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- Chapitre 11 - Le repas

Matthias posait son regard sur moi, il souriait. Miracle ! Rare étaient les fois où je l'avais vu sourire ainsi, ça n'avait rien d'un sourire forcé. C'était plutôt quelque chose de sincère et d'assez officiel. Seule moi savait ce qu'il en était réellement.

- Je peux leur répondre mon ange ?

- Bien sûr.

Il tournait la tête vers mes parents afin de commencer son explication à deux balles.

- J'étais en voyage d'affaires dans le Colorado, je me promenais près de son université et j'avais une faim grandissante. Je me suis dit pourquoi ne pas aller manger un bout dans le restau du campus, et puis c'est là que je l'ai vu. Troublé par sa beauté j'ai renversé mon café sur ses vêtements, après ça votre fille m'a crié dessus, puis on a parlé un peu et on a gardé contact.

Je souriais bêtement à l'entente de ses paroles un peu catastrophique et très cliché, mais ça tenait debout.

- Oh je n'aurais jamais pensé que ça s'était passé comme ça, lui répondait ma mère, très investie.

Mon père paraissait être un peu plus sur la réserve.

- Et dans quoi travailles-tu ? Demandait-il alors.

Ça y est, c'était l'heure de l'interrogatoire.

- J'ai ma propre entreprise, je vend et j'exporte des d'armes à feu. J'ai commencé à mes 21 ans.

- Et tu as quel âge maintenant ?

- J'en ai 25, je vais sur mes 26 cette année.

Ma mère me lançait un regard indéchiffrable, elle haussait les sourcils puis prenait un gâteau d'apéro. Je me sentais atrocement gênée.
Je me raclais la gorge puis me redressais sur ma chaise.

- Et si on parlait d'autre chose ? Demandais-je.

Je ne savais pas qu'il avait cet âge-là, peut-être qu'il mentait, ou peut-être pas. Je regardais mes parents, ils avaient tous deux l'air intrigué par Matthias. Il fallait que je change cette situation.

- De quoi veux-tu parler ma chérie ? Demandait ma mère en souriant.

Je haussais les épaules.

- Je ne sais pas, d'autre chose. Peut-être des enfants, comment ils vont ? L'avant-dernière fois qu'on s'est eu au téléphone ils étaient malades, ça va mieux ?

- Ta mère s'est bien occupée de Giulia et de Guilian, ils se sont remis en peu de temps. Avait répondu mon père, s'efforçant un sourire un crispé.

- D'accord, super, j'irais les voir après le repas.

Ma mère hochait la tête puis regardait son mari avec amour. Elle reposait son regard sur moi avant d'entre ouvrir ses mains.

- Et si nous mangions ?

- Avec plaisir madame Benson. Avait répondu Matthias.

- Tu viens avec moi ma chérie on va prendre des serviettes en papier, j'ai oublié d'en mettre sur la table.

Je haussais les sourcils, c'était surtout une excuse bidon pour parler toutes les deux dans la cuisine. Je me levais et la suivais jusque dans la cuisine, je veillais à bien refermer la porte après moi.

- Qu'est-ce qu'il y a maman ? Soufflais-je agacé par sa flagrante manipulation.

- Oh rien, ton amoureux est très charmant et très poli, tu as bien choisi.

- Maman ! Si tu crois que je l'ai choisi alors tu es encore très loin.

Elle croisait les bras sous sa poitrine et relevait le menton.

- Explique toi.

- Eh bien, heu... ces choses ne se choisissent pas. On ne choisi pas de tomber amoureux ! Avais-je bafouillé en tentant de me rattraper.

- Oui, c'est vrai. Aller vient ma puce ils vont trouver bizarre qu'on reste trop longtemps dans la cuisine. Je te rejoins vas-y.

J'acquiesçais puis sortais de la cuisine, dans le couloir je pouvais déjà entendre des voix provenant de la salle à manger, je ralentissais le pas jusqu'à m'arrêter contre le mur.

- Oui monsieur, je vous promets de faire attention à votre fille.

- Si je la retrouve en pleure rien qu'une seule fois à cause de vous, vous allez le regretter amèrement.

- Votre fille compte énormément pour moi monsieur Benson. Jamais je n'oserais lui faire de mal. Mon devoir est de la protéger, pas de la faire pleurer.

En entendant ses paroles, une étrange sensation se propageait dans mon bas-ventre, malgré qu'il ne s'agissait que d'une facade. Tout ceci n'était qu'une mascarade pour rassurer mes parents et pour que je puisse rester sa prisonnière encore quelque temps, jusqu'à ce qu'il se lasse de moi et qu'il me tue. Je me demandais toujours pourquoi il ne le faisait pas, il serait pourtant débarrassé d'un poids. Ou alors s'ennuyait-il à ce point pour se mettre ainsi en scène ?

- Je vous fais confiance, mais vous êtes prévenus mon garçon. Ma fille est mon trésor le plus précieux, je l'aime plus que toutes valeurs matérielles.

- Je comprends. Nous sommes d'accord sur ce point, votre fille est une perle rare, je ne vous décevrais pas.

Je tournais la tête vers la porte de la cuisine, ma mère venait de la refermer et s'avançait vers moi, serviettes en mains et un sourire gravé sur son joli visage. Je m'asseyais à ma place et regardais un instant mon assiette, je relevais lentement les yeux sur Matthias. Mes pensées s'évaporaient quand son regard s'ancrait dans le mien. À l'instant, il ne paraissait plus aussi méchant et désagréable qu'auparavant. Il pouvait vraiment changer du tout au tout lorsqu'il était en présence de mes parents, je préférais cette personne à l'autre brute violente et sans empathie. Nous avions mangé le repas en discutant de tout et de rien, mon père posait quelquefois des questions gênantes ou disait des choses un peu déplacées, mais ma mère était toujours là pour le faire taire avant qu'une catastrophe ne se produise. Ma mère débarrassait nos assiettes, Matthias se levait pour l'aider tel un parfait gentleman, il ne restait plus que moi et mon père, on se regardait dans les blancs des yeux.

- J'espère que vous serez heureux ensemble, soufflait-il, en tout cas vous n'avez pas l'air d'être si proche que vous voudriez nous le faire croire. Je ne suis pas dupe Lucie.

Merde, et s'il soupçonnait quelque chose ? D'un côté ce n'était pas plus mal, mais de l'autre je ne voulais pas qu'il découvre quoi que ce soit, les menaces de Matthias restaient dans mes arrière pensées depuis que nous étions arrivés dans le Colorado.

- Mais non papa, nous sommes heureux ensemble, et puis c'est un peu bizarre de... De devoir nous montrer devant vous.

- Je ne sais pas. Tu as l'air bien plus heureuse d'être rentré à la maison que de nous l'avoir présenté. Tu devrais te réjouir non ?

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? C'est absurde !

- Pas du tout, à mon époque c'était normal de se tenir à distance, et encore, quand on présentait quelqu'un à nos parents c'était pour nous marier juste après, mais les temps ont changé, et de nos jours quand un couple ne montre rien c'est qu'il n'y a rien.

Je ne savais pas si mon père avait connu quelqu'un d'autre à part ma mère et je ne voulais pas le savoir, mais sa façon de pensée était si cliché que je ne savais même pas quoi lui répondre. À la bonne heure, Matthias et maman revenait dans la salle à manger.

- Matthias, tu viens on va voir les jumeaux.

- J'arrive mon ange.

Je me levais puis prenait la main de Matthias pour l'emmener à l'étage. Une fois bien loin des regards de mes parents, je lui lâchais la main et montais les escaliers d'un pas rapide. Je l'entendais me suivre de près jusque dans le couloir. Je sentais le poids de mon corps se balancer et mon dos percuter le mur. Son bras gauche venait immobiliser mes épaules et sa main droite me tenait fermement le poignet. Nos regards se plongèrent l'un dans l'autre.

- Alors, je ne suis pas trop mal dans le style du gendre idéal ? Murmurait-il suavement.

- Il y a encore du travail, mon père soupçonne quelque chose, d'après lui on est pas assez proche. Lui répondais-je sur un ton un peu plus ferme.

- Chaque problème à sa solution, chaton.

Je fronçais les sourcils.

- Tu vas faire quoi ?

- Tu verras bien.

- Super mais lâche moi maintenant, je suis pas un sac à patate tu vois ?

- Ou est passé ton incroyable politesse ?

- Va te faire foutre.

Ma réponse lui décrochait un sourire en coin. Mon factice amant éliminait les quelques centimètres entre nous et venait déposer un baisé sur le haut de mon front puis, à mon plus grand soulagement, il se reculait de quelques pas. Les travers de son comportement et la première vision que j'avais eu de lui me faisais trop souvent oublié qu'il s'agissait d'un être humain. Je me dégageais de son emprise en lui lançant un dernier regard avant de le contourner pour ouvrir la porte de la chambre des jumeaux. J'entrais sans frapper, ils avaient déjà mangé et devaient normalement faire la sieste, mais je savais très bien qu'ils étaient en train de jouer à la Barbie ou aux Capla.

- Coucou !

- Lucie ! S'exclamaient de joies et en rythme les jumeaux.

je m'accroupissais à leur hauteur pour les prendre dans mes bras. Ils n'avaient pas tellement changé depuis la dernière fois que je les avais vus. Je me relevais après notre câlin à trois puis m'essayais sur un lit. Matthias se tenait dans l'encadrement de la porte, une épaule adossée contre le mur et les bras croisé.

- C'est qui lui ? Me demandait Giulia en tripotant ses doigts, elle était nerveuse de voir un inconnu chez elle, bien qu'elle l'avait déjà aperçu tout à l'heure.

- C'est, je levais les yeux vers Matthias, mon amoureux.

Puis je baissais les yeux vers le sol.

- Pourquoi t'es triste ? Continuait-elle de demander.

- Je ne suis pas triste, ne t'en fais pas.

Je m'efforçais de sourire pour leur montrer que tout allait bien, c'était en partit le cas, mais les enfants avait un dons pour percevoir des choses que les adultes ne parvenait pas à déceler.

- Lucie, il est déjà quatorze heures trente, l'avion décolle dans trente minutes, il faut se dépêcher. Était intervenu Matthias.

Je hochais la tête, Guilian s'approchait de Matthias sans timidité.

- bonjour monsieur, c'est vrai que vous êtes amoureux avec ma soeur ?

J'étais surprise de voir Matthias s'accroupir à son niveau et lui sourire agréablement. Son tempérament obduré n'était peut-être pas si encré en lui que je ne le pensais.

- Oui, on est fou amoureux tous les deux.

- Et, et c'est vrai que vous vous embrassez quand on est amoureux ? Comme papa et maman ?

- Bien sûr mon garçon, tu veux voir comment on fait ?

Matthias souriait brièvement en coin et me lançait un étrange coup d'œil. Je le fusillais du regard tout en secouant négativement la tête.

- beurk non je veux pas voir ça moi...

Je remerciais intérieurement mon petit frère, il venait de me sauver la vie. Je me levais et m'avançais vers Matthias.

- Bon, on descend ?

- Je te suis.

- Au revoir les enfants, on se revoit bientôt, j'espère... J'avais murmuré ce dernier mot.

J'arrivais en bas accompagné de Matthias. Mes parents discutaient toujours, ils n'avaient pas bougés de la table.

- Ils étaient content de nous voir, leur annonçais-je gaiement en m'avançant vers eux.

Mon père passait son regard sur moi à derrière moi, c'est-à-dire, là où se tenait Matthias. Ma mère nous souriait, on l'avait convaincu, mais pas mon père. Matthias s'avançait et prenait ma main dans la sienne. Son souffle commençait un peu trop à se rapprocher de mon visage. Alors que je croyais qu'il allait me chuchoter quelque chose, il posait ses lèvres sur les miennes impromptues. je n'avais pas eu le temps de faire un mouvement de recul que nos lèvres étaient déjà scellées. J'étais morte de honte, il avait osé faire ça devant les yeux de mes parents. Non, il avait tout simplement osé. Il se reculait enfin, j'avais l'impression que mon visage tout entier était en train de fondre. Je n'osais imaginer la tournure qu'avait prit mon teint, je baissais les yeux et me tournais vers mes parents.

- Bon, nous on va y aller on doit encore faire le retour jusqu'en Californie. On passera sûrement la nuit dans un hôtel.

Ma mère se levait pour venir me prendre dans ses bras.

- Au revoir ma puce, j'espère qu'on ne va pas trop te manquer.

- Ne t'en fais pas maman. Au revoir papa.

- Rentrez bien, faites attentions à vous sur la route.

- Oui vous en faites pas, on fera des pauses toutes les deux heures et on alternera la conduite.

Il était hors de question de leur dire que nous faisions l'allée retour en jet, ça susciterait beaucoup trop de questions et je n'avais pas envie que mon père se mette à penser que sa fille était une sugar baby.

- Au revoir monsieur et madame Benson, c'était un plaisir de vous rencontrer.

- Pour nous aussi Matthias.

Ma mère nous raccompagnait jusqu'à la porte, je l'embrassais sur la joue et ne pouvais résister à l'envie de la prendre une dernière fois dans mes bras. J'humais son parfum, cette identification olfactive avait un pouvoir étonnant sur mon sentiment d'insécurité.

- Allé ma puce, il faut y aller maintenant.

- Oui, je t'aime.

- je t'aime ma fille.

Je lui souriais une dernière fois avant de lui tourner le dos pour rejoindre Matthias qui était déjà retourné à la voiture. Je montais côté passager et bouclais ma ceinture sans un mot. Je lançais un dernier coup d'œil à ma maison alors que nous quittions pour de bon le quartier. Maintenant que l'émotion était passée, il fallait que je me libère :

- Vraiment je te déteste de tout mon coeur ! qu'est-ce qui t'a pris de m'embrasser ? Tu n'as pas le droit, une propriété privée !

- Je devais convaincre ton père. Me répondait-il froidement, le voilà redevenue l'être insensible que je connaissais si bien.

- Et alors ? On aurait pu le convaincre autrement !

- Je suis allé droit au but, et arrête de crier tu vas me donner la migraine.

- Ce n'est pas la question, on est pas dans un film hollywoodien tu vois !

Il penchait sa tête vers moi et haussait un sourcil, l'air amusé.

- C'est toi, ou c'est moi qui établis les règles ?

Je restais muette, il avait toujours le dernier mot pour avoir raison et ça m'énervait encore plus.

- Regarde la route.

Abrutis.

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