Chapitre 9
⚠️ Chapitre + long que d'habitude ⚠️
Bonne lecture 🤙
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Ryū, Diluc et Razor furent arrivé à la Cité de Mondstadt en charrette.
Malheureusement pour Ryū, il avait dû rester aux côtés de Razor afin le retenir de grogner sur l'étalon pendant tout le voyage.
Devant la cité, Diluc arrêta la charrette avant d'y descendre, jeter un œil en arrière pour regarder Ryū et Razor.
[Diluc]
- Descendez.
L'inazumien hocha la tête avant de descendre, tenant Razor par la main pour l'aider et surtout qu'il n'aille pas grogner devant le cheval. Mieux valait le tenir loin de l'animal, il pourrait se prendre un coup de sabot.
L'un des gardes qui tenait les portes s'approcha du Maître en voyant qu'ils s'arrêtaient ici.
[Hoffmann]
- Maître Diluc ! Vous ne pouvez pas laisser votre charrette ici voyons !
[Diluc]
- Je ne reste pas longtemps ne vous inquiétez pas.
Hoffmann se gratta la tête.
[Hoffmann]
- Ahem... en théorie je ne peux pas vous laissez faire...
[Diluc]
- Je ne resterai au maximum 20 minutes ici.
Le chevalier de l'Ordre de Favonius soupira.
[Hoffmann]
- Bien, faites vite !
Le Maître du Domaine de L'aurore le remercia d'un hochement de tête avant de regarder Ryū et Razor de nouveau.
[Diluc]
- On y va.
[Ryū]
- D'accord !
Aller viens avec moi, toi
[Razor]
- Viande. Grrr.
[Ryū]
- Non on ne mange pas les chevaux... ! Tiens toi tranquille.
Ryū traîna ainsi Razor comme il le pouvait qui refusait d'avancer jusqu'à ce qu'il perde de vue le cheval, redevenant ainsi bien docile.
Ils marchèrent tranquillement jusqu'au quartier général de l'Ordre de Favonuis.
Une fois à l'intérieur, Diluc se dirigea vers le bureau de Jean. Là où Lisa passait le plus clair de son temps en dehors de la bibliothèque.
Le roux toqua à la porte du bureau puis entra avant même d'attendre un "entrez" et comme prévu Lisa était présente, riant avec Jean avant que la blonde ne se calme pour ne pas paraître flemmarde devant tant de travail qui l'attendait sur son bureau.
Même si Diluc ne dit rien, pensant même que cela était bien de la voir rire et non exténuée, Jean ne pu s'empêcher de rougir de gêne.
[Jean]
- B...bonjour Maître Diluc !
[Lisa]
- Oh~ Mais dites moi, c'est que votre employé vous suit de partout. Comme c'est mignon~
Comme réponse, le roux poussa un soupir avant de désigner Razor.
[Diluc]
- Épargnez moi vos remarques futiles s'il vous plaît.
[Lisa]
- Que fais-tu là, petit chou ?~
[Razor]
- Professeure. ☆
Razor se défit des mains de Ryū pour venir se coller à Lisa, ce qui semblait être une espèce de câlin.
[Diluc]
- Lisa, je suis sûr que vous êtes au courant de ma plainte concernant un petit escroc qui vole du raisin dans mes champs.
[Lisa]
- Et comment ! C'est la première fois qu'un Ragnvindr dépose une plainte. J'adore fouiller dans ce qui ne me regarde pas~
[Ryū]
Et elle est fière en plus ?!
Diluc croisa les bras, un regard désapprobation qui en disait long sur ce qu'il pensait malgré son silence absolu.
[Lisa]
- Vous ne devriez pas vous adresser à Jean plutôt ?
[Diluc]
- Il se trouve que c'est Razor, le voleur.
[Jean]
- Razor ? Il n'a jamais rien fait de mal voyons
Ryū se gratta la tête.
[Ryū]
- En fait je l'ai surpris en train de le faire, et après une question de Maître Diluc il à avoué sans problème. Il faisait ça pour un certain Bennett.
[Razor]
- Oui.
[Diluc]
- Je sais que vous êtes sa professeure, et vous, vous savez très bien que je n'arriverai pas communiquer avec lui. Je vous demanderai de lui apprendre à ne pas recommencer, que ce soit moi ou pour tout autre personne bien sûr.
Ne vous en faites pas, je ne donnerai pas suite à ma plainte.
Lisa soupira légèrement. Rare les fois où Razor causait du soucis à quelqu'un.
[Lisa]
- Je vous remercie... Je me chargerai de lui, vous pouvez retourner vous amuser dans vos champs en paix
[Razor]
- Le raisin, c'est bon. ☆
Jean sourit légèrement.
[Jean]
- Je me disais bien que cette histoire était étrange.
Diluc croisa les bras en regardant très mal Jean.
[Diluc]
- Dois-je comprendre que tu n'avais pas pris ma plainte au sérieux ? Humph.
[Jean]
- Q...quoi ?! Mais non ! Je...
[Diluc]
- Ça va, je plaisante.
...
...
[Ryū]
- Mh...
[Jean]
- Ah...
[Lisa]
- Huh...
[Razor]
- ... J'ai faim.
Le blanc dans la "discussion" dura plusieurs secondes qui leur parurent à tous une éternité jusqu'à ce qu'une voix vienne les (libérer) délivrer depuis la porte d'entrée du bureau de Jean. Une voix bien trop hautaine et pourtant un peu charmeuse pour être n'importe qui.
[Jean]
- Kaeya...
[Kaeya]
- Maître Diluc qui tente des blagues, mais quel horreur. Combien de fois vais-je devoir te faire remarquer que tu n'es pas drôle ?
Diluc fronça les sourcils, déjà bien agacé en entendant cette simple voix.
[Diluc]
- Ryū, on y va.
Ryū n'eu pas le temps d'acquiester qu'il se fit trainer par le Maître en dehors du bureau, bousculant Kaeya au passage en grognant.
[Kaeya]
- Vexé ?~ Haha~
Le roux tenta de se retenir de répondre sachant très bien que son frère le provoquait. Il se contenta de tracer jusqu'à la sortit du QG, marchant d'un pas rapide dans toute la cité pour retourner vers la charrette sur le pont.
Ryū rougit doucement en voyant que le Maître lui tenait la main, même s'il la serrait un peu fort. Le mi-blond tentait de se contenir comme il le pouvait en essayant de trouver quelques bon côté à cette situation. Il avait l'ADN du Maître sur lui, il ne savait pas en quoi était-ce bon exactement mais ça pourrait peut-être lui servir dans une vie alternative. Il ne savait pas non plus pourquoi Diluc agissait ainsi. Était-ce peut-être sa façon de calmer ses nerfs ? Briser des os ?
[Ryū]
J'ai envie de crier. Il me brise la main.
- Maître Diluc, vous êtes gentil mais par Barbatos ou je ne sais quel autre Archon de Teyvat, lâchez moi...
Le Ragnvindr se retourna, regardant Ryū pendant un long instant avant de le lâcher sans comprendre pourquoi avait-il une petite larme sur la joue et qu'il voulait être relâché.
[Diluc]
- Tu es triste ?
[Ryū]
- Non non, c'est des larmes de joie...
Ryū l'avait dit d'un ton bien ironique, pourtant Diluc le prit au pied de la lettre.
[Diluc]
- Mh. Tant mieux pour toi...
Monte dans la charrette maintenant.
Ryū soupira, un peu agacé. Il se demandait si le cerveau de Diluc fonctionnait réellement pour ne pas comprendre le second degré.
[Ryū]
J'abandonne.
Le mi-blond grimpa dans la charrette, sa main bien rouge et ses joues aussi.
Il fallait le dire, l'innocence de Diluc le rendait mignon quand même, tout comme son visage.
Le rouge monta à l'avant de la charrette, faisant avancer son cheval pour faire un demi-tour afin de retourner sur le chemin en direction du Manoir.
Ryū, assit, croisa les bras en regardant le Maître bien silencieux. Il décida de se rapprocher un peu de lui alors il se releva pour aller s'asseoir à côté de lui, à l'avant.
Diluc ne tourna même pas la tête pour le regarder, l'ignorant totalement.
[Ryū]
- Alors... Maintenant que j'ai attrapé votre voleur je vais travailler dans votre taverne, c'est ça ?
Diluc hocha simplement la tête, toujours sans un mot.
[Ryū]
- ... Vous pourriez au moins dire quelque chose.
Le rouge tourna la tête dans sa direction, le fixant de ses yeux rougeâtre dans un silence complet. Il lui demandait par le regard que dire de toute façon ? Il lui avait déjà répond d'un geste.
Ryū croisa les bras, soupirant.
[Ryū]
- Vous ne devez pas avoir beaucoup d'amis.
[Diluc]
- En quoi cela à a voir avec ton travail ?
[Ryū]
- Ça n'a aucun rapport, juste une remarque puisque vous êtes décidé à ne plus parler !
Diluc haussa les sourcils, tournant ensuite la tête vers la route sans rien dire. Ryū le regarda rapidement et quel choc pour lui de voir Diluc à nouveau vexé. Il s'en voulait maintenant d'avoir répondu de la sorte. Diluc semblait plus fragile émotionnellement qu'il n'en avait l'air...
Ryū hésita un peu avant de s'approcher de lui, levant la main afin de la déposer sur sa tête et le caresser doucement, ce qui lui valut un regard des plus noirs de la part de Diluc.
[Diluc]
- Tu me prend pour un chien ?
[Ryū]
- Hein ?! Mais non ! Je... C'est encore l'une de vos "blagues" ?
[Diluc]
- Non, je suis tout à fait sérieux.
D'un revers de main Diluc lui fit retirer la main sur sa tête, regardant ensuite la route.
[Ryū]
- Mais c'est des caresses ! Vous n'aimez pas ?
[Diluc]
- Premièrement, je ne suis pas un animal. Je suis ton patron ne l'oublie pas, alors montre moi plus de respect que cela. Deuxièmement, j'aime beaucoup et c'est très dérangeant.
Ryū ne su pas trop comment réagir. Le deuxième point était bien trop contradictoire, sans aucun sens. Alors il décida de réagir de manière conséquente : il replaça sa main sur sa tête pour se remettre à lui faire des pat pat en le fixant pour observer ses réactions.
Diluc ne dit rien, ne poussant qu'un grognement tel un chaton qui feule pourtant il avait bien l'air d'apprécier, alors Ryū décida de ne pas cesser avant leur arrivée au Manoir.
Il sourit légèrement en voyant le rouge se détendre un peu et apprécier.
[Ryū]
- Je vais devoir vous le faire plus souvent
[Diluc]
- ...
[Ryū]
- Le bavardage ce n'est vraiment pas votre truc, hein ?
[Diluc]
- Mh.
[Ryū]
- Je vois... Et comment voulez-vous créer des liens avec quelqu'un quand vous ne faites que des sons ?
[Diluc]
- Les personnes muettes ne peuvent pas parler pourtant je suis sûr que cela ne les empêche pas d'avoir des amis.
[Ryū]
- M..mais ce n'est pas pareil avec vous !
[Diluc]
- De toute façon je n'ai pas le temps pour m'amuser.
[Ryū]
- Vous êtes grincheux surtout...
[Diluc]
- Répète pour voir.
Ryū paniqua puis décida simplement de se mettre à le caresser plus vite, ce qui semblait étrangement bien fonctionner. Diluc était de nouveau détendu et n'en voulait plus à Ryū d'avoir dit qu'il était grincheux, même si ce n'était sûrement que la vérité.
[Ryū]
Il est câlin en fait...
Ryū poussa un petit rire par inadvertance, ce qui lui valu un nouveau regard du Maître. Le mi-blond se calma immédiatement en sentant ce regard le juger jusqu'à son être.
[Diluc]
- Pourquoi ris-tu ?
[Ryū]
- M... mais pour rien !
Le rouge émit un nouveau grognement, il n'aimait visiblement pas les secrets. Sûrement un traumatisme d'enfance que Ryū allait devoir réglé à coup de pat pat toute la journée.
Une quinzaine de minutes plus tard, Ryū et Diluc étaient enfin arrivés au Domaine de l'Aurore. Le Maître laissa descendre son employé non loin de la porte du Manoir pour le laisser rentrer.
[Ryū]
- Vous êtes sûr de ne pas vouloir d'aide ?
[Diluc]
- J'entretiens mon cheval moi-même depuis des années, une fois de plus n'est pas un soucis pour moi.
Ryū acquiesça alors, soupirant.
[Ryū]
- Si vous insistez...
[Diluc]
- Charles, mon barman, va te former dès ce soir alors essaie de te reposer. Tu finiras tard.
Ryū se mis à sourire comme si c'était une bonne nouvelle puis fila à l'intérieur du Manoir sans demander son reste, ce qui valu un haussement de sourcils de la part de Diluc.
[Diluc]
Il aime peut-être travailler tard ?...
[Ryū]
Je vais sûrement goûter l'alcool de Maître Diluc !!
Ryū continuait de sourire bêtement, rêvant de déguster tout les célèbres vins à la carte de sa Taverne dont tout Teyvat raffolait. Aucun des vins du Maître n'étaient décrit comme mauvais par les plus grands amateurs et les vignerons, seuls les envieux osaient en dire du mal. Personne n'arrivait à la cheville de Diluc et son Domaine regorgeant des millésimes les plus rare et une partie de la collection de son prédécesseur, Maître Crépus.
Ryū monta à l'étage pour rejoindre sa chambre et aller se coucher sur son lit, fixant le plafond, les bras croisés derrière sa tête, rêvassant de vin bien coûteux, du Maître.
[Ryū]
- ... Maître Diluc...
Soupirait-il à lui-même agréablement, baillant ensuite avant de fermer les yeux pour faire une petite sieste.
Les minutes passèrent, puis les heures maintenant, et à environ 13 heures Ryū se réveilla de sa sieste restant toujours un peu à moitié endormi. Il se frotta les yeux avant de lever les bras pour s'étirer de tout son corps.
[Ryū]
Maître Diluc ne m'a pas dit à quelle heure je vais commencer. Si je travaille jusque très tard je vais sûrement commencer en fin d'après-midi... il est bientôt 13 heures et demi, je n'ai pas très faim alors j'ai le temps de faire une balade ! Je retrouverai peut-être Maître Diluc dehors. J'ai envie de le voir...
Le mi-blond se mis à rougir doucement avant de secouer la tête et s'empresser de sortir de sa chambre, dévalant les escaliers juste devant Adelinde.
[Adelinde]
- M... Mais Ryū ! Où vas-tu à une allure pareil ?
[Ryū]
- Oh heu, Adelinde, je... Maître Diluc est-il dehors ?
La gouvernante du Domaine signa un non de la tête.
[Adelinde]
- Si tu le cherche il se trouve dans son bureau. Mais ne cours pas dans le Manoir !
[Ryū]
Dans son bureau ? Je n'ai pas le droit d'y aller s'il ne me le demande pas... Tant pis.
- Hum, c'est entendu. Je serai dehors si besoin !
Il sourit, saluant rapidement la gouvernante avant de partir, en courant ce qui fit soupirer Adelinde.
[Adelinde]
- Personne ne m'écoute dans ce Manoir !
Ryū regarda à gauche, puis à droite pour voir s'il y avait quelqu'un. Voyant que non, il partit simplement en direction de la forêt derrière le Manoir. Il avait prévu une petite session d'entraînement avec son arme. Cela faisait bien trop longtemps qu'il n'avait pas pratiqué et il ne faudrait pas qu'il perde de son agilité et de sa force s'il veut continuer à travailler pour les Exécuteurs des Fatui.
Diluc, toujours dans son bureau, fixait simplement sa feuille de revenu hebdomadaire de son domaine viticole. Rien d'anormal à signaler et pourtant il continuait de la fixer dans le vide, son cerveau étant parti ailleurs depuis bien longtemps.
Il tapotait distraitement son index sur la table juste à côté de sa tasse de café. Il en avait besoin, il était épuisé mais il avait encore Mondstadt à protéger ce soir, comme chaque soir depuis 2 ans déjà.
Diluc finit par sortir de ses pensées, se redressant pour venir ensuite se pencher en arrière contre le dos de sa chaise, le regard vers le plafond, le sourire d'un certain Inazumien gravé dans ses yeux. Il ne pouvait s'empêcher de penser à lui depuis quelques jours. Sans cesse en fait, surtout depuis ce rêve.
Certes il pensait souvent à lui dû aux problèmes qu'il causait, très souvent même, mais il n'y avait pas que ça. Le peu de fois où le Maître pensait à lui en dehors des problèmes c'était par pur plaisir. Il appréciait revoir son visage dans sa mémoire, son envie de toucher ses cheveux doux, comme Ryū l'avait fait avec les siens.
Diluc se replaça correctement sur sa chaise, secouant la tête en grimaçant un peu. Ce n'était pas convenable.
[Diluc]
J'ai l'impression d'être obsédé par lui, mais je ne fais pas exprès... C'est peut-être un trouble psychotique ou quelque chose comme ça. Je ne veux pas lui faire de mal par accident...
Le roux se leva subitement de sa chaise pour aller vers la bibliothèque de sa chambre, la plupart des livres appartenant autrefois au Maître de lieu, son père.
Il se mit à lire la couverture des livres un par un pour tenter de trouver plus d'information à propos d'un probable trouble psychologique, mais il ne semblait pas avoir de livres à ce sujet. La plupart parlaient de vin, de plantes, animaux ou histoire pour enfant que leur lisait Crépus quand Kaeya et lui étaient encore tout petits. Parfois Diluc se rappelait encore de certaines d'entre elles par cœur à force de les avoir entendu.
Le jeune noble abandonna ses recherches voyant qu'il n'y avait strictement rien ici alors il sortit de son bureau, aka sa chambre, pour descendre au rez-de-chaussé et se diriger vers la seconde bibliothèque de ce Manoir.
Adelinde, voyant le Maître qui fouillait la bibliothèque de font en comble depuis un petit moment l'observa jusqu'à ce qu'il abandonne. Il n'avait pas trouver non plus.
[Adelinde]
- Vous cherchez quelque chose en particulier, Maître Diluc ?
Diluc se redressa, se retournant pour regarder sa gouvernante dont il n'avait pas remarqué la présence.
[Diluc]
- Simplement des livres sur la psychologie, mais il n'y a rien.
[Adelinde]
- Si, il y en a, mais vous n'avez pas bien regardé. Voilà tout, sourit-elle.
Diluc au contraire croisa les bras, fronçant un peu les sourcils bien sûr de lui.
[Diluc]
- Pas du tout, il n'y en a aucun.
[Adelinde]
- Si j'en trouve un je vous donne une tape.
Diluc n'osa pas dire un mot, laissant Adelinde s'approcher qui marmonna un petit "Voyons voir..." Elle scruta chacun des étages avant d'en sortir un livre au deuxième sur la gauche, puis un second au cinquième étage vers le milieu. L'un était rouge foncé et l'autre jaunâtre.
Elle en tendit un au Maître puis se servit de l'autre pour lui donner un coup gentiment sur la tête, un sourire de fierté sur ses lèvres.
Diluc gloussa, prenant ensuite le deuxième livre dans ses mains sans comprendre comment avait-elle fait mais il la remercia tout de même. Enfin, à sa manière...
[Diluc]
- C'est de la sorcellerie.
[Adelinde]
- Oui oui, aller faire je ne sais quoi avec ces livres maintenant. Et tachez de les remettre à leur place quand vous avez finis.
Diluc acquiesça, serrant les deux livres dans sa main en fixant le sol distraitement, se rappelant la raison de ces recherches.
[Diluc]
- Dites, vous savez où se trouve Ryū ?
Adelinde croisa les bras, réfléchissant.
[Adelinde]
- Je me souviens qu'il ait dit qu'il allait dehors. Cela doit faire une heure qu'il est partit maintenant, mais je ne sais pas où exactement.
[Diluc]
- Mh... D'accord, merci.
J'espère qu'il ne vas pas rentrer trop tard. Ça m'embêterai d'aller le chercher je ne sais où. Mais j'ai envie de le voir...
De nouveau perdu dans ses pensées, le jeune noble fixait les livres dans ses mains. Adelinde l'observa sans trop comprendre ce qu'il se passait, c'était bien la première fois qu'il agissait ainsi. En effet, même si elle l'avait déjà vu être très pensif c'était généralement quand il restait assis dans son fauteuil devant la cheminée, pas rester bêtement debout n'importe où dans le Manoir. Mais bon, elle décida de le laisser tranquille pour aujourd'hui en pensant que c'était dû à la fatigue. Elle retourna ainsi dans la cuisine pour savoir que préparer comme repas jusqu'à la fin de la semaine et refaire les stocks.
Diluc resta ainsi devant la bibliothèque quelques minutes puis partit s'asseoir sur son fauteuil comme si de rien était, commençant ainsi à feuilleter un des livres afin de trouver plus de réponse à ses questions.
Les heures passèrent, le Maître feuilletant toujours ses livres mais en oubliait de lire le contenu, ou quand il voyait un mot il ne cherchais plus à le comprendre. Il ne pensait qu'à une personne... Et cette personne se trouvais justement assis devant lui sur le fauteuil opposé lorsque Diluc releva les yeux.
[Diluc]
- Oh, Ryū, je... Hem. Je ne t'avais pas remarqué.
Ryū sourit simplement à son interlocuteur.
[Ryū]
- J'ai vu ça. Vous étudiez la psychologie pour être aussi concentré ?
Diluc soupira comme un râle, faisant un "non" d'un mouvement de tête puis referma le livre pour le déposer sur la table devant lui, se relevant ensuite.
[Diluc]
- Non je n'ai pas... Enfin bref, ce n'est rien d'important, oublie ça.
Le roux tourna la tête vers l'horloge du rez-de-chaussée, il était bientôt 16 heures et Charles allait commencer son service. Diluc et Ryū devraient être partis mais le Maître s'était laissé distraire trop longtemps. Il poussa un grognement, n'aimant pas être en retard.
Et mince, je n'ai pas vu le temps passer.
- Trève de bavardage, il est l'heure de partir pour ton premier service, vas te pr-...
Ryū se releva rapidement du fauteuil, souriant.
[Ryū]
- Je suis déjà prêt, Maître Diluc !
Diluc soupira légèrement.
[Diluc]
- Bon, eh bien... Suis moi maintenant.
Ryū hocha la tête tout en gardant cet étrange sourire niais sur son visage. Diluc tenta de ne pas y prêter attention même s'il le trouvait mignon à sourire ainsi. Ils sortirent ainsi tous deux hors du Manoir pour se diriger vers les écuries où le cheval et la charrette les attendait déjà.
Ryū s'empressa ainsi de grimper sous le regard du Maître tandis qu'il se mis à l'avant, les rennes en mains. D'un petit coup de rennes sur les côtés donné par Diluc, son étalon se mit à tirer la charrette pour avancer.
[Diluc]
- Comment cela se fait-il que tu sois si heureux d'aller travailler ? Être barman en plus de serveur est épuisant tu sais ?
[Ryū]
- Dois-je comprendre que vous êtes à plaindre pour travailler dans un endroit pareil ?
[Diluc]
- Qu-... Non, non pas du tout. C'est juste... rare de voir quelqu'un aussi enthousiaste pour ça.
[Ryū]
- Vous allez devoir vous y habituer maintenant !
Je vais goûter du vin !!! Et travailler avec Maître Diluc parfois... Ça me donnera l'occasion d'être plus souvent avec lui et... de me rapprocher.
Ryū rougit doucement en pensant ainsi, regardant distraitement le Maître alors qu'il était de dos, se mettant à sourire légèrement. Il agissa comme tel pendant tout le chemin, Diluc et lui restant silencieux avec leurs pensées chacun de leur côté sans se douter à un seul instant qu'ils pensaient presque les mêmes choses.
Le mi-blond l'observait de tout son être, que ce soit son visage si beau et calme, ses cheveux rouges dont les mèches volaient sur la légère brise de vent frais venant augmenter ses rougeurs.
J'aurais presque envie de l'embrasser... Mais il aurait sûrement l'air idiot le connaissant.
C'est un peu plus tard qu'ils furent arrivés aux portes de la Cité de Mondstadt. Diluc ramena sa charrette jusqu'à la fameuse taverne que Ryū avait hâte de découvrir.
Le jeune employé sortit de la charrette alors que celle-ci avançait toujours, ce qui valut un râle de la part du roux.
[Diluc]
- Tu aurais pu attendre que je m'arrête avant de descendre, c'est dangereux.
[Ryū]
- Dépêchez vous Maître Diluc !!
Diluc poussa un soupir, exaspéré par son comportement enfantin, mais il sourit, légèrement amusé. Il alla ensuite placer la charrette à l'arrière de la taverne, là où se trouvait une dizaine de tonneaux et de caisses en bois entreposés contre le mur.
[Diluc]
- Viens m'aider avant.
Ryū hocha la tête puis le rejoignit, allant vers le cheval pour lui caresser le museau.
- Il faut mettre les caisses vides dans la charrette, si elles sont trop lourdes c'est qu'elles sont pleines donc ne les touche pas.
Le mi-blond hocha la tête, s'approchant des caisses et des tonneaux, basculant certaines caisses avec ses mains pour voir si elles étaient pleines ou non. Une fois en avoir trouvé une vide, Ryū glissa ses mains dessous pour la lever mais une main sur son avant-bras l'arrêta. Il redéposa alors la caisse, regardant derrière lui.
Quelle surprise eut-il quand il découvrit Diluc sans sa veste de noblesse, voyant alors que celui-ci était habillé d'une simple chemise à manche courte, légèrement moulante, surtout au niveau du torse et des épaules.
[Diluc]
- Je vais t'aider.
Avait-il déclaré de sa voix si douce et calme.
Le visage de Ryū devint aussi rouge que ces yeux rubis, détournant immédiatement la tête, le regard vers le sol ne voulant pas se mettre à le mater. Enfin, il le fera mais quand Diluc aura le dos tourné.
[Ryū]
- N... Non ça va ! C'est assez léger pour moi !
Son corps !! Il est tellement... argh, sexy !
Diluc lui relâcha l'avant-bras pour à la place attraper son visage de ses deux mains de chaque côté et l'observer attentivement. Cette proximité inattendue fit rougir Ryū encore plus qui se laissait faire malgré tout.
[Ryū]
- M... Maître Diluc ?...
[Diluc]
- ...
Tu es malade ?
Le mi-blond manqua de s'étouffer. Son cœur s'arrêta de battre.
[Ryū]
- H-hein ?! Mais pourquoi je serai malade !??
Le roux le relâcha délicatement, se redressant ensuite.
[Diluc]
- Ton visage est rouge mais pourtant tu n'as pas de fièvre. Ça m'inquiétait... Ou alors tu fais une allergie ? Au pollen peut-être ?
L'Inazumien plissa les yeux de frustration. Il savait que le Maître était idiot et innocent, mais pas à ce point.
[Ryū]
- Je vais finir par être allergique à vous si vous continuez à dire des bêtises... Je ne suis pas malade.
Le roux croisa les bras. Il ne semblait pas du tout être d'accord avec ce que disait son interlocuteur.
[Diluc]
- On ne peut pas être allergique à quelqu'un, et encore moins simplement parce qu'elle dit des bêtises. C'est impossible je le sais.
Ryū hésita sûrement à s'arracher les cheveux et donner un coup de poing à quelqu'un. Plus il parlait avec Diluc, moins leurs conversations n'avaient de sens au fil du temps.
[Ryū]
- Ô Barbatos ! Laissez-moi tranquille et faites ce que vous avez à faire !
Diluc tenta de répondre mais Ryū lui pointa une caisse pour qu'il se mette au travail. Le roux émit un petit grognement, obéissant ensuite alors que son employé avait déjà levé une caisse pour la placer dans la charette sans attendre ne serait-ce qu'une seconde supplémentaire.
Diluc porta à son tour la caisse, s'approchant de la charrette pour aller la placer alors que Ryū en revenait, se croisant sans s'adresser un regard. Une fois que Diluc fut passé pour être de dos, Ryū se retourna pour le regarder, observant le Maître pendant quelques secondes, secondes qu'il savoura à fixer ses bras musclé et contracter, sa taille fine et son fessier très bien formé dans un pantalon qui épousait ses courbes parfaitement avec ses belles cuisses.
Sexy...
Le mi-blond saliva un peu plus longtemps sur son corps avant de se retourner pour aller chercher une nouvelle caisse et répéter l'étape précédente. La lever, porter, marcher jusqu'à la charrette en croisant Diluc, la déposer, puis revenir. Étape qu'il exécuta en boucle jusqu'à ce que les deux hommes eurent fini de tout débarrasser.
Une fois fini et ayant vérifié qu'il ne restait plus rien, Diluc se frotta les mains l'une contre l'autre pour retirer la poussière et les morceaux de bois de ses gants, Ryū l'imitant aussi mais avec un peu moins de grâce. Le roux alla reprendre sa veste pour l'enfiler.
[Ryū]
- C'est fini ? Je vais être barman maintenant ?
[Diluc]
- Non. Tu sera en phase de test pour commencer. Tu es maladroit alors je veux que tu y aille doucement avec le service et les boissons...
[Ryū]
- Je ne suis pas si maladroit ! Je sais servir un verre quand-même !!
[Diluc]
- Justement non, tu ne sais pas. Tu es incapable de te servir de l'eau sans mettre une goutte à côté. Mieux vaut éviter pour toi la préparation des cocktails.
[Ryū]
- Oui bon ça va, j'ai compris, je serai pas barman tout de suite. Mais avouez quand même que je pourrais un jour.
[Diluc]
- ...
Suis-moi.
[Ryū]
- Humph, vous ne croyez même pas en moi.
[Diluc]
- ........
Diluc partit ainsi vers la porte avant de la Taverne et Ryū se précipita pour le suivre. C'était une vieille Taverne de toute évidence en voyant l'usure du bois, les quelques champignons d'à peine un centimètres qui poussaient entre les fissures et de la mousse sur quelques coins.
- Voici le Cadeau de l'Ange.
Le mi-blond s'approcha de l'entrée, levant la tête pour regarder la pancarte qui affichait le nom ainsi qu'une autre pancarte en bois, plus petite où était écrit une citation qui semblait plus neuve que le reste du bâtiment.
«Toujours authentique.» lu l'Inazumien dans sa tête. Il ne comprenait pas réellement le sens de cette phrase mais il n'eut pas le temps de demander au Maître des lieux, celui-ci fit un pas pour entrer dans la taverne.
Le jeune homme le suivit sagement, observant autour de lui, que ce soit la décoration, le barman ou les clients qui se tournaient vers l'entrée, tous fixant Diluc et lui, se chuchotant des choses que Ryū ne pouvait pas entendre à cette distance.
L'Inazumien avala difficilement sa salive en voyant tous les regards posés sur lui. Même une chanteuse en tenue de sœur d'église, debout au milieu de la pièce, s'était arrêtée de chanter.
Elle semblait particulièrement perturbé par Diluc qui lui avait lancé un regard noir.
Charles, le barman, continuait son service comme si de rien était. Diluc vint alors le rejoindre, suivit de Ryū.
[Charles]
- Bonsoir Maître Diluc ! Vous ne deviez pas me remplacer ce soir, je me trompe ?
[Diluc]
- Bonsoir Charles. Je ne vais pas travailler. Vous vous souvenez de Ryū dont je vous ait parlé ?
Charles se mit à réfléchir puis acquiesça avec un sourire.
- Le voici. Il commence ce soir.
Le roux se décala sur le côté pour montrer ledit Ryū qui se cachait derrière lui. Il plaça même sa main derrière son dos pour le faire avancer un peu plus.
[Charles]
- Oh, mais c'est un petit jeunot ! Je le pensais plus âgé
[Ryū]
- H... Hein ?! J'ai déjà 22 ans ! C'est à peine moins que Maître Diluc !
[Diluc]
- Et déjà beaucoup de caractère...
soupira-t-il en venant croiser les bras.
[Charles]
- Alors, dites-moi, à quoi devrais-je le former ?
[Diluc]
- Tout ce qu'il peut tant que cela ne va pas causer de soucis. Il est maladroit alors il lui est interdit de faire des cocktails ou tout ce qui nécessite des préparations spéciales. Il sera donc principalement à la plonge, rangement et du service. Si vous trouvez quelqu'un d'autre qui pourrait lui correspondre je ne m'y oppose pas, vous avez plus d'expérience que moi.
[Ryū]
- Vous ne me faites pas confiance... !
Charles rit doucement.
[Charles]
- Sieur Kaeya aussi était bien maladroit plus jeune. Il l'est encore un peu, surtout quand il se met à parler à quelqu'un. Encore hier il renversait son verre de vin sur lui ! Cela viendra avec le temps, il ne faut pas s'en faire.
Ryū se gratte l'arrière de la tête un peu gêné. Il avait l'air encore d'un enfant à recevoir de tel conseil, même si cela le rassurait un peu d'apprendre que même un homme tel que Sieur Kaeya, Capitaine de la Cavalerie de l'Ordre de Favonius avait été lui aussi maladroit. Il avait l'air pourtant tellement sûr de lui, tellement charismatique que s'en était impensable. Le mi-blond se demandait même s'il devait être studieux ou tout le contraire maintenant qu'il eut cette révélation.
[Diluc]
- Je vous remercie. Sur ce, je vais y aller. Je viendrai récupérer Ryū un peu après la fermeture pour vous laisser le temps de fermer la taverne.
Charles sourit puis acquiesça.
[Charles]
- Je lui apprendrai tout ce que je sais. Du moins, ce qu'il sera capable d'imiter.
[Ryū]
- Je suis sûr que je suis capable avec un peu d'entraînement !
Charles lui donna une tape dans le dos.
[Charles]
- Tu es très motivé, c'est bien ça !
[Ryū]
- Oui !
Pour l'alcool !! E-et Maître Diluc, je veux être à ses côtés... Mais l'alcool c'est bien aussi.
Diluc soupira.
[Diluc]
- Bien, à ce soir.
L'Inazumien et le barman le saluèrent puis le Maître quitta la taverne sans attendre plus longtemps alors que la jeune chanteuse se remis à chanter, dansant sur place joyeusement sous les regards des clients qui l'applaudissait.
Diluc, il avait du travailler à faire, lui, entre autres aller à la bibliothèque de Favonius pour mieux se renseigner sur les maladies mentales, précisément les obsessions. Pauvre de lui quand il apprendra qu'il n'y à pas de maladie liée à ce qu'il se passe dans sa tête... Et il ne fallait surtout pas que Lisa l'apprenne, elle lui poserait sûrement des question en faisant passer ça pour de la médecine mais Diluc n'était pas dupe, il savait qu'elle allait surtout le faire pour assouvir sa curiosité.
Le soir venu, il était 22 heures passé quand Diluc arriva à la Taverne. Les clients étant partis à 21 heures 45 au maximum, Charles en avait profité pour faire goûter de nombreux vins de la réserve à Ryū, et quelle mauvaise surprise pour Diluc de voir son plus jeune employé complètement ivre.
[Diluc]
- Ryū ? Charles ?
[Charles]
- Maître Diluc ! Ahem...
[Ryū]
- J'suis mort...
[Diluc]
- Mais... Que se passe-t-il enfin ?
Diluc s'approcha de Ryū pour déposer sa main sur son front légèrement chaud. Le barman se gratta la tête un peu gêné.
[Charles]
- C'est de ma faute, ne lui en voulez pas. J'ai peut-être un peu forcé sur les boissons alcoolisées. Il avait pourtant refusé mais j'ai insisté.
Le roux soupira. Ryū avait le visage de quelqu'un qui avait descendu toutes les boissons de la taverne.
- Il tient très bien l'alcool de ce que j'avais vu alors j'ai peut-être un peu exagéré par la suite.
[Diluc]
- Quel quantité a-t-il bu ?
[Charles]
- Il y en avait beaucoup par petite dose, mais si je devais rassembler... Je dirai deux bouteilles entières à environ 20% d'alcool !
[Diluc]
- Tant que ça ?...
[Ryū]
- Ugh, ça va... J'ai bu juste un peu au-dessus de ma limite !! Je suis un dieu de l'alcool...
Diluc acquiesta. Le mi-blond semblait ivre mais pas autant pour dire trop de bêtise, et Charles semblait être d'accord alors il allait le croire, enfin, pas concernant ce dieu de l'alcool. Juste qu'il avait bu un peu trop.
[Diluc]
- Tant mieux je suppose. Tu peux marcher ?
Ryū sourit puis se leva, se tenant quand même au rebord du comptoir.
[Charles]
- Il titube un peu, il ne faudrait pas le laisser marcher tout seul...
[Diluc]
- Bien, ça fera l'affaire. Vous pouvez rentrer Charles, je m'occupe de lui...
[Charles]
- Bon et bien, si vous insistez.
Charles les salue avant de quitter la Taverne, laissant les deux jeunes hommes seuls.
Diluc vint glisser son bras autour de Ryū pour l'aider à se déplacer jusqu'à l'extérieur où il s'arrêta devant la porte juste pour fermer la porte à clé puis partit ensuite avec lui derrière le Cadeau de l'Ange, là où la charrette de tout à l'heure les attendait.
[Diluc]
Heureusement que je ne suis pas venu sans charette, il n'aurait pas pu monter avec moi dans cet état.
[Ryū]
- On arrive quand ?...
[Diluc]
- Dans une demi-heure. Je ne veux pas aller trop vite sur la route si tu es ivre. Pourquoi ? Tu es fatigué ?
Ryū signa négativement de la tête. Du moins, de ce que Diluc en avait déduit car ce ne fut pas très explicite.
[Ryū]
- Je suis en pleine forme...
[Diluc]
- Sûrement, mais je préfère que tu te reposes quand tu seras assis. Pas de bêtise.
Le mi-blond sourit légèrement. Diluc semblait faire attention à lui, était gentil aussi et il parlait plus que d'habitude. Ryū était pompette mais pas assez pour que ce genre de détails ne lui échappe.
Le roux le ramena devant la charrette, l'aidant à monter en faisant attention qu'il ne tombe pas par maladresse. Il monta ensuite juste à côté, attrapant les rennes de son cheval.
[Diluc]
- Tiens toi bien, je ne voudrais pas que tu tombes.
Ryū hocha doucement la tête alors que le cheval se mit à avancer. Il regarda autour de lui mais il n'y avait pas vraiment de quoi s'accrocher alors il eut la bonne idée de prendre Diluc dans ses bras, ce qui le fit légèrement sursauter. Il fixa Ryū d'un regard interrogateur.
[Ryū]
- Hum... Vous n'aimez pas ?
Diluc vu le regard un peu attristé de Ryū. Il rougit tout de même légèrement puis sentit d'étranges crampes à l'estomac, mais d'une façon plutôt agréable.
[Diluc]
- Non ce n'est pas ça... Pourquoi tu te colle à moi ?
L'Inazumien sourit légèrement, déposant sa tête contre son épaule.
[Ryū]
- J'avais froid et vous êtes tout chaud, alors je voulais être contre vous...
[Diluc]
- Je vois...
Diluc esquissa un léger sourire, passant distraitement sa main dans les cheveux du blondinet. Comme il le pensait, c'était doux et ses petites bouclettes le rendait adorable.
Ryū regarda le visage du Maître qui fixait la route, remarquant son sourire aussi radieux que jamais. Peut-être parce que rares étaient les fois où quelqu'un pouvait le voir ?
[Ryū]
- Votre visage...
[Diluc]
- Qu'est-ce qu'il a, mon visage ?
[Ryū]
- Votre sourire vous va merveilleusement bien...
Le roux se mit à rougir un peu plus alors que Ryū resserra légèrement son étreinte autour de lui. Il avait envie de lui répondre que son sourire était plus beau encore. Il le pensait sincèrement, mais ne se sentait pas capable de dire une telle chose. C'était bien trop déplacer pour un noble comme lui envers son employé. De toute façon Ryū ne semblait pas attendre de réponse étant trop concentré à observer le ciel étoilé.
Ils continuèrent ainsi le chemin jusqu'au Domaine de l'Aurore, observant tous les deux le paysage sans dire un mot, pourtant ils se sentaient aussi proches que jamais.
À suivre...
N'hésitez pas à voter si le chapitre vous à plu ! ✨
[6178 mots]
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