Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 8 : Dans l'hésitation

Ces derniers jours, je n'avais pas arrêté de réfléchir à ce que m'avait dit Merle. J'avais comme l'impression qu'il avait insisté pour me faire comprendre qu'il y avait bel et bien un problème dans la relation que j'entretenais avec Mason et jamais personne de mon entourage n'avait été aussi réactif. Tout le monde avait considéré ça comme "normal" et il y avait Merle avec un avis complètement opposé...

Et tout ça m'avait tellement tourmenté que j'étais encore incapable de trouver le sommeil cette nuit. J'avais beau essayé toutes les positions possibles et inimaginables, mais vainement. Normalement, j'aurais prévenu Merle, sauf que cette fois-ci, j'hésitai. Quelque chose d'indescriptible m'empêchait de le contacter. Depuis cette conversation, je le voyais sous un nouveau jour, cependant, sa manière d'arriver à pointer certaines choses était assez peu plaisante.

Puis, n'en pouvant plus de tourner dans tous les sens dans mon lit, je lui envoyai un simple message pour le prévenir. Il me répondit aussitôt, me disant qu'il savait exactement ce que nous pourrions faire et me conseilla de m'habiller. Rapidement, j'enfilai des vêtements agréables : chandail, jean et bottines. Alors que j'enfilais mon manteau et sur le point de partir, je remarquai que j'étais toujours la première à lui envoyer un message. Avait-il vraiment autant d'insomnie que moi ? Je n'eus pas davantage le temps de divaguer quand je le croisai en train de quitter son appartement.

— Alors c'est quoi le planning ce soir ? m'enquis-je.

— Tu aimes les surprises ? rétorqua-t-il, assez amusé.

— Est-ce que j'ai le droit de m'attendre au pire quand tu me dis ça ? lançai-je avec hésitation.

— Ne t'en fais pas, rien de glauque.

Je n'étais pas rassurée pour autant, néanmoins, j'acceptai de le suivre. On quitta l'immeuble et il m'invita à monter dans sa voiture. J'avais beau insister, mais il ne lâchait toujours pas le morceau.

— Tu ne vas vraiment pas me le dire ? demandai-je en tentant de faire mon regard le plus doux possible.

— Tu ne veux vraiment pas que ce soit une surprise ? tenta-t-il d'articuler entre quelques rires.

— Tu supportes les chatouillis ?

— Oui. Maintenant, mets ta ceinture parce que tu n'en sauras rien.

Je lui adressai une fausse mine boudeuse et finis par m'exécuter. Je n'étais certainement pas en train d'agir de manière raisonnée, mais peu importe. Même s'il y a encore quelques minutes j'étais un peu déstabilisée par notre dernière discussion, c'était comme si désormais, je me sentais en sécurité et que je pouvais me laisser aller, être juste moi-même. Jamais je n'avais eu la sensation de pouvoir agir ainsi avec quiconque, que ce soit avec Mason ou de très proches amies. Merle était différent, pas que physiquement, dans sa mentalité également...

Puis je remarquai que je le fixais un peu trop intensément quand il se tourna vers moi un bref instant, le constatant à son tour.

— Tu cherches un nouveau moyen de me faire cracher le morceau ? m'interrogea-t-il, souriant.

— Hum... Possible...

À vrai dire, j'avais un peu abandonné cette idée, mais je ne voulais pas lui révéler mes réelles pensées. Je ne voulais pas lui confier que, d'une certaine manière, je me sentais de plus en plus proche de lui et qu'il avait seulement suffi de quelques discussions pour.

Au bout de quelques minutes de plus de trajet, on arriva à destination et je fus surprise de découvrir là où il m'avait emmené : au bowling.

— Tu aurais pu me le dire, annonçai-je en espérant le convaincre que les surprises n'étaient jamais une bonne chose.

— La prochaine fois, je te le dirai, m'assura-t-il.

On descendit de la voiture et on rentra, assez silencieusement. Ce qui fut un choc par rapport au brouhaha ambiant. Malgré l'heure tardive, l'endroit était loin d'être vide et sans vie.

— Je dois t'avouer que c'est le bowling le moins cher, j'espère que tu ne m'en voudras pas, lança-t-il avec hésitation.

— Bien sûr que non. Je ne roule pas vraiment sur l'or...

On se dirigea vers le comptoir et de nombreuses personnes se tournèrent vers nous. Merle ne semblait pas le remarquer contrairement à moi. Il avait dû prendre l'habitude d'être constamment épié à cause de son look. Je fus tirée de mes brèves rêveries quand le gérant me demanda ma pointure. Je lui répondis et aussitôt, mon regard divagua de nouveau. Le gérant partit chercher nos paires et Merle commença à être intrigué par mon comportement.

— Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta-t-il.

— Je ne suis pas habituée à ce qu'autant de personnes nous regardent...

— Généralement je dis que je tue des petits chatons dans ma cave et ça en calme certains, rétorqua-t-il, amusé.

Dans le fond, je ne trouvais pas ça si drôle, même s'il insista sur le fait que ce n'était qu'une blague pour se moquer de leurs préjugés. S'il le disait...

Le gérant revint vers nous avec nos paires et nous indiqua notre piste. Chacun prit sa paire et on rejoignit notre coin d'un pas assez rapide. J'enfilai ma paire le plus vite possible, tout comme lui, et voilà, on était désormais prêts pour une longue nuit.

— Qui commence ? demandai-je, très enthousiaste.

— Honneur aux dames.

— Quel gentleman !

On échangea un bref sourire et aussitôt, je pris une boule. Je tentai de me concentrer, de viser un maximum de quilles – parce que je savais très bien que jamais je ne ferais un strike dès mon premier lancer. Je me tournai brièvement vers Merle qui s'était assis, il me souriait et me suggéra alors de me dépêcher. Ma seule réponse fut de lui tirer la langue, ce qui le fit rire. J'ignorais pourquoi j'avais ainsi, mais ça faisait tellement de temps que je n'avais pas été aussi insouciante... Mon ex ne s'était pas gêné pour détruire cette part de moi. Mais pourquoi je repensais à lui soudainement ? Mais quelle idiote !

Je voulus reprendre mon sérieux et lançai enfin cette boule. Comme je m'en doutais, j'en fis tomber très peu, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi peu. Deux ! Seulement deux quilles !

Quand mon regard se dirigea vers Merle, je vis qu'il était en train de se retenir de rire.

— On ne se moque pas ! Je suis sûre que tu ne feras pas mieux ! m'exclamai-je.

— Lance ta deuxième boule et on verra bien, dit-il comme s'il était en train de me lancer un défi.

Très bien. J'étais prête à tout donner pour gagner cette partie, juste parce qu'il m'avait provoqué. Certes, c'était la réaction de quelqu'un de faible, mais le jeu serait d'autant plus amusant s'il y avait quelques enjeux.

Déterminée, je m'emparai de ma boule et me concentrai de longues minutes avant de la jeter sur la piste. Malheureusement, je n'avais aucune compétence en bowling et ne réussis qu'à faire tomber une quille supplémentaire. Bon... Trois quilles c'était mieux que rien, je suppose...

Merle quitta le canapé et s'approcha de moi, un air malin sur son visage. Soudainement, je devenais de plus en plus mauvaise perdante, même si ça restait suffisamment peu pour que l'on puisse quand même s'amuser. Je pris une boule rose et la lui tendis.

— À toi ! lançai-je avec une pointe de dédain.

— Tu sais que le rose ne me dégoûte pas ? plaisanta-t-il en la prenant dans ses mains.

— J'espère quand même que cette boule te fera perdre, répondis-je en plissant des yeux.

Ses sourcils se levèrent un instant, se jouant de moi, et je partis m'asseoir sur les canapés en espérant vraiment qu'il ne fasse pas un meilleur score que moi. Il fit mine de se concentrer et lança rapidement la boule pour toucher quand même quatre quilles. Quand il se tourna vers moi, fier de lui, je lui adressai ma meilleure tête de blasée. Il ne put s'empêcher de rire et poursuivit avec sa deuxième boule. Cette fois-ci il n'en toucha aucune, ce qui, au fond de moi, me faisait plaisir. Puis il vint s'asseoir à mes côtés.

— Pour l'instant les scores sont encore assez serrés... Et c'est ta boule rose qui m'a beaucoup aidé, annonça-t-il, confiant.

— Mais je croyais que tous les mecs détestaient le rose moi ! m'exclamai-je, persuadée que ma technique pour le déstabiliser était parfaite.

— Je n'ai vraiment rien contre le rose, c'est joli comme couleur... Peut-être que je ne suis même pas un homme alors !

Je le fixai, plutôt étonnée par ces propos. Jamais un homme ne s'était comporté ainsi. D'habitude, j'aurais donné une boule rose à un homme, quelqu'un comme mon ex d'ailleurs, il m'en aurait voulu jusqu'à la fin de la soirée. Encore une fois, j'avais l'impression de me libérer en sa présence...

— Ok. Très bien ! C'est l'heure de la manche deux ! annonçai-je en sautant du canapé.

On enchaîna alors les lancers, tous plus désastreux les uns que les autres. D'ailleurs, notre petit défi s'arrêta brusquement lorsqu'on se retrouva à égalité et on avait déjà prévu une revanche pour savoir qui était réellement le pire de nous deux au bowling. Vers la fin, on ne prenait même plus le jeu au sérieux et chacun tentait subtilement de produire le pire score. Dans le fond, aucun de nous n'était un fan de la compétition.

Il était pratiquement trois heures du matin lorsqu'on revint à l'immeuble. Le trajet avait été très silencieux, et j'avais même fermé les yeux quelques fois, comme si le sommeil allait enfin arriver. Heureusement, j'avais encore assez de force pour monter les marches et on s'arrêta en face de mon appartement.

Pendant quelques instants, on se regardait avec une légère pointe de gêne. Il repoussa brièvement sa mèche de cheveux qui lui tombaient dans les yeux et tout sur son visage me montrait qu'il était quelque peu déstabilisé.

— C'était une super soirée, annonçai-je pour le rassurer. Je me suis bien amusée...

— Moi aussi, rétorqua-t-il rapidement et avec hésitation.

— Quelque chose ne va pas ?

— En fait... Je veux te demander quelque chose... parce que je veux m'assurer que tu me donnes ton accord... mais... je ne sais pas comment te le dire sans que tu le prennes mal...

— Vas-y, lâchai-je, souriante.

Il prit une courte et intense respiration avant de prendre la parole pour lâcher enfin ce qu'il tenait tant à me dire :

— Je meurs d'envie de t'embrasser depuis le début de la soirée, avoua-t-il d'une voix faiblarde.

— Tu aurais dû essayer tout simplement.

Pourquoi avais-je répondu aussi naturellement ? Aucune idée. Et maintenant, son piercing sur le coin droit de sa lèvre inférieure m'obsédait, alors que d'habitude, je n'y avais jamais vraiment prêté attention.

— Mais peut-être que tu n'aurais pas voulu, se défendit-il en passant une main sur sa nuque.

— Ç'aurait été super romantique, le contredis-je.

— Mais supposons que tu ne sois pas d'accord et que je t'embrasse... Je ne vois pas en quoi c'est romantique. C'est plus romantique quand c'est pleinement partagé et que chacun est clairement d'accord...

Plus il parlait et plus il était mal à l'aise. Il prenait beaucoup plus de temps pour s'exprimer, comme s'il cherchait davantage ses mots et comme s'il ne voulait pas dire un mot de travers. Il était de plus en plus minutieux. Ça n'avait rien à voir avec Mason... Lui avait voulu jouer le dur, s'imposer et ne même pas me laisser le choix...

— Je suis d'accord, soufflai-je.

D'un rapide élan, je pris son visage entre mes mains, fermai les yeux et collai mes lèvres contre les siennes, peut-être un peu trop brusquement. Pendant un bref instant, le contact froid de son piercing me fit frémir, puis mes lèvres glissèrent avec beaucoup de facilité, il ne me gênait même pas, au contraire. Il posa alors timidement ses mains sur mon cou. Il y avait un brin de surprise dans notre acte, mais c'était assez agréable, différent de tout ce que j'avais connu jusqu'alors, bien meilleur... et ce n'était qu'un baiser d'apparence. Un simple baiser. Pourtant, ça voulait dire bien plus et j'étais persuadée qu'il avait le même ressenti...

Juste un baiser...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro