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Chapitre 36 : La parade (Partie 1)

🌿🌪💦🔥

Loan franchit la porte de l'appartement familial où il a partiellement grandi. Ayant été retenue par une mission auprès de son parrain, c'est avec une journée de retard par rapport à ses amis qu'il rentre chez ses parents. Il longe le couloir de l'entrée et débouche dans l'immense salon de la résidence. Dès lors, il croise les yeux de sa mère. Ivy pose sur lui un regard plein de fierté et amène ses mains devant sa bouche. Il porte encore son uniforme de soldat de la Ligue et c'est la première fois qu'elle le voit vêtu de la sorte. Le bout du nez de la femme devient tout rouge, ainsi que ses joues. Du bout du petit doigt, elle cueille une larme qui s'apprête à couler. Elle est émue et cette réaction provoque une certaine émotion chez Loan.

— Ça te va très bien, peut-il lire sur ses lèvres.

Loan contourne l'îlot de fauteuils et canapés où Sehan est installé et vient étreindre sa mère. Elle l'enveloppe de ses bras menus et le berce. Il l'entend renifler et lui-même se mord la lèvre pour ne pas sangloter à son tour.

— C'est fou ce que tu lui ressembles, murmure-t-elle avec difficulté à son oreille.

Un tressaillement hérisse le duvet de sa nuque et il étreint un peu plus sa mère alors qu'il sent ses doigts s'enfoncer dans son dos et s'agripper fortement, comme si elle n'allait jamais se résoudre à le quitter. Sans nulle doute qu'elle doit avoir l'impression de voir surgir un fantôme. Son parrain ne s'est pas gardé de faire cette remarque lorsqu'il a enfilé l'uniforme pour la première fois.

— Il serait si fier, lui glisse Ivy avant de se reculer.

Déglutissant, Loan admire le sourire de sa mère. Elle le contemple de haut en bas, puis époussette le tissu immaculé. Ses doigts tracent les contours des coutures bleu foncé et des empiècements représentant les éléments. Le jeune homme prend le temps d'admirer son reflet dans un miroir non loin. Son blouson parfaitement taillé et droit s'ouvre légèrement sur un fin t-shirt de la même couleur et qu'il garderait bien tout le temps tant il est doux. Un pantalon, plutôt serré, du même tissu et couleurs que la veste recouvre ses jambes avant de venir s'enfermer dans ses bottes noires.

— Tu seras aussi fière, maman, quand ça sera moi ? Sehan interrompt-il leurs retrouvailles.

Ivy porte ses prunelles d'une douceur infinie sur son fils cadet.

— Bien sûr, mon chéri. Mais garde celui de Laorelon encore quelque temps, veux-tu.

Loan sait Ô combien il est difficile pour sa mère de savoir ses enfants par de là le cocon qu'est Orfey. Jamais elle ne les empêchera de tout sacrifier pour la Ligue, c'est dans leurs gênes, comme elle leur a déjà dit des centaines de fois. Cependant, l'organisation lui a déjà beaucoup pris et la crainte doit lui nouer les entrailles à chaque fois que son fils aîné grimpe sur le Double EE.

Suivi de très près par sa mère, Loan rejoint son petit-frère sur le canapé. Orienté face à l'immense baie vitrée qui s'ouvre sur le ciel bleu d'Orfey, il se délecte de la vue. Le temps est calme pour une fois. Il fait froid, mais les intempéries semblent s'être éloignées, ce qui promet une belle soirée pour la fête de l'unification. Il étend ses jambes sur la table basse et s'enfonce dans les coussins autrement plus moelleux que ceux des salles communes de Laorelon.

— Vous avez pu effectuer nos derniers achats pour le voyage ? Demande Loan, l'air de rien à son cadet.

Ils n'ont pas caché à leur mère qu'ils partent quelques jours. Ce qu'ils ont gardé pour eux, c'est leur véritable destination. Sehan opine sans relever la tête d'une partie de Ramane qu'il effectue seule sur un écran tactile.

— Vous auriez pu rester avec nous, quand même, fait remarquer Ivy sur un ton un peu boudeur.

— On a besoin de voir autre chose qu'Orfey ne serait-ce que pendant quelques heures, maman, répond Sehan, flegmatique.

Loan dépose un baiser sur le front de sa mère.

— On ne part qu'après la fête de l'unification, tu sais, dit-il pour lui rappeler qu'ils passeront la soirée ensemble.

— En parlant de la fête, si tu ne comptes pas y aller avec ton bel uniforme, je te conseille d'aller de changer.

Elle pointe la petite pendule déposée sur une console où s'amassent également quelques photos. Majoritairement des portraits officiels d'Alexan lors de cérémonies, ainsi que quelques images d'Ivy à l'opéra. Voyant l'heure, Loan réalise que les festivals débutent dans moins d'une heure.

— Et toi aussi, vas te préparer, presse-t-elle son cadet.

Abandonnant sa partie de jeu, Sehan saute du canapé. Les deux frères tombent sur Alexan sortant de la pièce qui lui sert de bureau. Ce dernier leur jette un regard furtif et Loan n'est pas surpris qu'il ne leur adresse pas un seul mot.

— Il t'a dit bonjour quand tu es arrivé hier ? S'enquiert Loan auprès de son frère.

Sehan affiche une expression désabusée qui veut dire non. Là où Alexan agissait en père auprès du jeune garçon il y a encore quelques années, il joue désormais l'indifférence. Loan souffle. À quoi bon avoir voulu assumer la responsabilité de les élever si c'est pour les traiter ainsi aujourd'hui ?

Après avoir rapidement enfilé une tenue de soirée assez décontractée, Loan a filé à l'opéra d'où lui et ses proches regarderont la somptueuse parade qui, pour la fête de l'unification, parcourt l'avenue principale de la capitale. Les couloirs de l'édifice sont vides de tous leurs performeurs. Les élémartistes font assurément partie du cortège et tous les autres sont déjà amassés aux fenêtres et balcons pour être sûrs d'avoir la meilleure vue. Loan inspire fort et s'enivre de ses senteurs familières. Ici, ça sent la laque et le baume à la menthe que les danseuses appliquent sur leurs membres endolories. Des froufrous, des rubans, des barrettes et accessoires de scènes jonchent les couloirs. Loan sourit devant ce bazar. Il n'a pas mis les pieds ici depuis près de deux mois, mais rien n'a changé. Certaines loges sont encore occupées par des filles en train de se pomponner pour la soirée. Elles le saluent quand elles le remarquent et celles qui croisent son chemin n'hésitent pas à laisser une empreinte de rouge à lèvre sur sa joue. La dernière est chassée par Swana Hanz qui sort de son vestiaire privé. Sa marraine l'étreint chaleureusement, déposant une ultime trace rosée sur ses pommettes.

Loan reprend son chemin et arrive devant la loge grande ouverte où Erine finit de se préparer. Ajustant la fine chaine qui pend à son cou, la jeune femme se tient debout devant le miroir. Loan s'arrête et la contemple dans sa longue robe de bal. Le tissu bleu dragé, parsemé de filaments argentés forme un jupon souple qui, même si la jeune femme est perchée sur de hauts talons, lèche le sol. Les yeux de Loan remontent le long du vêtement jusqu'à se poser sur les reins dénudés de son amie. Le dos nu de la robe forme un profond décolleté jusqu'au bas de sa colonne et un coup d'œil dans la glace lui fait remarquer que le devant l'est tout autant. De ses doigts manucurés dans les mêmes teintes que son vêtement, elle place son pendentif, une petite pierre rouge qu'elle arbore depuis toujours et dont il possède le jumeau au poignet. Le joyau scintille d'un rouge aussi vif que le rouge à lèvre d'Erine.

Elle relève alors les yeux et leurs regards se croisent dans le miroir. Loan demeure pétrifié, nonchalamment appuyé contre l'encadrement de la porte. Son cœur s'emballe et le feu lui monte aux joues. Heureusement, son embarras soudain est dissimulé par les innombrables traces de maquillage laissées par ses admiratrices. Erine aussi semble figée, ses doigts se sont renfermés sur son pendentif dont l'éclat se devine par les faisceaux pourpres qui illuminent sa menotte.

— Tu... tu es magnifique, articule Loan quand il retrouve l'usage de la parole.

Et elle l'est vraiment, ainsi habillée, coiffée et maquillée par les professionnels de l'opéra. La robe qu'elle porte met en valeur sa silhouette et ses courbes féminines auxquelles il n'a jamais réellement fait attention. Est-ce qu'elle portait déjà ce genre de robe avant les semaines à ne mettre que l'uniforme de Laorelon ? Un chignon bas découvre également sa nuque où seules quelques mèches rebelles osent encore s'aventurer. Décidément, il n'arrive pas à détourner les yeux. Chaque partie de l'habit est passé en revue, du bout des manches longues qui couvrent ses bras et ses poignets, jusqu'au bas de ce jupon souple.

Finalement, un timide sourire arque les lèvres d'Erine.

— Je te remercie.

Avant que ses pupilles ne se dirigent à nouveau vers la chute de rein découverte de la jeune femme, Loan ferme les yeux et secoue la tête. Il ignore si elle remarque ce geste peu naturel, mais quand ses paupières s'ouvrent, il se redresse et prend un air plus léger.

— Ça te change de ton uniforme scolaire et des combinaisons en coton que tu mets tout ce le temps en ce moment, la taquine-t-il.

Ricanant, il s'approche et accueille sans rouspéter la petite tape qu'elle lui inflige. Erine reprend à son tour une posture plus naturelle et s'affaisse contre le dossier d'un fauteuil. Elle attrape un mouchoir qu'elle tend à Loan.

— Tu as croisé tes admiratrices ? s'amuse-t-elle.

— J'ai croisé ta mère, se défend Loan.

Le visage d'Erine s'approche du sien, un peu vite au point que son cœur en rate un battement. Elle pose son petit doigt sur sa joue.

— C'est celui-là, celui de ma mère, dit-elle, je le reconnais. Mais les autres, ce ne sont pas les mêmes teintes.

Elle le dévisage, une moue accusatrice flanquée sur son visage d'ange. Tout en s'essuyant, il rit. Quand son visage n'a plus aucune trace, il courbe son bras et l'offre à Erine.

— Mademoiselle Hanz, si tu veux bien, les festivités commencent dans cinq minutes.

Erine enroule son bras autour du sien et Loan les contemple un instant dans le miroir. Il ignore combien de centimètres font ses talons, mais elle paraît tellement plus grande que d'habitude. Ses lèvres carmins forment un sourire radieux, qui lui gonfle le cœur. Quel plaisir de la voir de si bonnes humeurs. Une partie de son esprit doit encore et toujours être tourné vers sa mission sacrée de sauver Anaiel, mais une autre partie est là, avec lui, prête à célébrer l'entrée dans une nouvelle année.

Loan se met en marche pour rejoindre la salle.

— Attends ! lui intime-t-elle.

Il s'immobilise net. Erine prend appuie sur son bras et se hausse sur les pointes des pieds pour venir apposer ses douces lèvres sur sa joue bouillante. Un frisson le parcourt alors qu'il sent une trace rouge s'imprimer sur sa peau, comme si elle s'incrustait et qu'il aurait beau frotter, elle ne partirait pas.

🌿🌪💦🔥

Hello hello ! Dans l'ancienne version, il y avait bien une soirée de fin d'année, mais elle n'avait rien à voir avec celle-ci et personnellement, je suis tellement plus fan de celle là 😍 et vous ?

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