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Chapitre 1

L'alarme de mon réveil me tire brusquement de mon sommeil.

Le son strident m'agresse les tympans, je sens poindre un mal de crâne horrible alors que j'ai l'impression que mon corps entier est lourd, comme fixé au matelas de mon lit.

Agacée, je fais taire ce nuisible d'un coup de poing.

Bon sang, pourquoi ai-je autant picolé hier soir ?

Je souffle et tente de me rappeler ce qui m'a amenée dans cet état.
Rien de bon, de toute évidence.

C'est la confusion, reconstituer le déroulement de la soirée de la veille m'est difficile.

La fête d'anniversaire de ma sœur, Adèle, était d'un ennui, mais avait le mérite de proposer du champagne millésimé.

Alors, j'en ai profité parce que, voyez-vous j'entretiens, une meilleure relation avec mon facteur ou le boulanger du coin qu' avec elle et toutes les personnes qui étaient présentes.

Je grimace et grogne.
Des bribes de souvenirs me reviennent par flash.

J'ai passé la nuit avec un mec.

Merde !

Comment est-ce arrivé ?
Comment ai-je pu en arriver là ?

Ça ne me ressemble pas.

D'autant que depuis ma dernière relation, j'ai décidé de mettre de la distance avec les hommes en m'interdisant toute rencontre qui pourrait ne m'apporter que de la déception.

Je ne veux plus jamais revivre ça.
L'amour n'est pas pour moi et les coups d'un soir ne sont pas mon genre.

Je sais ce que vous vous dites.
Ma crédibilité en prend pour son grade.

Hier, il faut croire que ma libido en a eu marre de la diète que je lui imposais depuis de nombreux mois et a décidé de mener le jeu.

Si ma raison a clamé un non ferme et définitif, mon corps, le traître, a décrété haut et fort tout le contraire.

Et voilà le résultat.

Seule l'image de magnifiques yeux bleu turquoise me surplombant me revient à l'esprit.

Quant à son prénom, aucune idée.

Je me souviens aussi m'être réveillée dans son lit à une heure avancée de la nuit, puis m'être rhabillée à la hâte pour éviter un moment gênant.

Deux-trois capotes traînaient çà et là sur le sol de la chambre et j'ai bien failli marcher dessus.

Au moins, ça prouve que nous nous sommes protégés, la pilule ne peut rien contre les MST.

Pour ce qui est du reste, c'est le black out total.

Est-ce que j'ai honte ?

Totalement.

Au final, peu importe, je ne reverrai jamais ce mec.

En voyant l'heure qu'affiche mon réveil, je pousse un grognement, la ponctualité n'est pas l'une de mes qualités.

Je quitte mon lit avec autant de grâce qu'un pachyderme, je sens que la journée va être compliquée.

Quand on sait sortir, on sait travailler.

Lorsque j'ouvre les rideaux et le battant de la fenêtre, l'air frais s'engouffre dans ma chambre et la chaleur de ce début de mois de mai me donne le sourire.

Pas autant que ma vieille voisine d'en face.

À l'image de la sorcière dans Blanche-Neige, elle est vêtue d'un tablier gris qui jadis a été noir et ses cheveux hirsutes n'ont plus vu une brosse depuis des années.

Comme tous les jours, Madame Klapish balaie sa devanture.
Je n'ai jamais entendu clairement le son de sa voix.

Elle baragouine des mots incompréhensibles et fuit tout contact social.

Parfois, je me demande si elle ne s'est pas échappée d'un asile psychiatrique.

Comme maintenant.

Ma voisine brandit son balai vers une voiture qui tente de se garer devant chez elle, alors que rien ne l'interdit et qu'elle n'a pas de voiture.

Le chauffeur n'en a que faire et lui adresse son majeur dès qu'il en sort en claquant sa portière.

C'est certain, on ne la changera pas.

Je me réanime et me rappelle que je suis déjà en retard.

À grandes enjambées, je me dirige vers la salle de bain.

Devant le miroir, je grimace.

Pour le côté classe d'hier on repassera.

Cheveux en bataille et odeur douteuse mélangée à l'alcool sont au rendez-vous, un déchet ambulant. 

Avant de passer sous la douche, je coupe court à mes pensées et envoie un SMS à Isaure, ma meilleure amie, pour la prévenir de mon retard tout en avalant un anti-douleur.

                               ---

À chaque fois que je passe la porte de ma boutique de lingerie « Au Charme des Dessous», dont je suis propriétaire depuis deux ans, je ressens l'immense fierté d'avoir atteint le but que je m'étais fixé.

La boutique est exactement comme je l'avais imaginée dans mes rêves : luxueuse, élégante et chaleureuse.

En véritable passionnée, je suis toujours à la recherche de nouveautés et de belles créations.

Je mets un point d'honneur à collaborer le plus possible avec des stylistes français qui proposent des collections limitées en lingerie fine.

J'adore la sensation que me procurent les différentes matières  au toucher tout comme j'apprécie l'extraordinaire travail des couturières.

La lingerie a ce pouvoir ultime de sublimer les courbes d'une femme.

Outre la collaboration avec des stylistes, je propose un large éventail de lingerie, des collections de nuit et de balnéaire, mais j'avoue avoir une préférence pour celles qui apportent une touche de luxe et de sensualité.

Le succès étant au rendez-vous, un site de vente ligne va bientôt voir le jour.

-Ah te voilà, remarque Isaure en sortant de la réserve, les bras chargés de paquets qu'elle s'empresse de déposer au sol.

- Oui, désolée d'être arrivée en retard, je lui réponds en déposant ma veste et mon sac à main derrière le comptoir.

-Pas grave, elle déclare en haussant les épaules tout en me détaillant. Dis-moi, cette soirée devait finalement être sympa.

J'arque un sourcil.

-Tu as la tête d'une fille qui a passé une nuit intéressante, ai-je raison ?

En dehors de ses compétences dignes d'un agent du FBI, Isaure est ma meilleure amie attitrée.

Faute de pouvoir exercer son talent de photographe à plein temps, elle bosse avec moi.

J'espère qu'elle pourra bientôt voler de ses propres ailes en vivant de sa passion même si sa présence me manquerait considérablement.

En attendant, je mesure la chance de l'avoir à mes côtés pour gérer la boutique.

Notre complicité s'est renforcée même si nous nous connaissons depuis plus de dix ans.

-Rien d'extraordinaire, ma sœur avait l'air contente de cette fête surprise. Je me suis tenue à l'écart, comme d'habitude. Tu sais bien que je n'étais présente que par obligation. Par contre, j'ai fait la connaissance d'un homme, et j'ai passé la nuit avec lui, je lui raconte en habillant un mannequin d'un ensemble en soie noire.

Isaure dépose deux tasses sur le comptoir en écarquillant ses grands yeux noirs puis en les plissant.

Nul doute, l'interrogatoire va commencer.

- Et tu me dis ça, l'air de rien. Vas-y raconte ?

Tout est flou.
Soulagée de mon mal de tête, je peux à nouveau creuser ma mémoire.

Il était grand avec des cheveux châtains courts, un magnifique sourire, mais ce sont ses yeux turquoise qui m'ont le plus envoûtée.
Troublée, je sens mes joues s'enflammer.

- Il devait être vachement canon pour que tu aies ce sourire niais sur le visage, elle se moque avant de boire une gorgée de café.

Mes lèvres s'étirent en sourire rêveur alors que je pose le mannequin sur une étagère.

-Attends, c'est tout ? s'offusque Isaure, quémandant plus de détails. Il s'appelle comment et il fait quoi dans la vie ?

Un peu gênée, je détourne le regard et avoue.

- Je ne sais plus très bien. En plein milieu de la nuit, je me suis réveillée et je me suis barrée.

-Sérieux, s'alarme Isaure, ébahie. Toi, tu as couché avec un gars que tu ne connais pas ? Bordel, il aurait pu être un serial killer que tu n'en aurais rien su. T'es-tu protégée au moins ?

- Y'avait des capotes qui traînaient, donc oui, on s'est protégés.

- C'est déjà ça. Si ça tombe, il était moche comme un pou.

- Non mais pour qui tu me prends, je lui réponds, faussement outrée, en jetant à la poubelle le sachet de thé et d'ajouter : il ne l'était pas. Enfin, je crois. C'était plutôt le genre de gars qui fait fondre n'importe quelle nana.

- Mouais, pour fréquenter ce genre de spécimen, je vois de quoi tu parles. Le plus con dans cette histoire, c'est que tu as pris ton pied et que tu n'en aies aucun souvenir. Je n'en reviens pas que tu aies couché avec un mec comme ça. Le champagne devait être excellent.

Moi non plus, je n'en reviens pas, mais ça, je me garde bien de le lui dire.

À la place, je hausse les épaules.

- C'était un millésimé. De toute façon, je ne le reverrai jamais donc autant ne plus y penser. Et puis, j'ai assez à faire entre la boutique et la gestion du club. C'est bon, pas besoin d'un mec dans ma vie.

-Ne jamais dire jamais, me lance Isaure en se dirigeant vers l'espace essayage au fond de la boutique.

Je lui lance un baiser volant du bout des lèvres alors que trois clientes, des habituées d'un certain âge, passent la porte en nous saluant joyeusement.

Elles déposent leurs vestes et leurs sacs à main près des fauteuils et avant qu' elles ne dévalisent les étalages, Isaure leur propose une petite collation.

Café ou champagne : le client est roi.

---

Après la fermeture de la boutique, je rejoins mon véhicule.

Une fois dans mon appartement, je mange, passe sous la douche et change de fringues pour ensuite repartir vers mon deuxième boulot.

Quoi?

Vous n'êtes pas au courant ?
Vous n'avez jamais entendu parler du « Midnight Club » ?

Situé à l'écart de la ville, dans un endroit caché et tenu secret, ce club ultra-select appartient à ma tante Alix, la jeune sœur de ma mère, la seule personne de ma famille avec laquelle je m'entends.

Une fois par mois, le temps d'une nuit, je deviens hôtesse en accueillant des clients triés sur volet pour des soirées classées X.

Autant vous le dire tout de suite, à part Isaure, personne n'est au courant de cette double vie et personne ne doit jamais le savoir.

Un peu déstabilisée au départ, je me suis vite habituée à mon rôle.
C'est juste un travail un peu particulier, je vous l'accorde mais qui paie surtout très bien.

Si j'ai accepté ce job, il y a quatre ans, c'est parce qu'à l'époque, étant étudiante, j'avais besoin de fonds pour concrétiser mon projet d'ouvrir ma boutique.

Depuis, je continue à assurer le service pour Alix, elle me fait confiance et me délègue certaines tâches.

Le « Midnight Club » est un club branché et très convoité dans le milieu, il y règne une ambiance chic et glamour.

Aménagé sur deux niveaux, le rez-de-chaussée est composé d'un hall d'accueil, un bureau pour les agents de sécurité, de la salle principale tandis qu'à l'étage se trouvent des salles de jeux.

Se côtoient VIP, bourgeois, notables et célébrités qui s'adonnent aux joies du libertinage dans le plus grand des secrets.

Parfois, quelques nouveaux initiés se mêlent aux habitués.

Après avoir passé l'épaisse double porte battante, je salue toute l'équipe et me dirige ensuite vers le bar.

Juchée sur un confortable fauteuil haut en velours noir, j'attends Alix en discutant avec le barman, John.

Ce sont, d'abord, ses hauts talons qui attirent mon attention avant le ton chaleureux de sa voix.

 - Bonjour à tous, désolée pour mon retard.

Pressée, ma tante remet en place quelques mèches blond clair derrière ses oreilles et se dirige vers le fond de la salle d'où elle monte sur une scène pour commencer son discours habituel.

À chaque début de soirée, elle remercie tout le staff pour leur présence et le travail fourni et s'empresse de faire un état des lieux avec chacun.

Depuis un moment, Alix m'a confié son intention de me remettre la gestion du club.

Si cette idée m'a fait peur, et c'est toujours le cas, il est hors de question de refuser tant cela lui tient à cœur.

Cette femme a été, et est encore, un pilier dans ma vie, il est hors de question de la décevoir.

Quelles que soient leurs fonctions, tous les employés signent un contrat de confidentialité pour lequel ils s'engagent à respecter à la lettre toutes les consignes recensées dans un règlement d'ordre intérieur.

En cas de non-respect, des poursuites judiciaires peuvent être engagées.

Cela ne s'est jamais produit mais il vaut mieux être prudent.

Nous savons tous ce que nous risquons si nous enfreignons les règles.

Pendant plus d'une heure, nous nous entretenons avec les agents de la sécurité, les hôtesses d'accueil, le staff du bar et de la cuisine afin de vérifier que tout soit en ordre.

Une fois ces tâches accomplies, ma tante salue l'équipe et s'en va en me promettant qu'elle est disponible par téléphone en cas d'urgence.

Après son départ, je me dirige vers les vestiaires et on s'entraide les uns les autres pour passer nos uniformes.

Une fois le mien enfilé, une robe à bretelles en soie de couleur aubergine, je revêts un masque ; l'accessoire indispensable et obligatoire pour les employés comme pour les clients.

Quinze minutes avant le lancement, je me dépêche d'enfiler une perruque aux longs cheveux roux.

Comme vous l' avez compris on ne plaisante pas avec l'anonymat.

Tout d'abord, cela permet une distance entre la clientèle et nous et ensuite, cela engendre une forme de curiosité et d'excitation entre partenaires.

Lorsque j'arrive dans la salle principale, les lumières sont légèrement tamisées, les éclairages et projecteurs de scène sont en mouvement sur un air de bossanova.

Tout est prêt, on peut y aller.

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