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Chapitre 24

— Mathias, tes groupies me regardent comme une cible à abattre. Elles peuvent continuer, je te jure que je vais aller les trouver.

— J'ai toujours rêvé de voir une femme se battre pour moi, il lance en souriant et en jouant des sourcils. Je deviendrais presque amoureux de toi.

— Ne dis pas de bêtises, je riposte en lui donnant un petit coup amical sur son bras qu'il feint d'avoir mal.

— Ce n'est pas la peine, mec. Sinon, c'est moi qui te déboîterai l'épaule. Et crois-moi, ça te passera l'envie de penser en ces termes à propos de ma copine ! déclare une voix masculine derrière moi.

Ce n'est pas possible.

Dieu, Satan, ou qui d'autre peut décider de mon destin.

Auriez-vous pitié de moi à un moment donné ?

— J'ai dit « presque », assure Mathias en regardant Thomas, les yeux agrandis de surprise, qui vont de lui à moi.

— Ava, quelqu'un pose problème ? intervient Thomas en posant ses doigts sur le bas de mon dos.

Les yeux au sol, je tente de réprimer le frisson qui me parcourt et essaie tant bien que mal de dissiper tout ce qui encombre mon cerveau. La pression exercée par ses caresses me ramène sur terre.

Le retour à la réalité est un choc.

Je pivote avec lenteur.

Thomas me dévore du regard, sa main remonte de mon dos pour attraper mon poignet pour m'attirer à lui.

Si mon corps suit le mouvement tout de suite, mon cœur et ma tête se raniment pour monter leur désaccord.

La colère m'envahit et empoisonne toutes les fibres de mon être.

Je me décale de son étreinte.

Les sourcils froncés par mon comportement, Thomas me lance d'un ton sec.

— Même si tu n'en as pas l'air, moi, je suis content de te retrouver. Je vais pouvoir enfin t'expliquer que...

— ... m'expliquer quoi ? Je le coupe d'une voix détachée. Que ton rendez-vous se soit si bien passé ?

— Pourquoi ai-je l'impression que tu es fâchée ? Il interroge en arquant un sourcil circonspect.

— Je ne suis pas fâchée !

— Menteuse ! intervient Mathias, que je recadre d'un regard incendiaire.

— Vous vous connaissez ? demande Thomas en nous scrutant tous les deux.

—Oui, mais ce n'est pas la question, parce que la vérité finit toujours par se savoir. Ce soir, j'ai découvert ton petit secret.

Mal à l'aise, Thomas blêmit, il descend du tabouret.
J'ai tapé dans le mille.

La sonnerie de son téléphone retentit.

Sans y accorder la moindre importance, il plante son regard dans le mien sans ciller.

— Allons parler ailleurs.

La bile me monte à la gorge.

Au fond de moi, j'espérais vraiment me tromper, et qu'il nierait, chercherait des excuses pour se disculper.

Je nage en plein cauchemar.

Que me cache Thomas?

Je cogite quelques secondes et je réalise soudain.

La chute est intense quand l'impensable m'éclate en plein visage : la femme aux longs cheveux blonds qui l'accompagnait dans sa voiture, elle ne peut être que sa copine ou sa femme.

La personne qu'il aime et qu'il ne quittera jamais.

L'officielle.

À ses yeux, je ne suis que la fille que l'on dissimule avec laquelle on ne prend que du plaisir.

Comment ai-je pu être aussi aveugle et me faire avoir deux fois de suite ?

Lavie n'est qu'une série d'obstacles à franchir.

On tombe, on se relève.

À chaque bouleversement, une partie de nous se brise et s'évapore à jamais.

Mes souvenirs reviennent à grande vitesse.

Nos premières rencontres étaient dues au pur hasard, et les annulations de rendez-vous venaient uniquement de lui.

C'était la preuve évidente qu'il ne m'accordait de l'importance que lorsqu'ille souhaitait.

Et puis, son foutu portable qui appelle, sans arrêt.

Ces sonneries incessantes prouvent qu'on l'attend quelque part.

Elles me font l'effet d'un coup de poignard en plein cœur.

C'est immonde et irrespectueux, autant pour elle que pour moi.

Mon estomac se contracte, les larmes au bord des cils menacent de couler sous mes paupières closes.

Je respire profondément, les poings serrés.

Je me retiens de lui en coller une et de partir sans dire un mot.

À la place, je veux le confronter et l'obliger à avouer son mensonge.

Thomas est un homme infidèle qui aime s'amuser.

Tout ce que je déteste.

Enhardie, ma voix monte d'un ton.

— À quoi bon ? Je m'en fiche, que les gens sachent combien tu es un connard qui trompe sa femme.

— Ava, il faut qu'on parle, il grogne, agacé que je l'aie insulté.

Une fine pellicule de sueur couvre son front, qu'il essuie d'un geste rapide avec la manche de sa veste.

Cela constitue encore une preuve irréfutable qu'il a des choses à se reprocher.

— Tu es dans la merde, j'entends murmurer Mathias.

Une remarque à laquelle je ne réponds pas, mais qui a le mérite de m'atteindre et qui confirme mes doutes.

— Tout est clair, je riposte, le sang bouillonnant dans mes veines avoue maintenant et tu seras délivré d'un poids et tu pourras ensuite retourner auprès de ta femme.

— Ce n'est pas possible, il déplore en secouant la tête et en se pinçant l'arête du nez. On ne peut pas continuer ainsi.

— Pour poursuivre, il faudrait d'abord avoir commencé quelque chose, j'accuse un doigt vers lui. On a démarré sur un mensonge. Je ne serai pas l'autre, celle avec qui tu passeras du bon temps. Tu as raison sur un point : on ne peut pas continuer de cette manière.

— Laisse-moi au moins t'expliquer, mais pas ici, il ajoute, furieux, en jetant des regards autour de nous. Tu as tort sur toute la ligne.

— Ce n'est pas la peine. Je t'ai vu et j'ai percé ton petit secret dégoûtant. De là où j'étais, l'éclat de sa chevelure parfaite aurait pu m'aveugler, tient !

Ébahi, Thomas s'apprêtait à ouvrir la bouche lorsqu'un membre du personnel l'interrompt.

La discussion étant close, je pars.

Un dernier regard par-dessus mon épaule me confirme que le serveur a capté toute son attention et que notre histoire se trouve reléguée au second plan.

C'est terminé.

L'air frais de la soirée me saisit, j'ai oublié ma veste, tant pis.

Hors de question que j'aille la chercher, plutôt crever que devoir l'affronter encore une fois.

Je presse le pas jusqu'à ma voiture et une fois, dedans, j'actionne le chauffage.

Mon corps est glacé, mais surtout, je réalise que je n'ai pas suffisamment protégé mon cœur.

Machinalement, j'effectue le trajet sans pour autant le voir, perdue dans les brumes de la douleur et d'un reste d'alcool qui se dissipe dans mon sang.

Arrivée à la maison, je file dans la salle de bain et me débarrasse de mes affaires.

Sous la douche, les jets brûlants ne me réchauffent qu'à peine ; je me glisse contre la paroi et laisse libre cours à mes sanglots jusqu'à ce que l'eau froide s'imprime sur ma peau déjà gelée.

Dans la cuisine, je prends un antidouleur pour endiguer un début de mal de tête et je me prépare une tasse de thé.

J'attends que les secondes d'infusion s'écoulent sur l'horloge numérique du micro-ondes, au risque que le thé ait un goût amer, comme la fausse relation que j'ai eue avec Thomas.

Pourquoi est-ce que je pense encore à lui, tiens ?

Puis, je reste captivée par le sucre qui fond au travers de la tasse transparente lorsqu'un coup est frappé à la porte.

Qui peut bien venir chez moi si tard ?

Adèle ?

Vide d'énergie, c'est d'un pas lourd que je m'y rends.

En resserrant les pans de mon peignoir, j'ouvre le battant d'une dizaine de centimètres.

D'abord un peu surprise, puis exaspérée, je lance un regard noir à Thomas.

Que fait-il là ?

Il m'a suivie.

Sans un mot, j'essaie de refermer la porte, mais il oppose une résistance avec son bras et sa jambe.

À quoi bon ?

Épuisée, la colère ne peut plus me consumer, elle est partie avec mes sanglots dans le siphon de la douche.

Je l'entends murmurer.

— Ava, je resterai ici, même toute la nuit, pour que, enfin, tu m'écoutes. S'il te plaît, laisse-moi entrer.

Je suis insensible à sa supplique, mais une toute petite partie de moi a besoin que les choses soient clarifiées.

Cela pourrait m'aider à passer à autre chose.

Pourquoi retarder l'inévitable quand une personne aussi obstinée risque d'attirer l'attention des voisins ?

Je lâche la porte et je me dirige vers la cuisine. Thomas referme la porte derrière lui et me suit.

Adossée au plan de travail, les bras croisés sur ma poitrine, je contemple Thomas pendant quelques instants.

Ses traits sont tirés, sa chemise est froissée et ses cheveux ébouriffés. Il se tient debout là près du salon, les lèvres scellées, ma veste en jean dans une main.

Nos regards fatigués se croisent, et la première chose qui me vient à l'esprit me fait prendre conscience que je n'aurais jamais dû baisser ma garde.

— Apprendre à se connaître est essentiel pour débuter une relation. Tu vois. Je ne sais même pas si tu préfères le café ou le thé. En fait, je ne sais rien de toi, Thomas.





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