Chapitre 25
NDT - J'écris tellement que je ne pense même plus à dessiner-
Mais j'aime tellement ma fanfic >^<'
Il était donc à peu près trois heures et demie lorsqu'il arriva à la fenêtre de son ex-employé. Par chance, elle était grande ouverte alors c'était l'occasion ou jamais de rentrer. Avec son agilité hors norme, le Maître escalada le mur de deux étages avant d'atteindre la fenêtre de Ryū.
Le jeune homme, allongé sur son lit, manqua très sûrement de faire une crise cardiaque en voyant un homme rentré par sa fenêtre sans prévenir... Mais avec la lueur du lampadaire dans la ruelle il reconnut le Maître.
[Ryū]
- M...Maître Diluc... Mais que faites-vous à une heure pareille ?!
[Diluc]
- Shht... Baisse d'un ton, sinon je repars.
Ryū grogna mais le laissa entrer. De toute façon, ce n'est pas comme si dans son état actuel il était capable de l'en empêcher.
[Ryū]
- Pourquoi avez-vous décidé de venir ?...
[Diluc]
- Mh… Adelinde m'a dit que si je ne venais pas te voir maintenant, je ne pourrais plus jamais le faire.
[Ryū]
- Et vous n'avez pas pensé que vous auriez pu attendre demain matin ? Barbara ne sera pas contente si elle apprend ça.
Diluc haussa les épaules. Oui, il se fichait clairement des règles. Jean avait raison, il devrait avoir un casier judiciaire depuis le temps qu'il commet des actes illégaux.
[Diluc]
- Peu importe, elle a peur de moi. Elle n'osera rien me dire.
[Ryū]
- Pourquoi aurait-elle si peur de vous ?
[Diluc]
- Je n'en sais rien... Des fois, quand elle chante au Cadeau de l'Ange, elle s'en va dès que j'arrive. Charles m'a dit que je lui faisais peur. Du coup, une fois j'ai essayé de la retenir quand elle allait partir mais elle à crié et m'a arrosé... Elle me déteste.
[Ryū]
En même temps, quand il aime bien quelque chose, il a un regard de tueur...
[Diluc]
- Enfin bref, ne t'en fais pas pour moi. Elle va laisser couler.
Et toi, comment te sens-tu depuis ce matin ? Tu étais en piteux état la dernière fois.
[Ryū]
- Je suis content de m'en être tiré je dirai, mais j'ai quand même connu des jours meilleurs... C'est la première fois que je me retrouve dans cette situation.
D-D'ailleurs..., je... Argh, c'est bizarre dit comme ça, mais je suis désolé d'avoir essayé de vous tuer.
Le jeune Maître croisa les bras, venant s'asseoir sur le rebord de son lit. Il n'était pas certain de pouvoir réellement le pardonner, mais il ne lui en voulait plus autant qu'avant.
[Diluc]
- J'ai essayé moi aussi, juste après... Je dirai qu'on est quitte de ce côté là. En revanche je ne t'excuserai pas pour tout. Tu me ferai de meilleures excuses que ça quand tu seras en état.
[Ryū]
- M-mais, je peux les faire tout de suite, mes excuses...
[Diluc]
- Tu sais, je compte te faire travailler au moins trois fois plus. Et si tu traînes tu finira par dormir dehors.
[Ryū]
- Je ferai tout ce que vous voudrez !
[Diluc]
- Ah oui ? Et si tu commençais dès demain matin ? Il y a beaucoup de vignes à ramasser et c'est la période pour refaire la cire de tout le Cadeau de l'Ange.
[Ryū]
- D'accord !
Le roux ne put s'empêcher de pouffer dans sa barbe. Son employé semblait avoir déjà oublié qu'il était cloué au lit, et surtout que Diluc lui-même n'était pas certain qu'il allait pouvoir sortir une fois rétabli.
[Diluc]
- Ne soit pas aussi enthousiaste, c'est sensé être une punition... En plus tu ressemble à un mort-vivant, tu serai incapable de sortir d'ici tout seul.
[Ryū]
- Mais non, je me sens très bien ! Regardez.
Le jeune Inazumien tenta de se lever, mais le roux le bloqua en le retenant contre le lit, sa main plaquée contre son visage.
[Diluc]
- Ne m'oblige pas à te faire mal pour te clouer au lit.
Ryū soupira, venant attraper la main du Maître pour la retirer de son visage. Il ne souhaitait pas mourir étouffé après tant de drame... Il garda tout de même sa main dans la sienne, venant piquer la curiosité du Maître. Il ne retira pas sa main pour le regarder faire, leurs doigts s'entrelaçant les uns dans les autres.
[Ryū]
- Je ne comprend pas pourquoi vous souhaitez toujours me garder chez vous.
[Diluc]
- Tu as beau être venu à Mondstadt pour me tuer, disons que ça ne me dérange plus autant qu'avant.
Ryū fronça légèrement les sourcils, le Maître haussant les siens après avoir vu son expression.
- Quoi ?
[Ryū]
- Mais... je ne suis pas venu à Mondsadt pour vous tuer à la base. J'ai reçu cette mission plusieurs mois après que je sois chez vous.
[Diluc]
- Oh... Pour quelle raison tu serais venu ici, alors ?
[Ryū]
- Je vous l'ai dit, je devais fuir Inazuma ! Il y avait des samouraïs à ma recherche à Liyue ! Vous pensiez que je mentais ?!
[Diluc]
- Mh. Disons que j'ai pas mal de choses à te reprocher alors c’est normal de remettre toutes tes paroles en question.
[Ryū]
- Vous auriez pu me demander quand même !
[Diluc]
- Et comment aurais-je pu savoir alors que je n'avais pas de doute ?!
[Ryū]
- Pour éviter de vous faire des films dans la tête, Maître Diluc !
[Diluc]
- Mh. Alors je suppose que tu ne dormais pas non plus dans mon lit pour essayer de me tuer... ?
Ryū rejeta rapidement sa main vers lui, venant ensuite croiser les bras.
- Bah quoi ? Je me suis mis à y réfléchir au vu des événements qui se sont produits.
[Ryū]
- Quand même ! Puis je vous ai aussi offert mon corps. Pour une mission aussi stupide, je ne n'aurai déjà jamais accepter de dormir avec vous, alors couché avec vous, certainement pas si ce n'est pas pour le plaisir ! Vous pensez vraiment qu'il y a des gens qui sont prêts à vendre le corps pour n'importe quelle raison, juste parce qu'ils aiment bien avoir des relations avec autruis ?!
Diluc signa négativement de la tête, tel un enfant qui se faisait gronder.
- Eh bien vous vous trompez ! Certains le font, mais pas moi !!
Le roux fut finalement un peu perdu. Il avait l'impression d'être en tort alors que c'était Ryū qui le mettait sur une mauvaise piste.
[Diluc]
- Humph. Tu me fais des reproches alors que c'est moi que tu as trahis.
[Ryū]
- Oui, et alors ?! J'ai fait tout ça parce que j'aimais bien être avec vous, c'était sincère ! Puis maintenant que vous savez que je suis un Fatui, vous pensez que je ne vous avais jamais apprécié alors que si ! Quand ils m'ont transmis ma mission, c'était déjà trop tard pour revenir en arrière, j'étais trop proche de vous. Je devais choisir entre votre vie et la mienne. Je voulais vivre avec vous, mais ce n'était pas possible... j'avais déjà songé à vous le dire, mais je savais que ça ne changerait rien à cause de ce qu'il s'est passé avec votre père et les Exécuteurs.
Dans tous les cas vous m'auriez détesté, et vous, vous auriez été pourchassé. J'ai alors préféré tenter le coup plutôt que d'ignorer ce que je devais faire... Je ne sais pas quelle option aurait été la meilleure, mais je suppose que je devrais être content que vous soyez encore en vie, moi y compris, et que vous voulez bien que je reste chez vous encore...
Le jeune homme essuya avec délicatesse le coin de son œil avec la paume de sa main. Tout ce beau discours n’avait pas été sans émotion.
[Diluc]
- Comment... tu sais pour mon père et les Exécuteurs ?
[Ryū]
- L'histoire avec les Exécuteurs, presque tous les Fatuis la connaisse. C'est comme une rumeur chez nous, mais un peu déformée avec le temps. Je suis l'un des rares à être au courant de votre situation à Snezhnaya. Tout comme plusieurs haut gradés, j'ai accès à des archives. J'ai lu ce qui s'est passé, plus ou moins. Quant à votre père, je ne vous apprends pas que c'est un Fatui qui l'a assassiné. Vu que c'est mon métier, j'ai pu lire des trucs aussi...
[Diluc]
- Tu sais qui l'a-...
[Ryū]
- Non, je ne sais pas qui l'a tué. Et même si c'était le cas j'aurais dû vous le cacher... Sinon vous partiriez dès demain matin pour vous venger ou un truc du genre !!
Le roux se gratta la tête un peu gêné. Il n'avait pas tort sur ce point là. Il avait toujours été un peu "foncer dans le tas" sur les bords, surtout si cela concernait ses plus profondes blessures émotionnelles.
[Diluc]
- Je vois. Au moins, je suis content d'apprendre que tu étais sincère avec moi. Je pensais vraiment que tu m'embrassais juste pour m'amadouer.
Ryū détourna brièvement le regard, les joues déjà rosies. Vu comme ça, il n'avait pas tort de dévoiler ses doutes. Pourtant il était toujours aussi gêné qu'avant d’entendre le Maître dire à haute voix qu’ils s'embrassaient.
[Ryū]
- O-oui bon bah ça va ! N'allez pas le répéter à n'importe qui non plus. Déjà que Jean nous croit amant.
[Diluc]
- Ah oui ? C'est étrange... Elle m'avait posé la question mais je lui avait dit non pourtant.
Le mi-blond croisa les bras, un sourire satisfait sur le coin de la bouche. Mais au fond de lui, son cœur était brisé en miettes devant tant d'honnêteté.
[Ryū]
- Ha, je savais bien qu'elle m'avait mentit.
Pourquoi ne veut-il pas qu'on soit amant ?!! Rien qu'un tout petit peu !
[Diluc]
- Enfin, je ne comprends pas réellement le concept d'amant. Peut-être ai-je eu tort dans ma réponse...
[Ryū]
- C'est plutôt simple, les amants sont ceux qui s'aiment . C'est un peu comme ce que nous faisons, nous embrasser et tout... Mais eux ont décidé tout d'être leur partenaire pour la vie. La plupart décide de se marier, vivre ensemble, avoir des enfants...
Avait-il déclaré avec un air de "Monsieur Je-sais-tout", pensait Diluc, qui jugea bon de ne pas partager ce fond de pensée. Pour une fois, il n'avait pas tort de cacher cette vérité.
[Diluc]
- Mais tu m'aimes, non ? Et moi aussi je t'aime.
[Ryū]
- C..ce n'est pas "aimer" de la façon dont vous pensez ! Eux... ils sont amoureux quoi. C'est comme ne pas pouvoir se passer de l'autre. Le vouloir toujours à ses côtés, vous voyez !
Le jeune homme croisa les bras.
- Vous devriez lire plus souvent de la romance au lieu des trucs scientifiques sur les oiseaux.
[Diluc]
- …………... Tu as quelque chose contre les oiseaux ?
Dit-il d'un ton assez glacial pour que Ryū ravala aussi sec sa salive. La torture qu'il avait subit lui rappelait encore de douloureux souvenir, pire que les trois coups de poignards.
[Ryū]
- Absolument pas. J'adore les oiseaux !
[Diluc]
- Mh... C’est bien. En tout cas les romans ne m'intéressent guère. Je ne suis pas un grand amateur d'histoire en général.
Plutôt étonnant de sa part au vu de son dialecte aussi délicat et raffiné. Les nobles étaient pourtant du genre à énormément lire des histoires ou des poèmes. Mais pour Diluc, ce n'était clairement pas sa tasse de thé. Plutôt mourir que de lire des contes à l'eau de rose.
- Mais j'avoue que tes livres m'avaient intrigué... J'en avais vu quelques-uns dans ta chambre, il y a longtemps.
Une goutte de sueur coula le long de la joue de Ryū. S'il en connaissait le contenu, Diluc ne le regarderait plus jamais de la même façon. Il serait vu comme un obsédé.
[Ryū]
- A..ah bon ? Et... vous les avez feuilletés ?
[Diluc]
- Non, la première de couverture semblait être un peu intéressante mais je ne pense pas que les bandes dessinées me plaisent. C'est plutôt destiné à un public plus jeune. J'étais même surpris que tu sois intéressé par ça...
[Ryū]
- "A un public jeune" ?! Tssk. Si vous aviez osé ne serait-ce que regarder sous la jaquette (= la couverture qui s'enlève sur les mangas) faut auriez bien vite compris à qui s'adresse ce genre d'histoire ! Même vous, vous êtes trop innocent pour ça !
[Diluc]
- Dans ce cas, je regarderai par moi-même quand je rentrerai.
[Ryū]
- Faites comme bon vous semble, mais ne venez pas vous plaindre après... Je vous aurais prévenu.
Le roux haussa les épaules avant de se relever. Ils avaient discuté presque une heure alors la fatigue commençait à se faire ressentir dans les deux camps.
[Diluc]
- Et toi tu ne te plaindras pas que j'ai lu... Je vais rentrer maintenant, j'ai encore du travail demain.
Ryū hocha doucement la tête d'un air profondément attristé. Il venait à peine de pouvoir parler au Maître qu'il s'en allait déjà.
Diluc remarqua assez vite son petit visage triste et il ne put s'empêcher de le rassurer.
- Je viendrais te revoir. Ne fait pas une tête pareil.
[Ryū]
- Mph, oui... Mais je m'ennuie tellement ici, j'aurai voulu que vous restiez un peu plus.
[Diluc]
- Peut-être que si tu étais dans un meilleur état je t'aurais ramené au Manoir...
[Ryū]
- N'importe quoi... Vous savez que je suis censé retourner en prison après mon hospitalisation ? Vous allez me faire prendre une peine encore plus lourde si je m'échappe d'ici !
[Diluc]
- Ah, dans ce cas...
Le Maître avança vers Ryū, tendant la main en avant afin de lui attraper le visage entre ses doigts. Visage qu'il releva légèrement afin de le mettre face à lui pour le regarder dans le blanc des yeux.
- Fais en sorte de te rétablir au plus vite. Comme ça la prochaine fois, nous allons dormir ensemble et, qui sait, je te ferai sûrement l'amour encore mieux qu'avant.
Le visage du mi-blond chauffa rapidement pour devenir rouge, les lèvres un peu tremblantes. La machine reliée à des électrodes sur son torse, mesurant ses battements de cœur par minutes, se mit à accélérer d'un seul coup, faisant des Bip….. Bip….. Bip.. Bip.. BIP BIP BIP.
Le Maître avait-il toujours été aussi séduisant ou était-ce parce que Ryū avait soudainement aussi envie de lui faire l'amour après cette proposition que son cœur s'emballait ? On ne savait pas trop. Mais ce qui était certain c'est que c'était totalement naturel chez Diluc. Qu'il était sexy comme ça.
[Ryū]
- O-oui Maître.
[Diluc]
- Bien.
Le roux le relâcha, reposant sa tête au fond de l'oreiller alors que le corps entier de Ryū bouillonnait de l'intérieur.
- Je ne peux pas te promettre de revenir dès demain mais je ferai mon possible. Repose toi bien.
[Ryū]
- M-merci...
Le Maître le salua d'un signe de main avant de disparaître aussi vite qu'il était venu.
Il décida de rentrer sans faire de détour pour une fois. Les Brutocolinus pouvaient bien attendre que les chevaliers de Favonius se chargent d'eux.
Le lendemain matin, soit quelques heures à peine après son excursion nocturne, Diluc se réveilla assez tôt, pourtant il restait cloîtré dans sa chambre. Il attendait que Adelinde se lève alors, quand il entendit du bruit dans le salon, le Maître ouvrit brusquement la porte de sa chambre venant descendre les escaliers en trombe alors qu'il était encore en chemise de nuit.
Adelinde se trouva non loin de la porte de la cuisine du Manoir, donc quand elle entendit de lourds pas se diriger vers elle, elle se retourna aussitôt.
[Diluc]
- Adelinde.
[Adelinde]
- Maître Diluc ! Allez vous habiller convenablement voyons.
[Diluc]
- Mais… Adelinde.
[Adelinde]
- Que voulez-vous de si bon matin pour faire autant de bruit ?
Le roux la fixant dans les yeux en cherchant ses mots. Le problème c'est qu'il était si impatient qu'il ne savait pas par où commencer.
- Et bien quoi ? C'est grave ?
[Diluc]
- Oui, très grave... Je ne sais pas quoi faire.
[Adelinde]
- Q..quoi donc ?
Adelinde se mit à s'inquiéter. Elle s'approcha doucement du Maître en attendant qu'il dise enfin ce qu'il se passait.
[Diluc]
- Je suis allé voir Ryū hier soir et...
[Adelinde]
- Il va mal ? Il ne guérit pas ? Il n'y a plus de médicaments ?!
[Diluc]
- Non. Je crois que c’est pire… En fait, j'étais son amant depuis le début et il ne m'a rien dit. Mais je crois que lui non plus n'est pas au courant en y repensant... Mais ça veut dire que lui et moi on est amoureux, on va devoir se marier et faire des enfants. Tu te rends compte ? Je ne connais même pas la recette des bébés et je me retrouve à devoir en élever plein.
Le sang d'Adelinde ne fit qu'un tour dans tout son corps. Ni une, ni deux, elle attrapa l'oreille de Diluc qu'elle tira vers le bas. Et même si elle y allait un peu fort, le pire c'est que Diluc ne semblait pas avoir mal.
[Adelinde]
- Non mais ça va pas de me faire une telle frayeur ?!?! Maître Diluc !!! Pesez vos mots, j'ai cru qu'il allait mourir !!! Si vous continuez je vais vous faire dormir dehors et vous privé de repas !!
Dans l'entrebâillement de la porte, le jeune Maître aperçu son frère, bouche bée. Kaeya n'osait même plus bouger. Il ne comprenait pas comment une telle chose avait pu se passer sous ses yeux, depuis tout ce temps.
[Kaeya]
- Alors toi et... lui... vous... BURK !!!
[Adelinde]
- Maître Kaeya, ce ne sont pas des manières ! Et vous, Maître Diluc, la prochaine fois vous allez amèrement le regretter ! Je vous ferai encore bien plus mal.
Le roux haussa un sourcil. Comment ça encore "plus" mal s'il ne sourçillait même pas ?
[Diluc]
- Mais je n'ai même pas mal ?
La gouvernante, irritée, se mit à tirer plus fort. Cette fois-ci Diluc commença à regretter ses vilaines paroles.
[Diluc]
- Aïe... C'est bon, j'ai compris.
Si c'est comme ça, je ne lui dirai jamais plus rien. Elle est tout le temps en colère, c’est dingue.
La femme le relâcha ensuite, soupirant.
[Adelinde]
- Maître Kaeya, veuillez ne pas faire faire n'importe quoi à votre frère.
Dit-elle avant de s'en aller pour commencer les tâches ménagères. Être gouvernante de deux grands adolescents n'était pas de tout repos, surtout dans une si grande maison.
[Kaeya]
- Huh, je vais aller vomir oui...
[Diluc]
- Pourquoi ? Tu es malade ?
[Kaeya]
- Oui, par ta faute ! Franchement, toi, amoureux... C'est le début de mon pire cauchemar.
Le roux ignora tout de même ses provocation pour se reconcentrer. Si Adelinde ne pouvait pas l'aider, Kaeya serait la personne parfaite. Lui il avait l'habitude de tout ça, Diluc le voyait souvent batifoler avec de jeunes demoiselles... Au début il ne comprenait pas trop ce qu'ils faisaient, mais maintenant qu'il l'associait avec la relation entre lui et Ryū tout devenait plus clair.
[Diluc]
- Tu m'apprends ?
[Kaeya]
- Hein ? À faire quoi ?...
Le Capitaine attrapa sa tasse de café et du pain au chocolat avant d'aller se mettre à table, suivit à la trace par Diluc qui vint s'asseoir non loin de lui.
[Diluc]
- Eh bien, tu sais. Ce que tu fais avec ces dames.
Kaeya ne put s'empêcher d'éclater de rire. C'était inimaginable que Diluc agisse comme lui.
[Kaeya]
- Va falloir apprendre à passer à autre chose mon vieux. T'es clairement incapable de faire ce que je fais.
[Diluc]
- Mais tu peux m'apprendre.
[Kaeya]
- Certainement -...
"Certainement pas." C'est ce qu'il souhaitait dire, mais une petite idée lui traversa l'esprit. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, et tout à coup il sembla prendre un air plus "amical" afin que son cadet ne se doute de rien.
- Certainement que oui ! Ce sera avec plaisir.
Le roux haussa un peu les sourcils. Il ne pensait pas que cela allait être si simple de le convaincre alors il resta tout de même un peu méfiant.
[Diluc]
- Tu ne vas pas me rouler dans la farine... ?
[Kaeya]
- Moi ? Mais jamais de la vie ! Qu'est-ce qui te fait dire un truc pareil ?
[Diluc]
- Vu le nombre de fois où tu as mentit juste pour passer le temps, faire sortir Klee de sa salle d'isolement pour t'amuser avec elle, aller boire au lieu de travailler contrairement à ce que tu avait dit cinq minutes avant, voler mes bouteilles de vin à plusieurs reprises ou alors prétexté des excuses que tu pouvais dire plusieurs fois dans le même mois…
Kaeya ne tarda pas à lui couvrir la bouche avec son bout de tartine, que Diluc se mit ensuite à manger sans rechigner
[Kaeya]
- Ouais bon, j'avoue des fois je mens vraiment très souvent. Mais je ne fais pas exprès ! Tu connais le trouble de la mythomanie ?
[Diluc]
- Oui, tu me l'as déjà expliqué, mais là aussi tu mentais.
[Kaeya]
- Exactement ! Je mentais, mais pas cette fois. Là tu vas pouvoir le gérer, ton Ryū !
[Diluc]
- J'espère bien. Sinon j'te bute.
Le bleu se racla la gorge mais il avait confiance en ses capacités. Plus jamais Ryū ne s'approchera de son frère, il l'enverra confiné au fin-fond d'une cellule, ou mieux encore, il le bannira du Domaine de l'Aurore et n'aura pas le droit d'approcher Diluc à moins de 2 kilomètres.
[Kaeya]
- Je gère je te dis, et toi aussi ! Alors déjà... Tu vas commencer par une déclaration.
[Diluc]
- ... C'est-à-dire ?
[Kaeya]
- Faut lui montrer que tu l'aimes. Tu sais ce qui marche avec les femmes ? Les complimentées, elles adorent ça. Que ce soit sur leur physique, leur tenue, leurs passions... Mais Ryū c'est pas une femme, tu me suis ?
Le roux hocha doucement la tête. Il ne comprenait pas tout, mais attendait la fin de son explication.
- Du coup, faut faire tout le contraire. C'est logique non ?
[Diluc]
- Mh.
[Kaeya]
- Donc tu dois lui dire tous ses défauts.
[Diluc]
- Oh.
[Kaeya]
- Commence par le visage, c'est toujours la première chose à laquelle on pense. Ensuite tu peux passer à son corps en général... Par exemple lui dire qu'il est étrangement petit.
[Diluc]
- D'accord.
[Kaeya]
- J'y pense, mais tu n'as pas pensé aux préparatifs !
[Diluc]
- Quels préparatifs ? Il est à l'hôpital, je ne vais pas pouvoir faire grand chose tu sais.
Kaeya soupira lourdement, frottant "affectueusement" les cheveux de Diluc au point de le décoiffer.
[Kaeya]
- Alala… Diluc, Diluc, Diluc… Tu es loin de pouvoir faire ta déclaration à 100%, moi qui pensait que tu avais tout compris. Il faut que vous ayez un enfant et que vous soyez déjà prêt à vous marier !
[Diluc]
- Mais... Ce n'est pas après la déclaration ?
Kaeya ne put s'empêcher de retenir son rire digne des plus grands antagonistes.
[Kaeya]
- Mph... humph... Hahaha !! Quel amateur. Tu penses vraiment que c'est le couple qui fait l'enfant ? Et bien non ! C'est l'enfant qui fait le couple. Un enfant, ça va vous lier, toi et lui, pour toujours. Ahhh mais... J'y pense, tu n'aimes pas les enfants pas vrai ?
[Diluc]
- Je ne dirai pas ça.... C'est juste que des fois je les trouve insupportables et j'ai envie de leur faire manger le sol.
[Kaeya]
- Oh ... Alors déjà plus jamais tu ne t’'approche des enfants si personne est à côté de toi pour te maîtriser ! Et ensuite... Tu n'as pas vraiment de choix. Tu voudrais vraiment tout ruiner pour ton petit plaisir ? Je suis certain que lui adorerai avoir des enfants... Mais bon, si tu n'es pas prêt à faire ce sacrifice, peut-être que tu n'es pas vraiment amoureux de lui.
[Diluc]
- Je pourrais toujours lui demander...
[Kaeya]
- Lui demander ?! Mais tu n'as pas compris le concept de la déclaration je crois. C'est comme une surprise qui doit être grandiose ! Lui poser des questions, ce serait comme annoncer à quelqu'un son propre anniversaire surprise... Ça gâcherai tout et il sera déçu.
Mais de toute façon, deux hommes ne peuvent pas faire d'enfants entre eux. Voit les choses en face, votre union est déjà voué à l'échec. Tu devrais laisser tomber.
[Diluc]
- Mh...
Le Capitaine tapota doucement l'épaule de son cadet afin de le "rassurer", allant ensuite dans la cuisine pour débarrasser la table.
Diluc, lui, n'était pas certain de pouvoir s'en remettre. Ils ne pouvaient pas être officiellement des amants s'ils ne pouvaient pas avoir d'enfants, sans oublier le mariage... Le jeune noble ne souhaitait aucun des deux, et les enfants c'était vraiment le pire, mais visiblement c'était le plus important, de ce que disait Kaeya.
[Diluc]
Il doit bien y avoir un autre moyen...
[Kaeya]
- En plus, tu ne pourras jamais faire ta déclaration. Dès qu'il sera en état, il retournera en prison.
[Diluc]
- …Pourquoi aussi vite ? Vous pourriez le laisser un peu plus.
[Kaeya]
- Absolument pas ! C'est un Fatuis non-déclaré, c’est parfaitement illégal. Toi et moi savons très bien de quel genre de plan ils mijotent...
Sans oublier qu'il à faillit essayer de te tuer. Je ne vois pas pourquoi tu tiens tant à rester avec.
Le roux baissa un peu la tête. Il avait raison, il n'avait pas de raison de rester avec lui. Il était dans le même groupe que ceux qui avaient éliminé son défunt père, il lui avait menti, il l'avait trahi.
Diluc observa sa tasse entre ses doigts, faisant légèrement tourner le récipient. Il n'y avait pas encore touché alors qu'Addlinde l'avait préparé pour lui avant son réveil.
[Diluc]
- Et toi, pourquoi tu ne m'en à pas voulu ? J'ai aussi essayé de te tuer, ce jour-là.
Le Capitaine se tut un instant, le regard ailleurs que plutôt sur sa tâche de travail qui était de ranger sa vaisselle.
[Kaeya]
- ... J'étais en tort. Je t'ai caché plein de truc, y compris que j'étais un Fatui, alors que vous m'aviez recueilli quand j'étais encore un gamin. Puis j'avoue que te le dire juste après la mort de Père n'était pas si intelligent que ça...
Diluc tapota doucement le rebord de sa tasse, un peu hésitant à lui répondre. Il connaissait les raisons aujourd'hui, mais il n'en avait jamais parlé à qui que ce soit. Même Adelinde ignorait encore beaucoup à ce sujet.
Diluc y réfléchissait depuis longtemps, plusieurs années déjà. Oui, il en avait voulu corps et âme à Kaeya, mais plus le temps passait et plus il avait conscience qu'il avait tord de tant le haïr. Lui qui s'était déclaré comme un Fatui, l'était-il vraiment ? Il était peut-être le fils du chef des Fatui, mais cela n'allait pas plus loin. Kaeya n'avait jamais été mêler à leur histoire par choix.
[Diluc]
- C'est plutôt toi qui devrait te pardonner.
Soupira-t-il sèchement.
[Kaeya]
- Quoi ? Pourquoi ?
[Diluc]
- Tu as beau dire que tu es un Fatui, as-tu vraiment fait quelque chose pour eux ? Jusque-là tu as vécu comme un enfant normal et tu as été chevalier de l'Ordre de Favonius avant d'être gradé à Capitaine. Et aussi étonnant qui soit, tu arrives à faire ton travail alors que tu peine à rentrer chez toi sans être ivre.
[Kaeya]
Il est en train de me complimenter là ?
- Mais... Mon père biologique m'avait dit de-...
[Diluc]
- De quoi ? Confié une mission qui est de trahir un des clans les plus prestigieux de toute une région ? À son enfant de 8 ans ? Pitié. Ton père biologique est juste un crétin.
[Kaeya]
- Mais... je l'avais quand même écouté au début. J'avais prévu de le faire.
[Diluc]
- Ah oui ? Tu veux vraiment me donner une nouvelle raison d'essayer de te tuer ?
Le roux se leva, déjà une arme en main. Il avança rapidement vers Kaeya qui eut tout juste le temps de lâcher ce qu'il faisait pour faire le tour de la table. S'il se mettait à l'opposé de Diluc, tout allait bien se passer.
[Kaeya]
- Non mais attends ! De toute façon je n'avais jamais rien fait, j'ai abandonné l'idée ! Puis comme tu le dis j'étais encore qu'un gamin ! Je te préviens je vais crier si tu ne poses pas cette arme !!! Adelinde va pas être contente, du tout, du tout !
[Diluc]
- Tssk. Tu changes d'avis comme de chaussettes.
Diluc soupira, faisant disparaître son arme sans attendre plus longtemps. De toute façon, il n'avait pas besoin de ça pour lui faire sa fête. Un petit coup de flamme bien placé suffirait amplement.
Il croisa ensuite les bras, gardant tout de même un air assez menaçant envers son frère.
- Tu n'as jamais fait partie des leurs alors cesse de te considérer comme un Fatui pour commencer. Sinon je te frappe.
Kaeya resta bouche bée. C'était la première fois que son frère le sermonait autant, juste pour le rassurer, bien que Diluc utilisait toujours autant la violence pour résoudre ses problèmes.
Mais que pouvait-il dire ? S'il osait lui demander de revoir ses méthodes, il se ferait vraiment frapper. Diluc avait toujours été le genre de type qui fait ce qu'il veut comme il veut, et sans que personne ne puisse le réprimander depuis la mort de Crépus. Il était bien le seul à le punir. Adelinde était gentille comparé à lui.
Kaeya se gratta l'arrière de la nuque, les joues rosies. Cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas grondé ainsi.
[Kaeya]
- Argh... Ça va, j'ai compris... Mais arrête de me taper !
[Diluc]
- Tu mériterai pire alors estime toi heureux que je ne t'inflige que ça.
[Kaeya]
- Ouais, c'est ça...
Un peu plus tard dans la journée, Kaeya était partie du Manoir. Il devait aller faire son travail comme chaque jour, mais le roux l'avait mit lui-même dehors pour qu'il soit un peu en avance. Il n'aimait pas le voir ne rien faire de ses journées.
La journée passa assez lentement puisque Diluc avait repris le travail qu'il n'avait pas pu terminer la veille, en plus de celui d'aujourd'hui. Il n'eut pas le temps d'aller revoir Ryū, comme les jours suivants.
Sa semaine fut assez chargée, à chaque fois qu'il voulait aller le voir il était trop épuisé. Sans oublier qu'il fallait protéger la Cité de Mondstadt des monstres qui rôdent tout autour.
Ce n'est donc que huit jours plus tard qu'il se rendit à l'hôpital pour voir son employé. Celui-ci avait pu être soigné avec les pouvoirs de Barbara il y a trois jours alors son état s'était considérablement amélioré.
Diluc, pour une fois, décida de faire les choses en ordre et de passer par l'accueil de l'hôpital avant d'aller rejoindre Ryū dans sa chambre malgré que ce soit normalement la fin des visites, mais vu qu'il était d'une grande influence, il avait un laissez-passer des infirmières.
En entrant, sans toquer, il fut accueilli par Jean.
[Jean]
- Tiens, Maître Diluc.
[Diluc]
- Jean ? Que fais-tu ici ?
[Ryū]
Et moi, j'existe pas ?
[Jean]
- Dois-je vous rappeler les crimes qu'il à commis ? Je ne fais que continuer l'enquête. De plus je peux vous retourner la question, les visites sont censé être terminé, même l'hôpital va bientôt fermer.
Diluc observa Ryū du coin de l'œil avant de se reconcentrer sur Jean.
[Diluc]
- On m'a laissé entrer. Je croyais que c'était Kaeya qui se chargeait de cette enquête ?
[Jean]
- Ahem. Il a eu... un petit problème avec Ryū, alors je le remplace pour certaines choses. Je vous déconseille de les laisser tous les deux dans la même pièce...
[Ryū]
- J'ai rien fait.
[Diluc]
- Je ne sais pas si je dois être étonné ou non...
[Jean]
- Peu importe. De toute manière j'ai terminé pour le moment, je vais vous laisser.
Jean les salua puis partit aussitôt afin de continuer son travail. Elle devait remettre les informations à Kaeya, si elle le trouvait, sinon il va falloir attendre demain.
[Diluc]
- Désolé de ne pas avoir pu venir les jours précédents. Je ne pensais pas que j'aurais autant de travail...
[Ryū]
- Vous n'aviez souvent "pas le temps", Maître Diluc. Vous devriez songer à prendre des vacances, pour de vrais. Puis comme ça on pourrait se voir !
[Diluc]
- Non, c'est la période où je dois prévoir les récoltes et les ventes... En plus, l'entretien annuel du Cadeau de l'Ange se passe en même temps. D'habitude je le fais après, je pensais pouvoir accumuler les deux pour pouvoir souffler ensuite, mais je me suis trompé on dirai.
[Ryū]
- L'entretien annuel ? C'est pour ça que vous me parliez de refaire la cire ?
Diluc hocha la tête.
- Ah, je vois... Mais comment se fait-il que l'année dernière je n'ai pas vu ça ?
[Diluc]
- Tu es arrivé à Mondstadt peu de temps après l'entretien, alors tu n'as rien vu. Cette fois-ci ça mettra un peu plus de temps, on ouvre le troisième étage pour la première fois. On s'en servait pour stocker des choses dedans mais il faut tout débarrasser maintenant, faire le ménage, refaire une partie du plancher... C'est plus long.
[Ryū]
- J'aurai aimé voir ça, au moins cette année.
Diluc croisa les bras pour réfléchir quelques instants.
[Diluc]
- Hum... Tu peux marcher ?
[Ryū]
- Oui, un peu. J'ai besoin d'une béquille. Pourquoi ça ?
[Diluc]
- On pourrait sortir. Je n'ai pas envie de rester ici et toi tu veux voir l'entretien.
Ryū soupira.
[Ryū]
- Maître Diluc, j'ai pas le droit de sortir ! Enfin, pas sans autorisation. À une heure pareille, les infirmières ne voudront jamais.
[Diluc]
- Mh... Attends un instant.
Le roux sortit de la chambre aussi sec pour descendre à l'accueil. Il usa de ses petites ruses afin de décrocher une permission, laissant les infirmières avec les joues toutes rouges.
Il remonta ensuite dans la chambre de Ryū avec son petit papier, tout content.
[Diluc]
- C'est bon. •-• ☆
[Ryū]
- Mais... Vous... Comment vous l'avez eu ? Vous n'avez rien volé quand même ?!
[Diluc]
- Non, tout va bien. On me l'a donné à l'Accueil mais tu dois revenir dans deux heures au maximum.
[Ryū]
- A..ah, d'accord... Allons-y dans ce cas, je suis déjà prêt. Je suis sortit ce matin.
Le roux hocha la tête, se mettant vers la porte avant que Ryū ne le rejoigne, une béquille en main.
[Diluc]
- Tu veux que je te porte ?
[Ryū]
- Non, c'est humiliant.
Le roux tenta quand même de le porter, venant approcher ses bras de Ryū, mais celui-ci ouvrit rapidement la porte pour s'échapper de son emprise.
- Ne vous avisez pas de le refaire !
[Diluc]
- Mph.
Le roux se tenait à carreaux, pour l'instant, suivant Ryū jusqu'à la sortie. Mais une fois dehors, Ryū avait perdu ses repères depuis cette position. Il laissa alors le guider jusqu'à la taverne.
Une fois tous les deux arrivés, Diluc s'avança vers le comptoir.
[Diluc]
- Tu veux boire quelque chose ?
[Ryū]
- Vous allez me dire non si je vous demande du vin.
Le Maître ne put s'empêcher de grommeler quelque chose, mais il attrapa une bouteille et lui servir un rosé que Ryū avait l'habitude de boire.
L'Inazumien sourit joyeusement, venant s'asseoir sur un tabouret pour prendre son verre. Diluc, lui, s'était servi du Cidre de pomme. Il fit le tour du comptoir pour aller s'asseoir à côté de lui, faisant glisser le bout de ses doigts sur le rebord de son verre sans réel but.
[Diluc]
- D'où est-ce que tu viens, réellement ?
[Ryū]
- Inazuma ! Comment pourrais-je mentir là-dessus, vous avez vu ma tête ?
[Diluc]
- Oui mais... et après ? Toute ta famille c'est des Fatuis aussi ? Ou alors tu es le seul ? Tu faisais quoi là-bas ?
[Ryū]
- Ah, et bien... Je viens d'un orphelinat. Gérer par... ahem, Arlecchino.
NDT - Cet orphelinat est un headcanon de ma part. Arlecchino (dans le jeu) n'a que le Foyer de l'Âtre à Fontaine.
Diluc ne dit rien, mais au vu du regard noir qu'il venait de jetter au mur en face de lui, il n'aimait pas cette information.
- M..mais c'était pas un orphelinat des Fatui ! A vrai dire, je ne savais pas qu'au début c'était elle la directrice de cet établissement. Je l'ai appris quand j'étais adolescent. Tous mes frères et sœurs l'ignorait, même les plus âgés.
[Diluc]
- Je vois. Vous étiez nombreux ?
[Ryū]
- Je ne saurais pas dire le nombre exact... Quand je suis parti nous devions être une trentaine. C'était un peu petit pour la taille de l'établissement. Il y a de moins en moins d'enfants chaque année qui arrivent.
[Diluc]
- Vous n'aviez pas assez de ressources pour en avoir plus ?
[Ryū]
- Non, loin de là. Il y a de moins en moins d'abandons ou de couples décédés. Et même s'il y a des décès, les familles sont prêtes à s'occuper des enfants. Avant, c'était plus rare. Du coup c'est une bonne chose qu'il y en ait moins.
[Diluc]
- Alors comment tu es devenue un Fatui ? Arlecchino à tuer tes parents ?
[Ryū]
- Quoi ?! Mais non ! Où est-ce que vous allez chercher des idées pareilles ? Je ne sais rien de mes parents biologiques. De ce que disait ma mère, de l'orphelinat, c'est une tierce personne qui m'a déposé à ma naissance. De toute façon, je m'en fiche un peu maintenant. Avant je voulais juste savoir par curiosité.
Après, quand je suis devenu un Fatui, c'est parce que Arlecchino s'était rendu à notre orphelinat. C'était la première fois qu'on la voyait. Ma mère et elle ne se connaissaient même pas. Elle y est restée un peu moins d'une semaine, et un jour, elle est venue me voir pour me demander si je souhaitais rejoindre les Fatuis. Il ne m'a pas fallu longtemps pour accepter. Je crois que j'avais 17 ans à ce moment-là.
[Diluc]
- Pourquoi elle t'a demandé toi ?
[Ryū]
- J'en sais rien. À mon avis, elle savait que je la suivais un peu de partout... J'étais souvent dans la même pièce qu'elle, même quand elle était toute seule. Je pensais être discret mais elle a toujours su où je me cachais.
[Diluc]
- Tu étais bien naïf de vouloir autant la côtoyer... Si tu avais su ce qu'elle faisait vraiment...
[Ryū]
- Je savais ce qu'elle faisait. Elle ne m'a rien caché.
Lâcha-t-il rapidement, sur le ton d'un aveux qu'il n'avait jamais osé dire. Un aveux où il n'avait aucune excuse, et peut-être que Diluc lui en voudrait.
- J'ai déjà tué un de mes proches sans qu'elle me l'ait demandé. Je me fichais du sort des gens. Je voulais être un Fatui parce que j'étais amoureux d'elle, rien d'autre. Si je suis parti d'Inazuma, c'était en partie pour ne pas me faire prendre mon Œil Divin, mais aussi pour elle... C'est tout.
Diluc n'était pas certain de devoir continuer la conversation sur ce sujet là, pourtant il voulait savoir. Il savait que Ryū allait le décevoir à chaque mot qu'il prononçait, mais il voulait savoir jusqu'où où Ryū pouvait aller. Où étaient ses limites.
[Diluc]
- Qui était ce proche que tu as tué ?
[Ryū]
- Pourquoi vous voulez savoir ... ?
[Diluc]
- Répond, c'est tout. Et ne ment pas.
[Ryū]
- C'était mon petit frère...
[Diluc]
- Tu regrettes ?
Enchaîna Diluc sans lui laisser le temps de souffler. Ryū se prêta au jeu, lui répondant sans trop réfléchir, le regard déposé sur son verre de rosé à moitié entammé.
[Ryū]
- Non.
[Diluc]
- Pourquoi tu l'as fait ?
[Ryū]
- Arlecchino m'avait demandé ce dont j'étais capable avant d'être un Fatui. Je lui ai ramené le corps une heure plus tard.
[Diluc]
- Ça t'avais fait plaisir de le tuer ?
[Ryū]
- Non plus...
Vous me posez ces questions comme si c'était un interrogatoire.
Dit-il en terminant d’une traite son verre.
[Diluc]
- Moi aussi je veux savoir ce dont tu es capable de faire... Si je te demandais de tuer Adelinde, tu en serais capable ?
[Ryū]
- Maître Diluc...
Soupira-t-il.
[Diluc]
- Réponds moi. Tu la tuerais ?
[Ryū]
- Je ne peux pas répondre si facilement. Ça dépendrait des conséquences et du contexte...
Vu que vous l'aimez beaucoup je ne le ferai pas, sauf s'il y a une raison encore plus importante que ça.
[Diluc]
- Mh... Il y a deux Fatuis qui traînent vers la fontaine. Sûrement un couple. Tu vois de qui je parle ? On les a déjà croisé plusieurs fois.
[Ryū]
- Heu... oui, je vois. Où voulez-vous en venir ?
Diluc déposa le poignard avec lequel Ryū avait tenté de l'assassiner sur le comptoir.
[Diluc]
- Je ne veux plus les voir. Il est 19h56, tu as jusqu'à 20h15. Tu me rapportera leur masque comme preuve.
☆ N'hésitez pas à commenter et voter pour mon histoire ✨
À suivre...
[6614 mots]
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro