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Chapitre 17


-Est-ce que vous allez bien, Ava ? s'inquiète Madame Ferrerat.

Avec tout ça, j'ai oublié qu'elle m'attendait.

En guise de réponse, j'affiche un sourire qui ne la convainc pas.

-Vous avez une petite mine. Veuillez m'excusez, enchaîne ma cliente, je vous ai vue en charmante compagnie quand je me suis rendue aux toilettes. Et à voir votre état, j'en déduis que la suite ne s'est pas bien passée.

C'est officiel, plus jamais je ne me laisserai aller, et surtout pas dans un endroit où il y a plus de passage que sur l'avenue des Champs-Élysées.

Je suis fatiguée, déçue, mais plus du tout en colère contre Thomas, Sam a hissé le niveau à son comble.

- S'il n'y avait que lui, je souffle d'une petite voix, et mon ex était là aussi et ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu.

-Oh, j'ai compris : Entre deux hommes, votre cœur balance, elle lance.

- Pour qu'il balance, il faudrait que je sois amoureuse, je lui réponds en lui proposant mon bras. Ce n'est le cas ni pour l'un, ni pour l'autre.

Nous remontons le couloir vers la sortie.

Le halo des lumières de l'éclairage doux se réverbère sur les murs blancs immaculés.

- Néanmoins, l'un comme l'autre attirent votre attention et éveillent des choses en vous.

- J'avoue ne plus rien y comprendre...

- Si votre passé se mêle à votre présent, il est normal que vous soyez perdue et que votre avenir vous semble incertain. Posez-vous les bonnes questions, et faites un choix.

- Ce n'est pas la peine, je fais en haussant les épaules. Cupidon doit bien se marrer là-haut, en me décochant ses flèches empoissonnées.

- N'êtes-vous pas un peu dure ? Elles ne sont peut-être pas toutes si dangereuses et peut-être qu'il y en aura une que vous ne pourrez pas éviter ?

- Je fais tout pour, croyez-moi, Madame Ferrerat.

- ...Agnès. Appelez-moi Agnès, je vous prie. Vous êtes à la croisée des chemins, surtout quand l'ancien petit ami revient au moment où l'on s'y attend le moins. Les doutes vous rongent au point de vous demander si la rupture n'était pas une erreur. Le classique triangle amoureux, un dilemme romanesque.

- Vous avez raison, mais je suis presque sûre que nous avons fait le bon choix en nous séparant, même si cela a été très difficile.

- Presque ? N'ayez crainte, je ne vous blâme pas. Moi-même, j'ai été confrontée à ces doutes au moment où Philippe est parti en Italie. La différence avec vous a tenu dans le fait que revoir mon ex-compagnon m'a permis d'ouvrir les yeux sur l'amour que je portais à mon mari. Enfin bref, je suppose que ça ne vous empêche pas de penser à ce qui aurait pu se passer si vous aviez fait autrement ?

- Ça m'est arrivé d'y penser. Et encore plus ce soir. Et là, j'apprends qu'il y' avait une autre femme quand nous étions ensemble. J'étais l'autre. Vous voyez, la maîtresse. C'est horrible. Et aujourd'hui, ils sont fiancés.

L'écho des mots sortis de ma bouche raisonne dans ma tête et me font l'effet d'une douche froide.

À l'évidence, Sam s'est joué de moi.

Madame Ferrerat brise le silence.

-La trahison est impardonnable. Permettez-moi, Ava, n'est-il pas temps de laisser le passé derrière vous et d'aller de l'avant, en vous ouvrant à ce que la vie vous propose ?

-Pour tout vous avouer, pas plus tard que ce soir, j'étais à deux doigts de le faire. J'en avais envie, mais ça n'a plus d'importance maintenant, je réponds en secouant la tête.

-Avec le jeune homme du couloir ?

J'acquiesce en poussant le battant de la porte de l'hôtel et en laissant me précéder Madame Ferrerat.

- Qu'est-ce qui vous en empêche ? Ma foi, il est bel homme.

- Moi et ma foutue propension à tirer des jugements hâtifs et à prendre la fuite. Votre chauffeur vous attend, je lui montre d'un signe de tête.

- Au moins, vous en êtes consciente et vous ne ferez pas deux fois la même erreur, elle déclare en descendant les marches.

-Je doute qu'il y ait une prochaine fois.

Nous arrivons sur le trottoir, le chauffeur attend près de son véhicule, une main sur la portière grande ouverte.

- Peut-être que le destin vous réserve encore des surprises, continue Madame Ferrerat en fixant brièvement un point derrière moi.

- Là, je passe mon tour, j'en ai eu bien assez, je m'exclame, ce qui la fait rire.

- Si vous aviez l'occasion de le revoir vous pourriez envisager de repartir à zéro ?

- Probablement. Afin de clore toute cette histoire, je réponds alors qu'elle s'installe, un grand sourire aux lèvres, sur la banquette.

-Ou peut-être pour continuer à l'écrire. Il est grand temps de prendre votre destin en main, de suivre votre instinct et, surtout, vos envies. Arrêtez de vous poser mille questions et profitez de la vie, elle débite joyeusement.

Et, avant que le chauffeur ne claque la portière, elle me lance une question qui me laisse songeuse.

-Puis-je vous demander depuis quand votre cœur a-t-il réellement vibré pour la dernière fois ?

Agnès a tout juste le temps de remuer les lèvres derrière la vitre et je devine ce qu'elle me dit :

«Lâchez prise, Ava ».

Suivant la voiture du regard jusqu'au coin de la rue, mon esprit reste bloqué sur ses propos.

Lâcher prise, suivre mes envies, ouvrir mon cœur... en bref, que des problèmes...

Chassant ces pensées d'un souffle, je me mets en quête d'un taxi.

Mon attention se pose sur un homme adossé à une voiture noire, à une dizaine de mètres de moi.

Quand nos regards se croisent, Thomas range son sacro-saint portable à l'intérieur de sa veste, m'adresse un sourire lumineux et vient àma rencontre.

- Alors ? il fait en passant une main sur sa nuque qu'il masse.

- Tu m'attendais ? je demande, hésitante.

-Encore une fois, tu t'accordes beaucoup trop d'importance, il répond avec une pointe d'arrogance mêlée d'amusement.

Piquée au vif, et bien décidée à faire tomber le rideau de cette soirée merdique, je le contourne, mais je suis aussitôt stoppée par sa main sur mon bras.

-Attends !Dis, tu es toujours ainsi, ou c'est juste un traitement de faveur rien que pour moi ?

Je souffle un bon coup, déjà exaspérée, et roule les yeux au ciel.

-Tu t'accordes beaucoup trop d'importance.

Touché.

Il sourit.

- Si seulement tu m'avais laissé le temps de m'expliquer, tu ne te serais pas mise en rogne et barrée à la vitesse de l'éclair. La fuite est ta spécialité ?

- C'est plutôt ta présence qui me fait perdre mon sang froid. De plus, le premier soir où l'on s'est rencontrés, je n'ai pas fui, je ne peux m'empêcher de lui répondre, en le fusillant du regard.

- Le lendemain, oui ! Je me suis réveillé comme un con, tout seul. C'est pour ça que j'étais furax contre toi, le jour où l'on s'est vus avec Baptiste.

- Je ne m'attendais pas du tout à te revoir, je lui explique, et encore moins à t'embrasser ce soir. C'était perturbant.

- J'embrasse divinement bien, je le sais.

Il réussit à me faire sourire.

Et puisqu'on en est à se faire des confidences, je me rappelle que je l'ai mal jugé à la suite du fameux appel.

Alors, je me lance, le regard vissé au sol, honteuse, trébuchant sur chaque mot que je prononce.

- J'ai croisé Baptiste... Il m'a dit pour le resto... que tu bataillais avec une femme qui souhaite l'acheter... et... Au fait, je pensais que tu parlais de moi et donc, je... voulais te... présenter...

- C'est bon, il me coupe en souriant. Tes excuses sont acceptées, à une condition.

Je relève mon visage et arque les sourcils devant son air victorieux.

- C'est toi qui invites, je meurs de faim. La prochaine fois, ce sera à mon tour d'offrir un resto.

- Qui te dit qu'il y aura une prochaine fois ? je contre, les bras croisés sous ma poitrine et un sourire en coin.

- Tu ne veux pas l'avouer maintenant, mais au fond de toi, tu sais déjà que tu es folle de moi.

- Encore une fois, tu t'accordes beaucoup trop d'importance, je riposte d'un air faussement hautain.

- Tu me brises le cœur, il mime un pistolet de ses doigts pointés sur la poitrine. Alors, qu'est-ce qu'on fait ?

-C'est d'accord, mais à une condition : qu'on parte en voiture, mes chaussures sont une véritable torture.

Thomas contemple mes pieds.

-Si Cendrillon a perdu une chaussure, c'est parce que les siennes lui faisaient trop mal. Finalement, elle n'en avait rien à foutre du Prince.

- Possible.

L'audace me surprend davantage quand j'ose ajouter un autre impératif.

-Je te suis si tu coupes ton téléphone maintenant.

- Ça fait deux conditions là !

- Pas de négociation !

- T'es dure en affaire, mais j'abdique, il annonce en éteignant son portable, pour ensuite aviser sa montre tout en reculant. À quelle heure es-tu censée te changer en citrouille ? Il demande en se postant près de son véhicule noir rutilant.

- Très drôle, je me moque.

-Allez hop, votre carrosse est avancé, Princesse, il singe tel un valet de pied aux manières exagérées, en ouvrant la portière.

J'éclate de rire.

Sans trop réfléchir, je franchis les quelques mètres qui nous séparent.

Parvenue à sa hauteur, je me perds dans ses billes turquoise quelques instants.

Hasard ou pas, Thomas a réussi l'exploit de s'immiscer dans ma vie une troisième fois.

Trois fois, ce n'est pas rien.

Ce soir, je lâche-prise.

Rien ne pourra plus m'empêcher de profiter de la soirée en sa compagnie.

De toute façon, qu'est-ce qui pourrait bien m'arriver de pire ?

Dans un coin de mon esprit, j'ai la vague sensation que je le sais déjà.

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