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- Chapitre 24 - Aveux

Je lisais paisiblement sur le canapé. Je me sentais bien, mais je me demandais quand est-ce qu'un autre évènement semblable à celui d'il y a deux jours retomberait sur nous, la mort de Francis ne nous avait pas causés d'ennui pour le moment. Je regardais l'heure, il était 14h passé et Matthias était parti il y a un quart d'heure pour faire je ne sais quoi. Si je n'avais pas la tablette et mes livres, je m'ennuierais terriblement. Miel s'amusait à côté de moi, il jouait avec un élastique. Je le regardais une seconde puis posais la tablette sur le côté.

- T'es trop mignon toi !

Je mettais ma main pour le caresser mais il la prenait elle aussi pour un jeu et s'amusait à la mordre, je craquais totalement. Il me rappelait beaucoup Merlin dans sa façon de bouger et de s'amuser avec tout et n'importe quoi. Ça me rendait nostalgique, mais je savais que lui et Merlin était différent. J'adorais la teinte de son pelage, son nom était d'ailleurs bien représentatif de ses poils roux, et ses yeux bleus, si magnifiques. Ce chat était une perle rare, et je m'entendais tellement bien avec lui. Même en deux jours, il s'était bien acclimaté à la maison, ce changement devait lui faire du bien, pouvoir bouger partout et exprimer son comportement de chaton. La baie vitrée était toujours ouverte, il aimait bien aller dehors et à ma plus grande surprise, il passait la nuit dans le jardin et revenait à l'intérieur lorsque le soleil se levait.

Je me retournais, surprise par la sonnerie de l'interphone. Je regardais dans la direction de la porte, mais n'osais pas aller voir qui sonnait au portail étant donné que Matthias était parti, il ne m'avait pas dit si je devais ouvrir ou non si quelqu'un se présentait chez nous. La sonnerie s'arrêtait au bout de quelques minutes avant de reprendre. Je me levais et allais près de la fenêtre, ça ne pouvait pas être quelqu'un des B.A puisqu'ils connaissaient le code d'entrée. Il y avait effectivement une voiture devant le portail, mais je ne distinguais pas la personne assise au volant. Je me rappelais soudainement que je ne pouvais pas ouvrir, de toute façon, puisqu'il fallait un code pour accéder à l'interphone, j'avais vu Matthias le faire une fois, mais je n'avais pas regardé la combinaison. Une voix qui me disait vaguement quelque chose sortait soudainement de l'interphone :

" Matthias je suis donc obligé de laisser un message, je ne t'avais pas prévenue de ma venue mais je pense que l'un de tes toutous à dû le faire. Je repasserais demain matin, bisous."

Je restais abasourdie, la voix de cette femme me disait vaguement quelque chose, mais je ne saurais pas la remettre sur un visage. La voiture partait aussitôt, je retournais sur le canapé au côté de Miel, je jouais encore un peu avec lui tout en me posant des questions sur cette visiteuse mystère. Je cherchais encore et encore à qui pouvait bien appartenir cette voix que j'étais sûre de connaitre, mais rien ne me venait à l'esprit. Ça ne pouvait pas être Sandy, elle ne parlait pas comme ça, du peu que je la connaissait elle n'aurait jamais dit "bisous" à la fin de son message, et puis elle devait probablement avoir le code du portail puisqu'elle était dans le gang. La fin de la journée se terminait rapidement, Matthias revenait aux alentours de 20 heures, j'avais eu le temps de finir mon livre et de préparer le repas.

- Comment va Miel ? Me demandait Matthias en allant au bar de la cuisine.

- Il va bien, il se plaît ici.

- Bien, et ta cuisse ?

- Ça va aussi, je n'ai presque plus aucune douleur, les médicaments font effets et je pense que la plaie s'est quasiment refermée.

- Tant mieux, les prochains jours risquent d'être mouvementés.

Matthias se servait un verre de bourbon, puis il s'adossait contre le comptoir pour me regarder.

- Mouvementé ? Explique toi.

- Longford nous à rapporté que les South Side Squad préparent quelque chose depuis trois semaines.

- Vous savez ce que c'est ?

- On l'ignore, Longford n'a pas pu aller plus loin dans ses recherches. On l'a interdit de creuser plus au risque qu'il se fasse démasquer.

- Pourquoi tu me racontes tout ça ?

- Parce que tu es impliquée maintenant, nous pensons que tu es l'une des premières sur leur liste.

Je soufflais puis m'appuyais contre la table.

- Et comment on pourra se préparer ?

- Un membre des Black Angels va venir ici pour te surveiller quand je serais absent.

Je fronçais les sourcils.

- Je n'ai pas besoin de protection ! Je saurais me débrouiller seule, donne-moi une arme.

Matthias buvait une gorgée de son alcool puis hochait négativement la tête.

- je te donnerais une arme quand la situation se compliquera pour nous.

- Je refuse que quelqu'un vienne ici pour me surveiller.

- Je t'aurais bien emmené avec moi, mais ce serait encore plus risqué.

- Je ne veux pas ! Je commençais à hausser le ton.

- Mais il le faut !

- Pourquoi ? Je n'ai clairement pas besoin d'un chien de garde !

- Lucie ! S'il t'arrivait malheur je ne me le pardonnerais pas !

Je restais muette quelques secondes, qu'est-ce que cela voulait-il dire encore ?

- Tu te fous bien de ma sécurité, je ne t'intéresse que pour des raisons de tactique envers tes ennemis.

- Sauf que mes ennemis sont aussi tes ennemis maintenant ! Tu vas faire ce que je te dis un point c'est tout !

- Sinon quoi ? T'as qu'à me séquestrer au sous-sol ! mon endroit favori !

- Ne me tente pas Lucie.

- Oh mais vas-y, là tu seras sûr que je serais en sécurité !

- Simon viendra à la maison pour ta sécurité un point c'est tout !

- Je t'emmerde ! j'emmerde ce Simon aussi, je te déteste ! Si tu me donne une arme je pourrais mieux me défendre !

Matthias posait son verre sur le comptoir puis s'approchait de moi à grande vitesse, il m'empoignait le cou, une vive douleur s'emparait de mon être. Je le défiais du regard, j'en avais marre de son emprise sur moi, il jouait avec sa force pour me montrer qu'il était plus fort que moi, mais je n'avais plus peur de lui.

- Tu vas faire ce que je te dis sinon ça se passera très mal pour toi.

- Je veux une arme.

- C'est ta seule condition ?

- Oui.

- Il y aura celle sous mon oreiller, tu l'utiliseras seulement en cas de danger, et n'oublies pas d'enlever le cran sureté comme je te l'ai montré la dernière fois.

- Tu peux me lâcher maintenant.

Matthias restait quelques secondes ainsi, puis il desserrait sa main, puis finissait par me lâcher totalement.

- Lucie... Tu n'es pas juste une fille que j'utilise pour nos affaires de gangs, tu es bien plus que ça.

- Je ne comprends pas.

- Je... Laisse tomber.

- Explique toi, je veux savoir maintenant.

Une ribambelle de papillons s'envolaient soudainement dans mon bas ventre, probablement due au stresse de ce qu'il voulait me dire.

- Si tu n'avais été que ça, tu ne continuerais pas à vivre ici.

- Donc, si je comprends bien, tu m'apprécies ?

Matthias hochait la tête, lentement.

- Je t'aime bien. J'aime bien ton caractère, ta façon de penser, et tu es si innocente quand tu fais quelque chose de grave, je ressens le besoin de te savoir en sécurité, de te protéger.

Je restais perplexe, et muette. Je ne savais pas quoi lui répondre, ça me touchait beaucoup, mais je ne savais pas si je devais paraître insensible, ou au contraire, lui dire ce que je pensais moi aussi.

- Matthias... Je pensais que tu te servais uniquement de moi.

- Au début, puis finalement, j'ai vu ton vrai visage, pas celui apeuré, celui de la femme forte que tu es, malgré tout ce que tu as vécu à mes côtés.

- Tout ce que j'ai vécu à cause de toi.

- Tu m'en veux ?

Je hochais la tête négativement.

- Pas du tout, pour une raison que j'ignore, je n'arrive plus à t'en vouloir. Je te détestais au début, puis j'ai commencé à ressentir autre chose à ton égard, quelque chose que je me refusais de ressentir, alors je me persuadais que je te détestais, mais rien n'y faisait, tu obsèdes mes pensées Matthias.

J'étais très honteuse de lui avouer ce que j'avais sur le coeur, j'avais peur, mais il fallait que ça sorte, et il valait mieux que ça sorte maintenant que plus tard avec un coup dans le nez.

- Lucie.

Sans attendre une seconde de plus, je me retrouvais dans ses bras. Il m'enlaçait et me serrait fort contre lui. Je me retrouvais plaquée contre son torse, et j'aimais cette sensation, je me sentais en sécurité, son parfum m'enivrait et je me perdais dans le flot de pensées et de questions contradictoire que j'avais à son égard. J'étais totalement perdue, et en même temps je sentais que cette discussion avait fait avancer certaines choses, mais j'ignorais quoi. Ce qui était sûr, c'était que j'étais irrésistiblement attirée par Matthias. Son parfum mélangé à son odeur corporelle venait caresser mes narines, ses bras musclés par les dures épreuves qu'il avait dû endurer me serraient fortement contre lui, je passais moi aussi mes bras dans son dos et répondais à son étreinte. J'étais totalement confuse, je devais être rouge de honte et de surprise, mais aussi de désirs. Mes pensées vagabondaient entre ce moment-là, et ses autres moments plus intimes qu'il y avait eu entre nous, et j'en voulais plus. J'en voulais toujours plus. J'étais bien dans ses bras, j'aurais aimé que ce moment dur à jamais, mais je me séparais de lui la première.

- S'il te plaît, je ne veux pas que quelqu'un vienne ici pour me surveiller. Insistais-je encore.

Le regard de Matthias se changeait soudainement en quelque chose qui n'augurait rien de bon.

- Petite pétasse, tu profites vraiment de la situation hein ? Ça te fais rire ?

Je fronçais les sourcils et me reculais de quelques pas, je n'avais pas vu ce regard depuis longtemps.

- Je ne comprends pas... j'étais totalement confuse, son comportement avait changé du tout au tout en seulement une seconde.

- Les femmes je les connais tu n'es pas la première à jouer à ce petit jeu avec moi. Simon va venir dès la semaine prochaine que tu le veuilles ou non.

- Mais Matthias, je ne profitais pas de la situation..

- La ferme !

Je sursautais et reculais d'encore quelques pas. Je ne m'éternisais pas plus longtemps, je récupérais la tablette au salon puis montais à l'étage en adressant un dernier regard à Matthias. Je m'enfermais dans ma chambre puis m'asseyais sur le lit. Matthias pensait que j'avais profité de ce moment plutôt intime entre nous pour lui demander une faveur. Je ne pouvais pas l'en blâmer, j'aurais réagi presque pareil si ça avait été l'inverse. Je me sentais terriblement mal, moi qui croyais que nous avions fait avancer les choses entre nous, que notre relation allait être un peu mieux qu'avant, en ayant fait un pas en avant je venais d'en provoquer trois en arrière. J'étais trop sur la réserve, il fallait que je fasse quelque chose, la communication était la meilleure des choses. Il fallait que j'aie une discussion avec lui, qu'il le veuille ou non. J'allais tout d'abord attendre que les tensions s'apaisent. Je m'installais confortablement sur mon lit et prenais la tablette afin de commencer un nouveau livre. Plus je lisais, plus mon esprit était distrait, je ne faisais que penser à ce que j'allais lui dire. Je me passais le film dans ma tête, si bien que j'avais de plus en plus de mal à lire sans faire une pause toutes les deux secondes pour y penser. Une bonne heure plus tard, je savais parfaitement ce que j'allais lui dire, j'hésitais beaucoup, mais il fallait bien que quelqu'un fasse le premier pas. Pour une fois ce serait la fille et non le garçon, il fallait mettre les choses au clair. N'en pouvant plus d'attendre, avant d'oublier ce que je comptais lui dire, je posais la tablette sur le côté puis prenais mon courage à deux mains, j'ouvrais la porte de ma chambre puis me dirigeais d'un pas lent jusqu'aux escaliers. Je n'étais pas sûre de la tournure que pouvaient prendre les évènements, je verrais bien. De toute façon, il fallait le faire. Au fur et à mesure que je descendais les escaliers, un son provenant de la télé me parvenait aux oreilles. Arrivé en bas, je remarquais que la lumière de la cuisine et de la salle à manger étaient éteintes, la grande pièce était seulement éclairée par deux lampes au salon, de chaque côté du canapé. Je m'avançais toujours d'un pas lent et presque hésitant vers le canapé. Arrivé à sa hauteur, je constatais que Matthias était bel et bien là, posé sur le canapé avec Miel ronronnant sur ses cuisses, il regardait un film de James Bond, je reconnaissais l'acteur qui jouait dans ce film-là, il s'agissait de Sean Connery. Malgré ma présence, il ne détournait pas les yeux de la télé, comme s'il ne m'avait pas entendu arriver. Je détestais ce comportement, l'ignorance était la pire des vengeances. Je restais cependant debout, à fixer Matthias en perdant totalement mes moyens et ma détermination à lui parler. Je le trouvais tellement innocent dans sa façon de se comporter, on aurait dit une personne totalement normale qui regardait un film tout en caressant son animal de compagnie. Il paraissait être totalement désintéressé de tout ce qu'il y avait autour de lui, y compris de moi. Il m'en voulait encore, je le comprenais.

- Tu comptes rester debout planté comme un piquet à me mater ou poser tes fesses sur le canapé ? Avait-il soudainement lâché, sans pour autant daigner m'adresser un regard.

Prise de court, j'avais un instant d'hésitation, mais je m'asseyais finalement à ses côtés. C'était la première fois que je voyais Matthias s'occuper et câliner Miel, ça me faisait chaud au coeur. Au moins cette petite boule de poile recevait de l'amour et de l'attention de chacun de nous deux.

- Tu peux mettre sur pause ton film, s'il te plaît ? J'ai quelque chose à te dire.

Il fallait que je dise quelque chose, si j'étais descendue c'était pour une bonne raison, je ne pouvais pas me défiler une fois mise devant le fait accompli. Matthias soufflait puis attrapait la télécommande qui était entre lui et moi, puis mettait sur pause James Bond.

- Je t'écoute, parle.

La façon dons il me parlait ne me donnait absolument pas envie de lui dire ce que j'avais sur le coeur, ce que j'avais préparé pendant plus d'une heure et demie dans ma tête avant de descendre le voir. Malgré ça, il fallait que je le lui dise, alors je prenais mon courage à deux mains, outrepassais mon hésitation et commençais mon monologue :

- Matthias, je voudrais tout d'abord m'excuser pour ce qui s'est passé tout à l'heure, mon intention n'était pas de profiter de ce moment entre nous pour te demander une faveur, je rebondissais juste sur notre discussion qu'on avait eue un peu avant. Ce que je t'ai avoué tout à l'heure est vrai, j'ai... Je sais pas, aussi bizarre que cela puisse paraître, j'aime bien être à tes côtés... Et malgré ça je sais que de ton côté tu me vois simplement comme un pion, comme un otage ou je ne sais comment. Pour mon importance et mon utilité à t'aider, tu veux me protéger, je comprends, c'est totalement professionnel, mais si je ne veux pas être surveillé quand tu n'es pas là, c'est tout simplement car je ne fais confiance à personne, mis à part à toi. Je pense sincèrement que je suis mal vue par la majorité des membres des Black Angels. Par exemple, Sandy ne m'apprécie pas et Mélina me déteste car elle croit qu'on est en couple et qu'elle est folle amoureuse de toi. Ensuite il y a Enckell et Lorenzo, les deux seules personnes avec qui je m'entends bien, et toi tu veux qu'un inconnu qui se nomme Simon vienne ici me surveiller alors que je n'avais jamais entendu parler de lui avant. Pourquoi ? Je ne fais pas confiance aux gens facilement, et encore moins quand je ne les connais ni d'Adam ni d'Ève. Comprends-moi, et puis, je me sentirais beaucoup plus en sécurité étant seule ici, je prenais une profonde inspiration, Matthias, il y a aussi autre chose entre nous que tu ne peux pas ignorer, ni moi. Je ne cherche pas à comprendre pour le moment, cette situation me va très bien, mais... Mais si ça continue, mon coeur risquerait de ne plus tenir longtemps, et risquerait de chavirer, et j'ai peur de ça. Comprends-moi, j'ai peur car tu restes mon kidnappeur, je ne devrais pas ressentir autant d'attirances envers toi alors que tu m'as fait du mal, je suis peut-être atteinte du syndrome de stockholm, j'en sais rien je veux même pas y penser... Le fait est que maintenant, tu es la seule personne avec qui j'ai des interactions sociales, et je pense que ça joue beaucoup... J'en suis même venue à ne plus vouloir rentrer chez moi, à ne plus vouloir te dénoncer à la police, et pas seulement car tu me menaces, mais parce que je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, je me mets à me préoccuper de toi, ça me flingue vraiment car je ne comprends rien à tout ça, tout s'embrouille dans mon esprit, je suis totalement perdue. Je ne devrais pas, et pourtant, pourtant...

Je m'arrêtais là, je n'avais pas réussi à tenir son regard lors de mon monologue. Tête baissée et le regard rivé sur Miel, j'étais légèrement embarrassée de m'être autant exposée à lui révéler ce que je ressentais au fond de moi, mais qu'est-ce que ça faisait du bien de le dire à voix haute ! En réalité, pour être honnête avec moi-même, mon coeur avait déjà chaviré, je le savais rien qu'aux désirs que je ressentais quand j'étais proche de lui, à l'effet de son odeur corporelle mélangé à celle de son parfum qui m'envahissaient les narines, au fait que je le voulais savoir en sécurité et en bonne santé. Toutes ses choses que je ne devrais pas ressentir parce que c'était lui, je les ressentais malgré moi. Le silence prolongé de Matthias me faisait froid dans le dos, je voulais absolument savoir ce qu'il pensait à cet instant précis. Je n'en pouvais plus de lui dévoiler ces choses personnelles sans rien en retour.

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