- Non ! non ! va t’en laisse moi tranquille que ce que tu me veux merde ???

Je suis dans le couloir de l’hôtel, je ne vois pas très claire, il y a pas beaucoup de lumière, je sens les battements de mon cœur de la tête aux pieds, je ne peux pas retenir la vitesse de ma respiration, j’ai l’impression d’avoir fais trois fois le tour d’un terrain de football sauf que cette fois ci, c’est la peur qui me fait sentir comme ca. Je vois de la fumée, je…je vois le gars qui a décapité Julie, il est revenu pour moi ! j’arrive pas à me relever, je sens plus mes jambe, il se rapproche de plus en plus de moi, il veut m’arracher ma tête…

- Non ! non ! AHHHHHH !!!

AHHHHHHH !
Je suis dans ma baignoire, je tourne la tête autour de moi, je me rend compte que je suis dans ma salle de bain. Ce n’étais qu’un rêve, non plutôt un cauchemar. Heureusement. Je regarde l’heure dans mon phone, il est 16 heures passé. Je me suis assoupie, c’est normal vu que je n’ai pas dormis cette nuit, Je sors de ma baignoire, prend une serviette pour me sécher…

Toc toc toc…

Quelqu’un frappe à ma porte. Perso, je n’ai vraiment pas envie de voir quelqu’un en ce moment. Il s’en ira, je n’ai pas l’intension de l’ouvrir.

Bum bum bum…

- Mais il est têtu celui la !
- Xave ! t’es là ? C’est Franck. Je sais que t’es là frère ouvre moi !   
- Oh boy !!!

Je l’ouvre…

- C’est quoi ton problème ? t’as disparu de la journée ! tu réponds ni aux appels, ni aux messages, tu peux m’expliquer ?
- On t’a déjà dis que t’étais bruyant ?
- C’est tout ce que tu trouve à dire ? Quoi, t’as pas pu aller jusqu’au bout avec la meuf de cette nuit peut être ? c’est pourquoi t’es déprimé maintenant ?
- Arrête, tu ne sais pas de quoi tu parle.
- C’est juste une meuf, tu en trouveras une autre, t’es beau, grand, t’as tout ce qu’il te faut ! pourquoi tu te plain ?  
- Oh man ! Can you shut the fuck up ! tu ne sais pas ce que j’ai vécu cette nuit alors tu ne dis pas des bêtises et s’il te plait, s’il te plait, arrête de crier, merde. 
- Bah vas y. dis moi ce que t’as vécu.

Me demander de raconter ces scènes, c’est comme me demander de les revivre. Remuer le couteau sur la plaie. Je n’ai pas l’habitude de lui cacher des choses, il est comme un frère, je crois d’ailleurs que c’est a cause de ce lien devenu fraternel que je n’ai pas l’intention de lui en parler. Deux personnes sont mortes à causes moi cette nuit, lui garder près de moi c’est en quelque sorte lui mettre en danger aussi.

- Ecoute j’ai juste envie de rester seul aujourd’hui s’il te plait. Lui dis je plus calmement.
- J’suis ton pote frère, vas y explique…Insiste Franck.
- Putain que ce que t’es chiant parfois.

Je vais dans ma chambre pour m’habiller. Franck ouvre avec précipitation la porte de la chambre

- T’es au courant de ce qui s'est passé dans l’hôtel ou t’était cette nuit ?
- Comment tu connais l’hôtel ou j’étais toi ? Je ne crois pas te l'avoir dis !
- Heu… Ce n’est pas loin de Miami club et puis quand t’es partis avec l’autre meuf, bah j’ai tout de suite deviné. 

Il y a un silence qui s’incruste entre nous pendant une seconde, puis il me montre l’info dans son phone.

- Ca dit que la police a trouvée deux cadavres de femmes et aussi que l’une d’elle sa tête a été separer de son corp.

Du coup je revois ce corps, le corps de Julie baignant dans son propre sang. Je me souviens encore d’elle coucher dans le lit près de moi, à moitié couverte. Je revois sa longue chevelure noir foncé que j’écarte pour caresser sa peau douce, claire et caramélisé de couleur.

- Xave, tu m’écoute ? Dit Franck en me sortant de mes pensées.
- Euh…oui, laisse tombé ca…
- Ton attitude n’a pas un lien avec ça par hasard.
- Non mais putain t’es trop casse couille ! tu parle pas autant d’habitude !

Toc Toc Toc...

Quelqu'un d'autre frappe à ma porte, je vais l'ouvrir.

- Vous êtes Xave Gura ?
- Lui-même et vous ?
- Agent Cesar et agent Dary, la police. Vous nous laissez entrer ?
- Euh oui bien sûr entrez.

Deux policiers chez moi ? C’est sur qu’ils ont directement fait le lien de la scène de crime à moi vu les tonnes d’affaire que j’ai oublié dans la chambre et peut être aussi dans la voiture que j’avais loué pour sortir et que j’ai oublié la bas. Franck n’aime pas trop la police et il sort en même temps que les deux agents entrent.

- Vous pouvez nous dire où es ce que vous vous trouviez entre deux heures et quatrd heures du matin.

Personnellement je n’ai pas l’intention de leur mentir. Déjà je n’ai rien fais de mal, c’est moi qui suis la cible de ce taré de psychopathe et ca me soulagerait un peu de raconter l’histoire à quelqu’un qui peut vraiment me venir en aide.

- J’étais à l’hôtel Paradise. Reponde je aux inspecteurs.
- Nous avons trouvé votre portefeuille dans une scène de crime, qui est l’une de chambre de l’hôtel. Dit l'inspecteur Dary en posant mon porte feuille sur la table.

J’essaie d’être plus serein que possible.

- J’étais dans cette chambre, je crois aussi savoir pourquoi vous êtes là. Je peux vous expliquer toute l’histoire parce que ça se passé devant mes yeux. Mais à une condition…
- Vous voulez votre avocat ? M'interromp l'inspecteur César.
- Non je n’en ai pas besoin. N’osez surtout pas me mettre ces menottes ! Dis je.
- Tant que vous nous suivez tranquillement, ca va !