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Chapitre 18 : La tempête de neige (partie 2)

🌿🌪🔥💧

Le vent fouette le visage de la jeune femme, transformant chacune de ses larmes en petits cristaux. Lorsqu'ils sont en position, les élèves et le personnel de l'école commencent leur lente traversée vers l'internat. Avec les trois-cents autres personnes, Erine forme un chemin de deux mètres de largeur dans lequel ils doivent empêcher le vent d'entrer.Fonctionnant en binôme, Erine doit retenir le vent et sa co-équipière, une fille qu'elle ne connait même pas, se charge de tenir l'eau et la neige à distance. Les bras devant le visage et les paumes de main tournées vers l'extérieur, elle essaye tant bien que mal de les protéger, elle et les autres, de cette tempête. À cet instant, elle se sent très seule. Elle combat seule. Pas comme la veille, dans l'arène, où les pouvoirs de Loan se mêlaient aux siens, leur permettant ainsi d'être forts et invincibles. Cette fois, Loan est loin devant elle, occupé à gérer ses propres rafales.

La dernière personne passe derrière Erine. Elle va bientôt pouvoir se diriger, elle aussi, vers le refuge qu'est l'internat. Tout doucement, la chaîne se met en mouvement. Sans briser le mur qui les protège du vent, les élèves et leurs professeurs avancent progressivement vers la porte de l'internat. Les élèves faiblissent et parfois Erine sent de fortes rafales s'engouffrer dans les rangs. C'est à peine s'ils tiennent debout. Erine essaye de rester concentrée. Elle promène son esprit dans des souvenirs et pensées heureuses, faisant en sorte que ses mouvements et ses pas deviennent automatiques et moins pénibles. Elle comprend que Loan a franchi la porte de l'internat lorsque le poids du vent devient soudain moins lourd. La marche se faisant plus facile, elle ne porte plus attention aux autres personnes autour d'elle. Puis, un cri la sortit de ses rêveries, elle sent le câble les liant les uns aux autres la tirer hors du rang. D'autres hurlements se font entendre et elle aperçoit ses camarades se faire emporter dans les rafales.

Quelqu'un a lâché et brisé leur lien protecteur. Comme ils sont tous attachés à la même corde, plusieurs d'entre eux, proches du coupable, sont emportés pendant que les autres tentent de garder leurs pieds ancrés dans le sol.

Très rapidement, Erine ne voit plus rien et n'entend plus que le hurlement assourdissant du vent. Violemment baladée dans la tempête, elle se heurte plusieurs fois à ses camarades. Ils essayent de s'attraper, de se tenir du mieux qu'ils peuvent. L'espace d'un instant, elle a l'impression de voler et cesse de lutter. Non loin d'elle, un étudiant a formé comme une sphère autour de lui et le vent, malgré qu'il le balade sans ménagement, ne semble plus l'atteindre directement. Erine entend ici et là des hurlements. Rare sont ceux n'ayant pas cédé à la panique alors qu'ils ont quitté le sol.

Le froid gèle ses lèvres et s'engouffre dans sa gorge, elle avale des flocons qui lui glacent l'estomac. Battant des bras comme un oisillon en train de tomber du nid, Erine râle. Elle crache dans l'espoir de faire ressortir tout ce froid qui la paralyse de l'intérieur. Incapable d'utiliser ses pouvoirs, de focaliser ton esprit sur les éléments, elle est condamnée à attendre que quelqu'un lui vienne en aide. Elle espère que ce garçon qu'elle voit créer un bâton de glace pour le planter dans le sol et lui permettre de s'immobiliser, va être capable de l'attraper au vol et la stabiliser. Elle tend les bras pour tenter de s'agripper à cette canne de fortune, mais quelqu'un la percute. La personne enroule ses bras autour d'elle et amortit l'impact lorsqu'ils s'écrasent dans la poudreuse. Malgré le voil blanc devant ses yeux, elle reconnait son demi-frère. Malgré leur situation précaire, elle en arrive à se demander comment ce garçon qui la hait a pu accepter de lui servir de coussin ?

Une fois sur le sol, le fait d'avoir un appuie l'aide à reprendre possession de ses moyens. Elric l'aide à se remettre sur ses jambes et la tire par le bras. À chaque pas, elle s'enfonce jusqu'aux genoux dans la poudreuse. La substance froide et blanche s'infiltre dans ses bottes, transperce le tissu de son uniforme. Ses yeux n'arrivent plus à pleurer tant le blizzard a collé ses cils et congelé sa rétine. La pression de la main d'Elric sur son bras et la seule chose qui lui rappelle qu'elle n'est pas seule dans cette galère. Le câble qui les relie aux autres est complètement distendu et donne à Erine l'impression qu'il a été sectionné. Pourtant, elle discerne encore ses camarades, des masses noires qui voltigent ou rampent dans la neige.

Et puis soudain, elle se sent tractée. La corde qui les lie les uns aux autres la tire violemment jusqu'au sol. Elle s'écrase une nouvelle fois dans la neige. Elric la percute, puis toujours accrochés l'un à l'autre, ils se heurtent à d'autres personnes alors que quelque chose de puissant les tirait jusqu'à la porte. Erine ne contrôle plus rien. Elle et ses camarades se laissent tirer dans la tempête. Dans un réflexe pour se protéger, Erine tourne son visage contre le torse d'Elric. Ses joues la brûlent affreusement et tous ses membres sont tétanisés.

L'arrivée à l'intérieur est brutale et le fort contraste du froid avec la chaleur finit de la blesser. Lorsqu'elle s'écrase sur le tapis trempé dans le hall de l'internat, Erine est complètement sonnée. Elle entend des cris sourds, des gémissements. Son premier réflexe est de tousser, d'inspirer l'air enfin respirable, puis de tousser à nouveau. Les bras qui l'enserrent relâchent leur étreinte et elle se redresse péniblement. Ses doigts bleuis, encore plus que ceux d'Anaiel, n'ont plus aucune sensation. Dans le flou, elle entrevoit Sehan, retirant ses gants et sa veste, essayant de se déharnacher des sangles. A côté d'elle, une fille roule et se couche sur le dos, elle semble peiner à reprendre son souffle.

Erine sent une main la pousser et elle réalise qu'elle est à moitié assise sur son demi-frère. Elle se décale de quelques centimètres mais n'arrive pas à se relever pour s'éloigner de lui. Le claquement des dents de son frère résonne dans ses oreilles et devient vite le seul son distinct qu'elle capte dans tout ce brouhaha.

Rentrée dans les premiers, elle distingue leur père, parfaitement alerte, s'amène dans leur direction. Une autre silhouette floue se rue vers Erine. Sans qu'elle n'ait le temps de comprendre, on lui enlève son manteau et son pull complètement détrempés et on l'enroule dans une couverture. C'est à son parfum qu'Erine reconnaît Déanna. Son amie tire sur les boucles du harnais pour enfin le défaire et la libérer.

— Je suis désolée, tente d'articuler Erine alors que ses dents s'entrechoquent fortement, j'ai perdu ton bonnet.

Déanna sourit tout en passant une serviette sur les cheveux dégoulinants de son amie

— Ce n'est rien.

Erine sent son frère gesticuler dans son dos. Leur père l'aide à se démettre de ses vêtements mouillés.

— Tiens, entend Erine.

Elle se retourne légèrement, attirée par le mot et par la source de chaleur qui lui lèche subitement le dos. Elle observe son père transférer une flamme de sa main dans celle d'Elric. Comment en sont-ils arrivés à se retrouver l'un à côté de l'autre et à se soutenir dans la tempête ? Quoi qu'il en soit, ce qu'il s'est passé là, dehors, restera entre eux. Elric ne lui adresse plus un regard et conserve pour lui le brasier que lui a légué son père.

— Ça va, lui demande Malcombe en frictionnant les cheveux de son fils avec une serviette.

Erine hoche la tête. Son père tire une flamme de l'amas orange brûle dans la paume d'Elric et le guide jusqu'à celle d'Erine. Mais, son demi-frère, peu préteur, intercepte l'élément avant qu'il n'atteigne son nouveau réceptacle.

— C'est bon, elle a des amis pour s'occuper d'elle, elle a pas besoin de toi ! beugle Elric, véhément.

Entendant cela, Erine sent la fureur réchauffer immédiatement son corps. Avec ses pouvoirs, elle lève un petit tas de neige qui fond avec lenteur à quelques mètres d'elle et l'envoie avec vigueur au visage de son demi-frère. Il détourne le regard au moment où la boule s'écrase bruyamment sur sa mâchoire. Il y a quelques minutes, à l'abri des regards, il était prêt à se servir de son corps pour la préserver du froid, par contre, partager ne serait-ce qu'une seconde de l'attention de leur père, ça, il n'en est pas capable.

Leur père ou qui que ce soit d'autre, n'a pas le temps de s'interposer avant qu'Elric ne réplique.

— Tu veux du feu, tiens !

La flamme dans sa main grossit et Erine la voit frôler ses yeux avant que des particules de cendre ne viennent se coller à sa rétine. Elle se frotte les yeux en gémissant. Juste avant qu'elle ne se jette sur son frère pour l'étriper en bonnes et dues formes, des bras l'enlacent et la tirent en arrière.

— J'aurais dû t'étouffer avec de la neige ! fulmine-t-elle à l'encontre de son demi-frère.

— Et moi j'aurais dû te laisser te briser un os en retombant !

— Sale con !

— Enfant de l'amour, va !

Cette réplique tire un rictus à Erine, mais dans la bouche d'Elric c'est clairement un insulte. Car là est le fond du problème : depuis tout petit, depuis le jour où il a compris qu'il n'était pas un enfant désiré et qu'à part des faux semblant, ses parents ne partagent rien. Erine sait qu'il la tient pour responsable de ne pas avoir la vie de famille rêvée qu'ont la plupart de leurs camarades. Tout comme elle l'a tenu longtemps pour responsable de l'abandon de son père. Allait-il tout gâcher au moment où elle arrive enfin à nouer un dialogue avec son géniteur ?

— Ta famille, elle est là...

Elric désigne Loan qui la retient et leurs amis qui les encerclent.

— Tu pourrais en faire partie, si t'étais pas si idiot ! rétorque Erine.

Quand ils sont entrés à l'école, enfants, avant que la vérité de leurs liens ne leurs soient exposés, le frère et la soeur étaient amis. Ils partageaient leur table et leur goûter et si Elric n'avait pas fait d'Erine son ennemi, elle aurait aimé qu'ils forment la famille que leur parents les avaient empêché d'être. Au lieu de ça, ils se détestent et ne ratent jamais une occasion de se le rappeler.

Elric émet un rire bref et amer.

— Tu sais quoi, vas dormir par terre, lance Erine comme ultime invective en référence aux paroles de leur père un peu plus tôt.

Elle se retourne finalement lui, entraînée par Loan vers l'escalier. Malgré ce qu'elle aurait pu penser, leur accrochage est passé quasiment inaperçu, les autres élèves étant tous trop occupés à se sécher et à se repaître du câble en métal. Ses dents ne cessent de s'entrechoquer et ses poings serrés lui tirent des douleurs jusque dans les cervicales. Elle monte une par une toutes les marches qui mènent à son étage. Ses genoux congestionnés hurlent de douleur à chaque mouvement. L'altercation avec son demi-frère passe vite au second plan. Cela n'était pas arrivé depuis longtemps, mais ce n'est qu'une dispute puérile de plus à ajouter à la liste déjà longue.

Slalomant entre les flaques d'eau qui trempent le sol et les vêtements mouillés abandonnés ici et là, Erine sourit de bonheur en voyant la porte de sa chambre et en imaginant déjà la douche chaude qui l'y attend. 

🌿🌪🔥💧

Oh, oh, oh, alors vos, avis sur cette seconde partie ? Personnellement, j'aime beaucoup ce chapitre. J'adore le passage de la tempête. J'espère l'avoir assez bien rédigé et que vous vous y êtes vus avec Erine ❄️

Que pensez-vous aussi de la seconde partie avec Elric ? la d'inspire frère et soeur ? c'est un ajout de la réécriture. Je peux le dire, Elric est plus présent au tome 2, je souhaitais donc essayer de l'insérer un peu plus souvent au tome 1. 


A très vite pour la suite 😃

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