oo6 Rêve II
Bonjour à tous !
Oui, j'ai refait un de ces rêves qui me hantent, et dont la seule manière de s'en débarrasser semble de les écrire (hum hum hum L'Absence des Étoiles hum hum hum). Oui, les rêves vont devenir un lieu commun de mon style. J'ai un peu amélioré les dialogues (qui faisaient moins de sens dans mon rêve, bien entendu).
C'est centré sur Star Wars, la Revanche des Siths donc si vous ne l'avez pas vu et vous ne voulez pas de spoil, sautez ce chapitre x)
Ce sera une assez mauvaise fanfiction, mais je DOIS le faire sinon je vais jamais m'en sortir et je la publie parce que... bonne question.
Donc cela se situe sur Mustafar, le fameux moment voilà voilou.
***
Je ne sais plus comment nous en sommes arrivés là, comment nous l'avons perdu, comment il a glissé entre nos doigts ouverts, comme le sable de sa planète, comme l'eau de la mienne, comme le vent entre les branches des arbres. Il a simplement glissé, loin de nous, trop loin de nous.
Je n'ai pas cru Obi-Wan et encore maintenant j'ai peine à me figurer que mon frère de coeur ait dérivé ainsi. Il m'a fallu voir les images d'horreur, le massacre, pour seulement réaliser ce que j'avais laissé faire. Maître Kenobi m'a alors pris dans ses bras et j'y ai laissé éclater mon horreur.
À présent, je dois combattre mon meilleur ami, je ne pourrais pas même le raisonner, je le sens dans mon coeur. Et pourtant, je me sais faible, ennemi futile au bout de son sabre, qui me tranchera le cou aussitôt qu'il m'aura désarmée. Cela m'est égal à présent. Je ne crois pas pouvoir vivre un instant de plus.
Il est en face de moi, le visage déformé par la haine, tordant hideusement sa cicatrice et ses lèvres.
- Anakin, j'essaie de l'appeler, mais je sais que c'est vain.
- Je dois te tuer, si tu es avec Obi-Wan, lâche-t-il avec douleur.
Je sens sa peur anéantie par l'océan de rage qui se déchaine en lui : sa peur était pourtant ce qui nous unissait, ce que nous combattions ensemble.
- Je sais, murmure ma bouche, rendue pâteuse par l'atmosphère étouffante de la planète.
- Je veux pas le faire, crie-t-il parmi les cadavres des Séparatistes qui nous entourent, dans la salle de contrôle dans laquelle nous nous trouvons.
J'imagine Obi-Wan au secours de Padmé, alors que je retiens mon meilleur ami, mon frère, pour que son ancien Maître puisse l'achever. Douleur. Déchirure. Je ne sais plus si c'est mon cœur que je sens ou le sien. Cela n'a plus d'importance, plus rien n'en a et je vais mourir bientôt.
- Tu le dois, je dis simplement.
La mort m'est égale, je rejoindrai mes Frères, mes compagnons, mon Ancien Maître tombé à Géonosis.
- Klaire, je t'en supplie, rejoins-moi. Toi aussi, tu voyais la déchéance de la République. Toi aussi, tu me disais combien la guerre te paraissait inutile. Regarde, j'ai arrêté la guerre !
Je secoue la tête.
- A quel prix ? Ani, tu peux pas y échapper. Reviens vers nous, ou fais ce que tu dois faire.
Il se détourne, et son sabre illumine la pièce. J'enclenche le mien, qui vibre chaleureusement dans ma main, de sa lueur verte qui m'apaise soudainement.
- Ce n'est même pas un combat juste, souffle Anakin en se tournant vers moi.
- Je sais.
Il saute à moi, je pare son attaque. Mon coeur se déchire un peu plus en me souvenant comment nous jouions au combat plus jeunes, avec ces armes factices qui nous laissaient seulement des bleus orangés sur nos membres encore doux d'enfance.
Je saute en arrière, il reprend son attaque mais je la sens fébrile, hésitante. Il essaie de me désarmer, de retarder un peu l'instant où il plantera sa lame dans mon ventre, l'instant où je rejoindrai la Force.
Je ne m'éclipse pas, je lance mon sabre contre le sien lorsqu'il s'abat sur moi. Ce n'est pas son style de combat, je le sens, je le sais.
Ses yeux noirs sont emplis de larmes, mais il ne cesse pas. Je ne me bats presque plus. Mon sabre me saute des mains, je trébuche sur un corps et m'écroule au sol. Le temps est venu.
Il s'approche de moi, son sabre encore bleu s'approche de mon torse et je le vois trésailler. Je vois dans son regard, ce regard que je lis comme le mien, sa détermination fléchir. Je sais qu'il le fera, qu'il doit le faire, pris dans un engrenage trop grand pour lui. Je dois simplement le retenir le temps qu'on vienne à ma rescousse, je le sais, mais Obi-Wan ne pensait pas que je me laisserais si facilement tomber. Il devait se douter, pourtant, que je n'avais aucune chance. Il devait se douter que, sans mon frère, ma vie était dénuée de sens.
Je reste ainsi prostrée sur le sol, tandis que s'approche la main gantée de mon ami et son arme presque blanche dans la lumière rouge qui nous envahit. Je frémis, je commence à craindre l'étreinte sourde de la mort, et je le supplie du regard. Il fléchit, je ne lui rends pas la tâche simple.
- Anakin, attends, je m'élance soudainement.
- Je dois te tuer, gémit-il.
- Je sais, mais...
J'hésite, car je ne sais pas comment formuler ceci.
- Tu peux me tenir en le faisant ? Tu peux me serrer ? Je veux pas mourir seule.
À ces mots ma voix se brise, signe de la faiblesse qui envahit soudainement tous mes membres. J'ai peur qu'il refuse mais il acquiesce lentement. Il me tend sa main, la vraie, que je saisis une dernière fois.
Il m'enlace si fort qu'il me semble impossible de respirer, et je plonge mon nez dans sa tunique, qui garde encore son odeur. Je sens ma respiration devenir lente, mes sanglots se tarir et je me sens prête.
- Ça va faire tout froid, murmure-t-il dans mes cheveux et je hoche simplement de la tête.
Il resserre encore son étreinte, comme pour m'empêcher de voir ce qu'il s'apprête à faire. J'entends le sabre vibrer avant que mon souffle ne cesse. Une chaleur irradie mes entrailles, et une larme s'échoue sur mes joues mais ce n'est pas la mienne. Je sens ma vie glisser hors de moi, comme Anakin s'est glissé entre nos doigts ouverts, tandis qu'il me repose délicatement sur le sol glacial. J'hoquète un peu au froid, et me concentre une dernière fois sur les sensations de la vie, sur la Force qui m'entoure, sur mon sabre laser que mon frère déchu dépose sur ma dépouille pour honorer ma mort, sur la silhouette que je connais si bien qui se dessine dans l'ouverture.
- Obi-Wan, sont mes derniers mots soufflés hors de ma bouche craquelée et entre mon dernier sanglot.
***
Le Fun. Mes rêves sont parfois très étranges, je sais, mais j'aime les écrire.
Courage à tous, je vous envoie plein d'ondes positives et de soleil.
Klara
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