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- Chapitre 4 - Le dîné

J'épluchais puis découpais les pommes de terre en de fines rondelles et les plaçait ensuite dans un récipient sans eau, pour cette recette il ne fallait pas rincer les pommes de terre après les avoir épluchés, j'avais besoin de l'amidon pour obtenir une consistance correcte. Je pris aussi l'ail que je découpais également en fine tranche. Je prenais ensuite le lait, du poivre et du sel ainsi que l'ail pour faire monter tout ça à ébullition dans une casserole. Une fois fait, j'y plongeais les pommes de terre. Je n'avais plus qu'à attendre une dizaine de minutes.
J'avais appris cette recette avec mon père, c'était la première qu'il m'avait enseigné, lorsque j'avais 16 ans. C'était facile à faire et très bon. Je ne ratais jamais un gratin dauphinois. Mis à part le bruit que faisait ma cuisson, je n'aimais pas le silence qui régnait dans la pièce. Je me mettait donc à chantonner une chanson qui me restait inlassablement en tête ses derniers temps : Shameless, du célèbre The Weeknd. J'aimais bien sa musique, je l'avais tellement écouté que je connaissais les paroles par coeur. Je regardais l'horloge suspendue au un coin du mur, elle m'indiquait que les dix minutes étaient passées depuis peu. Je récupérais un plat que je déposais sur l'ilot puis égouttait les pommes de terre pour ensuite venir les disposer à l'intérieur. Une fois recouvert de crème et de petites noisettes de beurre, j'enfournais le tout. C'était parti pour une heure. Je m'autorisais un verre d'eau, passant mes doigts sur mon cou en espérant que la douleur s'en irait rapidement. Je fixais le minuteur, attendant que le temps passe, mais contrairement à ce que je voulais, le temps semblait ralentir. Je relevais les yeux pour observer la pièce. La cuisine était tout à droite en entrant par la porte d'entrée, on y trouvait ensuite la table à manger, puis le salon sur la gauche.

C'était une maison très spacieuse, je me demandais dans quoi trempait mon abruti de kidnappeur et surtout combien avait-il réussi à amasser pour vivre dans un endroit pareil. À cet instant, je me sentais plutôt sereine, j'avais moins peur. En même temps, j'étais seule et je n'avais aucune raison de craindre la mort. Ce fou furieux était dans une autre pièce à faire je-ne-sais-quoi, et je m'en foutais, tant qu'il ne me menaçait pas, je me portais bien. Il fallait que je trouve une solution pour rentrer chez moi, sans compter que j'étais à plus de 15 heures de route, ça n'arrangeait rien à mes affaires. Il me restait une trentaine de minutes à attendre, je décidais donc de profiter de l'absence de Matthias pour m'offrir un peu plus de liberté. Je m'avançais vers le salon et observais par la baie vitrée le grand jardin qui se trouvait là. Je me laissais finalement tomber sur le canapé. Il était confortable, j'aurais pu m'endormir là si je n'avais pas laissé quelque chose dans le four. L'envie de rajouter du poison dans mon plat m'avait, je l'admet, effleuré l'esprit.

La porte qui était restée ouverte, là où Matthias était entré tout à l'heure, se trouvait également dans le salon. Je relevais lentement la tête par-dessus le canapé pour observer ce qu'il faisait, et remarquais que cette pièce devait probablement être un bureau. Il était là, assis derrière une table, un ordinateur portable devant lui, il était tellement concentré qu'il ne me voyait pas. Il regardait son téléphone, je l'entendais se racler la gorge puis je le voyais se lever, ses yeux se posèrent sur moi. D'instinct, je baissais la tête contre le canapé. Je me sentais bête, comme une enfant qui avait fait une bêtise. Une enfant qui avait comme père le dictateur de la Corée du Nord. Je l'entendais se déplacer, puis il s'arrêtait. Mon coeur battait à tout rompre, le stresse se mélangeait à l'angoisse. Soudainement, des coups à la porte me firent sursauter.

- Va à la cuisine et met le couvert. M'ordonnait-il en se dirigeant vers la porte.

Je me levais à contrecoeur puis marchais jusqu'à la cuisine, je fouillais dans les placards afin de trouver les assiettes et les couverts puis relevais la tête vers la porte d'entrée lorsque j'entendais des voix s'élever.

- Mon vieil ami ! Quel plaisir de te revoir. C'était une voix masculine, mais je n'osais pas regarder de qui il s'agissait. Je restais donc là, les assiettes dans les mains, à les écouter.

- Bonsoir Matthias. Il s'agissait à présent d'une femme qui venait de saluer mon ravisseur.

- Bonsoir à vous deux. Ça me fait plaisir de te revoir, Frank.

La porte se refermait et Matthias pointait le bout de son nez. Il me foudroyait du regard, je comprenais que je devais m'activer et mettre la table pour ses convives. Je regardais le nombre d'assiette que j'avais en main, deux. Je les posais sur l'ilot afin d'en prendre une de plus, puis relevais vivement la tête. Je e tombais nez à nez avec l'invité de Matthias, ce devait être Frank.

- Ravi de vous rencontrer jeune demoiselle, comment vous appelez-vous ?

J'étais un peu perturbée par sa question, je cherchais Matthias du regard, mais il discutait avec la femme qui était entrée avec Frank.

- Eh bien, je m'appelle Lucie, enchantée.

Peut-être que ce Frank pourrait m'aider à sortir d'ici, s'il comprenait que j'étais retenue contre mon gré par ce monstre, peut-être qu'il accepterait de m'aider.

- Matthias ! Ce dernier se tournait vers nous en entendant son ami crier son prénom comme s'il se trouvait à l'autre bout de la maison. Je suis si content pour toi ! Tu es enfin passé à autre chose ! Tu aurais dû me prévenir qu'il y aurait ta nouvelle copine, j'aurais apporté une bouteille de vin en plus.

je manquais de m'étouffer avec ma propre salive. Avait-il vraiment dit "copine" ? Le malheureux pensait que nous étions ensemble ? Si seulement il savait toute la vérité... Matthias me foudroyait du regard, sans que ses invités ne le remarquent, bien trop excité par ce scoop frauduleux.

- Non, ce n'est pas- Commençait à répondre Matthias avant de se faire interrompre par son ami.

- Enfin ça ne fait rien, une bouteille suffira ! Ça sent divinement bon, passons à table sans tarder !

Après tout ce que j'avais enduré, Frank était bien trop enjoué pour moi. Il retournait près de la femme qui l'accompagnait tandis que Matthias marchait vers moi. Pendant ce temps, j'étais resté aussi droite qu'un piquet, n'osant presque plus respirer, déjà prête à recevoir la foudre de Matthias alors que je n'avais prononcé qu'un seul mot, mon prénom !

- Prends une assiette pour toi. Me soufflait-il dans l'oreille.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il dise ça, et je ne comprenais pas vraiment. Il aurait très bien pu prétexter quelque chose pour me faire partir et les laisser entre eux, mais je n'allais certainement pas me plaindre. Manger du pain sec et de l'eau ne me réussissait pas. J'avais bien besoin d'un vrai repas, et préparé par mes soins qui plus est ! Malgré le fait que je restais, le regard de Matthias discordait avec son propre ordre : il ne voulait pas que je reste. Alors pourquoi m'avoir dit de venir ? Je prenais deux autres assiettes et des couverts pour les disposer sur la table. Je ne me sentais pas du tout à ma place, j'étais horriblement mal à l'aise, je voulais rentrer chez moi. Mais pour une raison qui m'était encore inconnue, j'étais curieuse de savoir ce qui allait se passer au cours de ce dîner.

- Enchanté Lucie, je suis Sabrina. Se présenta la femme qui accompagnait Frank. Je suis l'épouse de Frank.

- Enchanté. Lui répondis-je sans savoir quoi dire de plus.

Au même moment, le bip du four résonnait dans la pièce, je m'excusais auprès de Sabrina et partais à la cuisine récupérer le gratin. À mon retour, tout le monde était assis, je posais le plat puis m'asseyais à mon tour.

- Alors dis-moi Lucie, que fais-tu dans la vie ?

Je me servais une part après tout le monde, puis relevais les yeux vers Frank.

- Je suis en fac de lettre, et vous ?

Ma question le fit légèrement rire.

- Frank, commençait Matthias de son éternelle voix froide et dénué de chaleur, as-tu réfléchi à ma proposition ?

- Longford m'a donné le renseignement manquant, je te suis ! Tu n'es pas mon associé pour rien.

- Bien, nous devrions rencontrer Belmond la semaine prochaine pour signer les papiers d'acquisitions.

J'écoutais d'une oreille discrète mais attentive. Sabrina me lançait quelques sourires lorsque j'apportais la nourriture à ma bouche.

- Le restaurant sera un parfait lieu d'échanges Matthias ! J'imagine déjà nos clients passer inaperçus dans ce décor moderne et chaleureux.

- Belmond regrette de nous céder son restaurant, je lui ai promis qu'il pourrait en rester le patron. De toute façon je n'ai pas de temps à perdre pour ces conneries.

- Je suis tout à fait d'accord.

Je ne comprenais rien, mais si je savais bien une chose, c'était que ces deux personnes trempaient dans des affaires louches, et je constatais que la femme de Frank le savait, et pire encore : elle le cautionnait.

- Il faut que je te parle de quelque chose de grave, mon ami. Reprenait Frank.

Matthias tournait son regard et le posait sur moi. Un regard empli de sous-entendus, qui me signalait clairement que je n'avais rien à faire là, que je devais disparaître. Je comprenais à travers ce regard, ce qu'il voulait que je fasse.

- Excusez-moi, je suis fatigué, je vais aller me reposer un peu.

- Ne t'excuse pas ma chère, je suis ravi d'avoir pu faire ta connaissance ! Frank m'adressait un sourire agréable.

- J'espère que nous nous reverrons, poursuivait sa femme.

Je me levais et me dirigeais d'un pas indécis vers la porte noire. Avant que je ma main n'entre en contact avec la froide poignée, Matthias intervenait.

- Mon ange, tu devrais directement monter à l'étage pour te coucher.

Ce surnom me glaçait le sang, pourquoi jouait-il à ce jeu stupide ? je reculais instinctivement et hochais la tête. Je me dirigeais vers les escaliers et les montais sans vraiment être sûre de ce que je faisais. Je l'écoutais aveuglément. Arrivé en haut, je me retrouvais dans un couloir avec plusieurs portes de chaque côtés. Je m'avançais un peu, puis ouvrait une porte au hasard espérant que ce soit une chambre. Je la refermait en constatant qu'il s'agissait de la salle de bain. J'en ouvrait une deuxième, ce fut la bonne. J'entrais en détaillant la pièce, elle était moderne et classe, rien ne trainait par terre. Je m'approchais du lit et décidais de m'y allonger, un réveil sur la commode m'indiquant qu'il était déjà 22h passé. La fatigue eu raison de moi, je m'endormais rapidement, non sans avoir eu quelques démangeaisons au niveau du cou.

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