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Chapitre 27 : Les bas-fonds (partie 1)


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Après avoir passé une partie de la nuit à élaborer un plan pour sortir en douce de l'Enceinte, Erine, Miolaine et Sehan se lèvent de bonne heure. Malgré les réserves de Miolaine quant à cette sortie pour aller à la rencontre d'un homme à qui on a retiré ses dons, ils ont fait le choix d'y aller. Étant donné qu'ils se rendent presque chaque jour à l'hôpital et qu'en tant que pyromanipulateurs, ils ont le droit d'aller et venir dans l'Enceinte, aucun des gardiens de Laorelon ne les interpellent lorsqu'ils passent la grille du domaine. Loan étant toujours absent, Erine ne ressent pas le besoin de surveiller ses arrières, elle sait qu'il ne risque pas de débouler pour leur demander où ils vont de si bonne heure.

Essayant de marcher l'air de rien, ils gagnent la gare. Sur le chemin, ils croisent quelques-uns des employés de l'école qui vont et viennent les bras chargés de courses. Une odeur de pains chauds s'échappe d'un sachet ou celle d'une boisson sucrée d'un gobelet. Emmitouflés, des enfants jouent déjà devant les maisons. Comme toujours, Erine les observe d'un œil bienveillant et n'hésite pas à user de ses pouvoirs pour donner encore plus de neige à une fillette en train de construire un bonhomme.

Le quai de la gare est quasiment désert et les rares personnes ne leur prêtent pas attention. Après tout, les élèves prennent ce même train pour rejoindre l'hôpital, c'est plutôt lorsque les voies se diviseront soit pour continuer dans l'Enceinte soit pour en sortir, qu'ils devront se méfier.

Cela fait tout drôle à Erine de descendre à grande gare centrale d'Orfey. Elle a soudain le sentiment d'être la fin de semaine, qu'elle va rentrer chez sa mère et que le soir venu, elle ira à l'opéra, puis au Tulle Rouge profiter d'innombrables plaisirs de la vie. Mais ce n'est pas le cas. Les Orfeyiens, tous trop occupés à visionner des vidéos ou lire les informations sur leur Carte, ne les voient pas. Erine scrute chaque personne, s'attendant à ce qu'on les arrête, comme si un panneau clignotant "élèves échappés de Laorelon" était au-dessus de leur tête. Mais vêtus en civile, ils se fondent la masse.

Sehan, en tête de la marche, les guide vers un quai un peu excentré où ils prennent un nouveau train qui n'a rien à voir avec le précédent et uniquement fait pour se rendre dans les quartiers industriels et résidentiels les plus pauvres de la planète. Ce dernier ne comporte pas de sièges moelleux et tout le confort dont les voyageurs disposent habituellement. Le trajet est sinistre. Le train sort très rapidement des beaux quartiers pour se retrouver dans un décor défavorisé.

Erine et ses amis descendent du train une station avant son terminus. Ils ne sont jamais venus ici. Erine a déjà envie de faire demi-tour à peine un pied posé hors du wagon. C'est la première fois qu'elle se sent autant en insécurité. Autour d'eux, tout est délabré et insalubre. L'air est glacial. Dans le centre-ville d'Orfey, tout est fait pour mettre les gens le plus à l'aise possible, or cet endroit est tout le contraire. Erine peine à croire qu'elle est encore sur la même planète.

Les trois amis descendent du quai de la gare sans trop savoir où aller. Une fois dans les rues, beaucoup de regards louches se tournent vers eux. Même s'ils ont essayé de se vêtir de façon à passer inaperçu, il est clair qu'ils ne viennent pas de ce quartier. Tout en suivant la carte numérique que Sehan avait emportée, le groupe s'enfonce doucement dans les rues. Les gens ont l'air fatigués, tristes et en colère. Ils n'ont rien de rassurant et plus Erine marche, moins elle se sent en sécurité. À quelques mètres, un groupe de jeunes essaye de se réchauffer autour d'un feu. Ils sont très peu vêtus, portant seulement de fins t-shirts alors qu'Erine est emmitouflée dans son manteau. Le petit groupe des cinq garçons les dévisage longuement, Erine sent leurs yeux méfiants les suivre jusqu'à qu'ils tournent au coin d'une rue. Quelques mètres plus loin, Sehan s'arrête devant ce qui semble être un bar :

— Selon l'adresse indiquée sur la fiche d'identité que nous avons trouvée, c'est ici.

Il pousse doucement la porte et sont alors enveloppés par une musique assez angoissante, des odeurs d'alcool, de transpiration et de fumée. Erine réprime un haut le cœur. Ils entrent prudemment. L'endroit était rempli de types en tous genres, tous plus ou moins enivrés et menaçants, ce qui donne imédiatement à la jeune femme envie de faire demi tour. Un frisson la parcourt des pieds à la tête, glaçant son sang.

— Et regardez les gars, lance soudain un homme en se tournant vers les nouveaux venus, je crois que y a des petits qui se sont égarés.

L'estomac d'Erine se serre encore plus et elle peine à contenir la panique qui s'empare d'elle. Elle se souvient que l'unique raison de sa présence ici est de trouver un moyen pour sauver Anaiel. C'est la seule chose qui la pousse à ne pas s'enfuir en courant. Un jeune homme vient se placer devant eux :

— Est-ce que je peux vous aider ? leur demande-t-il sans trop d'animosité. Je suppose, vu votre look que vous n'êtes pas du coin, alors qu'est-ce qui pourrait bien pousser des gamins de la capitale à venir s'aventurer jusqu'ici ?

— Nous sommes à la recherche de Reza Hask, répond Sehan sans détour, les fiches disent qu'il vit ici.

— C'est mon grand-père, réplique le jeune homme avec méfiance, qu'est-ce que vous lui voulez ?

— Ça ne vous regarde pas, répond Sehan.

Mauvaise réponse. Plusieurs regards se sont progressivement tournés vers eux et Erine se sent de plus en plus mal à l'aise. Le jeune homme place la main sur un couteau qu'il porte à sa ceinture et d'autres gaillards se levent en faisant le même geste. Erine a un mouvement de recul.

— Si vous voulez voir Reza Hask et ne pas être raccompagnés à la gare en très mauvaise compagnie, je vous conseille de me dire ce qui vous amène !

Tous les trois se concertent du regard et conviennent d'un accord silencieux de révéler les raisons de leur présence. Sehan explique, mais reste bref.

— L'une de nos amies est malade et le remède serait de lui retirer ses pouvoirs, nous avons lu dans de vieux articles que votre grand-père se serait débarrassé des siens, nous aimerions savoir comment.

— C'est la Ligue qui vous envoie ? aboie le jeune homme. N'ont-ils pas fini de l'embêter ? ils l'ont déjà renié à cause de cet évènement, à cause de ce que lui avait fait sa folle de mère et vous voulez remuer le couteau dans la plaie !

Les cris du jeune homme amènent davantage d'hommes menaçants autour d'eux.

— Je vous conseille de quitter cet endroit avant de vous attirer des ennuis ! continue-t-il de plus en plus agressif.

— Non ! s'écrie Erine en se postant devant lui. Nous ne partirons pas sans avoir eu les réponses à nos questions ! la Ligue, nos professeurs, ne savent rien de notre présence ici, nous avons besoin de votre aide pour sauver notre amie, s'il vous plaît.

— Attends ! crie une voix féminine, alors qu'il commence à sortir son couteau de sa poche.

Erine tourne immédiatement la tête vers une femme à laquelle elle ne saurait donner d'âge dont visage est abimé par une vie passée dans les bas fonds d'Orfey. Positionnée à quelques mètres d'eux, dans l'encadrement d'une porte, elle s'avance dans la foule qui s'écarte pour la laisser passer.

— Vous dites que votre amie est malade ? quel genre de maladie ? questionne-t-elle.

— Une maladie qui affecte ses pouvoirs. Ça l'affaiblira jusqu'à la mort si nous ne trouvons pas un remède, débite Erine.

Cette femme affiche un air plus avenant et rassurant que tous les hommes autour. Ses yeux bleus illuminent son visage, apportant un tout petit peu de couleur dans ce bar sombre. Elle fait un signe qui invite Erine à lui en dire davantage sur la maladie.

— Le déréglement se propage seulement aux Contrôleurs et avec une très grande rapidité. Les symptômes se voient dans l'apparence physique et se manifestent par une perte de toutes forces vitales.

La femme se pince les lèvres, elle a l'air de réfléchir quelques instants. Erine l'observe consulter du regard le jeune homme qui les a accueillis. Le silence se fait durant quelques minutes, comme s'ils avaient une conversation muette. Erine ne les quitte pas des yeux, essayant de ne jamais regarder tous les hommes qui les encerclent. Des fourmis piquent ses jambes et des spasmes irrépressibles secouent son corps à chaque minute. De temps en temps, elle zieute à différents endroits de l'immense salle sombre seulement éclairée par la très faible lumière de quelques vieux néons rouillés accrochés au plafond. Le lieu semble seulement chauffé par une grande cheminée au centre d'un cercle de vieux fauteuils. Erine s'attarde quelques secondes sur des femmes qui dansent au centre de la salle, se déhanchant très peu vêtues devant une foule d'hommes irrespectueux et grossiers. Un certain dégoût l'envahit, les pauvres ne doivent pas être bien plus âgées qu'elle. Certaines semblent timides et effrayées par cette bande de mâles qui n'en ont qu'après leur corps, alors que d'autres, plus âgées, utilisent aux mieux leurs charmes afin d'attirer l'attention le plus possible. À quelques mètres de là, se tient où deux hommes servent sans cesse des boissons, ouvrent des bouteilles et les apportent aux différentes personnes présentes dans ce lieu. Erine note que jamais ils ne sont remerciés et les clients ne semblent pas leur témoigner le moindre respect. Cependant, parmi toute cette misère, quelque chose attire particulièrement l'attention de la Contrôleuse ; dans un petit coin, plus près de la cheminée, des enfants jouent et dessinent. Erine est surprise, mais attristée de voir de si jeunes enfants dans ce lieu de débauche. Une vieille dame semble veiller sur eux, les aidant parfois à faire les dessins correctement ou leur montrant comment se servir de tel ou tel jeu. Erine les trouve tous si innocents et malgré l'environnement précaire dans lequel ils vivent, ils jouent, rient et se chamaillent comme n'importe quels enfants.

— Bien, emmène-les, cède alors le jeune homme, sortant Erine de ses pensées.

La femme leur fait un signe de tête leur indiquant de la suivre. Erine interroge Sehan et Miolaine d'un coup d'oeil, mais tous les trois savent qu'ils n'ont pas vraiment d'autres choix que de la suivre. 

🔥🌪🌿💦

Mais c'est qu'on quitte Laorelon... encore ! C'est comment de découvrir Orfey sous sa face la plus sombre ? 

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