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Chapitre 4 : Découvertes sous terre

Les premiers pas de Maëlli dans cette cité hors norme la ravissaient. Les personnes qui vivaient là étaient tous très gentils. Pas de personnalité excentrique, pas d'extravagance. Juste du calme, de la tranquillité.

Cela ne l'étonnait pas, car si Tim avait raison, ils venaient tous de ces cuves. Ils étaient habitués à une certaine routine. Il était donc évident qu'ils veuillent la recréer ici, à l'abri.

Tim, ou Timothy, était le nom de ce bel inconnu. Il ne l'était d'ailleurs plus à présent.

Dès le premier jour de la nouvelle vie de Maëlli, on lui avait attribué une petite habitation dans les sous-bassements de cette petite cité.

Il lui fallait emprunter d'innombrables escaliers et des petits ascenseurs en bois. Ils fonctionnaient manuellement. Il fallait faire attention à ne pas les utiliser en dehors des heures de fonctionnement, sinon on risquait de rester coincé jusqu'au petit matin. Elle en avait fait l'amère expérience au tout début.

Même si elle aimait cette tranquillité, cette paix et cette nouvelle autonomie, elle aurait nettement apprécié qu'on lui en explique davantage sur les us et coutumes de cette cité.

Tim était le seul à lui parler réellement du fonctionnement des lieux. Mais il restait toutefois de grandes zones d'ombre dans cet endroit idyllique.

- Comment s'appelle cette nouvelle ville ? demanda-t-elle à Tim durant une des soirées à thèmes de la communauté.

- Libria. Répondit-il simplement en portant un verre en bois rudimentaire à ses lèvres.

Il ne pouvait boire que de l'eau, comme d'habitude. De l'eau en permanence. Pourtant, quand il s'essuya le coin des lèvres, elle aperçut un liquide rouge sur la manche de sa chemise beige.

- Tu bois du vin ? s'exclama-t-elle, presque choquée.

Il posa un doigt sur sa bouche, lui intimant de se taire, et lui fit signe de le suivre dans un petit endroit reculé.

Elle ignorait depuis combien de jours, de semaines ou de mois elle avait immigré ici. Mais tous les soirs, tout le monde se réunissait dans un grand tunnel aménagé pour les grands rassemblements.

A vue d'œil, il pouvait tous les accueillir. Tim avait confié à Maëlli qu'ils étaient des milliers, mais cette zone de rassemblement pouvait accueillir bien davantage de monde. De plus, cette salle était idéalement placée, juste au centre de la ville sous-terraine de telle sorte que chacun faisait le même trajet pour arriver jusque là.

Ils quittaient donc cette zone d'affluence pour un lieu plus au calme. Il l'emmena deux à trois étages plus bas où se situait un grand lac où chacun pouvait puiser jusqu'à cinq seaux d'eau par jour.

Maëlli se rappela encore la première fois où elle avait vu cet endroit. Elle avait halluciné sur l'étrangeté de la scène. Comment un endroit pareil pouvait-il réellement exister ?

Elle s'était habituée à la ville, même si cela restait encore incompréhensible à ses yeux. Mais ça...cette zone d'eau gigantesque...six pieds sous terre...

Elle avait beau questionné Tim sur cet état de fait, il n'avait aucune réponse. Tout comme Maëlli, il avait découvert les lieux dans le même état et personne ne lui avait répondu.

Cette nuit-là, ils avaient décoré la zone aquatique avec des lanternes tout autour du lac. Cela ajoutait un peu de douceur au côté surréaliste de cet endroit.

Tim emmena Maëlli dans un côté plus sombre où se dressait un banc en pierre relativement délabré. Aux premiers abords, rien n'indiquait sa présence. Il fallait retirer le lierre qui le cachait aux yeux de tous.

- Assieds-toi, dit-il, une lanterne à la main.

Il sortit de sa poche une petite gourde en bois grossièrement taillée et remplit deux petits verres de ce fameux liquide rouge.

- Tiens, un petit extra pour toi et moi. Dit-il en lui tendant le verre.

Elle le prit sans hésiter. C'était étonnant la facilité déconcertante avec laquelle elle faisait confiance à Tim. Elle n'aurait pas su dire pourquoi...peut-être cette tristesse dans le regard qui lui renvoyait la sienne. L'intensité de ces yeux bleus paraissait elle aussi surnaturelle dans ce lieu.

- Comment tu... ? essaya-t-elle de lui demander.

- J'ai une petite réserve chez moi. Dit-il calmement.

- Et d'où elle vient ?

- Hum...d'une de mes escapades, répondit-il visiblement mal à l'aise.

Il regardait continuellement aux alentours pour être sûr de n'être entendu de personne.

- Tes escapades ? Tes sauvetages, tu veux dire...comprenant petit à petit le style de vie qu'il menait.

- Oui...si l'on veut.

C'était étonnant de le voir si peu enclin à parler, lui qui ne pouvait résister à l'envie de raconter comment la vie était plus agréable ici, à Libria.

- Que se passe-t-il Tim ? demanda-t-elle, inquiète pour la première fois depuis longtemps.

- Tu dors bien en ce moment ? la questionna-t-il à son tour, sans vouloir répondre à sa question.

- Euh...oui. Répondit Maëlli, quelque peu prise de court par cette question banale.

- Vraiment ?

Il s'assit aux côtés de Maëlli et la regarda intensément.

- Tu me fais peur, qu'est-ce qu'il y a ? dit-elle en se reculant le plus possible de ce nouveau Tim.

- Pardonne-moi, dit-il en reprenant ses esprits. Je suis juste surpris que tu aies un bon sommeil. Peu de personnes ici arrivent à bien dormir. C'est un véritable problème dans notre cité.

- Ah, d'accord...

Elle ne comprenait pas l'intérêt de ce questionnement. Elle se sentait même mal à l'aise, car une fois encore, elle avait l'impression qu'on sondait son âme, ses émotions. Comment pouvait-il savoir que son sommeil était tourmenté ?

Chaque nuit, elle revoyait les visages de Dimitri et de ses parents. Tout ça en images saccadées.

- Tu crois que c'est dû à notre vie de conditionnement ? demanda Maëlli, relativement inquiète.

- Probablement...lui dit-il en la fixant, le regard triste. Tu ne me mentirais pas Maëlli, j'espère...

- Pas du tout...C'est vrai que j'ai mis un certain temps à m'habituer à cette vie...et que je me pose encore beaucoup de questions, mais je vais bien, tu sais.

- Si tu as la moindre question, je peux y répondre.

Il lui prit la main délicatement. De ce qu'elle avait découvert, beaucoup de sauveteurs comme lui partaient chercher des individus conditionnés dans les cuves. Mais Tim était l'un des plus expérimentés d'entre eux. Il partait le plus souvent seul.

Mais pourquoi cette envie constante de jouer les sauveurs ? Elle ne le connaissait pas si bien pour tenter d'élucider ce mystère.

- Qui sont ces gens en bleu ? Nos geôliers...demanda Maëlli en sentant la main de Tim se serrer davantage à cette question.

- J'aurais aimé te dire qui ils sont...commença-t-il, mais nous ne le savons pas. Tout ce que nous savons c'est qu'ils nous détiennent dans des cuves. Pour quel usage ? Nous l'ignorons.

- Et vous ne cherchez pas des réponses ? le questionna-t-elle, surprise par cette réponse vague, une fois de plus.

- Bien sûr que si, mais cela engendre des complications et des...pertes.

Il lui lâcha la main, se releva et fit les cent pas, passant de la lumière à l'obscurité à chaque fois.

- Raconte-moi, tenta-t-elle de lui demander en le voyant partir à nouveau se cacher dans l'ombre.

- Je...j'ai encore du mal. Toute cette harmonie de Libria contraste énormément avec la vie que nous avons toujours menée. Que ce soit dans ces cuves ou dans nos sauvetages, comme tu le dis. Mais...Maëlli, c'est si éprouvant de jouer la comédie...

Il se rassit aux côtés de Maëlli, la tête dans les mains, comme pris d'un malaise vertigineux.

Voyant sa détresse, elle se rapprocha et le serra contre elle. Malgré sa taille imposante par rapport à la sienne, il se laissa faire...une envie de calme, de sérénité pour changer.

- On s'attache aux gens...puis...ils s'engagent à partir...dans un but salvateur...en sauver plus, dit-il de manière saccadée, des larmes dans la voix. Et puis, ils sont pris au piège...ils ne reviennent jamais plus. Maëlli...il faut que tu comprennes...rares sont ceux qui parviennent à vous sauver. Ceux qui échouent...ne réapparaissent plus jamais...

Il ne dit plus un mot, secoué par les sanglots. Décidemment, quelque chose n'allait pas dans cette cité si parfaite. Reclus sous terre, ils se pensaient à l'abri du malheur, de la tristesse. Mais ces maux ne pouvaient pas entièrement disparaître. Ils vivent constamment cachés au fond de chacun de nous.

Et ces rêves, ces cauchemars qui les hantent...habitants de Libria.

Peu à peu les sanglots de Tim s'atténuèrent. L'air humide et chaud les calmait, à tel point que le sommeil les prit tous les deux dans cet endroit.

Quand elle se réveilla, l'endroit avait changé. C'était une grande route, déserte. Elle était allongée sur l'herbe fraîche qui parsemait cette énorme portion de route.

En se relevant, elle vit une silhouette courir vers elle. Un homme ? Plus il s'approchait, plus elle distinguait qu'il fuyait quelque chose. Les vêtements en lambeaux, carbonisés, le visage plein de suie. A quelques mètres d'elle, Maëlli le reconnaissait...lui aussi. Il parut terrifié et s'effondra en pleurs.

Maëlli s'approcha doucement, s'attendant à être rejetée, mais l'homme ne bougeait pas. Il continuait à pleurer. Elle s'accroupit, lui caressa les cheveux, aussi noirs que la suie recouvrant son visage.

- Pardonne-moi, lui dit-il, sans oser la regarder.

Interloquée, Maëlli ne comprenait pas. Il la connaissait donc. En fait, c'était une évidence...Dimitri la connaissait mieux que quiconque.

En un instant, tout bascula. Il lui prit violemment la tête, la secoua, et la projeta au sol.

- Maëlli !

Encore secouée. Elle ouvrit les yeux et vit Tim de nouveau.

- Qu'est-ce que... ? demanda-t-elle, toute tremblante.

- Tu criais et tremblais dans ton rêve...

- Un rêve ?

- Oui...Maëlli...tu as donc bien des problèmes de sommeil ?

- Peut-être...je ne sais pas.

Elle se releva précipitamment, encore un peu secouée. Elle ne voulait pas rester ici. Elle se sentait étouffer.

Elle quitta le lac pour rentrer « chez elle », laissant Tim décontenancé. Lui qui quelques minutes auparavant pleuraient dans ses bras.

Descendant ses escaliers sans fin, le vertige qu'elle avait ressenti auparavant dans son rêve lui revenait en pleine figure. Elle n'était pas résistante. Cette fragilité lui collait à la peau.

Dans sa sommaire habitation, Maëlli ne se sentait pas réellement à l'aise. Même si chaque habitation était délimitée par des murs terreux, c'était relativement rudimentaire.

Elle s'assit sur le bord du lit essayant de comprendre le sens de ces rêves. Etait-ce vraiment des rêves ? Et Dimitri dans tout ça, n'était-il qu'une fiction, un rêve, une illusion ?

Son épuisement et ses faiblesses reprenaient le dessus à nouveau. Elle pensait être libérée de ces tensions. Mais apparemment, c'était trop beau.

Dans cette obscurité devenue oppressante, elle distingua un rai de lumière sous la grande armoire en chêne. Comme tout ce qui faisait la cité de Libria, cette armoire avait été sculptée main. On pouvait voir les irrégularités créées par l'homme.

Elle s'accroupit pour mieux apercevoir d'où provenait cette lumière. Elle était si éblouissante que Maëlli ne pouvait faire autrement que de fermer les yeux.

En rouvrant peu à peu les yeux, elle aperçut des pieds, un dallage blanc et noir et une certaine agitation. Cette vision contrastait en tout point avec le calme et la nature de Libria.

Décidemment, cet endroit réservait d'étranges surprises. Profitant d'être seule, elle poussa avec difficulté l'armoire. Essoufflée et en sueur, elle se colla contre l'armoire, oubliant pour quelques instants ce qu'elle était en train de faire.

D'un coup, des bruits la firent sursauter. Cette armoire gigantesque, probablement placée là avec raison, cachait une petite ouverture dans le mur. On pouvait voir à travers et effectivement, il y avait une certaine frénésie dans cet endroit, car des centaines et des centaines de personnes défilaient à toute allure.

Mais comment une telle chose pouvait exister ? Maëlli avait accepté avec facilité la vie sous terre grâce à un arbre. Alors pourquoi ne pas accepter cette ouverture hors du commun ?

Elle était attirée par cette agitation. Elle allait dévisser la vitre qui menait dans ce drôle d'endroit, quand quelqu'un frappa à la porte.

- Maëlli, je peux entrer ? demanda Tim, avec de l'inquiétude dans la voix.

Prise entre deux émotions, l'envie de rassurer Tim et de satisfaire sa curiosité, elle se résigna toutefois en cachant avec une pile de linge la petite ouverture.

- Maëlli, je suis venu avec l'un des grands maîtres de la ville, lui dit Tim tout en entrant dans sa modeste habitation.

A sa suite, un vieil homme aux cheveux gris coupés courts et au style vestimentaire détonnant dans ce type d'endroit. Il portait un costume gris, comme les hommes d'affaires. Cet aspect propre sur lui ne correspondait pas à l'image des autres habitants de Libria.

- Ma chère Maëlli, je suis enchanté de vous rencontrer, lui dit-il avec beaucoup de chaleur tout en lui serrant vivement la main.

- Je...

- J'aimerais discuter avec vous de ces rêves...ou plutôt de ces cauchemars qui vous hantent, l'interrompit-il. Asseyons-nous tranquillement, voulez-vous.

Sans attendre une réponse de sa part, il s'assit sur le bord du lit. Tim quitta la pièce sur un simple regard de ce grand maître.

Une fois seuls, il commença à déblatérer sur la ville sous-terraine, cette liberté fraîchement acquise, mais surtout sur les comportements étranges de ses habitants.

Elle l'écoutait à peine, obnubilée qu'elle était par cette petite trappe énigmatique. Elle essayait cependant de ne pas river son regard dessus pour ne pas dévoiler ce secret.

}B *

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