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Chap. 5 - Caféine

Les oiseaux chantaient. Le premier son que Baekhyun retint fut le chant des oiseaux. Leur son aigu et frais et la douceur qu'il propageait, la bonne humeur qui parfois, lors des jours difficiles, intensifiait l'envie de rester clouer au lit et de ne pas montrer le bout de son nez. Inversement, lors des jours légers, ils étaient l'équivalent d'une dose de caféine, de quoi réveiller, de quoi aider à se défaire du confort des draps. Un appel à la vie, comme une invitation à démarrer la journée. Dans ces moments-là, le chant des oiseaux était la bienvenue pour mettre les sens en marche.

Ses paupières papillonnèrent et aussitôt les rayons de soleil l'aveuglèrent. Sa peau exposée était chaude. La pièce était complètement illuminée. Combien de temps avait-il dormi? Il se redressa dans le lit, humant l'odeur de lessive et de peau, dégagea les couvertures de son corps frêle. Il regarda l'alarme. Il était dix heures. Ils étaient lundi, il devait se trouver à la boutique. Il sauta en dehors du lit en panique. Chanyeol et lui avaient discuté jusqu'au petit matin et il n'avait pas entendu l'alarme sonner. Il attrapa un pantalon en quatrième vitesse et enfila une de ses chemises en lin, ferma les boutons avec maladresse et se dépêcha de dévaler les escaliers. Il ne prit pas le temps de prendre de quoi manger et s'empressa de mettre ses chaussures avant de fermer la porte derrière lui. L'air doux lui chatouilla aussitôt la nuque.

Quelque chose était différent, quelque chose avait changé. Il ne sut tout de suite mettre le doigt dessus. Quelque chose dans l'atmosphère ou bien était-ce simplement en lui? Il sentait plus léger, moins accablé. La tristesse était toujours là, mais quelque chose l'avait apaisé. La glace qui pesait dans son cœur avait à présent fondu, toujours présente, mais sous forme liquide, plus facile à transporter, plus facile à faire fusionner. Il laissa un petit soupir s'échapper. Il était bientôt au bout de la rue qu'il aperçut Chanyeol au loin, adossé contre la porte de la boutique, en train de parler à Méli, tout sourire. Baekhyun sortit les clés de sa poche et s'approcha de lui, toujours avec une certaine timidité, mais heureux de le retrouver. Chanyeol leva le regard sur lui et lui offrit un sourire lumineux. Il lui tendit un petit sachet en papier. Des effluves délicieux de pâtisserie fraîche en émanaient.

— Même les cœurs brisés en besoin de manger, lui dit-il et une fossette apparut sur sa joue.

Baekhyun sourit et accepta le sachet. Entretemps, Méli était venu lui dire bonjour et il la grattait gentiment derrière les oreilles, la faisant se tordre sous le toucher agréable.

— Je suppose. Merci.
— J'espère que t'aimes bien les raisins secs.

Il grimaça gentiment.

— C'est le geste qui compte.

L'honnêteté de sa réponse les firent rire tous les deux. Baekhyun se rendit compte que ça n'était plus arrivé depuis plusieurs semaines. Il baissa le regard.

— Je retiens, répondit Chanyeol. Bien dormi, au moins?
— Mieux que les dernières fois.

Baekhyun s'approcha de la porte pour la déverrouiller. La petite cloche retentit. Chanyeol balança sur ses pieds, les mains jointes, visiblement en train de réfléchir à quelque chose.

— Baekhyun ?
— Hm ?

Leur regard se rencontra. Baekhyun s'était immobilisé sur le pallier, prêt à sortir les fleurs sur le trottoir où des gens passaient. Des grillons chantaient. Le visage de Chanyeol était incertain, soudainement.

— En fait non, je pense que je ne vais pas te déranger trop longtemps.

Baekhyun arrêta ce qu'il faisait, contempla brièvement le pot dans ses mains.

— On peut aller boire un café, tout à l'heure, si ça te dit? lança-t-il sans trop réfléchir.

Il voulait juste que Chanyeol reste un peu plus longtemps, qu'il sache qu'il ne dérangeait pas. Il ne connaissait ce sentiment que trop bien. Le jeune homme sembla surpris.

— J'allais te le proposer en fait, avoua-t-il. J'aimerais te parler de quelque chose.

Baekhyun fronça brièvement les sourcils, curieux. Méli était venue renifler le pot entre ses mains, ramassant un peu de terre avec son museau. Il lui sourit affectueusement.

— Tu ne me déranges pas, Chanyeol, tu sais.

Il frotta ses mains sur son tablier. Chanyeol retrouva son beau sourire. Méli bailla exagérément. Elle aussi avait passait la moitié de la nuit à leurs côtés à consoler le grand cœur de Baekhyun, sans trop savoir, avec l'innocence typique des chiens et toute sa bonne volonté de faire disparaître les gouttes salées des joues de l'être humain.

— Tu t'occupes seul du magasin ? demanda Chanyeol lorsque Baekhyun lui fit signe de le suivre à l'intérieur.
— Pour le moment, oui. Normalement, on est à deux.
— Ça doit être fort silencieux.
— C'est vrai, grimaça Baekhyun en retirant la bâche qui protégeait les pots. Mais on s'y habitue.

Le téléphone de Chanyeol sonna brièvement. Baekhyun lui jeta un coup d'œil discret depuis le comptoir, inquiet de voir ses traits se rigidifier en regardant son portable.

— Un souci ? demanda-t-il avec précaution.

Chanyeol mordit sa lèvre inférieure, les sourcils froncés.

— Désolé, je dois te laisser... On se voit au café, cet après-midi ?

Baekhyun frotta sa main droite sur son tablier, pour cacher sa nervosité.

— Bien sûr, je serai là.

Et ce dernier disparut aussitôt. Baekhyun leva les yeux sur l'horloge. Attendre que les heures passent, il l'avait fait tellement de fois. Pour de bonnes, mais aussi pour de mauvaises raisons. Une fois de plus n'allait pas le tuer.
Le tic de l'aiguille fut son seul compagnon ce matin-là.
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Ils arrivèrent tous les deux plus ou moins en même temps, Baekhyun souriant et rempli d'une timidité qu'ils se permettaient entre eux, qu'ils toléraient sans qu'elle ne les mette mal à l'aise, à présent. Ils avaient choisi une petite table sur la terrasse, pour que Méli puisse se mettre près d'eux, pour ressentir la douceur chaude du soleil. Chanyeol avait remonté les manches de sa chemise blanche, laissant apercevoir une peau au hâle légèrement doré, que Baekhyun ne put s'empêcher de regarder sans penser à la personne qu'il essayait à présent d'oublier.

— Une réunion importante ? interrogea-t-il gentiment Chanyeol au sujet de son habit. J'ai l'habitude te voir en t-shirt.
— Oh ça ? rit-il. J'ai taché mon dernier t-shirt propre en jouant avec Méli.

Un doux rire échappa à Baekhyun. Il laissa son bras pendre pour passer une main douce sur le museau de la chienne allongée à leurs pieds.

— Elle te va bien, cette chemise.

Il ne sut si le commentaire était déplacé ou non, mais il lui sembla qu'au point où ils en étaient, il pouvait bien l'exprimer sans crainte. Le serveur vint apporter leur café. Chanyeol en profita pour masquer le sourire triste qu'il ne sut contenir. Baekhyun prit une gorgée de sa boisson.

— Tu ne m'as pas dit si la personne avait aimé le bouquet, sourit-il.

La mine de Chanyeol devint soudainement bien moins joyeuse. Baekhyun regretta aussitôt d'avoir introduit le sujet. Il se rendit compte qu'il détestait cette tristesse sur ses traits, la façon dont elle faisait disparaître le soleil de ses pupilles, comme des nuages gris, ternes. Il aimait encore moins voir cette tristesse parce que c'était lui qui l'avait causée, indirectement, alors que la conversation avait été si joyeuse auparavant.

— Je l'espère... murmura Chanyeol, un faible sourire aux lèvres, les mains autour de sa tasse de café.

Baekhyun ne put s'empêcher de baisser les yeux. Il ne voulait pas voir cette tristesse. Il n'aimait pas la façon dont son cœur se tordait face à cette vue, ce rappel inévitable de la raison pourquoi il s'était abstenu d'aimer, de créer des liens. La douleur qu'il ressentait à voir les autres en détresse.

— Je ne suis pas venu ici définitivement, en fait, Baekhyun.

Il aimait encore moins la façon dont les maux s'entendaient dans la voix, la façon dont ils serraient et restreignaient les cordes vocales. Le son lui mettait les larmes aux yeux. Il se tut, mais cette fois-ci, parce qu'il appréhendait ce qui allait venir, il le regarda dans les yeux.

— Les fleurs étaient pour ma mère, continua Chanyeol sans briser le contact visuel. Elle est décédée d'une leucémie il y a un an. Cette semaine c'était l'anniversaire de sa mort.

Baekhyun sentit sa gorge se serrer. Presque par réflexe, il tendit le bras sur la surface de la table et posa sa paume sur le dos de la main de Chanyeol. Un geste symbole de sa compassion, rassurant.

— Après sa mort, j'étais en miettes. Je croyais que rien ne pourrait me sortir de cette douleur.

Baekhyun se sentit presque bête face à Chanyeol, lui qui pleurait pour une ridicule histoire d'amour alors que d'autres avaient vécu la perte d'un être cher. Chanyeol, lui, ne pleurait pas. La luminosité avait fait rétrécir ses pupilles au maximum, révélant le brun chaud de ses iris.

— Toujours à me conseiller, à me guider, et soudain je me retrouvais sans repères, continua-t-il. On se rend compte de ce qu'on a dans la vie uniquement lorsqu'on perd tout. J'ai perdu ma mère et j'ai compris qu'elle était tout ce que j'avais.

Baekhyun n'osa pas une seule seconde rompre le contact visuel. Il était bien trop précieux, bien trop unique, il allait au-delà de l'entendement. Peu importe à quel point cette douleur communiquée lui faisait mal, il comprit que parfois, la vivre à deux était tout ce qui fallait faire. Que parfois, être hypersensible permettait aux autres de se sentir compris. Et c'était là toute sa nature.
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