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Chapitre 8 : Entrainement et confessions



Se jetant au sol, Loan évite la lame qu'Aven, son meilleur ami, mais adversaire à cet instant, abat sur lui. De retour à Laorelon depuis moins d'une heure, l'entraînement ne l'épargne pas. Encore galvanisé par son excellent score à l'examen du certificat d'aptitude à l'accompagnement des agents terrain, Aven a apparemment à cœur de montrer son talent à son futur tuteur. Le Capitaine Malcombe observe leur combat. Depuis le début de la session, il tourne autour du ring, les bras croisés dans le dos et l'air grave. Loan le soupçonne de n'être que physiquement présent. L'esprit de son parrain a l'air d'être, lui, à l'autre bout de la galaxie.

Parant un nouveau coup de son meilleur ami, Loan anime ses doigts pour y façonner une tige en bois incroyablement solide et qui résiste aux assauts de l'épée enflammée maniée par Aven. Il crée un large crochet au bout de son arme de fortune et l'enroule autour de la cheville de son adversaire. Il tire d'un coup ferme et Aven s'écroule lourdement à côté de lui. En heurtant le sol mou de l'arène, l'épée s'éteint. Une légère odeur de cramé remonte jusqu'aux narines de Loan.

— T'es pas censé utiliser tes pouvoirs, Loan ! lui rappelle la voix autoritaire de son parrain.

Comme quoi, il a beau avoir ses pupilles rivées sur le plancher grisâtre qui recouvre l'intégralité de la salle d'entrainement, rien ne lui échappe.

Plus on s'éloigne du noyau que représente Orfey, plus les pouvoirs des Contrôleurs s'amoindrissent. Jusqu'à disparaître complètement après une certaine distance. Ce phénomène, qui demeure inexpliqué depuis la création de la Ligue, ne doit pas empêcher les combattants de se rendre dans ces zones. Ce pourquoi, les Contrôleurs qui sont dans la haute armée de l'espace doivent non seulement savoir manier leurs dons, mais aussi toutes les armes, véritables bijoux technologiques, avec lesquelles la Ligue les équipe.

Tous les apprentis de l'école qui valident la certification subissent des cours supplémentaires pour apprendre à manœuvrer ces armes. Une matière optionnelle pour les autres élèves mais vers laquelle la direction essaye de ne pas trop les pousser. Il est certain que Laorelon ne souhaite pas produire que des soldats. L'académie propose l'étude de nombreux arts liés aux éléments tels que : la médecine, le soin de la faune et la flore, le spectacle, le langage, la mécanique et ingénierie élémentaire ou encore la construction. Toutes les matières qui ne nécessitent pas l'emploi d'au moins un élément ne figurent au programme obligatoire d'aucune promotion. Loan et Aven assistent aux cours de combat armé depuis plusieurs années, ainsi qu'Erine et Sehan. Cependant, ce matin, les deux jeunes ne semblent pas vouloir pointer le bout de leur nez.

Sans les plus jeunes, et en particulier Erine, les deux camarades se permettent d'être sans pitié. La remarque du capitaine Malcombe atteint à peine Loan qui claque seulement sa langue contre son palais, conscient de son erreur. Aven affiche un rictus boudeur mais se relève sans peine, prêt pour un nouvel assaut. L'épée de retour dans sa main, il active le mécanisme qui l'enflamme, Loan maudit en silence le savant qui a permis cela. Les flammes se mettent à crépiter, venant faire monter un peu plus la température de la pièce.

Un éclat fait briller les iris des deux amis. Loan dégaine une paire de dague courte de sa ceinture. Il bascule en avant, les lames croisées au-dessus de la tête, il fond sur son adversaire, bien déterminé à le désarmer. Ses armes se couvrent de cristaux de givre au dernier moment, quand elles rencontrent le feu. D'un geste puissant, Aven abat son épée vers le sol, mais rencontre les lames de Loan qui le font basculer. Un large nuage de vapeur vient aveugler le combattant. Loan, habitué à ce genre de handicap grâce aux tournois inter-fillières, espère en profiter. Sentant tout le poids d'Aven peser sur lui, Loan lâche prise, sachant que ce mouvement déstabilisera son adversaire. Poussant soudain contre l'air, Aven perd l'équilibre et Loan ne peut réprimer un sourire prétentieux, fier.

Loan profite de l'étourdissement passager de son ami pour l'immobiliser complètement. Il presse la pointe de sa dague contre le flanc d'Aven. Ce dernier, bien qu'encore sonné, pare grâce à ses réflexes et envoie un puissant coup de pied dans le poignet de Loan. Il grogne en voyant la dague lui échapper.

— T'as cru m'avoir ? le provoque Aven.

Loan, pince ses lèvres qui se tordent en une grimace qui montre qu'il a la défaite mauvaise. En soufflant, il s'abaisse pour ramasser ses dagues dont les lames sont redevenues lisses.

— Je t'ai connu en meilleure condition, lui fait remarquer Aven, mais Loan ne note aucune moquerie dans le ton de son ami. Qu'est-ce qui te tracasse ?

Pour toute réponse, l'apprenti Contrôleur désigne son parrain du regard. Les mains toujours croisées dans son dos, le Capitaine continue de marcher lentement autour de l'arène.

— Je suis certain que, même moi, j'arriverai à le désarmer ce matin, s'amuse Aven.

— N'y compte pas trop, s'élève alors la voix sèche de Malcombe.

Loan dévisage tour à tour les deux hommes, se demandant si l'élève va oser aller au bout de sa provocation. Aven est bon, très bon, l'un des meilleurs de leur promotion, si ce n'est le meilleur. Loan aimait se croire premier de la classe, mais les résultats du test de la certification ont tranché la question...un fait que son meilleur ami lui rappelle tous les jours.

Loan voit un léger rictus soulever la lèvre du Capitaine. Il paraît tenté d'infliger une correction publique à l'apprenti, mais décline finalement l'invitation. C'est presque déçu qu'Aven rengaine son épée. Il descend de l'arène et tape, bon joueur, dans la main de son professeur avant de sortir de la salle d'entraînement.

Loan s'assoit au bord de l'arène, ses pieds enfermés dans ses bottes noires pendent dans le vide à quelques centimètres du sol. Son parrain vient le rejoindre. Il s'adosse au ring surélevé et croise les bras sur sa poitrine en poussant un soupir las qui en dit long sur son état d'esprit.

— Il a raison, il m'aurait peut-être battu ce matin.

Sa voix ne semble témoigner d'aucun amusement. Loan porte un regard compatissant sur son parrain qui n'a pas dû beaucoup dormir ces dernières vingt-quatre heures. Entre les élèves de Laorelon qui sont tombés malades, si tel est vraiment le terme, les uns après les autres, puis les attentats de Terra, les événements se sont enchaînés plus vite qu'il ne s'y attendait. D'ailleurs, Loan a été surpris lorsqu'il a vu Malcombe franchir les portes de la salle d'entraînement en tenue de professeur ce matin.

Ses habits sombres ne font qu'accentuer son teint terne où seuls ses yeux d'un bleu très clair apportent un peu de couleur.

— Je ne m'attendais pas à te voir ici ce matin, confesse Loan, espérant que cette phrase pousse son parrain à lui révéler quelques informations sur toutes les réunions auxquelles il a assisté la veille.

— Pour tout te dire, moi non plus. Je m'attendais à être à la frontière Ontevilienne à l'heure qu'il est, répond calmement le Capitaine.

Loan a toujours été attentif en cours et ne connait que trop bien l'histoire d'Ontevil. Il s'agit d'un peuple, une civilisation, qui commence peu après la limite où s'arrêtent les pouvoirs des Contrôleurs. La carte de la Ligue est comme une sphère creusée, une pomme croquée. La Ligue a su étendre son autorité au-delà de l'efficacité des dons de ses super soldats, sauf dans sa partie nord-est. L'univers peut être pris et retourné pour être vu sous n'importe quel angle. Mais, c'est ainsi que les cartes officielles l'ont érigé : Orfey en son centre tel un noyau, enveloppée par les dix zones qui composent l'univers d'Enmetel.

Loan n'est pas surpris d'entendre son parrain parler d'une affectation à la frontière Ontevilienne. Cette civilisation est la seule qui résiste à la surpuissance de la Ligue depuis des centaines d'années. Mais pas seulement. Régulièrement, ces ennemis, certes sans pouvoirs, mais dotés d'une intelligence et d'une technologie dépassant celle de la Ligue, tentent d'élargir leurs limites. Seuls les dons des Contrôleurs et les éléments contiennent ces invasions. Malheureusement, aujourd'hui, les Contrôleurs sont affaiblis. Loan en a conscience. Ce qui touche Laorelon se répand forcément au-delà des murs de l'école et de ceux de l'Enceinte. Comme il l'a expliqué à Erine la veille, la Ligue va devoir se battre sur plusieurs fronts et si Ontevil n'en fait pas encore partie, ce n'est qu'une question de jours. La frontière est calme depuis des années, mais hautement gardée. Tout comme la Ligue a des espions par-delà les lignes ennemis, eux en ont aussi dans le noyau. La nouvelle de l'affaiblissement des Contrôleurs ne tardera pas à revenir aux oreilles de leurs dirigeants.

— Pourquoi n'y es-tu pas ? l'interroge Loan.

— Parce qu'on ne m'a pas affecté comme soldat pour défendre notre espace, mais comme enquêteur pour découvrir d'où vient le mal, lui apprend son parrain. Et comme pour l'instant, je n'ai aucune piste et que c'est à Laorelon que les dégâts sont les plus gros, je reste ici.

Cette information ravit le jeune Contrôleur, plutôt fier qu'on ait confié une telle investigation à son parrain.

— Et pour l'instant, que donnent ton enquête ? se risque Loan.

— Rien du tout ! s'exclame Malcombe, montrant son agacement quant à cela.

Non loin d'eux, certains élèves sont encore en train de s'affronter, les éléments volent et se rencontrent bruyamment, ce qui couvre leur échange et l'éclat de voix du Capitaine.

— On a négligé les premiers signaux, peste Malcombe. On s'est contenté de dire que les éléments naturels s'agitaient et on a loupé le point de départ.

— Le point de départ ? interroge Loan.

Malcombe lève une main et les quatre éléments s'y animent. Un puits d'eau se forme dans son creux dont le fond est tapissé d'une pellicule de sable. Une flamme s'agite à la surface, secouée par une légère brise. Mais la matière demeure paisible, en harmonie, dans une balance parfaite. Malgré l'eau, retenue par le sable ; le feu est attisé par le vent. Et d'un coup, la petite motte de terre quitte la peau du Capitaine, se joint au feu qui se met à crépiter et faire des étincelles. Des gouttes tombent sur le sol lisse de la salle d'entraînement.

Le Capitaine referme sa main, mettant un terme à sa démonstration.

— Les éléments auraient pu rester des heures ainsi, calmes, posés dans ma main. Mais j'ai décidé de les agiter et la balance entre eux s'est déséquilibrée.

— Tu penses que quelque chose a déséquilibré la balance des éléments ?

Loan a envie de rire de sa théorie en la formulant. Il y a de nombreux mythes et histoires qui entourent les dons des Contrôleurs et la maniabilité des quatre éléments, cette matière primaire à l'origine de toutes les autres. Cette maîtrise a toujours été là, elle est immuable et c'est l'essence même d'Enmetel. Il n'existe pas de représentation physique de ce pouvoir. Personne n'aurait pu trouver une balance et mettre un grand coup de pied dedans, fichant en l'air des millénaires d'équilibre.

— Ce n'est peut-être qu'une fabulation, mais je ne crois pas que des forces si puissantes en place et constantes depuis tous ces siècles puissent un beau matin semer le chaos sans aucune raison.

Il hausse les épaules en soupirant.

— Alors qui ou quoi, quelqu'un ou quelque chose, mais ce n'est pas la nature qui s'est déréglée toute seule.

Nouveau soupir.

— Mais va expliquer ça à nos gradés et nos ministres qui ne croient qu'en la science et la technologie.

Cette fois, c'est Loan qui souffle longuement. Actuellement, la Ligue a beau être gouvernée par un Contrôleur, beaucoup de ses dirigeants demeurent de simples humains qui, par orgueil ou par conviction, préfèrent placer leur confiance dans des faits palpables et avérés. La magie élémentaire n'est que la capacité de manipuler la matière, un savoir inné. Beaucoup sont ceux qui raillent ce terme puisque selon la conviction collective, la magie n'existe pas. Certains humains essaient encore d'acquérir cette capacité, persuadés que l'entraînement est la clef et que tous les éléments peuvent être domptés. La technologie a permis de contenir des volcans et des inondations, de supprimer des dunes de sable ou de ralentir les vents, c'est ainsi que les faibles humains ont voulu rivaliser avec les Contrôleurs. Peut-être à trop vouloir devenir des manipulateurs des éléments, altérant leur cours avec leurs machines, les humains les ont déséquilibrés ?

Loan secoue la tête, cette fois, c'est lui qui fabule, même si toutes les théories sont sûrement bonnes à explorer.

— À quoi pensent-ils ? demande Loan à son parrain, curieux de connaître les inepties avancées par les membres du gouvernement.

— Variation dans les axes d'une galaxie, dégradation de l'atmosphère à cause des activités industrielles, impacts d'astéroïdes, fin de cycle de vie d'une planète, éclats d'étoiles, attentats, virus, microbes échappés d'un laboratoire, plats avariés au réfectoire, exercices trop difficiles pour les pauvres petites choses que vous êtes, énumère Malcombe.

Son irritation quant à la liste, sûrement non exhaustive, des possibles explications des phénomènes actuels énoncée par les dirigeants est palpable.

— Des prélèvements sont en cours sur toute la nourriture stockée dans les cuisines de Laorelon...

Malcombe émet un rire bref, apparemment dépité par la situation. À ce stade, il vaut mieux en rire, mais que se passera-t-il quand les analyses révéleront que les plats servis aux élèves ne sont pas avariés ? Parce qu'il ne peut pas en être autrement. S'il ne s'agissait que de cas isolés, comme il en est habituellement question, on pourrait trouver une explication rationnelle et scientifique qui rassurerait les humains, mais pas là.

— Il y a d'autres cas, n'est-ce pas, de dérèglement des pouvoirs ?

Malcombe hoche positivement la tête.

— Oui, plusieurs ont été reportés. Mais une fois encore, on joue sur la fatigue, le surmenage, une soirée trop arrosée...

— Et toi, clairement, tu penses quoi ?

Loan saute de l'arène surélevée sur laquelle il est assis depuis le début de cette conversation. Il atterrit avec souplesse sur ses deux pieds.

— Je ne crois pas que cette fois, on puisse parler de planète qui se désaxe par la force gravitationnelle ou de virus qui déclenche une épidémie... Les éléments sont déréglés, j'en suis certain, je le perçois ! Cependant, je suis obligé de travailler avec les données qui viennent à moi. Peut-être que la science me prouvera que j'ai tort...

— Peut-être que les Contrôleurs prouveront à la science qu'elle a tort.

— On ne peut faire que des suppositions à ce stade, mon grand.

Les yeux clairs du Capitaine se lèvent en direction de l'horloge et Loan note que les éclats de voix et de fer se sont calmés. Les entraînements ont pris fin. Seuls quelques élèves qui ne veulent pas en démordre combattent encore jusqu'à ce qu'un vainqueur sorte du lot.

— Va te changer et va en classe, maintenant ! intime le Capitaine à Loan.

Désolé que cette discussion s'arrête, le jeune homme ne cherche à protester, il a conscience que son parrain lui a dit tout ce qu'il a besoin de savoir.

Loan ramasse les quelques armes qui traînent encore sur le ring, témoins de sa défaite contre Aven quelques minutes plus tôt. Il fait tourner les lames tranchantes entre ses doigts sans que jamais celles-ci ne soient dangereuses pour sa peau. Sa maîtrise de l'air l'aide à réorienter les pointes pour qu'elles glissent tel du satin entre ses doigts. De retour au bord de l'arène, Loan ajuste son tir et jette les lames incurvées sur un tableau non loin, déjà criblé d'entailles. Il a ajusté sa puissance de manière que la pointe ne se niche pas trop profondément dans le panneau et retombe dans une boite au pied de celui-ci à la moindre variation de l'air. Fier de son dernier coup, l'apprenti Contrôleur s'engage dans le couloir qui mène au vestiaire.

— Et, Loan ! l'interpelle son parrain.

Malcombe appose un doigt sur sa bouche, faisant comprendre à son filleul que leur discussion doit rester entre eux.

— Promis...lance Loan.

Le brun a passé de longues minutes les jours précédents à convaincre Erine que trop en dire ou trop réfléchir aux maux qui envahissent leurs murs causerait un vent de panique. Il compte désormais parmi les garant du secret. Surveiller, agir en cas de besoin, mais ne pas alarmer. 


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Hello Hello la compagnie 😃 On a ici un second chapitre du point de vue de Loan. A la base, l'histoire est écriture du point de vue d'Erine et ceux de Loan sont des rajouts dus à la réécriture. Ceux d'Erine resteront donc plus nombreux. 

J'espère que vous avez apprécié retrouver le capitaine Malcombe. D'ici peu, vous le verrez à nouveau au travers des yeux d'Erine et vous verrez que ce n'est pas la même description...


A bientôt ^^

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