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Chap. 4 - Éclipse

Il était venu chercher ses affaires, sans prévenir. Il venait de quitter la maison et depuis, Baekhyun ne cessait de pleurer. C'était plus fort que lui, ça venait de ses tripes et plus rien ne semblait pouvoir mettre à fin à ses flots de larmes. Rien ne le consolait. Il était à présent seul dans une maison bien trop grande pour lui et avec un cœur trop grand pour le monde. Trop honteux de ses pleurs, il les étouffait dans l'épaisseur de son oreiller, recroquevillé dans un coin de la chambre. Ils ne s'étaient échangé aucun mot, Baekhyun l'avait seulement regardé faire, le visage blême, les mains tremblantes, prêt à le supplier de rester mais trop brisé pour le faire. Sur le palier, il s'était senti si démuni qu'il n'avait rien su faire. Mais après tout, il était trop tard. Il avait scruté ses traits une dernière fois, avec le même amour qu'autrefois, avec la même bienveillance, accompagnée d'une tristesse qui s'était coincée dans sa gorge. Il s'était senti si bête, si inutile. Il regrettait de n'avoir rien dit. Il se disait que peut-être s'il lui avait parlé, s'ils avaient discuté, ils auraient pu trouver une solution. Peut-être que quelque chose méritait d'être sauvé entre eux. Sur le coup, il avait été prêt à tout laisser tomber, sa dignité, sa faible estime de soi, sa substance, son hypersensibilité, il était prêt à tout changer rien que pour lui, rien que pour pouvoir continuer de se réveiller dans son lit, dans ses bras et rencontrer ce regard si tendre qui l'avait fait se sentir si bien, si en sécurité. Désormais il ne restait plus que du vide, un rien et ses pleurs. Baekhyun n'était que ça. Sans personne, il n'avait pas de valeur. Il était comme la lune sans le soleil, terne, assombri. Sans le soleil, la lune ne brillait pas. Oui, il n'était que ça.

« Je comprends pas pourquoi t'es comme ça, t'étais pas comme ça avant. »

Les pleurs s'étaient calmés. Il était fatigué, son cœur était lourd. Il passa une main dans ses cheveux et clôt les paupières. Le poids qui le tirait venait de son cœur. Ce bloc de glace, lourd et gelé, incassable. Il ne le combattait pas. Il savait qu'il n'y avait rien à faire, qu'il remettrait de toute manière tout en question. Qu'il se donnerait la faute, parce qu'après tout, c'était vrai, il n'était pas comme ça, avant. Parce que chaque fois qu'il avait été lui-même, il en avait souffert, et chaque fois qu'il s'était caché, il avait fini en morceaux. Il était recollé, un véritable pot de porcelaine brisé. Et puis, les fleurs fanées, à l'intérieur, fanées par la glace.

Les larmes avaient séché sur ses joues. Il sortit son téléphone de sa poche, fit défiler les contacts. Il n'avait pas encore effacé son numéro. Son doigt hésita au dessus. Il soupira, puis se décida pour un autre, un peu plus haut. Son cœur se mit à battre plus fort, de peur de n'avoir aucune réponse. Il y eut un bip, un autre, puis une voix, douce, attentionnée.

— Baekhyun?
— Et si j'avais besoin d'un ami...?
— Glace ou chocolat?

Baekhyun sourit, la vue encore floutée par les larmes. Sa voix était faible.

— Les deux me vont.
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Le vent était doux, mais Baekhyun s'était emmitouflé dans une couverture. Le ciel était clair, annonçant un crépuscule coloré. Son visage bouffi par les larmes avait quelque chose de sucré, d'enfantin à la lueur jaune. Méli, elle, s'était allongée au sol, la tête sur ses genoux, la truffe humide contre une de ses mains, endormie. Ils étaient tous les deux accroupis sur un coussin à même le sol du balcon. Ils ne s'étaient pas beaucoup dit, mais la présence de l'autre était déjà assez. Il ne lui fallait pas vraiment plus. Chanyeol brisa le silence.

— Alors comme ça tu n'as pas d'ami?

Baekhyun haussa à peine les épaules, faible, épuisé.

— Pas vraiment, non... Il faut dire que j'ai toujours eu du mal avec ça. Je crois que j'avais une définition différente de l'amitié. Ça ne durait jamais longtemps, alors j'ai préféré arrêter d'essayer.

Chanyeol le contempla avec compréhension.

— Qu'est-ce que tu cherchais dans une amitié?

Baekhyun mordit légèrement sa lèvre inférieure et gratta Méli derrière l'oreille. Puis il rit doucement, un rire triste, Chanyeol pensa.

— Du réconfort... Je suis plutôt tactile. Mais peu d'hommes le sont. Ils pensaient que je leur voulais quelque chose, alors que c'était platonique.

Il secoua la tête. Ses yeux brillaient, larmoyants. Une brise balaya leur chevelure ainsi que le pelage dense de Méli.

— C'est fou comme l'affection peut faire fuir les hommes. Même moi, parfois, mes émotions m'effraient.

Le soleil se mit à briller.

— J'aime les gens, mais ce n'est pas toujours réciproque. Ça me fait de la peine alors je préfère laisser tomber.

Chanyeol lui tendit la boîte de chocolat.

— T'a-t-il déjà dit pourquoi il t'aimait?

Baekhyun frotta un pli de son pantalon, garda le silence pendant un instant. Il haussa une nouvelle fois les épaules, visiblement attristé.

— Une fois, oui, au début. Quand on commençait seulement à se voir.

Il fit une autre pause, les doigts entremêlés dans les poils soyeux de la chienne.

— Je l'aime, toujours aujourd'hui. Rien qu'en y pensant, j'ai le cœur qui bat plus fort. Je lui dois beaucoup, sans qu'il le sache. Je sais que tout le monde exprime son amour différemment. Lui, c'était en me rendant heureux.

Il soupira faiblement. Chanyeol posa une main réconfortante sur son épaule.

— J'aurais aimé pouvoir faire pareil. Mais avant tout j'aurais aimé avoir une raison de le détester.
— Ne t'en veux pas, Baekhyun.

Une cloche sonna au loin. Dans la rue, deux enfants marchaient en riant bruyamment.

— Quand on est petit, tout est si facile, continua Baekhyun. On n'a pas toutes ces pensées en tête.

Les enfants disparurent à l'intérieur d'une maison, l'éclat de leur rire retentissant entre les façades des maisons, les façades de son cœur.

— Quand j'étais gamin, parla Chanyeol, mon plus grand souci était de savoir si j'allais arriver à attraper le bocal de bonbons sur le haut du frigo.

Baekhyun se mit à rire tendrement. Son regard pétilla. Chanyeol eut un pincement au cœur. Le jeune homme en face de lui était d'une beauté inouïe lorsque ses pupilles s'illuminaient ainsi. Il ne comprenait pas comment on pouvait vouloir autre chose qu'un sourire sur ce visage.

— C'est vrai, répondit-il, lumineux. Pour ma part, c'était la peur que quelqu'un découvre que j'avais ramassé cinq cents oubliés dans un distributeur automatique. C'était terrifiant.

Ils rirent tous les deux timidement. Méli bailla et s'étira, toujours allongée sur le flanc. Ils avalèrent tous les deux une praline.

— Rien ne nous empêche de rester des enfants, dit Chanyeol.
— Difficile, dans un monde d'adultes.

Il ne répondit pas. Son regard se posa devant lui, sur le disque éblouissant qui éclairait le village de sa lumière chaude. Un silence s'installa. Un silence de réflexion, agréable, sans ambigüité. L'été était clément, le paysage resplendissant. Devant eux se dressait un horizon interminable d'arbres, orné de temps à autre de petites maisons anciennes. Chanyeol inspira brièvement, fronça les sourcils.

— Tu sais Baekhyun... Quand je disais que tu étais aussi joli que tes fleurs c'est parce qu'au fond, tu leur ressembles. Tes pétales renferment un cœur doux et seule la lumière peut les amener à se déplier.

Baekhyun le regarda furtivement, sans rien dire. Ses joues s'enflammèrent.

— Et les mots les plus durs ne viennent bien souvent pas des autres, mais de nous-mêmes.

Chanyeol lui sourit en lui tendant à nouveau la boîte de chocolat. Baekhyun dégagea lentement une main de sa couverture pour en choisir un, goût moka, au subtil arrière-goût amer du café, et puis le goût sucré du chocolat.

— Tu dois sûrement penser que ta valeur ne peut être définie que par les autres, mais je t'assure que non.

Il mit le chocolat dans la bouche et le laissa fondre sur la langue, pour ne pas pleurer. Il avait l'impression que Chanyeol était un alter égo et qu'il dévoilait une à une toutes ses pensées.

— Ne laisse pas les autres avoir cette emprise sur toi, Baekhyun.

Il marqua une pause, regarda devant lui, songeur. Méli soupira dans son sommeil.

— Peu importe à quel point tu les aimes.

Baekhyun suivit son regard. Ils demeurèrent tous les deux silencieux. La nuit tarderait encore avant de tomber.

— Merci d'être là, chuchota-t-il finalement, sans véritablement s'attendre à ce qu'il entende.

Chanyeol lui sourit gentiment sans répondre.

— J'ai l'impression qu'on se connaît depuis des années alors que ca fait seulement un peu plus d'une semaine.
— J'ai la même impression. J'hésite encore... à trouver ça une bonne chose.

Baekhyun l'interrogea du regard, avec cette expression pleine d'innocence, d'envie de comprendre.

— Est-ce en rapport avec ce que tu m'as dit l'autre fois? lui demanda-t-il.
— De ne pas faire deux fois la même erreur?

Baekhyun hocha la tête, tout en frottant ses doigts nerveusement. Chanyeol prit une cuillère de sa glace, réfléchit.

— Maintenant que tu le dis, je crois bien.

Puis il jeta un regard à Méli, sourit tendrement.

— Elle t'a définitivement adopté.

Baekhyun sourit timidement à son tour et baissa le regard.

— C'est réciproque.

Chanyeol détourna les yeux, pensa, hésita.

— J'ai fait quelque chose que je regrette grandement, parla-t-il finalement. Le regret est le pire des sentiments que j'ai pu ressentir. Savoir qu'on ne peut pas effacer ce qui a été fait.

Ce fut au tour de Baekhyun de poser une main légère sur son avant-bras. Ils se regardèrent. Chanyeol soupira. Il avait les yeux larmoyants.

— Le regret est incurable, murmura-t-il.

Baekhyun plissa les lèvres. Ses iris étaient comme faites de réglisse.

— Peut-être quand on est seul, répondit-il. Seul avec ses pensées. Mais à deux, on peut réussir à l'oublier.
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