée d'acheter le cottage, c'était sans réfléchir. Je me sentais si bien à ce moment-là ! Ta réaction m'a surprise. De plus, je ne méritais pas la façon dont tu m'as parlé.

Thomas semble embarrassé, il passe une main dans ses cheveux en fronçant les sourcils et il murmure.

— Ce serait gênant si tu devenais la nouvelle propriétaire.

— Cette maison n'est pas encore vendue, je lance avec assurance.

L'absence de réaction de sa part confirme ce que j'avance.

Mais pourquoi mentirait-il ?

Je pousse un profond soupir avant de poser mon verre.

— Alors, on est deux. Moi aussi, il y a des moments où j'ai du mal à te suivre. Excuse-moi, il est tard, je vais aller me coucher. Tu connais le chemin de la sortie.

Ne pouvant soutenir son regard, je me détourne et vide le reste de mon verre dans l'évier et ma lassitude par la même occasion.

Après avoir rangé la bouteille au frigo, je le contourne.

Un goût amer s'est installé dans ma bouche, le retour à la réalité est encore plus brutal que je ne le croyais.

— On doit parler, me stoppe sa voix.

Bien souvent, quand on vous annonce une telle nouvelle de but en blanc, c'est que la suite sera complexe. Et, vu l'expression fermée de son visage en ce moment, je dois m'attendre au pire.

— Mais avant, je nous commande quelque chose à manger, il ajoute, les yeux fixés sur mon ventre qui crie famine.

Sans un mot de plus, Thomas sort son téléphone de la poche arrière de son jeans, me dépasse et entre dans ma chambre pour passer son appel.

Au milieu du salon, avant même que je n'aie eu le temps de penser à ce qu'il vient de se jouer que j'entends un coup frappé à la porte.

Qui peut bien me déranger à une heure pareille ?

Dans un quartier dont la population est en grande partie composée de sexagénaires, c'est peu probable.

C'est sûrement Adèle !

Elle a peut-être oublié ses clés.

Je lui ai envoyé un texto hier, mais je n'ai pas eu de réponse.

Aurait-elle des ennuis ?

Est-ce que c'est la police qui viendrait m'annoncer une mauvaise nouvelle ?

Pourquoi est-ce que je préfère me faire du souci plutôt que d'aller ouvrir la porte, puisque les coups continuent de résonner ?

D'un geste vif, je l'ouvre et me retrouve nez à nez avec la seule personne qui me donne envie de vomir à chaque fois que je la vois.

— Bonsoir Ava.

— Édouard, qu'est-ce qui t'amène si tard ?

— Je n'irai pas par quatre chemins : où est Adèle ? Elle continue de refuser de me répondre au téléphone, il siffle entre ses lèvres pincées.

— Je n'en sais rien. Laisse-la tranquille.

— Ne ferme pas, veux-tu.

Édouard se place en biais devant la porte, pour que je ne la lui claque pas au nez.

— On avait conclu un accord, Ava.

— On n'avait conclu absolument rien, je réplique en repoussant le battant avec toute ma force pour empêcher son entrée.

— Ava, y a-t-il un problème ? demande Thomas

Son intervention a le mérite de me faire sursauter et de relâcher ma prise.

Édouard en profite pour ouvrir la porte en grand.

En un éclair, les yeux de Thomas s'agrandissent de stupeur, puis une ligne verticale lui barre le front et l'arrête du nez.

— Je vous prie de m'excuser de vous déranger si tardivement. Je m'appelle Édouard, le beau-frère d'Ava. 

Il adopte un ton mielleux lorsqu'il s'adresse à Thomas.

— Il était sur le point de partir. Je le coupe en voulant refermer la porte.

— Avant, pourrais-tu me dire où se trouve ta sœur, Ava ?

— Je te l'ai déjà dit : je n'en ai aucune idée.

— Voilà qui est très fâcheux, il marmonne en se frottant le menton imberbe. Notre mariage approche à grands pas et  nous avons quelques divergences sur certains points. Je suis certain que nous arriverons à trouver un terrain d'entente. Je souhaiterais tant pouvoir renouer le dialogue avec elle et clarifier la situation pour qu'on puisse avancer et que je puisse aussi la soutenir durant cette période cruciale.

Édouard marque une pause pour nous sonder l'un après l'autre avec un sourire en coin. Puis, il reprend.

— Je crois que vous serez d'accord tous les deux pour dire que personne n'aime les scandales. Personne, il répète. Un scandale peut naître d'un rien, d'un secret bien gardé, puis exploser et tout faire voler en éclats en quelques secondes.

L'arrogance se lit sur son visage lorsque ses petits yeux globuleux insistent d'abord sur moi, puis sur Thomas, pour être certains qu'on a bien compris son message.

— Cet événement est extrêmement important pour nos deux familles. Il est même crucial ! Je compte sur ton soutien, Ava. 

Sans attendre de réponse, il s'en va en nous laissant perplexes.

Après avoir fermé, je m'installe dans le fauteuil, la tête rejetée contre l'appuie-tête. Je ferme les paupières et expire profondément.

— C'est vraiment ton beau-frère, ce guignol ?

Je fronce les sourcils puis ouvre un grand regard et l'observe attentivement.

— Pourquoi me regardes-tu ainsi ?

— Tu le connais !

— Non ! s'exclame un peu trop fort Thomas, dont l'assurance me fait douter de sa sincérité.

L'allusion d'Édouard s'adressait à nous deux

Bordel, il m'a foutu les jetons ce con.

Par contre, je ne comprends plus rien.

Ont-ils un lien tous les deux ?

C'est alors que je réalise.

— Attends, je fais en redressant la tête. Le soir où l'on s'est rencontré, c'était l'anniversaire de ma sœur. Édouard était là.

— L'anniversaire de ta sœur ? Il répète perplexe. Je me souviens parfaitement de tout, mais pas de ce type-là.

Thomas hausse les épaules, s'assied près de moi, les coudes sur ses genoux, les doigts entremêlés.

Je lui accorde le bénéfice du doute.

— Je dois t'avouer que, ce soir-là, j'avais vécu une journée assez difficile. Des problèmes de boulot. J'étais épuisé, mais je devais me rendre à l'anniversaire d'un ami de mon père afin de parler affaire. Avant même d'arriver, j'avais besoin de penser à autre chose et de prendre un verre. Ce n'est qu'après plusieurs consommations que j'ai compris que je me trouvais au mauvais endroit. Le barman que je connaissais puisque je lui avais déjà offert un emploi comme serveur occasionnel m'a confirmé que la fête se déroulait au premier étage. Au moment où, je m'apprêtais à partir, je t'ai aperçue qui te frayais un chemin parmi les convives comme si le Diable était à tes rousses, je n'ai pas pu détacher mon regard de toi. Quand tu t'es installée sur un tabouret avec une bouteille de champagne et un bol de cacahouètes, tu as piqué ma curiosité avec ton air nonchalant. La suite, tu la connais...

Son histoire tient la route.

— Se gourer de fête, il faut le faire quand même.

— Ouais, il soupire en passant une main dans sa nuque, un sourire en coin. Au moins, ça m'a permis de te rencontrer. Dis-moi, l'histoire avec ta sœur...

Et c'est ce que je fais.

Je lui raconte ma relation complexe avec ma sœur, ses doutes sur son mariage et la pression exercée par nos parents.

Je ne lui dis pas non plus les menaces qu'Édouard profère, car ça entraînerait des questions et des réponses que je ne suis pas encore prête à dévoiler.

Ce n'est pas le bon moment pour lui confier mon secret.

— Je ne comprends pas pourquoi elle ne me parle pas de ses soucis. Ce n'est pas juste une histoire de couple qui ne s'entend plus, c'est bien plus compliqué que ça. J'ai peur pour elle.

— Peut-être qu'elle essaie de te protéger, tout comme tu la protèges.

— Si seulement elle pouvait se confier à moi ! Je pourrais l'aider.

— Donne-lui simplement du temps. Révéler un secret peut être aussi libérateur que destructeur. Des conséquences importantes peuvent en découler.

Thomas a raison, je le sais trop bien.

— J'ai commandé des pizzas, il ajoute en se levant du fauteuil.

Je hoche la tête et me lève aussi pendant qu'il se dirige vers la cuisine.

Pendant qu'il dresse la table, je fouille dans mon sac, prends mon téléphone et appelle ma sœur.

C'est son répondeur qui me répond.

Bizarre.

Malgré tout, je ne peux m'empêcher de penser qu'Édouard n'a pas fini avec moi ni avec elle. 

J'espère que ma tante a pu parler à Jean et que ce connard arrêtera de nous faire chier.






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