Chapitre 13
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*** Chambre de Ryū - 8h37 ***
C'était le lendemain matin.
Après avoir passé une nuit des plus agité, les deux hommes étaient allongés dans le lit sans bouger, les yeux encore bien fermés à cette heure-ci. Seul l'un des deux, le blondinet, se mis à froncer un peu les sourcils à cause du soleil qui traversait ses paupières finit par ouvrir les yeux malgré la fatigue.
Le jeune homme, se souvenant de s'être endormi sur son amant, tourna la tête sur le côté pour vérifier qu'il était encore bien là. Il le fixait avec un visage fade, la peau pâle et des yeux froids.
Ryū tendit le bras sur le côté droit du lit, là où il se trouvait afin d'ouvrir un tiroir de sa table de nuit et en sortir une dague des plus finement aiguisée, reflétant les rayons du soleil pour les renvoyer sur le mur juste en face.
Le mi-blond attrapa la dague dans sa main, la serrant de toutes ses forces pour tenter de garder son calme, son cœur battant à mille à l'heure. Il leva la lame au-dessus du torse du Maître vers l'emplacement de son cœur. Tandis que d'une main il tenait la dague par le manche, de l'autre il la déposait au-dessus du manche pour se préparer à appuyer de toutes ses forces afin de l'enfoncer dans sa cage thoracique. Le Maître n'aurait pas le temps de réagir, ni de faire du bruit. C'était une mort rapide et sec. Ryū n'avait pas d'autres solutions, il ne voulait pas le faire souffrir.
[Ryū]
Ok. Il dort... Je n'aurais aucun souci à dissimuler les preuves si je le tue maintenant... Il est totalement sans défense. C'est le moment parfait... Ça ne se représentera peut-être pas avant longtemps... J'ai mis 11 mois avant d'en arriver là !!!
Ryū se concentra avant d'appuyer sur sa main de toutes ses forces, droit sur la peau de Diluc sans fléchir.
Pourtant, son autre main se contracta avant de stopper la lame avant qu'elle n'effleure le Maître. Celle-ci refusait strictement de lui faire du mal.
Entre devoir et sentiment, Ryū, qui s'était juré de ne jamais faillir à ses missions à cause de lui-même, il ne savait que faire dans une telle situation.
Tué de sang froid, même un proche, il savait très bien le faire. Mais là c'était différent.
L'Inazumien poussa un soupir avant de rapidement ranger l'arme avant que quelqu'un ne la voit par accident avant de simplement se recoucher, son cœur battant toujours aussi vite.
En ce moment même il se maudissait de ne pas pouvoir remplir sa mission mais aussi d'avoir l'idée de tuer celui qu'il aimait. Le Maître lui faisait confiance, cela ne faisait aucun doute, et lui était en train de le trahir même pas 24 heures. Il maudissait aussi les Fatui. Pourquoi avaient-ils décidé de le tuer après tant de temps ? Pourquoi fallait-il que ce soit après s'être attaché à lui ?
Plus surprenant encore, il maudissait le Maître. S'il n'avait pas été si gentil avec lui, s'il ne l'avait pas recueilli, il n'aurait pas hésité. S'il avait été un de ses foutu nobles, des raclures tout autant qu'ils sont, tout aurait été plus facile. Mais voilà, Ryū en était tombé amoureux sincèrement.
Il soupira d'agacement avant de sentir les deux bras de Diluc de resserrer un peu.
Et voilà, il recommence !!! Pourquoi il ne peut pas être détestable ?! Bon sang..
Serrez-moi plus fort Maître Diluc ! Je vous aime !!
Ryū se logea dans ses bras, le serrant en retour.
Diluc ne tarda pas à se réveiller lui aussi, quelques minutes plus tard pendant que Ryū l'avait toujours dans les bras.
Diluc l'observa quelques instants avant de remarquer que son amant était réveillé lui aussi. Il sourit légèrement, le regardant sans que le mi-blond ne le sache.
[Diluc]
- Tu es réveillé depuis longtemps ?...
Ryū releva rapidement la tête, surpris, fixant le Maître.
[Ryū]
- Ahem... Je n'avais pas vu que vous étiez déjà debout ! Je crois que je suis réveillé depuis une demi-heure environ...
[Diluc]
- Je vois. Tu as bien dormi ? J'espère ne pas t'avoir dérangé.
Ryū signa négativement de la tête, rougissant un peu avec un petit sourire dessiné sur son visage. C'est qu'il se montrait vraiment très attentionné ce matin.
[Ryū]
- Vous ne me dérangerez jamais, Maître Diluc...
Diluc aquiesta alors, venant lentement caresser les doux cheveux de son amant qui se laissa faire, collant sa tête contre sa main.
Ryū se mit à frotter doucement sa tête contre la paume de son amant. Il ressemblait à un petit chat, se dit Diluc, attendrit par le visage qu'il faisait.
3 semaines pour le tuer... Je peux très bien essayer la dernière semaine, comme ça je n'aurais aucun souci à me faire en attendant ! Je pourrais jouer sur notre relation pour qu'il ait confiance en moi. C'est plus facile de tuer quelqu'un dans ces cas-là !
Ryū se mit à sourire un peu bêtement sans s'en rendre compte.
Ça me laisse deux semaines pour profiter entièrement de lui~ Je vais pouvoir l'embrasser autant que je veux et il me fera des câlins !~~
NDT - Kel simp, tu me fait honte Ryū. Soit charismatique bordel !
Le mi-blond se mit à agiter les pieds de haut en bas doucement tel une fangirl rêvant d'être dans les bras de son homme parfait. Il en oubliait presque que cet homme était littéralement devant lui à le caresser, du moins, il l'oublia jusqu'à ce que le roux ne rapproche son visage du sien pour l'embrasser sauvagement. C'est que beaucoup d'heures étaient passées en dormant, alors ses lèvres lui manquaient, c'était évident.
Après de longues minutes, presque une heure entière à mélanger leur salive sans s'arrêter, Diluc sépara ses lèvres de celle de Ryū. Celui-ci afficha une mine un peu triste en voyant qu'ils en avaient "déjà" terminé avec ce baiser.
[Diluc]
- Je dois me dépêcher, j'ai un rendez-vous...
Ryū émit un soupir, déçu, avant de se recoucher à côté de Diluc afin de lui laisser la place de se relever.
[Ryū]
- Où ça ?
[Diluc]
- ... Lisa.
Dit-il un peu froidement, n'ayant pas réellement envie d'aller la voir, la connaissant. Il ne le faisait que par nécessité.
Diluc se retira de la couverture pour se mettre debout et se mettre à ramasser ses vêtements.
[Ryū]
- Vous pouvez utiliser ma salle de bain pour vous laver, si vous le souhaitez !
Le rouquin aquiesta pour le remercier. Il finit de rassembler ses quelques vêtements qu'il mit sur son bras. Il ressemblait à un serveur comme ça, mais à poil.
[Ryū]
- Vous reviendrez au Manoir juste après ?
[Diluc]
- Mh. Je ne sais pas encore... Je dois aller au QG de l'Ordre de Favonius avant de rentrer et-...
Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, il se fit coupé par des toquements à la porte de la chambre. Aucun des deux ne put réagir plus que cela, la porte s'ouvrant rapidement sans avoir eu de réponse au préalable.
[Adelinde]
- Ryū ! Maître Diluc n'est pas....... dans sa chambre ?
Elle, qui avait vu Ryū en premier emmitouflé sous la couette, aperçut Diluc juste à côté. Debout, nu comme un vers et pas plus gêné que cela, le rouquin ne tenta même pas de cacher un bout de son corps un peu trop voyant.
[Diluc]
- Bonjour Adelinde.
Adelinde soupira en tournant la tête, dos au Maître.
[Adelinde]
- Bonjour vous deux.
[Ryū]
- B...bonjour Adelinde...
Et merde ! Je fais quoi maintenant ?! Je pensais cacher ma relation avec lui, moi !!!
- C'est pas ce que vous croyez... !
[Adelinde]
- Peu importe, ça ne me regarde pas, je venais chercher Maître Diluc pour son rendez-vous de tout à l'heure mais je ne le trouvais pas dans sa chambre...
[Diluc]
- C'est normal, j'ai dormi avec lui. On a fait l'amour hier soir.
[Ryū]
Oh tuez moi...
Ryū était très sûrement en train de mourir de gêne de l'intérieur. Il se cacha simplement sous les draps, souhaitant actuellement disparaître de ce monde.
Adelinde quant à elle ne semblait pas plus perturbé que cela. Les discours du Maître un peu trop "sans filtre" elle y était habitué depuis son plus tendre jeune âge, même si cette fois-ci ce fut un peu particulier comme aveux.
[Adelinde]
- Maître Diluc, veuillez garder cette information pour vous et uniquement vous, s'il vous plaît.
[Diluc]
- Oui Adelinde...
Le gouvernante referma ensuite la porte derrière elle. Elle ne préférait même pas traiter ces informations dans sa tête, voulant simplement juste oublier ce qu'elle venait d'entendre et vu, comme si ces 2 minutes n'avaient jamais existé. Elle reprit alors un léger sourire naturel pour repartir au rez-de-chaussée et continuer ses tâches habituelles.
Ryū se découvrit, laissant retomber la couverture jusqu'à ses épaules seulement.
[Ryū]
- M..Maître !!
Diluc, qui s'apprêtait à aller dans la salle de bain, tourna la tête pour regarder Ryū en attendant une probable suite de phrase.
- Pourquoi vous avez-... Adelinde elle-... Et nous-... On ne dit pas ça devant quelqu'un voyons !!
[Diluc]
- Pourquoi ? On a fait l'amour, c'est un fait.
[Ryū]
- Maître Diluc. Ne le répétez plus jamais à qui que ce soit, c'est tout.
[Diluc]
- Mph.
Le roux partit à la salle de bain, refermant la porte derrière lui.
Le mi-blond se laissa tomber en arrière sur le lit, les bras écartés, fixant le plafond en laissant échapper un soupir d'entre ses lèvres.
[Ryū]
Fait chier ! Il y a déjà une personne au courant...
La porte de la salle de bain se réouvrit juste après, Diluc en sortant encore nu.
L'eau coulait pourtant dans la pièce à côté, mais il l'avait laisser simplement le temps qu'elle se réchauffe.
Ryū le regarda venir en haussant les sourcils ne sachant pas ce qu'il voulait.
Le rouquin approcha de l'Inazumien sans un mot, retirant la couverture.
Ryū rougit doucement et tenta de cacher son corps avec ses mains sans comprendre ce que Diluc faisait.
[Ryū]
- Maître Diluc !
Le Maître vint lui attraper les deux pieds pour le tirer hors du lit avec force. Ryū avait l'impression d'être un simple objet qui ne pesait presque rien...
- Mais qu'est-ce que vous faites ?!
[Diluc]
- Je veux te mettre dans la salle de bain avec moi.
Ryū se redressa, obligeant Diluc à lâcher ses jambes en le repoussant.
[Ryū]
- Il suffit de me le demander !
[Diluc]
- Dépêche toi.
[Ryū]
- O..oui Maître Diluc.
Ryū s'exécuta, le rejoignant dans la salle de bain rapidement ne voulant pas le faire attendre. Il se mit à rougir doucement sans réelle raison alors que Diluc lui prit la main, le tirant à l'intérieur de la douche sous l'eau chaude, ce qui le fit rougir plus fort.
Les deux hommes se regardèrent dans les yeux avant que le plus grand ne vienne l'embrasser avec la langue, déposant ses mains sur ses hanches. Son partenaire passa ses bras autour de son cou, savourant lui aussi le baiser en roulant sa langue contre la sienne. Ils repartirent ainsi pour une dizaine de minutes à seulement s'embrasser et s'aimer en silence, du moins, seulement pour celui qui était conscient d'être amoureux de l'autre.
Ils séparèrent leurs lèvres en même temps avant d'enfin se décider à se laver. C'était ce à quoi servait une salle de bain après tout.
Ryū sourit à Diluc, le regardant avec un gant en main.
[Ryū]
- Je vous lave ?
Diluc acquiesta silencieusement alors Ryū se retourna dos à son amant pour attraper le savon et en mettre sur son gant. Le roux remarqua alors d'étranges marques dans le dos de Ryū. C'était noir, semblant être incrusté dans sa peau et faisait à peu près la moitié de la taille de son dos sur la partie gauche.
Diluc haussa un sourcil sans réellement comprendre ce que c'était. Il passa son index dessus, faisant frissonner Ryū.
[Ryū]
- Maître Diluc !
[Diluc]
- Mh.
Le Maître retira son doigt voyant que cela le dérangeait, mais il était tout de même intrigué par ce qu'il venait de voir.
Les deux hommes mirent quelques minutes supplémentaires à sortir de la salle de bain après s'être lavés l'un et l'autre, Diluc ayant clairement passé le plus clair de son temps à faire disparaître cette tâche mais celle-ci persistait toujours.
Pendant qu'ils s'habillaient, Diluc interrompit son partenaire, enfin, son employé maintenant.
[Diluc]
- Tu as une tâche dans le dos qui ne part pas.
[Ryū]
- Hein ? Ahh, c'est pas si grave je suppose. Ça va s'estomper dans les prochains jours, ce n'est rien.
[Diluc]
- J'ai l'impression que c'est bien incrusté...
[Ryū]
- Oui mais ce n'est pas grave je vous dit
[Diluc]
- C'est grand... Je doute que ce soit normal. Tu t'es colorier dessus ?
[Ryū]
- Bah non... ! Quelle idée de faire un truc comme ça ?
Le mi-blond finit d'attacher la ceinture de son pantalon puis approcha du miroir, tournant légèrement le dos des deux côtés mais ne vis absolument rien. Il était parfaitement propre.
- Il n'y a rien Maître Diluc.
Le roux haussa un sourcil. Il se moquait de lui ou était-il aveugle ?
[Diluc]
- Elle est devant toi.
Celui-ci déposa son doigt sur la grande marque noir, le descendant sur plusieurs centimètres en suivant les formes du symbole.
Ryū soupira fortement, repoussant le bras du Maître.
[Ryū]
- Mais c'est un tatouage Maître Diluc ! Vous êtes en train de me dire que vous n'en n'avez jamais vu de votre vie ?!
[Diluc]
- C'est une tâche je te dis, ça ne part pas.
[Ryū]
- Non mais je rêve, Barbatos...
Ryū se rhabilla sans rien dire, finissant de mettre son haut avant d'y attacher la cape qui trainait dans la chambre puis ses chaussures. Diluc en fit de même.
[Diluc]
- C'est sûrement dangereux tu sais.
[Ryū]
- Je ne pense pas... Oubliez ce que vous venez de voir s'il vous plaît.
[Diluc]
- Mais...
[Ryū]
- Vous avez un rendez-vous non ? Alors dépêchez vous !
Diluc soupira puis aquiesta. Il sortit le premier de la chambre, suivit de Ryū derrière lui, descendant tous les deux au rez-de-chaussée. Ryū se rappela alors de ce que Adelinde avait vu il y a encore moins d'une heure et fut rapidement gêné contrairement au Maître absolument tout a faire serein.
Adelinde les remarqua alors qu'elle servait le thé dans une tasse sur la table, celle de Ryū. Pour Diluc c'était un chocolat chaud dont il raffolait.
La gouvernante tenta de dire quelque chose mais il y eut comme un beug sans son cerveau, mais il se secoua la tête pour retirer l'image en tête qu'elle avait.
[Adelinde]
- Vous avez le temps de déjeuner mais ne trainez pas trop.
Diluc hocha la tête avant d'aller s'asseoir, suivit de Ryū qui s'assit à sa place habituelle.
Ils déjeunèrent ainsi tranquillement, Ryū se mettant la plupart du temps à parler seulement quand Adelinde s'éloignait suffisamment, même si leur conversation n'avait rien de spécial.
*** QG de l'Ordre de Favonius - 10h28 ***
[Diluc]
Je suis tout juste en avance...
Le Maître du Domaine de l'Aurore se pointa devant une porte, celle-ci entrouverte, avant d'y toquer puis entrer. Lisa attendait à l'intérieur tranquillement en lisant un livre qu'elle déposa en voyant le Maître.
[Lisa]
- Vous êtes en retard~
[Diluc]
- Pas du tout, mon rendez-vous était à 10h30, il est tout juste 10h29.
[Lisa]
- Quand on sait que vous venez en avance de dix minutes au minimum, vous êtes en retard. Alors, dite moi ce qui vous amène~
Le rouquin soupira, refermant la porte de la pièce puis alla s'asseoir sur l'une des deux chaises devant le bureau de Lisa, croisant ses bras.
[Diluc]
- Je suis malade mais impossible de savoir ce que c'est.
[Lisa]
- Mh.. Décrivez-moi vos symptômes, et depuis quand ont-ils commencé ?
Diluc se mit à réfléchir, la seconde question ne lui était pas évidente.
[Diluc]
- Je ne me rappelle plus exactement, je crois que c'est venu petit à petit mais je n'y faisais pas attention... Je pense qu'il y a plus de 6 mois au moins. J'ai une sorte de mal de ventre qui arrive sans raison et à toutes heures.
[Lisa]
- 6 mois et vous venez prendre rendez-vous il y a deux jours seulement ? Vous aimez jouer avec le feu, Maître Diluc.
Le Maître roula des yeux.
[Diluc]
- Je pensais simplement que ce n'était pas important, et comme cela était rare au début je pensais que c'était dû à mon alimentation. Mais ça a commencé à revenir plusieurs fois par jours et je ne vais pas mentir que cela devient extrêmement dérangeant.
La jeune femme écoutait attentivement sans l'interrompre, prenant quelques notes. Seuls ceux qui ne la connaissait pas pouvait penser qu'elle n'était pas sérieuse dans son travail de médecin, mais c'était en réalité tout le contraire. Elle était aussi sérieuse dans son travail que pour les dates de retour des livres de sa bibliothèque.
[Lisa]
- D'autres symptômes que ce mal de ventre ? Nausées par exemple ? Manque d'appétit ? Difficulté à boire ?
[Diluc]
- J'ai très faim. C'est tout.
Lisa haussa un sourcil mais ne fit aucune remarque, continuant de noter. Rare étaient les maladies où il y avait un gros appétit en jeu.
[Lisa]
- Vous avez mal en ce moment ?
Diluc signa négativement de la tête.
[Diluc]
- Ça survient à n'importe quel moment et ça part aussitôt. La durée varie aussi.
[Lisa]
- Je vois... Bien, retirez votre chemise et allez vous asseoir.
Diluc fronça les sourcils alors que Lisa attrapait un stéthoscope pour le mettre autour de son cou le temps que Diluc s'installe, mais celui-ci ne bougea pas de place.
[Lisa]
- Maître Diluc ?
[Diluc]
- ... Je vais y aller.
Le roux se leva et Lisa se dirigea rapidement vers la porte afin de la bloquer. Elle se souvenait encore d'une fois où Diluc était venu mais celui-ci avait fui après avoir entendu qu'il devait retirer un vêtement.
[Lisa]
- Je vous interdit de passer cette porte tant que je n'ai pas vérifié ce que vous avez.
[Diluc]
- Je me sens très bien donc je vais partir.
[Lisa]
- Je vous ferai obéir même si je dois vous ligoter !
Le Maître avala difficilement sa salive, remarquant des traits électriques des mains de Lisa qui faisait flotter derrière elle son catalyseur.
- Sortez votre arme et je vous électrocute sur le champ.
Lisa prit une clé dans sa poche venant fermer la porte derrière elle.
[Diluc]
- Si vous pensez que c'est ça qui va m'arrêter. Je n'ai qu'à reprendre cette clé moi-même.
Elle sourit à Diluc d'un air plutôt sadique avant de glisser la clé dans son soutien-gorge. Quand bien même Diluc était un innocent, il n'oserait jamais fouiller dedans. La sorcière le savait.
- Rah... sérieux.
[Lisa]
- Soyez gentil et allez vous asseoir Maître Diluc !
La brune fit un pas en avant, mais Diluc fit un pas en arrière au même moment.
Lisa passa ainsi un très long moment à tenter de convaincre Diluc tandis que lui cherchait un moyen de sortir sans faire exploser la pièce, ce qu'il pourrait être tout à fait capable de faire.
Heureusement la sorcière, après plusieurs tentatives largement échouées, réussit à plaquer Diluc contre le sol en lui tenant les mains dans le dos fermement l'empêchant ainsi de se relever.
[Lisa]
- Il n'y a pas têtu plus que vous. Vous me fatiguez !
[Diluc]
- Je pourrais vous cramer sur place.
[Lisa]
- Tentez d'utiliser votre Oeil Divin une seconde et je vous foudroie. C'est bien compris ?
Diluc grogna quelque chose et décida de ne rien tenter.
[Lisa]
- Laissez-vous faire bon sang de bois. Je vous l'ai déjà dit, je ne vous laisserai pas sortir de cette pièce sans avoir terminé notre consultation. Je dois vérifier ce que vous avez, même si ce n'est rien.
Diluc émit un grognement puis se montra un peu plus docile, arrêtant de gigoter dans tous les sens pour tenter de se défaire d'elle.
Lisa se releva alors, tenant Diluc par un bout de sa veste pour le faire mettre debout, ce qu'il fit.
- Maintenant sur le siège, tout de suite.
Le Maître fronça les sourcils, se dirigeant vers le siège pour s'y asseoir.
- La chemise. De haut en bas.
Diluc hésita avant de commencer à détacher lentement les boutons un par un jusqu'au dernier.
- Allongez-vous maintenant.
Diluc obéit, s'allongeant sur le siège en fixant Lisa faire le tour, le bout de son stéthoscope en main. Elle vint le déposer sur le torse du roux du côté du cœur afin d'écouter ses battements. Ils étaient rapides et fort mais rien d'anormal, juste tétanisé alors qu'il affichait un visage des plus neutres. Il avait peut-être un self-control incroyable mais il ne pouvait rien cacher à un médecin.
Lisa descendit le stéthoscope jusqu'à son abdomen pour y examiner l'estomac, mais elle ne trouva aucun bruit anormal.
[Lisa]
Et si... Non, connaissant Maître Diluc c'est impossible. Mais j'ai très envie d'essayer !~
- Et comment Kaeya se porte ?
[Diluc]
- Pourquoi cette question ? Vous le voyez tous les jours contrairement à moi.
[Lisa]
- Oh, mais je le sais parfaitement. Je sais aussi qu'il n'agit pas de la même façon avec vous que moi. Mais bon, passons. Et Donna ?
[Diluc]
- Qui ça ?
[Lisa]
Bon, ça répond à ma question.
- Je veux dire... votre nouvel employé.
[Diluc]
- Ryū ?
Lisa hocha la tête avec un sourire. Elle cachait bien son jeu.
[Lisa]
- Que fait-il ? Il travaille bien à la taverne ? Ses premiers jours ça allait ?
[Diluc]
- Il était nul au début. J'ai même pensé à le renvoyer.
[Lisa]
Ça le tuerait de complimenter quelqu'un même si c'est faux ? Mph... Pas très romantique celui-là.
- Et ensuite ?
[Diluc]
- Ça allait, je suppose.
[Lisa]
- Et que pensez-vous de lui ? Je suis curieuse de savoir comment sont les habitants d'Inazuma~
Le roux tourna la tête pour se mettre à réfléchir, cherchant quelque chose qui pourrait bien correspondre à Ryū, mais c'est qu'il était assez spécial comme personne.
[Diluc]
J'aime lui faire l'amour, mais je ne dois pas le dire. Surtout pas à Lisa...
- Il n'est pas terrible à vivre je dirais.
La sorcière ne pris même pas la peine de faire une remarque. Venant de Diluc, on pouvait le considérer comme un compliment.
Diluc continua de penser à Ryū avant de se mettre à grimacer légèrement.
[Diluc]
- J'ai mal au ventre.
[Lisa]
- Oui je le sens... Et que pensez vous de la Grande Maîtresse Suppléante ?
Diluc fronça les sourcils alors que les "maux" de ventres disparurent presque immédiatement.
[Diluc]
- Vous connaissez très bien mon avis sur les membres de l'Ordre de Favonius. Inutile de me répéter.
[Lisa]
- Oui oui... Ryū est gentil ? Bon garçon ? Serviable ?
Les maux de ventres reprirent presque immédiatement à l'entente du nom du jeune homme. Lisa esquissa un petit sourire amusé.
[Diluc]
- Quand il veut, oui...
En quoi cela vous fait rire ? Si je n'ai rien je m'en vais sur le champ.
Diluc tenta de se redresser, Lisa écartant son stéthoscope n'ayant rien d'autre à faire maintenant qu'elle avait son verdict.
[Lisa]
- Je sais ce que vous avez. Ce n'est pas joli.
[Diluc]
- ... C'est un cancer, c'est ça ?
[Lisa]
- Mais non ! Je plaisantais.
[Diluc]
- Dites le moi alors, qu'on ne perde pas de temps.
Le Maître se mit debout, attachant rapidement sa chemise alors que Lisa alla ranger son petit outil dans son tiroir.
[Lisa]
- Ce sont juste des papillons dans le ventre, rien de plus.
[Diluc]
- ...
Non, c'est impossible.
[Lisa]
- Puisque je vous dis que c'est ça.
[Diluc]
- Premièrement je n'ai jamais avalé de papillons, donc ça n'a aucun sens. Deuxièmement, même si je l'avais fait ils seraient digérés depuis des mois.
Lisa déposa sa tête contre sa main, le coude contre son bureau. Elle plaignait sincèrement Ryū d'avoir un homme aussi beau, jeune et élégant que lui mais pourtant si idiot...
Si le Maître était un peu plus charmeur comme son frère, Lisa en aurait bien fait son goûter, il fallait le dire. Heureusement que Kaeya n'était pas ainsi, sinon elle s'ennuierait beaucoup trop à Mondstadt.
[Lisa]
- La bêtise ce n'est pas de famille heureusement...
Vous êtes amoureux de votre pauvre employé alors ne venez plus me déranger pour de telles broutilles ! Enfin, vous pouvez, mais seulement quand je suis à la bibliothèque~
Diluc la regarda de travers, remettant sa veste, prêt à partir.
- Vous m'écoutez au moins ?
[Diluc]
- Vous êtes la pire médecin que j'ai jamais vu.
[Lisa]
- Maître Diluc, je sais reconnaître les symptômes d'une vraie maladie ! Vous êtes juste bêtement amoureux !
[Diluc]
- Sérieusement ? C'est grotesque, absurde même ! Je vous dis que je suis malade et c'est ça votre diagnostic ? Je me demande pourquoi je suis venu. Je devrais aller voir un autre médecin mieux qualifié que vous.
[Lisa]
- ...
Ils vont vous demander de vous déshabiller eux aussi. Vous en avez envie ?
[Diluc]
- Et bien je mourrai avec cette maladie. Et ce sera de votre faute.
Lisa soupira, laissant simplement partir Diluc qui semblait être un peu trop de mauvais poil pour pouvoir discuter tranquillement de cette "maladie". De toute façon, Lisa savait pertinemment que les sentiments étaient une conversation difficile avec lui. La dernière fois qu'elle a essayé il s'est plaint qu'elle fouillait beaucoup trop dans sa vie personnelle et qu'il n'avait absolument rien d'un enfant traumatisé par le décès de son père qu'il a achevé de ses propres mains, et qu'il allait parfaitement bien, qu'il était juste un peu fatigué par le travail ces temps-ci.
[Lisa]
Je suppose qu'il va bien se poser la question un jour ou un autre ? Quoi que... Ahh, je fouinerai dans son cœur plus tard~
À suivre...
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