Chapitre 7: Descente aux enfers
Elisa me rejoignit au petit déjeuner quelques minutes plus tard l'air concerné. Notre conversation de la veille semblait être au centre de ses préoccupations. Elle s'assit en face de moi sans un mot, et commença à petit-déjeuner alors que Parkinson continuait à lancer des regards dans ma direction. Le courrier ne tarda pas à arriver, coupant net au silence installé entre Ellie et moi. Une chouette brune lâcha une lettre au-dessus de notre tête qui arriva pile devant mon amie. Une autre suivie, lâchant la Gazette du Sorcier à mon niveau. Je l'ouvris espérant trouver quelque chose annonçant que le ministère finissait par reprendre la raison. Hélas, aucun article intéressant ne fut publié ce jour.
- Je me présente comme ministre de la magie, annonçai-je à moitié sérieuse. N'importe qui serait meilleur que cet imbécile de Fudge.
Je levai les yeux vers Elisa, attendant sa réaction mais elle avait les yeux fixés sur sa lettre, l'air terrifié.
- Tout va bien ? Lui demandai-je.
- Je dois y aller.
Sur ces 4 mots, elle se leva et se précipita en dehors de la Grande Salle. Je partis à sa poursuite :
- Elisa ! Elisa qu'est-ce qu'il se passe ?
Je la rattrapai alors qu'elle se retournait vers moi, hors d'elle :
- Je ne te comprends pas Jules ! Tu as la chance d'être loin de cet univers et tu fais tout pour t'en approcher ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?
- Ellie...
- Non ! Ça suffit maintenant ! Je refuse d'entendre un mot de plus. Tu sais ce que j'ai dû endurer cet été... ? Essayer de tenir tête à mes parents sans menacer de me faire tuer ?! Tu ne sais pas ce que c'est que de vivre dans une famille qui renie toutes les valeurs pour lesquelles tu veux te battre !
- Je...
- Tu es complètement à côté de la plaque Jules ! Reprends-toi pour l'amour du ciel ! Tu laisses ton envie de vengeance prendre le dessus et ça ne fera pas revenir Cédric !
- Qu'est-ce qu'il y avait dans cette lettre pour que ça te mette dans un état pareil ? M'exclamai-je
- Quelque chose qui te ferai sauter de joie si tu étais à ma place, puisque tu tiens si fortement à te rapprocher du Seigneur des Ténèbres !
Je voulu à nouveau intervenir, mais elle ne m'en laissa pas l'occasion :
- Si tu ne laisses pas cette idée stupide derrière toi, ne t'avise même pas de t'approcher de moi, et encore moins de m'adresser la parole !
Voyant mon manque de réaction elle ajouta :
- S'il-te-plait dis-moi que tu vas abandonner cette idée stupide...
- Je... Je ne peux pas Ellie, je suis désolée.
- Très bien.
J'eu l'envie urgente de courir à sa poursuite quand elle tourna les talons, de lui crier que j'abandonnerai tout, que j'avais besoin d'elle. Je restais pourtant immobile, incapable de bouger, la raison prenant le dessus sur mes mouvements. Je savais que ce que je faisais était la bonne solution pour moi, mais aussi pour Cédric et pour le reste de la communauté magique. Si j'arrivais à prouver qui était présent cette nuit-là, j'arriverai à prouver le retour du Seigneur des Ténèbres.
Je restai seule au milieu du couloir, jusqu'à ce qu'une horde d'élèves ayant terminé leur petit-déjeuner me bouscula, me faisant reprendre mes esprits. Je fis demi-tour et prit la direction du cours de potion. Pour ma plus grande joie, quand j'arrivai je me retrouvai nez à nez avec Harry Potter. Celui-ci me balbutia un rapide « salut » avant d'aller s'installer à sa place. Je m'assis le plus loin possible, au fond de la classe. Je n'étais pas d'humeur à étudier le comportement étrange du garçon qui a survécu. Les élèves arrivèrent petit à petit et la classe se remplissait. L'envie intense de rester seule ne pu, malheureusement, être réalisée. Alors que j'espérais encore que les élèves m'ignorent, nulle autre que Pansy Parkinson s'assit à mes côtés, un sourire bien trop forcé aux lèvres.
- Qu'est-ce que tu me veux ? Lui dis-je froidement.
- Rien du tout, susurra-t-elle.
- Alors ferme-la.
Pansy ne me parla pas le reste du cours, ce qui fut très plaisant. J'avais l'impression qu'elle essayait de me tester sans que j'arrive à déceler comment.
*
- Je peux te parler ?
La voix froide et arrogante que je ne connaissais que trop bien m'interrompit lors de ma fuite, loin de la foule d'élèves s'attroupant vers la salle commune.
- Je ne pense pas que ça soit préférable. Répondis-je à l'adresse d'un Drago Malfoy l'air plus tendu que jamais.
Il me prit par le poignet et me tira vers un couloir un peu plus éloigné alors que je protestais :
- M'agresser ainsi devient une très mauvaise habitude ! Lâche-moi.
Ce qu'il fit dès qu'il n'eut plus personne au tour de nous.
- Tu es complètement malade ! Lui dis-je.
- Je croyais pourtant t'avoir dit de ne pas t'approcher des familles de Serpentard ! Dit-il sans prendre en compte ma remarque.
- Je ne vois pas de quoi tu parles...
- Ne joue pas l'enfant ! Qu'est-ce qui te prends ? Parkinson commence à s'intéresser un peu trop à toi.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ? Répondis-je, non malheureuse d'entendre que Pansy me portait un intérêt spécial.
Il semblait ahuri :
- Je croyais que tout ce qui touchait à Serpentard te dégoûtait ?
Je ne répondis pas. Moins je verbalisais mes mensonges, plus je serai crédible. Malheureusement, mon silence ne semblait pas plus sincère, car Drago ajouta :
- Je te connais Winters, jamais tu ne t'abaisserais à ce niveau. Qu'est-ce que tu caches ?
- Parce que maintenant, entrer dans ton monde c'est « s'abaisser » ? Je commence à me poser des questions sur toi aussi Malfoy.
Il ne semblait pas du tout amusé par ma remarque et pointa un doigt accusateur vers moi :
- Je n'aime pas du tout ce que tu insinues Winters ! Je ne sais pas ce que tu as derrière la tête, mais je finirai par le découvrir.
Dans un dernier élan de colère, il fit demi-tour et retourna vers la salle commune. Mon cœur battait bien trop vite. Je soupirai: l'étape 2 était d'avoir une conversation calme avec Drago, il semblerait qu'elle ne soit pas si facile à valider.
*
Cette journée qui avait commencé horriblement ne cessait de me surprendre: plus je me disais que rien ne pouvais arriver de pire, et plus l'univers me montrait que je me trompais. Après ma "conversation" avec Drago Malfoy, j'avais décidé d'aller à la bibliothèque (c'était incroyable le nombre de devoirs que les professeurs avaient réussit à nous donner en l'espace de deux jours). J'étais dans l'illusion que personne ne viendrait m'embêter là bas, Mme Pince ne supportant pas le moindre bruit. Et j'eu raison, pendant deux heures j'eu la possibilité d'avancer sur mon travail de manière fulgurante et ce, jusqu'à qu'un énorme bruit ne perturbe ma concentration. C'était comme si le tonnerre avait frappé à quelques mètres seulement du château. Ce bruit m'ayant déconcentré au plus haut point, je décidai qu'il était de temps d'aller me reposer dans la salle commune (et peut-être trouver Elisa et essayer de la faire changer d'avis à mon sujet). Je rassemblai mes affaires et sortis quelques secondes plus tard dans les couloirs humides de Poudlard. Je fus surprise de voir que ceux-ci étaient complètement vide: je regardais l'heure, il n'était pourtant que 19h, je remarquai alors par la vieille fenêtre qu'une tempête faisait rage, tout le monde devait être à l'abris dans leur salle commune respective. Je pris la direction de la Salle Commune des Serpentard quand mon attention se tourna vers une silhouette, assise sur un banc, je reconnu Harry, les yeux vers le sol massant avidement sa main gauche. Je pris une grande inspiration, et m'avançai vers lui. Mes pas claquant contre les dalles du château faisait un si grand bruit dans le silence pesant que Harry leva la tête quelques mètres avant que je n'arrive à sa hauteur.
- Tout va bien ? Lui demandai-je, mon ton trahissant un mélange de curiosité et d'inquiétude.
- Tout va bien, m'assura le jeune homme, je voulais juste prendre un peu l'air.
Mes yeux se dirigèrent vers sa main gauche qui était toute oedamatiée, ma bouche s'ouvrit de stupeur quand je dis:
- Comment est-ce que tu t'ai fait ça ?
- Ombrage n'est pas de très bonne compagnie lors de ses retenues.
- C'est elle qui t'as fait ça ? Devinai-je
Il ne fit qu'hocher la tête.
- Tu es sûr que tout va bien ? Insistai-je
- Pourquoi est-ce que tout le monde insiste toujours à me poser cette question ? S'emporta-t-il violemment.
Etonnée de sa réaction disproportionnée, je fis un mouvement de recul avant de répondre calmement:
- Honnêtement ? On dirait que tu n'as pas dormi depuis Noël.
- Et bien je vais bien! Assura-t-il.
- Très bien, je te crois.
Je réalisais alors la situation dans laquelle je me trouvais: j'étais seule avec Harry Potter, avec le témoin de la mort de Cédric. Peut-être était-il enclin à me donner les noms des Mangemorts ? Peut-être réussirai-je à obtenir ces informations maintenant, m'évitant un danger inutile et les reproches d'Elisa ? J'ouvris la bouche pour formuler ma question mais mon élan fut coupé par Harry qui dit soudainement:
- Je suis simplement fatigué d'être la cible des journalistes, fatigué d'être jugé et critiqué partout où je vais, fatigué de devoir répondre à des questions sur la mort de Cédric. J'aimerai simplement qu'on me laisse seul.
Mes épaules s'affaissèrent suite à son annonce, je m'assis à côté de lui, et d'un ton que je voulais rassurant je lui dis:
- Ils finiront par se calmer et par retrouver la raison. Tu-Sais-Qui ne peut se cacher éternellement, ils finiront par le trouver, j'en suis persuadée. En attendant, ne t'isole pas, tu as besoin de tes amis et ils ont besoin de toi.
Ce fut au tour de Harry de soupirer:
- Je sais. Dit-il simplement.
Puis à mon attention, il ajouta:
- Tu devrais suivre ton propre conseil.
Je fronçai les sourcils:
- De quoi tu parles ?
- Ne laisse pas la mort de Cédric affecter ton jugement.
- Tu as parlé avec Elisa ?! M'écriai-je en me levant.
- Quoi ? Non, je ne lui ai pas parlé. J'ai juste l'impression que tu as... que tu es plus solitaire depuis la rentrée.
- Ce n'est qu'une impression, affirmai-je plus froide.
Il y a beaucoup de chose que je ne supportai pas, et que quelqu'un se permette de faire une analyse de ma personnalité était l'une de ces choses là. J'étais maître de mes propres décisions et je refusais que quelqu'un d'extérieur à moi-même me juge pour cela. Décidant de couper net à cette discussion, je dis:
- Je dois y aller, bonne soirée Harry.
- Bonne soirée, répondit-il non l'air surpris de mon changement de comportement à son égard.
Je partis immédiatement, le laissant seul sur son banc. Je ne voulais pas que ses mots aient un quelconque effet sur ma volonté de venger Cédric. Quand j'arrivai dans la Salle Commune, je repérai Elisa assise dans un fauteuil, elle me vit au même moment et se leva pour aller dans son dortoir, m'évitant ainsi. L'épuisement émotionnel qu'avait eut cette journée eut raison de moi, et je m'explosai dans un canapé, exténuée. Je vis Pansy Parkinson et Zabini Blaise assis à quelques mètres de moi. Je jetais un dernier coup d'oeil au fauteuil vide qu'avait laissé mon amie quelques secondes plus tôt. Je devais passer à l'étape supérieure et si cela devait dire couper les ponts avec toutes les personnes se trouvant en travers de mon chemin, j'étais prête à réaliser ce sacrifice. Quiconque je blesserai en chemin sera reconnaissant une fois que j'aurai accompli ma tâche, j'en étais persuadée.
***
Salut salut salut!! COMMENT VOUS ALLEZ BIEN ?
Avec une journée de retard, voilà le nouveau chapitre! Le retard est dû à une volonté de le faire plus long ;) Je vais essayer de les faire un peu plus long à partir de maintenant si ça vous va (au moins 2000 mots) :P
J'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à voter et à laisser des commentaires pour me donner votre avis :D
Merciiiiiii encore pour vos votes et vos commentaires, vous êtes les meilleurs Potterheads du monde (voire même de l'univers hihi) !
Bisous, bisous :) xxx
~fanyy~
PS: 2 JOURS AVANT LES ANIMAUX FANTASTIQUES JE SUIS EN PLS ASHGDEUFHFN
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