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Chapitre 21

Holà, je date un peu. Je me fais vieux... J'ai déjà 20 ans 😱
Je suis votre daron, mais version cool et écrivain 🥸

Faut que je me confess' , j'ai fais un dessin de Ryū x Diluc en NSFW. Bordel que c'est beau (mais je peux pas vous le montrer bien sûr). Ça me donne envie de les dessiner encore et ENCOOORE !

D'ailleurs, une nouvelle édition de dessin Ryū x Diluc seront dans le prochain chapitre. 🥰










•••

Il était tout juste 22 heures quand les invités commencèrent à quitter les lieux un à un, jusqu'à minuit. Il ne restait que les résidents du Manoir et même Kaeya, cette fois-ci. Adelinde l'avait presque supplié de rester dormir ce soir, argumentant avec le fait qu'il était tard, que sa chambre était toujours prête et qu'il y aurait un bon petit déjeuner le lendemain. Devant tant d'enthousiasme, le Capitaine de l'Ordre de Favonius ne pouvait refuser une telle demande de sa tendre mère de cœur.

Alors que les employés du Manoir s'activaient à nettoyer la salle de réception et surtout la cuisine pour aller dormir le plus tôt possible et reprendre le reste le lendemain matin, le Maître était déjà parti se coucher sans avoir dit un mot à personne.

[Ryū]
- Maître Diluc est déjà dans sa chambre ?

[Adelinde]
- S'il n'est pas dehors alors oui. Il doit être épuisé... Tu devrais aller voir comment il se porte, avant d'aller te coucher.
Maître Kaeya aussi, ça suffit. Nous nous occuperons du ménage demain !

[Kaeya]
- Mais enfin, Adelinde...

[Adelinde]
- J'ai dit, ça suffit.

[Kaeya]
- Oui Adelinde...

Dans un petit soupir, le Capitaine monta les marches de l'escalier. Il était fatigué lui aussi mais il n'était pas du genre à le montrer, ni à le dire. Il voulait rendre service. C'est tout.

[Ryū]
Adelinde à autant de pouvoir sur Maître Diluc que sur Sieur Kaeya... C'est impressionnant.
- Vous aussi vous devriez laisser tomber tout ça. On aura bien le temps demain.

[Adelinde]
- Non, je dois ranger une partie de la cuisine avec les autres. Je ne voudrais pas que tout moisisse durant la nuit.

Le jeune Inazumien se gratta la tête. Il ne pensait pas que c'était possible qu'un plat puisse moisir en moins de 24 heures.

[Ryū]
- Ne tardez pas trop alors, sinon vous serez trop fatigué pour faire un bon déjeuner à Sieur Kaeya.

Cette dernière phrase fit légèrement sourire la jeune femme. Il avait les mots pour la motiver à aller se coucher plus tôt que prévu.

[Adelinde]
- N'essaie pas de me faire changer d'avis ainsi. Toi, dépêche toi de monter. J'ai préparé ta chambre, tu pourras y aller tranquillement. Il y a de grandes chances que Maître Diluc souhaite rester seul alors ne soit pas surpris.

Ryū se mit à grimacer avec ses lèvres. Il ne voulait pas dormir seul, ni laisser le Maître sans lui. Pourtant il n'avait pas vraiment le choix, c'est ce qui avait été prévu.

[Ryū]
- Mui... Bonne nuit Adelinde.

La gouvernante lui répondit avec un chaleureux sourire puis le jeune homme grimpa les marches de l'escalier à son tour. Une fois devant la chambre du Maître, aka leur chambre à tout les deux depuis un bon moment maintenant, il pressa la poignée et pénétra dans la pièce déjà plongé dans le noir où seul un lampadaire éloigné de la fenêtre du Manoir venait éclairé l'intérieur de cette chambre d'une douce lumière, tout juste pour pouvoir discerner les ombres.

Ryū marcha jusqu'au lit en faisant attention à ne pas se cogner, puis il déposa les mains sur la couverture. Par la forme et la silhouette qu'il arrivait à discerner, il devina qu'il touchait les épaules de Diluc.
Il s'assit alors à côté de lui avant que le roux ne se retourne, venant mettre sa main contre la sienne.

[Ryū]
- Vous vous sentez bien, Maître Diluc ?

[Diluc]
- Je suis fatigué...

[Ryū]
- Vous devriez dormir depuis longtemps déjà. Ça fait un moment que vous êtes ici... J'espère que vous n'allez pas vous amuser à jouer les héros encore ce soir.

Se moquait-il gentiment.

[Diluc]
- Tu m'embêtes.

Répondit-il non chaleureusement sans réfléchir. Mais Ryū avait l'habitude de son mauvais caractère quand il était plus que fatigué alors, ne voyant pas de différence entre aujourd'hui et les jours précédents, il ne réagit pas plus que ça.

Le mi-blond caressa lentement la joue du Maître avec le dos de sa main, il sentait qu'il était tout froid. Il devait vraiment être plus qu'épuisé.

[Ryū]
- Je vais aller dormir dans ma chambre, comme ça vous serez tranquille toute la nuit.

Diluc ne donna pas directement de réponse, lui tournant simplement le dos en soupirant. Il ne souhaitait pas le rejeter, mais il n'avait pas non plus l'envie de le garder.

[Diluc]
- J'aimais bien dormir avec toi, mais...

[Ryū]
- Mais ce soir c'est différent. Je sais, Adelinde me l'avait déjà dit. Nous verrons dans quelques jours quand vous irez mieux.

Diluc grogna ce qui semblait être un "oui" à voix basse, le son à moitié étouffé dans l'oreiller. Ryū se releva ensuite, prêt à partir de la chambre.

- Reposez vous bien, Maître Diluc.

Ryū n'obtint pas de réponse mais il ne trouvait pas ça important. Diluc n'était certainement pas du genre à faire la conversation à un tel moment.
Le mi-blond alla donc sagement dans la chambre d'à côté afin de se poser sur son lit, étirant ses membres sur tous les côtés.
Il souffla ensuite un soupir à travers ses lèvres, ses yeux divaguant sur le mur à sa droite, là où se trouvait le Maître juste derrière. Il espérait qu'il se soit endormi l'esprit un peu plus tranquille.

Ryū s'apprêtait à dormir lui aussi, malgré qu'il soit toujours en tenue de bal... Pourtant un bruit à sa fenêtre le fit légèrement sursauter, faisant presque rater un battement à son pauvre cœur. Ce petit bruit ne semblait clairement pas être naturel, ressemblant à un toquement.
Le jeune homme se leva de son lit afin de rejoindre la fenêtre, puis, de ses deux mains posées sur les poignées, il poussa les vitres pour les ouvrir en grand.

Son regard se figea sur l'homme qui l'attendait, debout sur une caisse en bois, suffisamment haute pour avoir pu toucher la fenêtre.

[Tartaglia]
- Ah, j'ai eu peur que tu te sois endormi !

[Ryū]
- Eh bien je... Hum. S'il vous plaît, ne parlez pas si fort.

Le jeune Inazumien enjamba la fenêtre puis descendit sans faire de bruit afin de rejoindre l'Exécuteur... Il ne se souvenait pas qu'il devait se rendre ici, à Mondstadt, et encore moins venir le voir.

- Personne ne m'a prévenu que vous alliez venir, si je ne m'abuse...

[Tartaglia]
- J'étais simplement de passage, une petite histoire à régler pas très loin d'ici.

Souriait-il presque niaisement. Pourtant mieux vaut ne pas savoir ce que c'était cette "petite histoire", certains des individus concernés devaient être traumatisés, voire plus de ce monde depuis longtemps.

- J'ai entendu dire que tu n'avais toujours pas terminé ta mission alors je suis venu te prévenir que quelqu'un allait te remplacer. Vu que j'ai pas le droit de m'en occuper moi-même...

[Ryū]
- Quoi ?! Mais...

Sous la lourde pression qui venait de s'abattre sur ses épaules, Ryū dû prendre une petite inspiration pour rapidement se calmer. Il regarda Tartaglia droit dans les yeux, cherchant tout de suite des réponses. Cette situation n'était pas normal.

- Il me reste encore trois jours. Où est le problème ?

[Tartaglia]
- Selon les rapports : tu termines tes missions au maximum en une semaine, peu importe le délai. Alors on a..., enfin, les autres ont décidé de te mettre un remplaçant. Tu tarde trop et ça les ennuie... À moins que tu aies une très bonne explication ?

[Ryū]
C'est quoi cette excuse bidon ? Je ne me suis jamais attaqué à de grandes personnes aussi !
- J'aurai été ravie de pouvoir le faire en une semaine... Je ne peux pas me permettre de tout faire si rapidement. Diluc est connu de partout, vous le savez bien. On n'élimine pas une personne de son rang juste par magie. Surtout qu'on me suspecte déjà d'être chez lui pour ses moras.

Le jeune Exécuteur haussa un sourcil. Il était véritablement surpris. Cette réponse, particulièrement la dernière partie, le surprenait.

[Tartaglia]
- Parce que t'es pas chez lui pour les moras ? Je croyais que t'étais un peu "michto".

Ryū plissa les yeux. À tous les coups quelqu'un avait lancé une rumeur et tout le monde y croyait...

[Ryū]
- Qu-... Mais...
Non ! Je cherchais juste un boulot. Je suis même pas payé en plus. J'habitais déjà chez lui bien avant que vous ne me demandiez de le tuer.

[Tartaglia]
- Oooh... Ça explique plein de choses... Enfin bref ! Tu peux faire tes valises, tu pars demain à Snezhnaya. T'es convoqué.

[Ryū]
- Mais je gère la situation ! Laissez moi juste encore un peu de temps, j'aurai terminé avant le délai prévu ! En plus, si vous laissez ma place à quelqu'un d'autre il va falloir tout reprendre de zéro... Et vous pensez vraiment que Diluc va pas trouver ça bizarre que je parte si vite et que quelqu'un d'autre veuille me remplacer ?

Tartaglia se massa le crâne avec le bout de ses doigts. Cette situation l'embêtait, il aurait voulu tuer Diluc de lui-même dans un combat spectaculaire mais c'était tout bonnement impossible. Comme il était le seul des Onzes à toujours s'attirer des ennuis, leur chef Pierro et l'Archon La Tsarine lui interdisaient de se mêler de certaines affaires importantes.

[Tartaglia]
- Il est fort ?

[Ryū]
- Qui ça ? Diluc ?

[Tartaglia]
- Ouais. Il est vraiment fort ? J'ai de vagues souvenirs de lui. J'aurai bien aimé le tester... Juste un peu... Vite fait... Tu crois que tu peux m'arranger ça avec lui ?!

[Ryū]
- Je suppose qu'il est fort, oui, mais.... Argh, arrêtez de vouloir taper tout le monde ! C'est juste pour ça qu'on m'a interdit de faire des assassinats sous votre demande ! En plus il n'est pas en état et rien que s'il vous verrais à Mondstadt ça gâcherai tous mes plans.

L'Exécuteur haussa les épaules. Il aurait aimé le provoquer ce soir, juste pour faire des histoires... Ça aurait été aussi une belle excuse pour se défouler contre lui et tout détruire.

[Tartaglia]
- Bon, ça marche. Je dirai aux autres que tu ne sera pas remplacé... Mais n'oublie pas le délai. C'est bientôt. Moi je vais rentrer à Liyue je suppose.

Ryū hocha simplement la tête, son regard plongé dans le sien.
Lorsque la conversation fut terminée, les deux hommes se saluèrent d'un simple signe de tête. L'un repartit en direction d'une forêt afin de quitter Mondstadt tandis que l'autre rejoignit sa chambre en escaladant le mur. À force de devoir aller chercher le Maître en pleine nuit, il était habitué à passer par-là.
Une fois dans la pièce, Ryū ferma la fenêtre derrière lui puis alla se coucher dans son lit une bonne fois pour toute, toujours sans changer de vêtements, sous la couette bien chaude.

[Ryū]
Je suis dans la merde...

Le jeune homme fixa le plafond un long moment. Toutes ses décisions étaient en train de se remettre en doute. Il n'était plus sûr de rien, mais s'il y a bien une chose qu'il savait c'est que la date limite approchait. Il ne devait pas les décevoir.
C'est après ces réflexions que l'Inazumien finit par s'endormir, les paupières lourdes et le corps totalement épuisé après une telle soirée.

Le lendemain matin, il ouvrit les yeux alors qu'il était bientôt midi. Cela n'était pas arrivé depuis longtemps, surtout que lorsqu'ils tardaient, lui et Diluc, c'est Adelinde qui venait les lever.
Il se pressa alors à se doucher pour mettre ses vêtements habituels avant de sortir de sa chambre. Il descendit rapidement les escaliers, venant trouver Adelinde au salon.

[Ryū]
- Ah, bonjour Adelinde. Vous êtes réveillée !

[Adelinde]
- Bonjour Ryū. Il est tard, j'ai bien fait de m'être réveillé avant toi.

[Ryū]
- Heu, je voulais dire que... En fait je pensais que vous étiez encore endormie, vu que d'habitude vous me réveiller.

Adelinde esquissa un petit rictus accompagné d'un rire.

[Adelinde]
- Comme tu es resté éveillé tard alors j'ai laissé tout le monde dormir. Maître Kaeya doit encore bien se reposer... Ah, il ne faut pas qu'il tarde trop. Il a du travail cet après-midi à l'Ordre de Favonius !

[Ryū]
- Il n'est jamais très sérieux j'ai l'impression... Et Maître Diluc ?

Le visage de la gouvernante se fit légèrement plus froid. Elle ne souhaitait pas montrer son inquiétude à son sujet, pourtant il se passait exactement la même chose après chaque bal alors elle devrait être habituée. Puis il ne fallait pas que Ryū s'inquiète à son tour à cause d'elle.

[Adelinde]
- Je doute qu'il réussisse à sortir de sa chambre aujourd'hui. Mais je te donnerai son plateau-repas à lui apporter, si tu le souhaites.

Ryū sourit légèrement, presque heureux de simplement pouvoir s'occuper de lui. Il ne manquerait plus qu'à le nourrir lui-même à la fourchette et il serait comblé de bonheur.

[Ryū]
- O..oui, je le ferai !

Adelinde hocha la tête puis tourna les talons pour repartir. Ryū alla prendre ensuite son petit déjeuner à table. Il avait l'impression de se sentir beaucoup plus seul tout d'un coup. Il avait dormi dans sa chambre et il déjeunait maintenant avec la solitude comme unique compagnie. Même les oiseaux n'étaient pas présents à la fenêtre pour chanter une petite chanson, il n'y avait que le bruit du balais qui résonnait dans le Manoir du Domaine.

Les minutes passèrent bien lentement jusqu'à une heure de l'après-midi. Adelinde avait préféré attendre un peu plus tard que prévu pour laisser le temps à Ryū de terminer ses tâches et que Diluc se réveille peut-être.
Une fois que Ryū eut terminé, il passa en cuisine pour aller récupérer le plateau du Maître.

[Adelinde]
- S'il ne veut pas manger, laisse le plateau sur son bureau. Il se débrouillera avec, mieux vaut ne pas le forcer.

[Ryū]
- Mais Adelinde... Vous n'avez presque rien mit dans l'assiette.

[Adelinde]
- Ahem.
Il ne faut pas l'inquièter, tout va bien. Maître Diluc sait parfaitement se gérer tout seul !
- Il a moins d'appétit. C'est normal.

Ryū haussa un sourcil. Il trouvait Adelinde de plus en plus étrange et surtout il n'y croyait pas. Il était évident qu'elle voulait cacher quelque chose à son sujet, mais quoi ? Il ne semblait pas être malade la veille pourtant.

[Ryū]
- Bon, d'accord... Je vais y déposer alors.

Le plateau dans les mains, Ryū grimpa les escaliers jusqu'à atteindre la chambre de Diluc. D'une main il prit le plateau contre lui en faisant attention de ne pas y faire tomber, puis de l'autre il toqua à la porte de la chambre.
Même s'il attendit une réponse, il pressa tout de même la poignée sans avoir reçu d'autorisation.

[Ryū]
- Maître Diluc ? Vous dormez ?

Dans une pièce si sombre il lui était difficile de voir correctement. Il dû s'avancer et attendre que ses yeux s'habitue à l'obscurité pour commencer à pouvoir discerner les objets. Il remarqua alors la couette, le Maître sûrement caché dessous, légèrement bouger. Il était dos tourné à Ryū mais certainement pas endormi.

- Je viens vous donnez votre repas... Vous souhaitez manger maintenant ?

Toujours aucune réponse, ni même un geste. Le Maître restait dos à Ryū, son regard face au mur. Il agissait comme si plus rien n'existait autour de lui.

- J'y pose sur votre table de chevet... Essayez de manger un peu avant que ça ne prenne la poussière !

Ryū sourit légèrement, essayant de le détendre un peu. Pourtant aucunes de ses tentatives pour le faire réagir ne semblaient fonctionner.

- C'est de la salade avec des morceaux de poulet dedans... Vous aimez bien.

N'ayant toujours aucune réaction, Ryū préféra laisser tomber et sortir de la chambre. Mais lorsqu'il atteignit la porte, il entendit les draps bouger plus qu'avant.
En se retournant il remarqua Diluc, assis sur le bord de son lit à fixer son plateau avec peu d'appétit.
Le regard du Maître dévia ensuite sur son visage.

[Diluc]
- Tu aimes vivre ici ?

Avait-il demandé d'une voix bien monotone.
Ryū ne su quoi répondre dès les premières secondes face à cette question qui le prit de court.

[Ryū]
- "Ici", vous voulez dire à Mondstadt ?...

Diluc mit un peu de temps à répondre, c'est comme s'il était un peu déconnecté de la réalité. Ryū pensait que soit il était très fatigué, soit il avait complètement perdu les pédales. Pourtant il se contenta de lui répondre aussi honnêtement que possible. Parfois le Maître pouvait être bien étrange et il ne fallait pas y prêter attention.

[Diluc]
- Non... Au Manoir. Chez moi.

[Ryū]
- Oh, hum... Bien, oui. Je suis plutôt bien ici...
Puis vous... E..enfin, je vous aime bien aussi, un peu, alors je suis content d'être l..là !

Ryū se sentit un peu bête. Il se gratta la tête en attendant une réaction de sa part. Pourtant Diluc ne faisait rien, son visage avait changé. C'était comme s'il était incertain de tout. Il donnait l'impression de douter de Ryū, mais aussi de sa propre question.

Son interlocuteur remarqua bien son expression étrange et voilà qu'il se mit à s'inquiéter. Maintenant le comportement d'Adelinde, puis le Maître... Pourtant aucun des deux ne semblait être lié.

- Maître Diluc... vous êtes bizarre...

Le Maître n'ajouta rien, et finalement retourna se coucher dans la même position que tout à l'heure. Il n'avait pas touché à sa nourriture ni même essayer d'en manger.

Le mi-blond, hésitant, décida finalement de partir de la pièce. La gouvernante l'avait pourtant dit : il fallait qu'il soit tranquille pour se reposer. Ryū avait quand même espéré pouvoir faire exception à la règle...

Et voilà que le reste de la journée était passé tout aussi rapidement que le moment où Ryū était allé voir Diluc. Il n'avait rien fait si ce n'était qu'aider un peu Adelinde à faire le ménage. Kaeya était partit en début d'après-midi comme prévu pour aller travailler, et même si Ryū ne l'appréciait pas vraiment il aurait préféré discuter un peu avec lui que de faire le ménage totalement seul.

Le lendemain, ce fut exactement pareil. Ryū était aller déposer le plateau-repas du Maître dans sa chambre sans y rester très longtemps, et même en fin de journée le plateau était toujours aussi rempli. Seul le verre d'eau avait perdu quelques gouttes mais c'était à cause de l'évaporation et non du fait que Diluc avait bu dedans. Il n'avait absolument rien avalé depuis hier et cela inquiétait son employé.

Durant la nuit, vers 5 heures du matin alors que tout le monde dormait profondément au Manoir, Diluc s'était réveillé. Il avait bien assez dormi depuis deux jours et il en avait déjà marre de rester enfermé dans sa chambre, sans oublier sa gorge atrocement sèche. Il se décida à enfin sortir de son lit pour aller se nourrir, mais avant d'aller dans la cuisine ou même sa salle de bain pour boire de l'eau, il se dirigea dans la chambre de Ryū.

Le drap autour de son corps tel un déguisement de fantôme, il se baladait ainsi dans le couloir jusqu'à atteindre la porte. Il pressa lentement la poignée puis pénétra rapidement dans la pièce sombre. Diluc se mit à fixer Ryū qui dormait paisiblement sous sa couverture.

[Diluc]
Kaeya se trompe...

Diluc soupira puis alla se glisser simplement sur les draps du lit, à côté de son jeune amant. Mais celui-ci ne tarda pas à se réveiller en sentant le lit bouger et une nouvelle présence.

[Ryū]
- Mgh... Ah ! Maître Diluc !

Avait-il dit en se relevant subitement, son cœur battant tellement fort qu'il le sentait se cogner sans tout les sens dans sa cage thoracique sans même avoir besoin de mettre sa main sur son torse.

- V...vous m'avez faire peur... Ne refaite plus ça, nom d'un Archon ! J'ai failli faire une crise cardiaque !! Vous avez envie que je devienne un vieux cadavre en pyjama ?!

[Diluc]
- ...

[Ryū]
- J...je.. hum, désolé... Ma réaction était peut-être un peu disproportionnée... Qu'est-ce que vous venez faire ici ? Il est encore trop tôt pour se lever...

[Diluc]
- ... J'ai soif.

Ryū haussa un sourcil ne comprenant pas trop l'intérêt de venir dans sa chambre s'il avait si soif que ça.

[Ryū]
- Mais la cuisine et en bas, ça ne sert à rien de...-

Celui-ci coupa net sa phrase, venant de comprendre son geste. Diluc souhaitait se faire servir par lui, tout simplement.

- Je reviens tout de suite, Maître Diluc.

Ryū se leva et courut dans tout le Manoir pour rejoindre la cuisine, laissant le roux tout seul. En moins d'une minute il avait pris un grand verre d'eau puis était remonté dans sa chambre, prêt à servir son Maître.

- Et voilà ! De l'eau toute fraîche.

Il tendit le verre mais Diluc fronça les sourcils.

- Quoi ? C'est de l'eau, vous aviez soif non ?

[Diluc]
- Fait moi boire.

Ryū émit un grognement, le visage rouge. Le Maître abusait un peu de son autorité quand même... Il vint s'asseoir sur le bord du lit, portant le verre jusqu'à la bouche de Diluc. Il pencha légèrement en avant pour qu'il puisse boire sauf que le Maître décida de ne pas tout finir. Il prit à peine quelques gorgées pour s'hydrater au minimum.
Ryū préféra ne pas forcer plus que cela, retirant le verre pour le déposer sur la table de chevet juste à côté. Quelques gorgées, c'était déjà bien.

[Ryū]
- V..vous me traiter comme un esclave.
Ce n'est pas pour me déplaire... Mais quand même !!! Mon ego...

[Diluc]
- Mais tu aimes bien.

[Ryū]
- M...mais je ne suis pas un esclave ! Ou n'importe quel autre synonyme.

[Diluc]
- Tu es à moi, c'est différent.

Ryū se mordit la lèvre alors que ses joues chauffaient, détournant le regard, n'assumant pas le fond de sa pensée. Ça lui plairait bien trop de lui appartenir entièrement...

[Ryū]
- C'est n'importe quoi, je ne suis pas à vous.
N'empêche, vous auriez pu manger un peu depuis hier. C'est même étonnant que vous n'ayez toujours pas faim...

Comme réponse, son interlocuteur roula des yeux sans trop lui prêter d'attention, se fichant des inquiétudes que Ryū pouvait avoir. C'était égoïste mais à ses yeux tout le monde s'inquiétait pour rien, l'Inazumien ne faisait pas exception à la règle.
Le Maître se remit au fond de la couette puis Ryū ne tarda pas à le rejoindre, venant se coller à lui avec les bras autour des siens.

- Demain il va falloir beaucoup manger pour reprendre des forces...

[Diluc]
- Mph.

[Ryū]
- Et on pourrait aller se balader dans la forêt ? Vu que vous n'êtes pas sorti... Ça vous fera du bien !

[Diluc]
- Mmh...

Ryū haussa un sourcil. Il n'était pas très motivé à sortir alors qu'il passait ses journées dehors. Il fallait trouver une activité à faire pour lui donner envie.
Il sourit alors puis vint coller son visage au sien, se mettant à chuchoter tout doucement.

[Ryū]
- On pourra voir les oiseaux que vous surveillez d'habitude... Et on leur donnera à manger. Il y a des graines dans la cave et de la viande au frigo.

Les joues du Maître se mirent à chauffer légèrement. Décidément Ryū connaissait bien ses passions, il disait exactement ce qu'il voulait entendre.

[Diluc]
- ... Mph. D'accord...

Ryū étouffa un petit rire dans le cou de son patron. Il ferait tout pour les petits oiseaux autour du Domaine dont il adorait s'occuper. S'il pouvait, il s'occuperait même de ceux de Teyvat tout entier.

[Ryū]
D'ailleurs, je me demande si... ? Non, c'est idiot... Mais...
- Dites, vous m'aimeriez bien même... si j'étais un ver de terre ?

[Diluc]
- Tais toi, tu n'es pas un ver de terre. Dors.

[Ryū]
- M...mais c'était juste une question ! Répondez !

[Diluc]
- Je te préviens, si tu continue je vais te faire dormir sur le paillasson.

[Ryū]
- Vous êtes méchant.

[Diluc]
- Oui.

Ryū fronça un peu les sourcils, resserrant légèrement le Maître dans ses bras. Après quelques minutes ils s'endormirent tous deux jusqu'au petit matin...

Le réveil fut bien facile pour les deux, après tout Diluc ne faisait que dormir ses derniers jours et Ryū ne s'était pas couché tard la veille. Évidemment, le rouquin fut le premier levé, comme presque tous les jours. Cependant il avait décidé de rester couché, admirant le doux visage de son employé jusqu'à son réveil.

Alors qu'il papillonnait des paupières, Ryū remarqua que le Maître le fixait depuis un long moment semblait-il. Il ne bougeait pas, jusqu'à ce que Ryū se redresse.

[Ryū]
- Vous... Hem...

[Diluc]
- J'ai faim. Viens.

Diluc se releva du lit, se mettant immédiatement devant la porte. Il ne plaisantait pas, il allait sûrement dévorer un humain s'il ne mangeait pas dans les 5 minutes à suivre.

[Ryū]
- On est encore en pyjama je vous signale !

[Diluc]
- Dépêche-toi ou je te mets dehors.

A peine avait-il dit ceci qu'il quitta les lieux, laissant Ryū en plan encore assis sur le lit. Celui-ci poussa un râle puis se força à se lever et le suivre jusqu'en bas. Il rejoint le Maître dans la cuisine qui se préparait son déjeuner, ou plutôt faisait réchauffer des repas de la veille en guise de petit déjeuner. Ce n'était pas au goût de Ryū qui allait donc se faire un simple thé...

[Ryū]
- Dites donc, vous êtes grognon dès le matin pour me menacer de me mettre dehors à la moindre occasion !

[Diluc]
- Je ne suis pas grognon.

[Ryū]
- Vous êtes méchant alors.

[Diluc]
- C'est pas vrai.

[Ryū]
- C'est exactement ce que dirait quelqu'un de méchant !

[Diluc]
- C'est idiot comme réflexion.

Ryū continua de préparer son thé, versant l'eau bouillante dans sa tasse.

[Ryū]
- Mouais, c'est ça... Moi en attendant je vais aller manger !

[Diluc]
- Attends...

Diluc lui attrapa la main, le retenant dans la pièce contre un des meubles de cuisine.

[Ryū]
- Q...Quoi ?

Le Maître le fixa dans les yeux, attrapant sa mâchoire du bout des doigts afin de le maintenir proche de lui. Il avança son visage avec un peu d'hésitation, venant entrouvrir la bouche.
Par habitude Ryū imita le même geste avec sa bouche jusqu'à ce que leur lèvres se collent et que leur langue danse l'une avec l'autre jusqu'à ce que leur salive se mélange au point de n'en former plus qu'une.

Diluc vint allongé Ryū sur une table de travail, ses mains contre ses hanches mais son employé le rejeta aussitôt, gênant ses mouvements avec ses mains et séparant ses lèvres des siennes.

[Ryū]
- C..calmez vous un peu, Maître Diluc !! On est dans une cuisine, là. Pas dans votre chambre !

[Diluc]
- Mph. C'est tout ce que ça te fait ?

[Ryū]
- ... Quoi ?

[Diluc]
- Dit moi ce que tu ressens quand je t'embrasse. Je veux savoir.

Le visage de Ryū se mit à rougir à vue d'œil. Le Maître n'avait aucune idée à quel point cela pouvait être gênant pour lui de devoir répondre à une telle question. Sa curiosité le mènera à la perte de son innocence !

[Ryū]
- J...je ne sais pas trop... C'est comme d'habitude ! J'aime bien ... C'est agréable.

[Diluc]
- Pourquoi c'est agréable ?

[Ryū]
Rah, pourquoi il demande ça ?!!
- Eh bien... Vous êtes tout chaud alors que moi j'ai un peu froid et vous me faites toujours un câlin en même temps... Et puis...

Ryū se mit à fixer chaque détail du visage du Maître pour essayer de se reconcentrer et oublier son stress, ce qui fonctionna très rapidement ayant trouvé des tonnes de choses à dire. Il se mit même à sourire en y repensant. Cette question était bête mais il avait envie de tout lui dire, tout ce qu'il appréciait.

- Vos lèvres sont douces et un peu pulpeuses. C'est peut-être parce que vous vous mordrez souvent les lèvres quand vous réfléchissez... Il y a votre visage aussi. Il est beau et même si vous semblez tout le temps en colère, en vrai, vous êtes chaleureux.

Il déposa ensuite ses mains sur les cheveux de Diluc, de chaque côté de sa tête.

- Et j'aime bien vos cheveux, ils sont tout doux. C'est bien quand vous dormez contre moi, je peux jouer avec sans que vous le sachiez. Et aussi vous prendre par la taille et vous faire des câlins. Vous avez l'air paisible.

[Diluc]
- Je doute que ça ait encore un rapport avec les bisous...

Ryū fit reculer de quelques pas le Maître afin de se redresser. Il allait avoir mal au dos à force de rester allongé sur une vieille table.

[Ryū]
- Bien sûr que si. Moi je pense à tout ça quand je vous embrasse.

Il déposa un rapide baisé sur sa joue puis alla terminer la préparation de son thé afin de l'amener à la salle à manger.

Diluc le regarda faire sans un mot, repensant à tout ce que Ryū venait de lui dire.

[Diluc]
Mieux vaut ne pas oublier tout ça.

Après ça, il termina lui aussi de préparer son "petit déjeuné" après avoir réchauffé de la viande et d'autres restes.

Les deux hommes déjeunèrent ainsi tranquillement sur la grande table, jusqu'à ce que Ryū relève la tête de sa tasse pour observer le Maître plus longuement, mais il le fixa tellement longtemps que Diluc le remarqua aussi.

[Diluc]
- Sert toi dans mon assiette si tu en veux, mais il est inutile de me fixer ainsi.

[Ryū]
- Hein ? A..ah, pardon, je... Ahem je ne veux pas de votre assiette... Je me posais juste une question sur vous.

Diluc ne rajouta pas un mot, levant lui aussi les yeux pour regarder Ryū dans les siens avec ses grandes pupilles et sa fourchette à moitié dans sa bouche.

Pourquoi est-il si mignon comme ça ?!
- En fait... Vous détestez tant l'alcool au point de refuser d'en prendre même une goutte ? En plus, vous avez tout un Domaine viticole reconnu dans tout Teyvat. C'est un peu contradictoire... Vous ne trouvez pas ?

[Diluc]
- C'est vrai que ça peut paraître contradictoire... Mais le goût de tout alcool ne m'est guère agréable, tout comme l'odeur. De plus, ça me fait rapidement tourner la tête. Ce n'est pas très pratique pour travailler.

[Ryū]
- Alors vous avez décidé d'avoir un Domaine viticole juste... "comme ça"... ?

[Diluc]
- Pas exactement. Disons que les aléas de la vie ont fait que je me suis retrouvé sans travail à un certain moment, et à ce même moment le Domaine de ma famille était sans patron. Kaeya et moi nous nous entendions pas assez bien à ce moment-là pour qu'il en soit le nouveau propriétaire. D'ailleurs je doute qu'il accepte encore aujourd'hui... Et moi, il était hors de question de le laisser à l'abandon ou de le revendre. Le Domaine appartient à ma famille depuis longtemps, je ne voulais pas tout détruire.
Mph, de toute façon je ne le cédera qu'à Kaeya que lorsqu'il aura réglé ses problèmes d'alcool. Même sans être le propriétaire, il arrive à en abuser.

Diluc serra fermement sa fourchette dans sa main. Décidément Kaeya le mettait vraiment hors de lui.

[Ryū]
- Vous vous êtes senti un peu obligé finalement...

Diluc jetta un sale regard à Ryū qui le refroidit immédiatement. Il y avait de quoi redouter sa terreur...
Ryū ravala difficilement sa salive, reprenant sa phrase.

- Enfin, pas vraiment obligé ! C... c'était que du hasard et tout...

[Diluc]
- Personne ne m'a forcé à rien de toute ma vie. Puis, de toute façon, je n'ai jamais eu de travail idéal. Tout me convient tant que c'est bien payé.

Ryū se mit à ricaner en réfléchissant dans sa tête à un probable travail qui pourrait vraiment lui plaire. Mais à part nourrir les oiseaux avait-il vraiment des rêves ?

- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?

[Ryū]
- R..rien ! Enfin, je vous imaginerai bien comme... "Chevalier des oiseaux".

Continue-t-il de ricaner en se couvrant la moitié de la bouche avec sa main.

[Diluc]
- Ça n'existe même pas.

[Ryū]
- Ooh ! Mais c'est que vous seriez capable de l'inventer, mon très cher Maître Diluc, fan incontestable de gros pigeons des forêts !

Diluc commençait à être fier de porter ce nouveau nom "Très chèr Maître Diluc", contrairement au "Héro de la Nuit", jusqu'à ce qu'il entende la fin de la phrase.

[Diluc]
- "Pigeons des forêts" ? Espèce de...

Ryū savait bien qu'il ne fallait pas parler mal de ses animaux favoris, et il avait osé pourtant.
Diluc serra fermement les poings alors que les couverts dans ses paumes commençait à devenir rouge. Il faisait si simplement du métal en fusion et ça ne le brûlait même pas ! L'Inazumien savait bien qu'il était en train de l'énerver à manquer tant de respect envers les oiseaux, mais cela l'amusait de voir Diluc dans un tel état.

[Ryū]
- Exactement, des pigeons des forêts. Et j'en ferai bien du poulet rôti. Je suis sûr que votre oiseau... L'aigle, je crois, serait délicieux lui aussi.

Diluc se leva de sa chaise, les mains enflammées. C'était sûr, Ryū allait se faire tuer s'il continuait à se moquer aussi ouvertement.

[Diluc]
- Répète pour voir.

[Ryū]
- J'ai dis que j'en ferai du poulet rôti. C'est délicieux, vous devriez essayer !

•••

Trente minutes plus tard, Adelinde ouvrit les yeux assez difficilement, elle avait veillé tard pour une fois mais elle espérait que cela n'allait pas recommencer de sitôt.
Se levant de son lit, elle se dirigea directement dans sa salle de bain pour commencer à se préparer. Il était encore tôt alors elle avait du temps devant elle. Ainsi, elle avait pris une vingtaine de minutes seulement pour prendre une douche bien chaude et relaxante, puis une dizaine de minutes encore pour se préparer.

Quand elle eut fini elle sortit de la pièce qui se trouvait sous les escaliers puis rejoignit ainsi le salon. Sa bonne humeur disparu vite quand elle vit Ryū attaché sur une chaise par des cordes autour de ses poignets, ventre et cheville, et Maître Diluc devant lui avec un couteau avec lequel il le menaçait ouvertement.

[Diluc]
- Excuse toi.

[Ryū]
- Jamais !

[Diluc]
- Je t'ai dit de t'excuser.

[Ryū]
- Non !!

[Diluc]
- Je te préviens, je vais encore couper un bout.

Ryū se recula le long de sa chaise, le nez reniflant et les yeux larmoyants.

[Ryū]
- Non ! Ça fait trop mal !! Arrêtez, par pitié !

[Diluc]
- Excuse toi.

[Ryū]
- ... Nan.

Le Maître releva le couteau vers lui alors que son employé se mit à s'agiter sur sa chaise. Il tentait toujours de pouvoir partir en tirant un peu sur les cordes, mais de toute évidence il fallait sûrement tirer assez fort pour casser le bois de la chaise... Il pouvait toujours rêver.

Adelinde s'avança vers Diluc, interceptant le couteau avec lequel le Maître "jouait".

[Adelinde]
- Je viens de me réveiller et je vois déjà vos bêtises !? Mais qu'est-ce que vous faites, bon sang ! On ne peut jamais vous laisser seul tous les deux !

[Ryū]
- Adelinde, sauvez-moi... *Snif*.

Dit-il avec le nez et les yeux coulant assez abondamment pour créer une nouvelle rivière à Mondstadt.
Même Diluc avait les yeux rouges prêt à pleurer, mais il ne semblait pas avoir de larmes. Ou alors les avait-il essuyé ?

[Adelinde]
- Qu'est-ce que vous lui avez fait ? C'est quoi ce bazar ?

[Diluc]
- Il ne veut pas s'excuser, du coup je coupe des oignons et lui fait renifler du poivre.

[Ryū]
- Adelinde je vais mourir... J'ai plus d'eau dans mon corps à force...

[Adelinde]
- Arrêtez ça Maître Diluc. Ce n'est pas comme ça qu'on obtient des excuses voyons.

Diluc fronça les sourcils, reprenant son couteau.

[Diluc]
- Il disait qu'il voulait manger mon faucon. D'ailleurs il avait aussi dit que c'était un gros pigeon de forêt.

La gouvernante soupira puis partit comme si elle n'était jamais intervenue finalement.

[Ryū]
- Adelinde ! Vous n'allez pas me laisser entre les pattes de ce barbare quand même ?!!

[Adelinde]
- Le Maître exige des excuses et c'est ce qu'il aura. Je te conseil de ne pas trop attendre, il est très patient quand on s'en prend aux oiseaux... Tu l'as bien cherché cette fois-ci.

[Ryū]
- Ouin...

La gouvernante préféra s'éloigner des deux hommes. Elle ne souhaitait pas voir leur bêtise, le Maître et Kaeya en faisaient déjà suffisamment tous les deux.

Même depuis une autre pièce elle continuait de les entendre se chamailler entre deux coups de couteau dans un oignon et des éternuements de Ryū dû au poivre.

En tout, ce cirque avait duré bientôt six heures entières et Ryū avait finit par s'excuser auprès du Maître et de tous les oiseaux du monde, surtout le faucon de Diluc, sans oublier la promesse qu'il ne mangerai ou ne fera jamais cuir d'autres oiseaux, hors ceux déjà dans le commerce alimentaire, et même s'il était sur le point de mourir de faim. Après ça il était certain qu'il n'allait plus embêter tout volatile ou tester les limites de Diluc. Le roux n'avait pas songé une seule fois à abandonner sa torture durant toute la séance.

Le Maître déposa ainsi l'oignon et le couteau sur la table afin d'avoir les mains libres pour défaire les nœuds des cordes qui retenaient Ryū.

[Ryū]
- Vous n'alliez vraiment pas abandonner, même si cela devait durer toute ma vie...

[Diluc]
- Toi non plus.

Ryū haussa un sourcil. C'est lui pourtant qui avait flanché..

[Ryū]
- Vous avez déjà oublié que je viens d'abandonner ? Vous avez la mémoire courte on dirait bien.

[Diluc]
- Si tu étais vraiment sérieux je ne sais pas qui de toi et moi aurait abandonné le premier, et surtout, au bout de combien de temps. Et puis tu as fait tout ça juste pour m'embêter un peu, rien de plus. Je me trompe ?

Ryū détourna le regard pendant que Diluc terminait de le détacher entièrement. Il regarda tomber les cordes ainsi que quelques traces rouges sur ses poignets là où il s'était mit à tirer. Il se releva ensuite, massant doucement ses poignets et se faisant craquer les doigts. Un peu d'étirement plus tard lui ferait aussi grandement du bien.

[Ryū]
- Dans tous les cas je pense que j'aurai perdu face à vous, que je sois sérieux ou non.

Souriait-il bêtement sans regarder le Maître.

[Diluc]
- Pourquoi face à moi uniquement ?

Ryū releva ses mains, déposant les paumes contre le visage de Diluc. Intrigué, son interlocuteur chercha une réponse dans son regard alors que Ryū hésitait jusqu'à trouver un peu de courage.

[Ryū]
- Ça m'aurait embêté que vous ne vouliez plus dormir avec moi pour ça ... Alors autant abandonner assez rapidement pour régler cette histoire, non ?

Le roux plaça ses mains le long des hanches de son interlocuteur, venant le tirer pour que son corps se colle au sien, ce qui le fit rougir alors que le Maître restait de marbre.

[Diluc]
- Non, j'aurais dormi dans ton lit. Simplement que, toi, tu serais encore attaché sur la chaise jusqu'à ce que tu t'excuses.

[Ryū]
- Ça aurait été de la torture. Vous avez un visage doux quand vous dormez, du coup j'ai toujours envie de vous prendre dans mes bras...

[Diluc]
- C'est bien le but d'une torture...

Diluc le garda serré contre lui, son bras enroulant ses hanches, puis il releva sa main jusqu'à son visage où il déposa son pouce sur la lèvre du bas de Ryū. Il appuya légèrement dessus faisant entrouvrir la bouche de ce dernier puis il vint y insérer doucement la langue.

Les deux hommes s'embrassèrent longuement dans le grand salon du Manoir, Adelinde veillant sur eux depuis la porte de la chambre de Diluc qu'elle était en train de préparer il y a encore quelques minutes.
Elle était contente de voir le Maître si heureux en sa compagnie. Jamais auparavant elle n'aurait pensé cela possible, même si cela la chagrinait de devoir abandonner l'innocent Diluc qu'elle chérissait et entretenait depuis des années. Il était adulte désormais, il faisait donc des "trucs d'adultes" avec son employé. Quelle tristesse pour elle... Elle n'allait sûrement jamais s'en remettre.

[Adelinde]
Il va sûrement finir comme Maître Kaeya... Ah, quel désastre. J'espère que Ryū ne lui apprendra pas tant de cochonneries ! Qu'il le laisse vierge au moins...

À suivre...

[6600 mots]

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