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Chapitre 3 : Nouvel échappatoire


- Maëlli, dépêche-toi, il faut te lever immédiatement.

Quelqu'un la secouait avec une force impressionnante. Elle s'était à nouveau assoupie et une fois de plus, son réveil était mouvementé.

Elle s'attendait presque à voir Dimitri la presser de partir. Mais il s'agissait d'un autre homme. Quelqu'un de différent. Il semblait la connaître, mais à nouveau, elle ne reconnaissait pas cette personne.

Il était de taille moyenne, les cheveux blonds cendrés, le teint mat. Il continuait de la secouer.

- Arrêtez ! intima-t-elle en le repoussant.

Elle s'était redressée brusquement ce qui lui fit prendre conscience des nouveaux changements opérés dans cette chambre.

Après la blancheur immaculée de l'endroit, tout était fleuri : les murs, les draps, les tableaux décorant la pièce et les vases disposés sur les différentes tables de la chambre.

Elle resta bouche bée. A quel monde appartenait-elle ? Qu'était-elle devenue ?

- Il faut que tu sortes d'ici maintenant, continua son nouvel assaillant.

Elle ne le connaissait pas, mais comme d'habitude, on lui intimait la marche à suivre. On ne la laissait pas maître de ses décisions.

- Et pour quelle raison ? Je ne vous connais même pas, tenta-t-elle de dire calmement, malgré une méfiance constante.

- Ils ont trouvé un passage pour nous ôter cette vie idéale que nous avons fabriqué. Tout le monde quitte cet immeuble pour nous réfugier.

- Mais de quoi vous parlez ? questionna-t-elle, lasse de ces non-dits et de ces nouveaux rebondissements.

- Je sais qu'on ne se connaît pas, dit-il en se posant sur une chaise située à côté de son lit. Mais je suis là pour t'aider à survivre dans ce nouveau monde.

- Ce nouveau monde ? J'ai donc bien pu m'échapper de ces cuves ?

- Oui et non...si tu me suis, tu auras toutes les réponses à tes questions. Mais on doit faire vite. Ils ne vont pas tarder à entrer, dit-il inquiet, en regardant la porte.

Elle ne pouvait pas suivre indéfiniment des inconnus. Elle ne le souhaitait pas, mais elle voyait de l'anxiété dans son regard. Elle sortit machinalement de son lit et regarda pour la première fois à travers la fenêtre. Le soleil était resplendissant, aveuglant même. Elle ne voyait pas le paysage environnant. Elle ne distinguait que des formes vagues et verdâtres au loin. Une forêt peut-être ou d'immenses prairies.

Mais tout ce décorum lui semblait si familier, si revigorant.

- Tu dois me faire confiance, insista-t-il.

- Je suis fatiguée de tout ça. Je n'y comprends rien, je veux juste être tranquille, dit-elle résignée.

- Mais...si tu restes ici, tu vas retourner dans ces cuves...nous nous sommes tant battus pour nous sortir de là. A présent que tout le monde est enfin libre, ils veulent tout nous reprendre. Comment ne peux-tu pas suivre le mouvement pour une vie meilleure ?

- Une vie meilleure ? Vous vous présentez comme des sauveurs...des guides...pour nous aider. Mais comment pouvez-vous qualifier votre façon de vivre comme le meilleur choix possible ?

Il semblait décontenancé. Apparemment, il s'était attendu à ce qu'elle le suive sans attendre. Le refus de Maëlli le rendait encore plus nerveux. Il gesticulait sur sa chaise.

- Maëlli, comme toi, j'ai vécu dans ces cuves. Bien au chaud, relié par des milliers de fils, discutant à l'infini avec des personnes incroyables. J'étais étonnamment bien. Mais un jour...quelque chose a mal fonctionné. Ils ont allumé les lumières, retiré l'eau pendant quelques instants. J'ai enfin ouvert les yeux et j'ai voulu en découvrir plus. C'était comme une révélation...je devais sortir de là. Et j'ai suivi les autres. Depuis, ma vie est tellement plus intense, plus...réelle...

Il s'arrêta après cette longue tirade. Elle comprenait tellement cette sensation, cette envie d'autre chose. Tout ce qu'il disait n'était qu'un écho de son ressenti à elle. Mais tellement de choses ne fonctionnaient pas.

Ces changements, ces gens...Dimitri...ses pseudo-parents...elle ne les avait pourtant pas inventés. Où étaient-ils ? Devait-elle vivre ça seule ? En était-elle réellement capable ?

- Je comprends, dit-elle au bout de quelques minutes en se retournant vers lui. Je...

Il était à quelques pas de la porte. Il s'apprêtait à partir...avec ou sans elle.

- Avez-vous vraiment besoin de me sortir d'ici ? demanda-t-elle.

- Je ne te forcerai pas...mais je sais que c'est la meilleure solution pour toi.

Il quitta la chambre. Le bruit d'une porte qui claque résonnant dans toute la pièce. Etonnant quand aucune porte ne s'était refermée.

Elle prit le temps de chercher d'autres vêtements dans cette pièce. Par chance, dans le placard situé à côté de l'entrée, il y avait une longue robe légère blanche parsemée de fleurs pourpres. Cela ferait parfaitement l'affaire en comparaison avec cette blouse d'hôpital.

Son mal de crâne était persistant. Cette fatigue qui la caractérisait depuis sa sortie du réceptacle n'était jamais comblée. Des étoiles devant les yeux, elle s'assit quelques instants pour calmer ce malaise.

C'est à cet instant qu'elle vit la petite couverture blanche qu'elle avait donnée à Dimitri auparavant. Etait-ce hier ? il y a quelques heures ?

Avec tous ces bouleversements, elle aurait pensé que tout aurait été balayé. Mais ce petit détail, cette chose immuable s'accrochait.

- Où es-tu Dimitri ? murmura-t-elle en serrant la couverture contre elle.

Elle eut à peine le temps de souffler que le ciel devint noir immédiatement. Les lumières artificielles s'allumèrent automatiquement. Les portes qui n'existaient pas auparavant réapparurent comme par magie.

Elle se dirigea en panique vers cette nouvelle porte. Elle l'ouvrit avec beaucoup de difficulté. Au moment où elle s'apprêtait à sortir, quelqu'un ou quelque chose la referma violemment sur elle. Le choc fut tel qu'il la fit tomber par terre.

A nouveau prisonnière. Cet homme avait donc raison. Ces hommes ou ces êtres voulaient les enfermer à nouveau, contrôler leurs vies.

Elle devait quitter cette chambre une fois pour toute. Elle ouvrit la fenêtre le plus doucement possible. Elle ne savait pas sur quoi elle allait tomber, mais elle préférait cet inconnu libérateur plutôt que ce familier pesant.

Une jambe dehors sur le rebord de la fenêtre, elle entreprit d'en faire de même avec l'autre. La tâche ne se révéla pas aisée avec cette robe bien trop longue. Quand enfin elle y parvint, deux hommes en combinaisons bleues surgirent.

- Il ne faut pas la laisser s'échapper ! hurla le plus petit des deux.

Prise de panique, elle s'emmêla les pieds avec cette traîne démesurée...à tel point qu'elle glissa du rebord. La chute fut longue, voire interminable. Elle allait s'écraser sur le sol. Mais quelque chose la rattrapa. Des bras costauds et légers à la fois.

C'était lui. Son prétendu sauveur...aux allures de surfeur. Reprenant difficilement son souffle, elle sentit son regard pénétrer le sien. Ses yeux bleus...hypnotiques. D'un regard, elle le remercia infiniment d'être resté.

Ils ne restaient pas plus longtemps car la cavalerie suivait. La traîne de sa robe mise en boule dans le creux de la main, elle put soutenir le rythme et suivre cet étranger.

La vie de Maëlli était sans cesse une fuite, une course vers l'inconnu. Le lot de tous, mais le sien puissance maximale.

La chaleur de la journée les ralentissait énormément, surtout pour elle. Elle voyait au loin leurs assaillants. Elle ne devait pourtant pas s'arrêter, mais elle était encore toute affaiblie.

Son inconnu s'arrêta, s'agenouilla, dos à elle, et attendit. Maëlli était gênée d'être un poids pour lui, mais il y avait un temps pour tout. Elle déchira d'un trait une partie de sa robe pour être plus libre. A hauteur de genoux, elle sentait l'air frais caresser ses jambes.

Cette nouvelle intimité avec cet étranger la perturbait, mais elle n'avait pas le choix. Acculée de tous côtés, elle avait choisi la solution la moins dangereuse en le suivant. Elle se hissa sur le dos de ce jeune homme et il se mit à courir, comme si de rien n'était. En un instant, les hommes en bleu n'étaient plus que des petits points au loin.

Plus ils avançaient et plus ils s'enfonçaient dans une forêt fort sombre qui contrastait avec la clarté et la chaleur de la plaine. C'était la première fois qu'elle découvrait ce qu'était une forêt. Sa beauté, son mystère lui parlaient en quelque sorte. Des souvenirs...lointains refaisaient surface.

Pourtant, ce paysage sombre ne lui inspirait pas une totale confiance. A vouloir éviter un danger, ne serait-elle pas tombée dans un autre danger plus important ?

L'homme, essoufflé, s'arrêta près d'un petit arbre. Il la posa délicatement et s'essuya le front. Malgré son allure sportive, l'effort avait dû être pénible de la porter sur son dos.

- Quel est ce drôle d'endroit ? lui demanda Maëlli en ôtant les petites brindilles qui s'étaient prises dans les fils de sa robe.

- Notre lieu de vie, dit-il d'une voix encore essoufflée.

- Vous vivez ici ? Mais il n'y a rien. Répondit-elle en constatant les faits.

- C'est le but...

Il posa sa main sur l'arbre de droite. Petit à petit, l'écorce se divisa en deux laissant apparaître un escalier en colimaçon.

- Voici nos lieux de vie...cachés aux yeux de tous.

Il prit la main de Maëlli et l'emmena à l'intérieur d'un arbre. Les nervures, les marques du temps de l'arbre, son bois fin, tout ça lui fit oublier quelques instants l'étrangeté de ces situations. Elle en oubliait même qui elle était réellement. Elle se sentait juste bien, pour la première fois depuis longtemps.

Ils descendaient plus en profondeur, découvrant en détail les racines de cet arbre impressionnant. Chacune d'elles s'entremêlaient dans un désordre rempli de beauté. D'infimes gouttes d'eau tombaient continuellement sur chaque parcelle formée par cet arbre. Marches et racines ruisselaient dans un spectacle ahurissant.

Ce monde sous-terrain et boisé la laissait sans voix.

Elle continuait à descendre en suivant les pas de son prétendu sauveur. Allait-elle une fois de plus tomber dans un guet-apens ?

A la dernière marche, il s'arrêta et lui dit :

- Bienvenue chez toi Maëlli !

A ses mots, tout s'illumina laissant apparaître des milliers et des milliers d'habitations s'enfonçant davantage dans les profondeurs.

Certaines étaient minuscules, incurvées à même la terre, mais étonnantes avec le lierre comme mur et intimité. D'autres en revanche occupaient plusieurs étages avec des lampes accrochées sur chaque racine d'arbre qui croisait l'habitation.

Un chemin sinueux et abrupt conduisait dans chacun des lotissements. Il ne fallait pas oublier que c'était la nature qui était à l'origine de ces habitats...même si l'homme en avait profité.

Elle aurait pu s'habituer à vivre ici. La lumière artificielle contrastait avec les lieux empreints de nature, mais après tout, sa vie se résumait à cela : de l'artificiel.


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