/ Pierre sourit et l'aida à se relever. /

Une fois dans sa chambre, Pierre fit asseoir Louise sur le canapé et lui apporta un tissu rempli d'eau.

- Vous devriez le mettre sur votre joue. Dit-elle.

- Ce n'est pas pour moi. Vous avez une tête affreuse, il faut nettoyer ça.

Face à ses mots, Louise commença à s'emporter.

- Si ma tête vous dérange...

- Vous avez une peinture de larmes sur le visage, je ne pense pas que vous ayez envie que tout le monde vous voit comme ça.

Il lui sourit et lui tendit le morceau de tissus gorgé d'eau. La jeune fille le prit sans rien dire et le passa sur son visage. Une fois fait, Pierre lui donna un autre tissu sec pour se sécher.

Quand elle eut fini, le jeune homme s'assit à côté d'elle.

- Je suis désolé, de vous avoir embarqué dans le futur. Dit-il après un silence.

- Pourquoi ne pas nous avoir ramené juste après notre départ?

- Sur une courte distance, c'est faisable - quoi que cela ne marche pas à chaque coup - mais sur un grand écart de temps, cela devient très compliqué. Comme mon père et moi sommes que des simples voyageurs, la précision nous importe peu. Tout ce qui compte c'est d'arriver dans la bonne époque à un instant où nous n'y sommes pas déjà.

- Pourquoi cela?

- Parce que sinon celui déjà existant se voit rayé de l'existence. Un changement d'action par une seule personne peut engendrer énormément de choses.

- N'êtes-vous jamais retourné là où vous étiez déjà ?

- Si, deux fois, mais sur une courte distance de temps pour effectuer une action quelques secondes plus tôt.

- Comme quoi ?

- Vous le saurez une prochaine fois.

Il se leva et tendit sa main à la jeune fille.

- Très chère, il est temps de rejoindre les autres invités pour le souper.

Louise ne voulait pas affronter les regards jugeurs mais après quelques minutes de débat, Pierre la convinquit de le suivre.

À l'instant où ils entrèrent dans le grand salon, tous les regards se tournèrent vers eux.

- On aurait peut-être dû éviter d'entrer en même temps... Chuchota Pierre.

Louise ne répondit pas. La seule personne qui ne s'était pas retournée vers eux était Charles. La jeune fille pensait qu'il devait mourir de tristesse de leur séparation mais le voilà qui riait aux éclats avec sa cousine. Même s'il lui avait assuré que leur lien n'était que familial, Louise ne pu s'empêcher de ressentir une profonde jalousie.

Elle ne s'était pas rendue compte que Pierre s'était déjà dirigé vers le buffet comme si de rien n'était. Il l'abandonnait dans son désespoir ! Elle se dirigea donc vers ses parents.

- Les hommes ne manquent vraiment pas d'air ! S'exclama sa mère lorsqu'elle arriva.

- Même si la manière était mauvaise, tu as peut-être bien fait d'annuler ton mariage. Ajouta son père.

Louise ne comprenait rien mais peu l'importait, son père lui parlait !

- Tu devrais en faire une scène ! Fit Jacqueline.

La jeune fille comprit alors que ses parents voulaient lui faire passer un message: Anselme lui désignait Charles et sa cousine d'un signe de tête et sa mère lui faisait les gros yeux.

- Oh, ne vous emportez pas, cette jeune femme n'est autre que sa cousine. Dit Louise.

- Mais que dis-tu là ? Elle est autant sa cousine que moi je suis le frère du roi ! S'exclama son père.

*****
Nouveau chapitre !

On va de plus en plus apprendre des choses sur Pierre et les voyages dans le temps !

Et Charles ne serait-il pas aussi innocent qu'il le laissait paraître?

En espérant que l'histoire vous plaît toujours autant, je vous dis à la prochaine !

Enjoy !

~ FlashDream