Chapitre 37
PDV Skyler :
- temps des fêtes part 1/4 -
Vide.
Voilà comment je décris la chambre que ma cousine partage avec les jumeaux. Les meubles sont toujours là, les lits sont faits, mais il n'y a pas une seule once de vie. Il n'y a pas une seule boite des inventions des jumeaux, ni des morceaux de l'équipement de Quidditch qui traînent habituellement sur le sol, les tables et même parfois leurs lits. Il n'y a pas les pulls trop grands de Sum en vrac de son meuble, ni les incalculables livres qu'elle possède un peu partout dans la chambre.
Je dois dire que ça me perturbe un peu. La dernière fois que j'avais vu Summer, je m'étais plaint pendant une heure à propos du prochain examen que j'avais dans la journée. Et là... pouf ! Plus personne. Quand a-t-elle eu le temps de partir ? Il est à peine neuf heures du matin ! Surtout qu'on devait passer les temps des fêtes, ici, au château. L'aurait-on kidnappé ? Je vois très bien un psychopathe arriver au beau milieu de la nuit et kidnapper ma pauvre petite cousine. Mais bon, ça m'étonnerait que les jumeaux aient laissé le psychopathe enlever ma cousine sans rien faire. Sauf s'ils se sont faits aussi kidnappés ! Ou encore, ils sont peut-être les kidnappeurs ! Ouais, non, je pense que je vais un peu loin.
Je quitte la chambre de Summer pour descendre dans la salle commune des Gryffi. Et c'est là que je capte que le trio d'or n'est, aussi, pas présents. Ça ne veut peut-être rien dire, ils sont peut-être simplement à la bibliothèque, mais la curiosité me pousse tout de même à aller poser quelques questions.
''Pourquoi je te dirais où ils sont ?'', répond Seamus, ''Tu penses sérieusement que je vais croire qu'une Serpentard demande où est Harry sans arrière pensée ?''
''Bah, ouais.''
Seamus renifla avec mépris avant de se détourner de moi. Super. J'aurais cru que le fait de me voir pratiquement tous les jours ici, avec ma cousine, qui sort avec un Weasley, sans que je fasse quoique ce soit de louche aurait légèrement enterré la hache de guerre, du moins, avec moi, mais pas du tout ! C'est extrêmement frustrant.
Je quitte donc la salle commune d'un pas rageur et me dirige vers la Grande Salle. Ce n'est pas parce que je veux donner un coup de point à chaque Gryffondor que je croise que mon estomac doit rester vide. De toute façon, c'est mieux que je bouffe pour quinze personnes que de me mettre en retenue avec Ombrage. Est-ce que je bouffe mes émotions ? Ouais, et je n'en ai rien à foutre.
J'étais tranquillement en train de manger mon deuxième chausson aux fraises quand un hibou se déposa devant moi, une lettre à son bec. Je pris l'enveloppe et donna une mini croustille à l'hibou pour le remercier. J'ai su dès que j'y ai touché que le papier était de bonne qualité, il avait ce petit truc supérieur aux papiers et parchemins normaux. En la dépliant, je ne reconnu pas l'écriture perchée et élégante que contenait la lettre.
Mademoiselle Bloom,
Votre cousine, mademoiselle Summer Bloom, m'a demandé de vous prévenir de son absence pour quelques jours. Un certain événement a dû la faire quitter l'enceinte de l'école, elle vous en parlera quand tout sera mis en place.
Avec mes plus grandes salutations,
Albus Dumbledore
Wow, Dumbledore m'a écrit une lettre ? Genre LE Dumby ? Je relève ma tête vers la table des professeurs, mais la chaise du directeur est vide. Tient, un autre qui n'est pas là. Malgré tout, certaines questions me viennent à l'esprit. Déjà, pourquoi et quand ma cousine a pu demander quelque chose à notre directeur ? Quel est l'événement si terrible qui est arrivé ? Et que veut dire le 'elle vous en parlera quand tout sera mis en place' qu'est-ce qui sera mis en place ? On peut dire tout ce qu'on veut à propos de Dumbledore, autant des trucs positifs que négatifs, mais il faut lui donner qu'il est la personne la plus incompréhensible et mystérieux de tous les temps.
''Toi, tu sembles découragée.''
Blaise s'assoit à mes côtés, un petit sourire rieur sur le visage.
''Je me demande qu'est-ce qui t'as mis la piste à l'oreille.'', j'ironise.
''Je ne sais pas trop qu'est-ce qui t'as mise dans cette humeur massacrante, mais laisse-moi te rappeler que les examens sont finis et qu'on passe les fêtes ensembles !''
''À propos de ça, Sum ne passera pas les fêtes avec nous. Et ne me demande pas pourquoi, je ne le sais pas.''
Blaise hoche la tête.
''Voilà pourquoi tu es d'humeur massacrante.''
Sa réflexion me fait sourire.
Le regard de mon meilleur ami se perd vers la table des Poufsouffle et après avoir vu ce qu'il voulait voir, un soupir passe ses lèvres.
''Tu as un problème avec Matt ?'', je devine.
''Oui. En fait, non. On s'est parlé il y a quelques semaines et tout va bien. On passe souvent du temps ensemble et c'est grave cool.''
''Mais ?''
''Mais il y a toujours ce petit malaise entre nous. Déjà que je ne suis pas certain qu'il me croit par rapport à mon hétérosexualité et à mon non-crush sur lui...''
''Il n'est, d'ailleurs, pas le seul...''
''Il faut, en plus, que son petit-copain soit le mec le plus étouffant de la planète ! On se dit bonjour dans un couloir ? Monsieur Grande Trappe commence à parler plus fort pour étouffer ma voix. On passe un aprem à parler de n'importe quoi en mangeant des bonbons ? Monsieur Pot de Colle débarque et kidnappe Matt plus tôt que prévu. Matt me donne le cours de rattrapage que je dois avoir ? Monsieur Kevin le Grand Divin du Non-Espace Personnel arrive pour me donner des grands et merveilleux conseilles qui ne servent à rien.''
''On y va à trois. Un. Deux. Trois. Jalousie !''
Blaise m'envoie un regard meurtrier.
''Je ne suis pas jaloux !''
Blaise n'y est pas allé de main forte, sa voix a raisonné un peu trop fort, au point à ce que certains coups d'oeil curieux se posent sur nous.
''Je ne parlais pas de toi, crétin ! Alors, oui, tu l'es, mais je faisais plutôt référence à ce Kevin.''
''Kevin ?''
''Bah, ouais. Il a clairement le comportement du mec jaloux. Il fait exprès pour avoir toute l'attention de Matt, il fait exprès de vous faire passer moins de temps ensemble, il fait exprès de se faire croire meilleur que toi, tout ça. Faut pas être un génie pour comprendre.''
''Mais pourquoi Monsieur Parfaitement Stupide serait jaloux de moi, ça n'a aucun sens.''
''Il y a juste toi qui trouve que ça n'a aucun sens.''
Blaise allait sûrement répliquer, quand un garçon que je n'ai vu qu'à de minces occasions se matérialisa devant nous.
''On doit y aller maintenant si tu veux passer la journée dehors.'', dit Matt à mon meilleur ami.
Alors, on fait des plans sans moi ? Je suis outrée.
''Pas de Kevin en vue ?'', dis-je pour me venger.
Blaise m'envoie un second regard meurtrier pendant que Matt regarde avec confusion mon meilleur ami.
''Toi, tu es morte.''
Et sur ces derniers mots, Blaise prit rapidement le bras de Matt et il quittèrent la Grande Salle. Me revoilà donc de retour seule avec une menace de mort à porter sur mes frêles épaules.
Je termine donc de manger, prenant la lettre que Dumby m'a envoyé quand une idée se forma tranquillement dans mon esprit. Je m'étais lancée dans une mission cupidon il y a quelques semaines et au vu de comment ça avance entre Blaise et Matt, ça devient urgent à ce que les fasse avancer.
J'étais donc en train de créer mon plan dans ma tête quand j'aperçois Drago, valises en mains.
''Tu as une sacrée tête d'enterrement.''
''Toujours aussi aimable, Bloom.''
''Je sais, je sais.''
Je rigole bien, mais l'expression faciale de Drago m'inquiète. Il est loin d'être serein. Même sa posture habituellement droite s'est métamorphosée pour être remplacée par des épaules voutées.
''Sérieusement, ça va ?''
Drago semble se demander s'il doit me révéler ce qui lui pèse et dit finalement :
''Disons simplement que je vais chez moi seulement pour ma mère.''
Ah, ouais. Ça doit être grave sympa, chez lui.
Rusard fit un appel avec sa voix cassée. Ceux qui doivent aller chez eux pour le temps des fêtes doivent le suivre.
Drago semble s'affaisser un peu plus sur lui-même. Il allait repartir quand je le retiens en lui prenant un bras.
''Écoute, c'est vraiment gentil à toi d'être un bon enfant pour ta maman, mais c'est clair que rentrer chez toi n'est pas une bonne idée.''
''Sky...''
''Non. Tu restes.'', dis-je.
Pour une raison que je ne comprend pas, j'ai l'impression que si je le laissais rentrer chez lui, il n'allait pas y survivre. Ou du moins, pas indemne. Je lui prends donc ses valises qu'il ne retient pas avec grande force. Comme s'il espérait qu'on lui en délivre depuis le début de la journée.
''Et puis, tu peux toujours écrire à ta mère.''
Comme le dit le dicton : une cousine de perdue, un Drago de sauvé.
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