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- Chapitre 22 - Cran de sureté

Je me précipitais à l'étage et m'enfermais dans ma chambre. J'ouvrais mon armoire et récupérais le sac que Matthias avait acheté pour moi, je l'ouvrais et fouillais l'intérieur, aucune trace de l'arme. Matthias avait surement dû la récupérer, et merde. Je paniquais totalement, il fallait que je me ressaisisse. Je me laissais glisser sur le sol et posais ma tête entre mes mains, il allait mourir si je ne faisais rien, ou bien c'était moi qui allais passer un putain de mauvais moment en la compagnie de ce pervers pédophile. Je devais réfléchir, bon sang Lucie ! Tout ne reposait que sur moi et je paniquais comme une enfant. Je réfléchissais... Matthias avait toujours une arme sur lui, peu importe la situation, il en avait toujours une caché dans ses vêtements, je partais de ce principe-là. Quand est-ce qu'il n'avait pas d'arme sur lui ? La réponse me paraissait soudainement être une évidence. Je me relevais et prenait un gilet que j'enfilais rapidement, je sortais de ma chambre sur la pointe des pieds et allais vers celle de Matthias.

- Lucie ma chérie, le temps presse. J'ai hâte d'être avec toi.

Sa voix me glaçait le sang. J'ouvrais la porte de la chambre de Matthias puis observais la pièce, si j'étais lui, où est-ce que je cacherais une arme ? Sous l'oreiller évidemment, mais c'était trop prévisible, il ne l'aurait pas mise là. Pas le temps de réfléchir plus, je me mettais à fouiller sa chambre comme si ma vie en dépendait. Je levais la couette et la mettais par terre, je balançais les oreillers et découvrais avec surprise qu'il avait laissé une arme sous son oreiller. C'était moi qui étais bête, ou c'était lui ? Je la récupérais et la cachais dans le gilet, je descendais lentement les escaliers, j'avais peur de faire une bêtise, que tout dérape et la vision de voir Matthias à terre m'horripilait. C'était largement cramé que je cachais quelque chose avec le gilet, mais il fallait que j'agisse et mon plan était peut-être catastrophique, mais c'était le seul qui m'était venus à l'esprit.

- Lucie, te voilà enfin.

Ils n'avaient pas bougé de position. Je m'avançais et arrivée à leur hauteur, je brandissais l'arme en posant le canon sur la tempe de Francis.

- Si vous lui faites le moindre mal, je tire.

Francis n'enlevait pas son sourire mesquin de ses lèvres malgré ma menace.

- Laisse-moi rire, tu à l'aire si innocente. Tu n'oseras pas tirer.

- Ah oui ?

j'avais peut-être de l'assurance dans ma voix, mais mon coeur tremblait de panique.

- Ne tire pas Lucie. Intervenait Matthias.

Je posais mes yeux sur lui, pourquoi ne voulait-il pas que je tire ?

- Écoute-le, ma douce.

- Redite ça encore une fois et je n'hésiterais pas à vous pulvériser la tête comme je l'ai déjà fait.

Le sourire de Francis disparaissait aussitôt.

- Baissez votre arme et laissez Matthias se reculer. Le menaçais-je, confiante.

J'avais le pouvoir entre mes mains, j'aimais tellement cette sensation. Francis posait son arme à terre et Matthias en profitait pour se reculer vers moi. Je tournais la tête dans sa direction pour m'assurer qu'il allait bien.

- Lucie ! Criait-il soudainement.

Sans m'en rendre compte, le Beretta que j'avais en mains il y a quelques secondes avait disparu et je me retrouvais collée contre le corps de cette ordure. Son bras gauche me bloquait contre lui tandis que sa main droite tenait à présent l'arme à feu orientée sur ma tête.

- Bien, maintenant on va sortir sans faire d'histoires. Avait-il prononcé, content.

Matthias dégainait son arme à feu qui était comme je l'avais prédit, cachée dans son costume, il se précipitait sur Francis et posait le canon contre sa tempe.

- Lâche ton arme Matthias, sinon je la tue. T'aimerais pas que je la bute hein ? Laisse nous partir.

- Vas-y, tire. Murmurait Matthias à l'intention de Francis.

je n'en croyais pas mes oreilles, alors ce qu'avait dit Matthias ce matin dans la voiture était vraie... Me voir mourir lui était donc indifférent. Pour une raison que j'ignorais, ses paroles me brisaient le coeur. Ça me faisait plus mal, avant, je l'aurais compris, mais il y avait cette chose entre nous qui était si étrange et en même temps si palpitante, du moins, je le croyais, peut-être que je me faisais des films, peut-être que j'étais comme ces gens à la télévision qui tombaient amoureux de leur ravisseur. J'étais couverte de honte. Et pourtant, une partie de moi le détestait de la même façon qu'une autre le désirait.

- Par... pardon ? Demandait de répéter Francis.

Je commençais à paniquer, et s'il tirait vraiment ?

- Tire, répétait Matthias à voix haute, tire !

- T'es complètement fou...

La pression était constante, une tension dans l'air que j'avais de plus en plus de mal à supporter. Une larme incontrôlée roulait le long de ma joue. Puis une autre.

- Tire putain !! Criait-il maintenant.

- Non je... Francis commençait à paniquer, la situation devait lui échapper.

- Si tu ne tires pas, moi je tire.

- Vas-y fait-le alors. La voix de Francis était moins assurée qu'au début.

- Je vais reformuler la phrase, si tu la tues, je ne te tue pas. Si tu ne la tues pas, je te tue. Celle de Matthias était tout le contraire, froide et confiante.

- Pitié... Articulais-je désespérément.

- Désolé Lucie, j'aurais bien aimé faire ta connaissance, mais il ne s'agit pas que de toi.

Je fermais les yeux, prête à entendre le dernier son de ma vie, des larmes continuaient d'affluer sur mon visage, je n'étais pas prête à mourir. J'aurais voulu faire tout un tas de choses avant, je voulais avoir des enfants, je voulais ouvrir mon propre magasin, je voulais rire comme jamais je n'avais ri, je voulais ressentir ce que je n'avais pas encore ressenti. J'avais aussi une multitude de choses à dire à ma mère, je voulais au moins lui dire que je l'aimais avant de mourir. Je n'étais pas prête.

Je n'entendais qu'un cliquetis, puis le son résonnant d'une balle transperçant un crâne. J'ouvrais lentement les yeux, ma vision était trouble, le bras de Francis qui me retenait glissait lentement puis disparaissait. J'étais en état de choc, je m'étais vu mourir. Je me laissais tomber en avant jusqu'à ce que des bras musclés ne me retenaient et me plaquait contre un torse que je connaissais que trop bien.

- Tout va bien, ça va aller tu vas bien, tu es en parfaite santé. Me rassurait-il.

J'essuyais mes larmes avec le revers de ma main puis relevais la tête, je voulais voir son visage.

- Tu... tu savais ?

- L'arme que tu as surement prise dans ma chambre était verrouillée par le cran de sureté, Francis était bien trop pris dans sa lutte pour te prendre à moi qu'il n'a même pas fait attention.

- Donc tu savais...

- S'il n'avait pas tiré je l'aurais laissé partir.

- J'ai eu la peur de ma vie ! Tu m'as fait peur !

- Écoute-moi bien, jamais je n'aurais permis qu'on te déshonore ainsi. Jamais je ne laisserais quelqu'un te prendre à moi sans me battre.

Un terrible sentiment de reconnaissance s'abattait sur moi. Je me reculais légèrement puis donnais un coup de poing sans force dans le torse de Matthias, puis un second, et un troisième.

- Je te déteste, je te déteste, je déteste... Ne recommence plus jamais ça.

Matthias m'attrapait les poignets, j'encrais mes yeux dans les siens.

- Si c'était à refaire, je le referais.

Je n'en revenais toujours pas, j'étais en vie, et cette ordure était mort à ma place. J'étais si contente. Je me sentais bizarrement pleine d'énergie, j'avais besoin de bouger, de faire quelque chose.

- Va rejoindre Miel, je m'occupe du corps. M'intimait-il de faire.

Je me retournais lentement et découvrais le corps de Francis, et son crâne couvert du sang.

- Non, lui répondais-je, on va s'en occuper ensemble. Si tu as une bâche, une couverture de survie ou des sacs poubelles, enfin peu importe dans quoi on peut l'emballer, va en chercher, je vais m'occuper de nettoyer le sol avant que ça n'imprègne.

Je me tournais vers Matthias, cette expérience m'avait étonnamment revigorée.

- Comment tu sais tout ça ? Me demandait-il, perplexe.

- Je l'ai vu à la télé. Allé on s'active !

Sur-ce, Matthias partait chercher quelque chose afin d'emballer le corps, de mon côté je m'approchais du cadavre et me baissais, je prennais sa tête dans mes mains qui se recouvraient peu à peu de sang puis la tournais sur le côté, j'avais envie de vomir en voyant ça de plus près. Je récupérais rapidement l'arme à feu que tenait Francis puis la posait sur la table. je partais ensuite chercher la serpillère que je posais à côté du corps. Matthias revenait rapidement avec une couverture de survie.

- Tu n'avais que ça ? Demandais-je soucieuse.

- Ce n'est pas tous les jours que je dois me débarrasser d'un corps mademoiselle.

- Bon, ça fera l'affaire. Au fait j'y pense, il faut retirer la balle de son crâne, si quelqu'un découvrait le corps avec la balle ils pourraient remonter jusqu'à toi.

Matthias fronçait les sourcils et stoppait tout mouvement.

- Ce n'est pas ce que tu veux ?

- De quoi ?

- Pourquoi tu m'aides ? Pourquoi tu ne veux pas que l'on remonte jusqu'à moi si le corps était découvert ?

je venais tout juste de réaliser ce que j'avais dit. j'ouvrais la bouche, mais aucun son ne sortait de celle-ci.

- Alors ?

- je... eh bien, c'est toi-même qui la dis, si tu te fais prendre, alors moi aussi, et je ne veux pas aller en prison.

- Ouais, c'est ça. Il ne paraissait pas convaincu, que devais-je donc lui dire pour qu'il me croit ?

Je n'étais moi-même pas très sûr que c'était là la véritable raison.

- De toute façon les balles sont intraçables, elles viennent de Russie et ont été faites illégalement.

- Oh je vois, vous êtes bien préparé.

- Mieux que tu ne le croies. Aide moi et prend les pieds.

Je m'exécutais et attrapais les pieds de Francis, enfin, de son corps inanimé. On le levait ensemble pour le posait sur le bord de la couverture de survie.

- On le fait rouler ? Demandais-je en m'étirant.

- On le fait rouler. Confirmait-il.

On s'accroupissait alors tous les deux sur le côté afin de commencer à faire rouler le cadavre de Francis dans la couverture de survie, il était relativement lourd, heureusement que Matthias était là car seule, je n'aurais probablement pas réussi. Arrivé au bout on se relevait puis on s'échangeait un regard entendus.

- On le met dans le coffre ?

- C'est parti. Lui répondais-je en prenant l'une des extrémités de la housse mortuaire de fortune que nous avions faite.

On le levait à deux jusqu'à arriver dehors, Matthias ouvrait le coffre de sa voiture rapidement puis on le plaçait à l'intérieur. Je regardais un instant le corps enroulé dans la couverture de survie.

- Si on se fait contrôler par la police, c'est sûr qu'ils verront que c'est un cadavre.

- Ne t'en fais pas pour ça.

- On en fait quoi de sa voiture ? Demandais-je en me retournant vers Matthias.

- Tu vas la conduire et me suivre.

- Ça marche, laisse moi juste nettoyer le sol et on y va.

- Je t'attend là. Me répondait Matthias en refermant le coffre.

À cet instant je ne me reconnaissais absolument pas, mais je me sentais plus moi même qu'avant. Je commençais à accepter cette nouvelle personne que je devenais, j'y prenais étonnement du plaisir, ma vie était un peu plus pimentée. Je découvrais une façon de vivre totalement différente que j'ignorais jusqu'ici. Avant, jamais je n'aurais aidé un gangster à nettoyer une scène de crime, mais maintenant j'étais embarquée, alors je n'avais pas vraiment le choix. Je ne pouvais pas m'enfuir, et je n'en avais aucune envie.

Je rentrais dans la maison et récupérais la serpillère, je frottais intensément le sol afin de faire partir toute trace de sang. Il n'avait pas séché, c'était donc rapide à enlever. Je ressortais dehors et rejoignais Matthias à côté de son 4x4.

- Les clés de sa voiture sont où ? Demandais-je espérant ne pas revoir le corps inanimé de Francis.

- Sur le contact, j'ai vérifié.

- Tant mieux. Je te suis.

Matthias hochait la tête avant d'entrer dans sa voiture, de mon côté ce serait la première fois que j'allais conduire une voiture de sport, j'étais plutôt contente. Je montais à l'intérieur et posais les mains sur le volant, un sourire confiant s'introduisait sur mon visage. je mettais le moteur en route puis me mettais derrière Matthias, j'étais très surprise de la puissance de l'engin. Je roulais derrière Matthias, on tournait à gauche, Matthias n'était jamais allé à gauche avant. D'après ce que j'avais compris aller à droite en sortant de chez Matthias nous ramenais dans le centre-ville et aller à gauche devait mener autre part. On s'éloignait de plus en plus de la ville, le paysage commençait à changer progressivement, il y avait beaucoup plus d'arbres sur le bord de la route. Plus on roulait plus il y en avait. La route était droite, pourtant, Matthias ralentissait et tournais soudainement à gauche dans un chemin de randonnée. Il arrêtait la voiture alors je me plaçais à ses côtés, j'ouvrais la fenêtre et Matthias faisait de même.

- Pourquoi on s'arrête là ? Demandais-je sans comprendre.

- Passe devant et quand tu seras assez éloignée sors du sentier battue et entre dans la forêt, tu laisseras la voiture là-bas.

- D'accord, je comprenais alors ce qu'il voulait faire.

Je continuais de rouler quelques bonnes minutes sur le sentier, puis je tournais à droite et roulais encore un peu histoire de bien m'enfoncer dans la forêt. Quand j'estimais que c'était bon, je coupais le moteur, laissais les clés sur le contact et sortais de la voiture. En sortant, cette pensée "putain, je suis en vie !" venait encore s'introduire dans ma tête. Matthias avait roulé derrière moi jusqu'à là, je le rejoignais donc et montais avec lui côté passager.

- On va jeter le corps maintenant. M'informait-il.

- Tu sais où aller ?

- Au port industriel, il est assez tard il n'y aura personne.

Je hochais la tête. Matthias sortait rapidement de la forêt et rejoignait la route comme si rien ne s'était passé.

- S'il est porté disparu, personne ne va nous soupçonner tu penses ? M'inquiétais-je déjà.

- Il n'y a pas de raison, ne t'en fais pas. Me rassurait-il.

- j'ai hâte de me débarrasser du corps. Lui avouais-je en le regardant conduire.

- Moi aussi.

Une demi-heure plus tard, nous n'étions plus dans les lumières de la ville, Matthias arrêtait la voiture et je sortais la première.

- On va le jeter dans l'eau ?

- T'as tout compris.

Matthias faisait le tour de la voiture puis ouvrait le coffre, je le regardais faire, il prenait le corps de Francis sur une épaule puis s'approchait du bord, en un mouvement il jetait le cadavre dans la mer. Un poids immense venait de s'enlever de mes épaules. Je vérifiais néanmoins que personne ne nous avait vu, de toute façon il faisait nuit et le port avait l'air d'être abandonné.

- On rentre ?

- Bonne idée.

Matthias hochait la tête puis rentrait dans la voiture, je l'imitais. Une fois retourné en ville, il rallumait ses feux.

- Tu te débrouilles plutôt bien pour une novice.

- Qui te dis que je n'ai jamais fait ça avant ? Je tournais la tête vers lui et l'arborais d'un sourire vicieux.

- Avant tu n'aurais jamais été capable d'assumer ça. me répondait-il en tournant lui aussi sa tête dans ma direction.

- Regarde la route.

- Avoue que ça te plaît ?

- Je n'avouerais rien du tout, je ne suis pas comme toi.

- Ne deviens jamais comme moi. Avait-il repris d'un ton plus sérieux.

- Je te le promets.

- Avoue que ça te plaît quand même ? Un léger sourire s'introduisait au coin de ses lèvres.

- Disons que... C'est comme si je me redécouvrais. Tout ça là, dans quoi tu m'as forcé à vivre, j'ai une bonne capacité à m'adapter, mais à ce point là, je n'aurais jamais imaginé.

- On peut se surprendre à tout moment.

- J'en ai fait les frais, crois-moi. Même toi tu m'as surpris.

- Comment ça ?

- Au début tu étais une autre personne avec moi, il t'arrive encore d'être cette personne, mais beaucoup moins qu'avant.

- Tu te trompes, je suis toujours la même personne.

Je fronçais les sourcils, pourquoi n'admettait-il pas que son comportement envers moi avait aussi évolué que le mien envers lui ?

- Tu étais plus agressif.

- Je le suis toujours, mais peut-être moins avec toi qu'avant.

- Pourquoi ?

- Parce que... C'est comme ça.

Je soufflais en me redressant un peu plus sur mon siège.

- Admets que notre relation s'est améliorée, même si à mes yeux tu restes une mauvaise personne.

- Notre relation s'est améliorée, même si à mes yeux tu restes une pauvre petite asiatique.

Je lui donnais un coup sur l'épaule.

- c'était vraiment mesquin ça !

Le sourire de Matthias s'élargissait un peu plus, je me surprenais à moi aussi sourire.

- Tu veux aller manger au restaurant ? C'est ton anniversaire aujourd'hui.

- Avec plaisir.

Je trouvais ça un peu poétique et carrément glauque, aller au restaurant après s'être débarrasser d'un cadavre, mais en même temps, adopter une attitude normale était la meilleure des choses à faire. Matthias se garait sur le bord d'un trottoir, on descendait de la voiture puis marchait vers le restaurant choisi par Matthias. On s'installait puis attendait le serveur.

- Du champagne pour fêter ça ?

Je haussais les sourcils et me retenais de rire.

- Tu veux vraiment boire du champagne alors que c'est à cause de ça qu'on en est arrivé là avec tu-sais-qui ?

- Du vin rouge dans ce cas ?

- C'est mieux.

- Excusez-moi, une bouteille de votre meilleur vin et la carte s'il vous plaît, Demandait Matthias à un serveur qui passait près de nous.

- Je n'ai jamais mangé dans un restaurant comme celui-là.

- Première fois dans un cinq étoile ?

- Oui, au moins la journée se terminera bien, soufflais-je en m'amusant à changer de place aux couverts, pourquoi il y a autant de fourchettes et de couteaux ? Demandais-je curieuse.

Le visage de Matthias se détendait un peu plus, il souriait presque.

- Les couverts en extérieur sont pour les premiers plats, et en intérieur pour les derniers. M'informait-il.

- Oh d'accord, c'est pour ça. Les riches ont des habitudes plutôt étranges.

- J'ai des habitudes plutôt étranges, tu trouves ?

- La façon dons tu te débrouilles pour avoir de l'argent est plus que douteuse, j'approchais ma tête et lui murmurais : tu n'as que de l'argent sale.

Il approchait lui aussi sa tête et me répondait en m'imitant.

- Au moins c'est un business qui marche.

- C'est contre la morale.

- La morale a été inventée pour que chaque personne reste dans des cases qui leur sont prédestinées.

- La morale c'est surtout pour qu'il y ait la paix dans le monde, et c'est à cause des gens comme toi qu'il n'y aura jamais la véritable paix.

- Tu t'imagines vivre dans un monde de bisounours ? La vie serait beaucoup moins amusante.

- C'est vrai, sur ce point je te rejoins. De toute façon il faut de tout pour faire un monde.

Le serveur arrivait avec la carte, je savais déjà ce que j'allais prendre alors je vérifiais simplement que le menu était bien inscrit puis posait la carte sur le côté. Matthias choisissait rapidement son plat puis le serveur, voyant qu'on avait déjà choisi, revenait aussitôt prendre notre commande et déposer la bouteille de vin, il nous servait un verre chacun puis s'en allait. J'apportais le verre à mes lèvres et le goûtais.

- Lucie, si je te proposais de rentrer chez toi demain, tu ferais quoi ?

J'allais presque recracher tout le vin que j'avais en bouche, j'avalais difficilement puis relevais les yeux. Je ne m'attendais clairement pas à cette question.

- Pardon ? Demandais-je de répéter.

- Si je te laissais partir, tu partirais ?

Je réfléchissais à ce que j'allais lui répondre, c'était une question qui tombait à un mauvais moment, une question qui me tiraillait l'esprit.

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