*7*
Il y a des jours où vous n'avez envie de rien faire. Sauf resté à pleuré sous votre couette. Se lever ? A quoi bon, personne ne vous attend. Aller au collège ? A quoi bon personne n'a besoin de vous. Vivre ? A quoi bon, personne ne vous regrettera. Attendre une seule chose: disparaître. Disparaître de ce monde qui vous déteste. Disparaître de cet endroit où vous ne trouverez pas votre place. Disparaître car vous ne serez jamais, jamais acceptée.
Six heures et demie. Je regarde mon réveil pour la centième fois. J'ai l'impression que le temps est interminable. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Encore une demie heure et je pourrai enfin me dégourdir un peu. Aujourd'hui je ne me sens pas bien du tous. Que peut il m'arriver de pire aujourd'hui. Rien, ça ne peut pas être pire. Cette phrase je me la répète tous les jours. Mais visiblement ils trouvent toujours quelque chose.
Sept heure moins vingt. Je tourne et retourne dans mon lit. J'ai une boule dans le ventre à l'idée de devoir aller au collège. Je me dis que finalement je ne vais pas y aller. Ça y est ma mère arrive pour me réveiller mais à sa grande surprise je suis assise sur ma couette.
«- Bah alors ma puce ?
- Je ne me sens pas bien ce matin.
- Attends je vais voir si tu as de la fièvre.
Elle s'approche et touche mon front tiède.
«- Bon aujourd'hui tu peux resté à la maison. Ton père prendra un jour de congé pour te garder. J'arrive je vais appeler le collège.
A peine ma mère sortit de ma chambre, je prends mon portable et je vais sur Instagram. Heureusement je n'ai pas de messages. Je vais sur mon profil. Je manque de tomber dans les pommes en voyant ce que j'avais "soit-disant" publié. Il y a des commentaires que je n'ai jamais publié des photos que je n'ai jamais vues. Mais le pire c'est ce commentaire accompagnée d'une photo. C'était une photo de Lucie et moi à la rentrée. Nous étions souriante, inconsciente. Jamais nous n'aurions imaginé que cette année serait un cauchemar. Jusque là tout allait bien. Mais ce commentaire. Je ne l'avais jamais publié, alors pourquoi était-il devant moi ? Je relis le commentaire espérant me souvenir de quelque chose. Mais en vain. Je n'ai jamais marqué une telle horreur:
" Regardez cette conne de Lucie. Elle pense être mon amie mais elle se trompe. Elle ne sait pas non plus que je suis la meilleure amie d'ambre et qu'on joue la comédie. J'ai un dernier message pour toi Lucie. Surtout sois moins conne que maintenant. Bonne chance pour trouver des vraies amis. Tu vas te sentir un peu seule ma pauvre chérie. En même temps tu n'a jamais eu d'amies. Je suis la seule qui l'ai été. Enfin non puisque je faisait semblant !! Bonne chance salope ! "
Qui a pu écrire une telle horreur ?! Je n'ai sûrement pas écrit ça ! Et Lucie ? Elle va croire ce qu'il y a marqué. Même si je l'a supplie de me croire, on voit nettement que ça vient de moi. A sa place, je réagirai pareil... Qu'est ce que je vais faire ?! Heureusement pour l'instant elle est en cours. Mais après ? C'est fichue. Tôt ou tard elle le verrait. Qu'est ce que je vais faire ? Qu'est ce que je vais faire ?
Je sais ! Je peux peut être supprimer ce message! Un espoir jaillit en moi. Je peux peut être tous arranger avant qu'il ne soit trop tard ! Ouf, ça a marché ! Je suis soulagée. Je décompresse enfin. Mais à peine ai-je dis cela, que le message réapparaît ! Quoi ?! Mais je viens de le supprimer ! La panique me ressaisit. Mon cœur s'accélère en voyant que, même si je tente de le supprimé , ce message réapparaît aussitôt. Je comprends qu'il ne sert à rien de continuer. Je ne peux rien faire.
«- Lina ! Viens petit déjeuner ! crie mon père
-J'arrive!
Je regarde une dernière fois mon téléphone, avant de le poser sur mon bureau.
«- Je n'ai pas très faim, papa, dis-je.
- Mange un peu. Je ne te force pas à manger comme tu le fais d'habitude. »
Je soupir. Pourquoi suis-je un problème? Pourquoi est-ce qu'on m'en veut ? J'aimerai bien le savoir. Une fois mon petit déjeuner terminé, je monte dans ma chambre et me faufile sous ma couette. J'imagine comment je pourrai m'en sortir, devant les regards noirs de Lucie.
Elle ne me croiras jamais! En deux mois et demi, j'aurai perdu les deux personnes qui sont les plus chères à mes yeux.
Soudain, je reçois un message de Lucie :
"Rdv au parc. Faut qu'on parle"
Ça y est ! Elle a découvert le message. Je suis perdue ! S'il existe un livre qui s'intitule : "Comment se sortir d'un problème en amitié à cause d'un réseau social", je l'achèterais sur le champ ! Le problème c'est que n'est pas demain la veille. Ou alors ce serait un livre "spécial Lina". Bref, je rêve un peu trop.
Je dis à mon père que je vais faire du roller. Je patine jusqu'au parc, la boule au ventre...
Je vois Lucie assise sur un banc, regarder à droite et à gauche. Je m'approche, m'assis à côté d'elle et me contente d'un "salut".
-Bon, j'imagine que tu te doutes de la raison pour laquelle je t'ai demandé de venir? me lâche t-elle
- Heu.. Non... Enfin.... si. »
Elle me fixe du regard, avant de me tendre son téléphone, ai fameux message.
«- Ce n'est pas moi, je t'assure, je m'empresse de lui dire.
- T'es pire que ce que je pensais! Non seulement tu me ments depuis les début, mais en plus, tu te fous de ma gueule !!
- Mais non, Lucie ! Tu ne penses quand même pas que je sois capable de dire ça ?! Écoute-moi s'il te plaît !
- Je t'ai assez écouté comme ça !
- Attends ! Ce n'est pas moi qui l'est écrit ! Je me suis fait pirater !
- Tu es aussi bonne pour expliquer des excuses à la prof que pour m'en faire ! Quand vas-tu arrêter de mentir à tous le monde, Lina ?
- Je ne ments pas, s'il te plaît, écoute-moi, suppliai-je
- Je n'en ai rien à faire des tes excuses!
C'est assez clair dans ton message !!
- S'il te plaît ! C'est la vérité ! Je me suis vraiment fait pirater. Je ne pourrai pas dire ça de toi. Je t'aime Lucie et tu le sais ! Tu es ma meilleure amie, et je ne veux pas te perdre !
- Et bien moi si ! me répond-elle »
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