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- Chapitre 1 - La Soirée

Le soleil venait tout juste de se lever et j'étais encore affalée dans mon lit, vêtue de mon incroyable pyjama mickey juste un peu délavée par le temps. Je trainais sur les réseaux sociaux, faisant défiler une à une les pages jusqu'à tomber sur une vidéo qui racontait l'histoire d'un tueur en série retrouvés 23 ans après avoir porté plainte contre lui-même. D'après le média d'information, il aurait changé d'identité à 14 reprises et aurait même fait la blague d'appeler la police anonymement afin de leur donner de fausses informations sur ses propres crimes.
Je m'étirais de long et en large une fois la courte vidéo terminée puis me redressais à l'entente d'une notification sur mon téléphone.

- Allé on se réveille Lucie ! Me disais-je à moi-même afin de me motiver.

Alors que j'allais me déshabiller pour entrer dans la douche, une notification sur mon téléphone m'interpellait.

"Coucou la miss, oublie pas ce soir c'est sorti en boite ! Grosse soirée de prévus. Au fait, tu peux toujours répondre mais sache que ce message est pré envoyé, je dors encore alors ne m'appelle pas !"

Il s'agissait de Marie, une copine de la fac. Elle était toujours tête en l'air et prête à faire la fête. Cette fille était parfois un peu trop présente dans ma vie, non pas que je lui en voulais, mais mon air en devenait souvent irrespirable. Je haussais les épaules puis entrais finalement dans la douche, tout en repensant à cette journée. On était samedi, et malgré ce repas de famille qui sentait déjà les remarques désobligeantes de mes tantes vis-à-vis de mon choix d'université et les compliments incessants de mes parents par rapport à cette même université, il y avait souvent débat. Nous ne faisions pas souvent d'évènement de cette importance, une fois tous les quatre mois à peu près. C'était l'occasion de revoir les membres de ma famille que je côtoyais seulement lors de ces repas. Je sortais rapidement de la douche et terminais de me préparer. Mon téléphone sonnait, je le cherchais dans ma veste pendant plusieurs secondes alors qu'il était sur la table en face de moi, ça m'arrivait tout le temps de le poser à un endroit et d'oublier mon geste.

- Allo maman ? Je coinçais le téléphone entre mon oreille et mon épaule afin de pouvoir nouer mes lacets.

"Lucie comment tu vas ?"

- Ça va, j'allais bientôt partir.

" Ah oui, à ce propos, le repas est reporté à la semaine prochaine, les jumeaux sont malades."

J'arrêtais ce que j'étais en train de faire et récupérai le téléphone de la main gauche.

- Ils ont quoi ?

"Ils toussent beaucoup, Giulia à vomi et Guilian à la diarrhée."

- Maman ! J'ai pas besoin de le savoir. Je mimais une grimace rien qu'a la vision d'horreur de mon petit frère aller aux toilettes précipitamment.

Ma mère était toujours à prendre soin de nous et à nous couver, parfois trop. À l'inverse, mon père était du genre à nous laisser toutes les libertés que l'on souhaitait. Le plus étonnant était que ça n'engendrait aucun conflit familial entre lui et ma mère, ils s'entendaient toujours bien et je me demandais comment c'était possible que l'amour ait un tel pouvoir. Je pensais que le caractère de ma mère venait de son travail, elle était avocate et le fait de voir passer des criminels lui donnait sans doute l'obligation d'être surprotectrice envers nous. Parfois je la comprenais, mais d'autres fois son comportement était bien trop excessif. Je n'avais pas eu le droit d'aller à des soirées quand j'étais mineur, ça m'avait fait perdre quelques amis mais au moins j'avais vite vu à qui je pouvais réellement faire confiance.

"Allo ? Lucie tu es encore là ?" Ma mère me ramenait brutalement à la réalité.

- Oui excuse-moi, tu disais ?

" Que si ça ne te dérange pas, tu peux quand même venir vendredi prochain, pour passer un peu plus de temps avec nous ?"

- Oui je pourrais faire ça, ça dépendra d'à quelle heure je finis.

"D'accord parfait, tu me tiens au courant ma puce, je dois te laisser je crois que Giulia m'appelle."

- Ok à plus tard maman, et passe le bonjour à papa.

"Oui, bisous"

- Je t'aime, bisous.

Je déposais mon téléphone sur la table et terminais de nouer mes lacets.

J'avais passé la mâtinée devant ma télé, plus précisément devant un épisode de Tom & Jerry, un classique. Quand avait sonné l'heure de midi, je m'étais fait des oeufs brouillés avec des lardons. Ce n'était pas grand-chose mais ça me suffisait pour tenir debout le reste de la journée. J'avais hâte d'être à cette soirée, je n'étais jamais allé dans la boîte qu'avait proposée Judite, mais à ce qu'il paraissait, c'était la plus réputée de la ville, alors qui sait ? Peut-être pourrais-je enfin m'amuse ! Nous avions l'habitude d'aller dans les soirées étudiantes, et a la longue ça en devenait routinier. Je finissais un maquillage léger, vérifiais avoir pris ma carte bleue et mes clés de voiture puis rejoignais le garage souterrain de mon immeuble pour récupérer ma Clio violette. Je l'avais eue pour mes 18 ans lorsque j'avais enfin obtenue le permis. Au départ ça ne me disais rien, mais lorsque j'avais été accepté à l'université, je m'étais motivée et avait passé l'examen avec brio.

C'était avec la musique à fond que je rejoignais le parc où m'attendaient déjà mes amies. Je venais tout juste de garer ma voiture sur le rebord d'un trottoir que mes copines me faisaient des signes au loin, je les rejoignais d'un pas pressé tout en les saluant.

- Maintenant qu'on est au complet, on peut y aller ! S'exclamait Judite en nous emboitant le pas dans la rue commerçante.

- Je pensais que tu ne pouvais pas venir ? Me questionnait Marie, un chewing-gum à la bouche.

- Ma mère à reporté le repas de famille a la semaine prochaine.

- Ah c'est parfait, t'es rien qu'à nous pour toute la journée, à nous le shopping entre filles !

Marie était toute enjouée, comme d'habitude à vrai dire. Je n'aimais pas vraiment les mots qu'elle employait, mes parents m'avaient fait grandir dans un milieu assez différent du sien, mais je l'aimais bien. Elle était sympa comme fille. Nous étions entrés dans un magasin de vêtements, il y avait peu de monde, mais les rues étaient bondées de touristes. Après tout, nous étions en fin d'année scolaire, en plein mois de mai.

- Oh mon dieu, essaye ce magnifique vêtement Lucie !

A peine étions-nous entrée qu'Anna voulait déjà me faire essayer une robe, bien trop courte à mon avis.

- Tu rigoles ? Jamais je ne porterais ça !

- Allez pour nous ! Marie me faisait les yeux ronds.

- Non c'est non, vous n'avez qu'à l'essayer vous si vous la trouvez si belle.

- Ok, alors je la prends !

Judite était arrivée par-derrière et avait attrapé le cintre avant de se faufiler dans les cabines d'essayage comme une chipie. Mon regard s'était tourné vers les filles, puis je m'étais remise à la recherche de vêtements. sur mon bras tenaient deux jeans et quatre t-shirts d'été. Je décidais enfin aller en cabine.

- Tu nous montres hein ? Me demandait Marie à travers l'épais rideau qui nous séparait.

- Oui, ne t'inquiète pas.

J'enfilais le premier jean avec l'un des t-shirts et sortais de la cabine.

- Oh mon dieu, avait dit Anna à peine étais-je sorti de la cabine.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Demandais-je en la regardant, sans comprendre.

- Cette robe te va merveilleusement bien Judite.

Je déplaçais mon regard vers mon amie et regrettais instantanément de ne pas avoir essayé la robe avant elle, Judite était incroyablement bien mise en valeur. 

- Prends-la, elle te va super bien. Je lui envoyais un petit clin d'oeil.

- Je sens que vous allez vouloir me la piquer les filles. Pouffait Judite en se retournant face au miroir.

- Carrément même, elle est trop canon. Intervenait Marie, les yeux aussi globuleux que ceux d'un poisson.

- Bon et moi, le jean est un peu moche vous ne trouvez pas ? Demandais-je peu convaincu de mon bas.

- Ouais, essaye l'autre, il t'ira mieux. Me conseillait Anna avec l'approbation de mes deux autres amies.

Je retournais en cabine et essayais le second jean avec un haut différent. J'aimais bien faire les boutiques avec mes trois copines de l'université, elles n'étaient pas fausses et disaient tout haut ce que d'autres pouvaient penser tout bas, bien qu'à première vue on pouvait croire le contraire, il fallait simplement apprendre à les connaître. J'aimais autant la franchise qu'une bonne glace au palet breton. Je sortais de la cabine, faisais un tour sur moi-même puis me stoppais face au miroir afin de me faire mon propre avis.

- Prends-le, il te fait un super cul ! S'exclamait Marie en me prenant par les épaules afin de me tourner vers elle.

- attendez je veux voir ! Hurlait Judite, qui était encore dans sa cabine, probablement entrain d'essayer de retirer la robe.

- j'ai quasiment le même chez moi, tu devrais le prendre.

- Ok merci les filles. Vous n'essayez rien ? Leur demandais-je, surprise que, pour une fois, Marie et Anna ne veuille rien prendre.

- Non, pas ici. Si on prend quelque chose, ce sera une robe pour ce soir. M'informait Anna en souriant de toutes ses dents.

Judite sortait de la cabine, sa robe posée sur son bras, elle portait immédiatement un regard intéressé sur moi, puis me lançait un pouce en l'air.

- je suis d'accord avec les filles, prends-le, et le haut aussi.

Je hochais la tête puis retournais en cabine finir d'essayer les deux autres hauts que j'avais pris.

Nous étions passés dans un autre magasin pour qu'Anna et Marie puissent trouver leur bonheur pour ce soir. Quant à moi, j'avais finalement pris le jean qu'elles m'avaient conseillé et trois des quatre hauts. Judite et moi avions déposé nos achats dans ma voiture avant de les rejoindre dans le second magasin. Marie s'était trouvé une robe tout à fait à son style, d'un bleu foncé pailleté et échancré dans le dos, quant à Anna, c'était une robe cocktail courte d'une jolie couleur beige.

- Il faut que tu trouves quelque chose qui aille avec ta couleur de cheveux, elle est noire... Commentait Judite en regardant le rayon de robe présenté à nous.

- Vraiment ? Comment ça ?

- Du noir ou de l'orange... Tient, ça se sera parfait.

- Je ne suis pas sûre. Protestais-je alors qu'elle me tendait la robe en souriant.

- Tu ne discutes pas et tu essayes, pour moi, ok ?

Je faisais la moue et acceptais en me dirigeant d'un pas nonchalant vers les cabines d'essayage. J'enlevais mes vêtements une seconde fois et essayais la robe noire, le haut étant en décolleter en v et en dentelle noire, elle était plutôt belle et m'allait comme un gant, assez simple mais bien trop proche du corps pour moi. Je sortais de la cabine devant les yeux de mes copines.

- Alors ? Je faisais un tour sur moi-même pour leur montrer le résultat.

- Su-per ! S'exclamait haut et fort Anna en me regardant de la tête aux pieds.

- Elle te va trop bien, tu la prends rassure-moi ?

- Oui je vais la prendre, mais c'est exceptionnellement et seulement pour vous faire plaisir ! riais-je.

je retournais en cabine pour me changer, mais mon regard restait fixé sur la robe. Elle était belle mais ce n'était absolument pas quelque chose dons j'avais l'habitude de mettre en soirée. Je sortais de la cabine et rejoignais mes amies à la caisse afin de régler mon achat pour le moins surprenant. De retour à bord de ma petite Clio, je laissais Judite récupérer sa robe pour ce soir.

- À dans deux heures Lucie.

- À toute ! Je saluais mes copines par la fenêtre que je remontais puis prenais la direction du rond-point pour faire demi-tour et rentrer chez moi.

Une fois rentrée, je verrouillais la porte de mon appartement, une vieille habitude de ma mère. Tous les soirs elle vérifiait au moins deux fois que toutes les portes et fenêtres soient fermées. Je décidais ensuite d'aller dans ma salle de bain pour me démaquiller, et me maquiller de nouveau pour la soirée, tout en prenant soin de ne pas mettre de rouge à lèvres. Je détestais ça, j'avais l'impression qu'avoir du rouge à lèvres m'empêchait de faire quoique soit, ni boire, ni manger, rien. Je savais pertinemment que ça séchait, mais avoir quelque chose sur mes lèvres me dérangeais, c'était une gêne que j'acceptais de supporter seulement lors d'évènements importants. Une fois prête, je prenais un petit sac à main pour y mettre mon téléphone, un crayon, ma carte bancaire et mon permis. J'enfilais des chaussures à talons pour être en accord avec ma tenue puis sortais de mon appartement sans oublier de le verrouiller. 

Je devais rejoindre les filles devant la boîte de nuit dans 30 minutes. Je lançais Real Stars et conduisait jusqu'à la boîte de nuit tout en remuant la tête au rythme de la musique, qui me mettait déjà dans une bonne ambiance. La nuit était déjà tombée et il y avait beaucoup de circulation sur les routes à cette heure tardive. Je me garais près d'un trottoir et sortais de ma petite Clio sans oublier mon sac à main. Je repérais Judite, Marie et Anna qui m'attendaient près de l'entrée, nous étions arrivés un peu tôt et il n'y avait pas encore beaucoup de monde dans la file d'attente. Je rejoignais mes copines tout en rangeant mes clés de voiture dans mon sac.

- Let's go ! S'exclamait Marie en se retournant vers le videur qui la dévisageait dédaigneusement, la situation qu'elle venait de créer était assez comique.

Nous avions réussi à entrer sans difficulté, l'intérieur était magnifiquement bien agencé, nous nous avancions vers le bar où, toutes les quatre, nous étions assises. Le DJ s'enflammait déjà et la boîte était bien plus remplie que je ne le pensais.

- Quatre Mojito s'il vous plaît ! Demandait Anna en déposant sa carte bleue sur le comptoir. La première tournée est pour moi. Annonçait-elle enthousiaste.

La musique rebondissait sur les murs, il s'agissait d'un remix bien connu. Le serveur nous apportait nos boissons en souriant.

- Amusez-vous bien les filles.

- Merci. Lui répondais-je en attrapant ma boisson.

- On se fait un cul sec ? Demandait Judite en souriant, un air de défi dans la voix.

- Bien sûr, j'ai envie d'aller danser moi ! Lui répondait Marie.

- Pas moi, je préfère une descente lente à quelque chose de violent.

- Comme tu veux Lulu.

- À trois. Un, deux, trois.

Les filles levèrent leurs verres en même et temps puis le posèrent, et commencèrent à boire à la paille. La première à avoir fini fut Marie, la seconde Judite et la dernière Anna.

- Allez on y va. Tu nous rejoins après hein ? Demandait Anna à mon intention.

- Oui je vous rejoindrais, promis !

- Sauf si tu trouves un beau gosse. Marie me faisait un clin d'oeil avant d'aller sur la piste se déhancher.

Je les regardais s'amuser en se trémoussant sur la piste de danse. Elles m'amusaient. Parfois j'avais l'impression d'être la copine coincée, mais ça ne durait jamais bien longtemps.

- Je veux bien être ce "beau gosse". Je peux ?

je tournais vivement la tête vers l'inconnu qui venait de m'adresser la parole. Je me mettais à le détailler, Il était grand et svelte, ça se voyait au travers de son t-shirt. Il avait une barbe de trois jours, des cheveux blonds retenus en une queue de cheval, et un sourire charmeur. Malheureusement pour lui, il m'en fallait bien plus et je n'étais pas encore sous l'effet de l'alcool. De plus, je ne croyais pas au coup de foudre. C'était pourtant comme ça que mes parents s'étaient rencontrés, lorsqu'ils étaient tous deux en vacances dans les caraïbes. L'inconnu me montrait le tabouret ou était précédemment assise Anna.

- Je ne sais pas... oui, bien sûr. Répondais-je, hésitante. 

- Pour m'assoir ou pour être ton beau gosse ?

Ça en devenait gênant pour lui.

- Pour vous assoir. Mon amie plaisantait quand elle a dit ça. 

L'inconnu s'asseyait près de moi et regardait dans mon dos.

- je ne suis pas si sûr, se raclait-il la gorge. 

je me retournais, curieuse, et aperçevais Marie me faire des pouces en l'air. Je levais les yeux au ciel en riant puis me retournais devant le bar.

- J'avais rarement vu une asiatique aussi belle. Me complimentait le type.

- Merci... au fait, comment le blond caucasien s'appelle ? Je ne savais pas si je devais me sentir offusqué ou bien flattée par ce manque de tact concernant mon ethnie.

- Tu peux me tutoyer, on est en soirée chérie.

Je fronçais les sourcils à l'entente de ce surnom ridicule et au fait qu'il ne semblait pas comprendre le pique que je venais de lancer vis-à-vis de sa précédente remarque. 

- Royer, et toi ? Reprenait-il rapidement.

- Lucie. Enchanté.

Ce fameux Royer hochait la tête puis appelait le barman.

- Une bière s'il vous plaît.

Je détournais le regard à plusieurs reprises vers la piste de danse. J'avais envie de laisser se type là et rejoindre mes amies, mais je ne pouvais pas laisser mon verre seul.

- Trinquons à notre rencontre.

- Oui, pourquoi pas. Lui répondais-je d'un ton lasse.

Je buvais quelques grosses gorgées de mon Mojito, ayant hâte d'en finir, puis regardais Royer, il n'avait aucunement l'intention de me laisser tranquille.

- Alors dis-moi Lucie, tu fais quoi dans la vie ?

- J'étudie la littérature, c'est ma deuxième année.

- Donc laisse-moi deviner, tu as vingt ans, c'est ça ?

- Tout juste, et toi ?

- J'en ai 25 et je suis en médecine.

Je me demandais ce que ma mère dirait si elle savait que je me faisais draguer par un futur médecin. Elle serait contente, mais sûrement pas de savoir dans quel endroit je l'avais rencontré. Je prenais mon verre et y buvait les dernières gorgées.

- Tu viens danser ? Me proposait Royer, criant juste assez fort pour que je puisse l'entendre.

- Avec plaisir. Lui répondais-je sur la même tonalité.

je n'avais pas spécialement envie de danser avec cet inconnu, mais c'était comme pour me prouver à moi-même que je n'étais pas cette fille coincée qui recalais tous ceux venant l'aborder en soirée, j'étais plutôt du genre à rester auprès des gens que je connaissais déjà. Je me levais du tabouret où j'étais assise et marchais en direction de la piste de danse, mais je ne voyais ni Marie, ni Judite. Juste Anna en train de faire un coller serré avec un inconnu qui l'embrassait dans le creux du cou. Chacun sa vie, pensais-je. Je commençais à bouger mes bras et mes jambes au rythme de la musique, Royer s'amusait aussi. Il fallait bien avouer qu'il savait bien danser. Ma mère aurait dit que c'était l'homme parfait. Mais je n'étais pas elle. L'alcool commençait à monter, bien trop vite à mon goût. Royer prenait mes mains et me faisait tourner sur moi-même, je me mettais à rire puis reprenais mon pas de danse là où je l'avais laissé. Une bonne dizaine de minutes plus tard, une chaleur soudaine me prenais. Je n'aurait pu dire si c'était à cause du peu d'alcool que j'avais consommé ou bien parce que je dansais depuis quinze minutes non-stop. Je m'approchais de Royer pour lui crier dans les oreilles :

- Je dois prendre l'air, je reviens.

Royer m'attrapais le bras.

- Je viens avec toi.

Je hochais la tête puis nous nous dirigions vers la sortie. Un bon vent frais venait se poser sur ma peau, j'en avais grand besoin, mais j'avais toujours aussi chaud, comme si nous étions en plein mois d'août. Ma tête tournait légèrement, je ne savais pas ce qu'il se passait.

- Tout va bien ? Me demandais Royer.

- Oui, il faut que je marche un peu.

- Je te suis.

je me mettais à marcher sur le trottoir de la boîte de nuit, la musique me faisait mal à la tête, il fallait que je m'en éloigne. Je ne me sentais vraiment pas bien, comme si j'étais soudainement devenue faible, comme si je n'avais pas mangé depuis quelques jours. Je n'avais pourtant pas proclamé de grève de la faim. Soudainement, je sentais une main froide frôler mon cou et venir mettre mes cheveux par-dessus mon épaule droite. Je me figeais subitement. La main en question revenait près de mon cou, et le contact de sa main brûlante sur ma peau froide me faisait sursauter.

- Royer ? Demandais-je d'une voix semi-paniquée.

- Chut ma belle, laisse-toi faire...

Je ne pouvais faire que ça, que faisais Royer, à quoi jouait-il ? Je me retournais pour l'avoir en face de moi, ses yeux avaient changé, il n'avait plus ce regard ravageur, mais un autre, celui d'un animal tenant sa proie du bout des griffes. Sa tête se rapprochait dangereusement de la mienne jusqu'à venir sceller ses lèvres aux miennes. Je ne répondais pas à son baiser, mais je n'arrivais pas à lutter, il me faisait peur. Je baissais la tête pour qu'il se décolle enfin de moi.

- Royer, qu'est-ce que tu fais ? Arrête je t'en supplie. Ma voix était molle.

C'est comme si ma volonté ne répondait plus, comme si j'étais paralysé, emprisonnée entre ses bras.

- Supplie-moi encore, vas-y ma belle.

Ses sales mains commençaient à se balader partout sur mon corps, allant sur ma poitrine et sur mon bas-ventre. Autour de ma taille, il y avait son autre main qui me maintenait fermement contre lui. Et là, l'inéducable me venait en pleine face, je prenais petit à petit conscience de ce qui était en train de se produire. J'étais confuse mais aussi très énervée contre moi-même d'avoir baissé ma garde. Je n'avais vu ce genre de chose que dans les films ou dans les livres, pas dans la vraie vie...

Des couinements de peur et de surprise m'échappèrent lorsque je sentais ses mains parcourir mon corps, la peur se resserrer autour de ma gorge comme un étau. Que pouvais-je bien faire ? Soudain, la poigne de mon agresseur se desserrait, et la seconde d'après, Royer était par terre. Je manquais de tomber, titubant alors que plus rien ne me maintenait en équilibre, mais une autre personne vint me maintenir par la taille afin de m'aider à rester debout, la peur ne s'estompait pas pour autant.

- Qui êtes-vous ? Demandais-je paniqué, sans pour autant réussir à comprendre ce revirement de situation.

- Je t'en prie. C'était une voie froide et sans amabilité qui me répondait.

Je remarquais le corps étendu de Royer joncher le sol.

- Merci, vous m'avez sauvé la vie.

- Je ne crois pas non. Me répondait-il du tac au tac.

C'était à ce moment là que j'apercevais dans sa main une arme à feu. "Que va-t-il advenir de moi ?" avait été ma première pensée.

- Où est ta voiture ?

Je décidais de rester muette, il m'avait aidé, certes, mais maintenant je pouvais très bien me débrouiller toute seule.

- Vous, vous l'avez tué ? Demandais-je, troublée.

Je sentais l'impatience grandir en lui, mais je ne réalisais toujours pas ce qui venait de se passer, mon esprit était tout embrouillé.

- Où est ta voiture ? À moins que tu préfères recevoir le même sort que ce violeur ?

Une agréable odeur de muscade m'emplissait les narines, elle me rappelait mon chat, Merlin, quand il sortait et revenait avec cette odeur sur lui. Je me demandais toujours où est-ce qu'il avait bien pu passer son temps, je craignais même qu'il n'ai trouvé d'autres maîtres et me laisse tomber, j'étais petite et naïve. D'ailleurs, je l'étais toujours.

- C'est la Clio violette. finissais-je par avouer, espérant que mon sauveur me ramènerait chez moi.

- Tu peux marcher ?

Je hochais timidement la tête et prenait les devants pour m'avancer jusqu'à la voiture. J'avais l'impression de marcher au bord d'un précipice, et qu'a la moindre erreur, je ferais une chute sans fin. Arrivée à sa hauteur, je récupérais la clé qui se trouvait dans mon sac à main et la déverrouillais. L'inconnu enlevait sa main de ma taille et ouvrait la porte arrière.

- Donne la clé.

- Pour quoi faire ?

Il me les arrachait des mains sans ménagement. Visiblement, parler était quelque chose de bien trop compliqué pour lui. Il pointait soudainement le bout de son arme à feu sur moi.

- Entre, dépêche-toi.

je me faisais menacer pour entrer dans ma propre voiture, "qu'est-ce que c'était encore que ce bourbier", me demandais-je à moi-même entre deux pensées imperceptibles. J'entrais finalement à l'arrière de ma voiture, n'ayant pas la force de contester. J'avais si chaud, et je me sentais si faible. il pouvait faire ce qu'il voulait de moi s'il le voulait, je ne pourrais même pas lui résister. Je me mettais à bailler, la fatigue était de plus en plus présente. L'inconnu au magnum entrait côté conducteur et mettait le contact. J'entendais les portes se verrouiller de l'intérieur, puis le moteur gronder.

- Tu devrais te reposer, ce type t'a drogué.

je m'allongeais sur toute la banquette arrière, je ne pouvais faire que ça. j'étais prise au piège dans ma propre voiture. j'aurais très bien pu aller voir Anna, elle m'aurait ramené chez moi et je serais venue récupérer ma voiture le lendemain. Ce type ne savait même pas où j'habitais en plus.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demandais-je dans les vapes.

L'inconnu haussait le ton, paraissant un tantinet irrité.

- Tu la fermes et tu dors bordel ! Ou je peux encore te coller une balle entre les deux yeux si tu préfères !

Tant de violence, mais qui était ce type au juste, d'où sortait-il ? Sur qui venais-je de tomber ? C'était sur ses dernières questions que je me laissais porter vers Morphée, bien trop épuisée mentalement et physiquement, me laissant finalement porter au gré des secousses de ma petite Clio...

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