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Chapitre 4 : La dépendance


J'avais rapidement enfilé des vêtements bien plus confortables que ma tenue de travail puis avais rejoint Merle dans sa voiture. C'était d'ailleurs une excellente occasion pour repérer facilement un supermarché et aussi remplir mon frigo pendant un bon bout de temps.

— Tu n'as pas encore réparé ta voiture, je suppose ? me demanda-t-il en arquant un sourcil.

— Je n'ai pas eu le temps d'appeler quelqu'un pour l'instant...

J'ignorais pourquoi depuis hier il se rapprochait soudainement de moi à ce point. Pendant quelques jours il avait tout fait pour m'ignorer et désormais, ce n'était plus pareil, même si je percevais encore une partie de lui qui tentait toujours de me fuir. Ou Jian pouvait être l'unique raison de ce rapprochement.

— Est-ce qu'elle sera prête pour ce soir ou tu as encore besoin d'un chauffeur ?

— Eh bien... Je n'en ai aucune idée... Mais on n'a sûrement pas les mêmes horaires...

— Je ne travaille pas ce soir, m'arrêta-t-il aussitôt.

Je ne voulais pas devenir complètement dépendante de lui, c'était même une pensée assez effrayante. Enfin, ce n'était que de courte durée, juste le temps que ma voiture soit réparée. Je ne cessais de me répéter ça pour me rassurer et me persuader que je n'étais pas dépendante de lui.

Rapidement, nous arrivâmes à un simple supermarché, plutôt petit, mais nous trouverions sûrement le nécessaire ici.

— Tu as besoin de beaucoup de trucs ? me demanda-t-il.

— De quoi survivre au moins une semaine, répondis-je du tac au tac.

Il s'empara sans la moindre hésitation d'un caddie et nous entrâmes dans le magasin. Chacun prit ce dont il avait besoin sans trop sourciller. Alors que nous nous apprêtions à partir, il se remémora avoir oublié quelque chose et revint avec un paquet de croquettes pour chat juste avant notre passage en caisse.

— Tu as un chat ? m'étonnai-je.

— Hum... Oui. Depuis assez peu de temps à vrai dire.

Immédiatement, je ne pus m'empêcher de trouver ça trop mignon alors que je ne l'avais même pas encore vu.

— Je l'ai trouvé dans un refuge... dans un piteux état... Je ne sais pas ce que l'ont fait subir ses anciens propriétaires, mais je ne veux même pas savoir...

— Pauvre chat, soupirai-je.

Il haussa les épaules l'air de dire "il y a des sales types par ici malheureusement". Mais comment pouvait-on fait autant de mal à un animal ? Il ne pouvait même pas se défendre. Il fallait vraiment être sans cœur pour agir de la sorte...

Notre discussion s'arrêta alors, c'était à notre tour de passer en caisse...

*

Assez rapidement, nous fûmes de retour à l'immeuble et Merle m'aida à porter quelques-unes de mes affaires malgré mon refus. Il voulait sûrement agir comme un parfait gentleman, mais c'était totalement inutile.

— Est-ce ça te dirait un café ? me proposa-t-il en déposant le dernier sac devant ma porte.

— J'appelle le garage et range vite fait mes courses, et je suis dispo !

— Parfait.

Chacun s'occupa de ranger nos derniers achats et je m'en chargeais assez rapidement, comme si je voulais m'en débarrasser le plus tôt possible. Puis je passai un bref coup de fil au garage. Le mécanicien m'assura qu'il arriverait à venir vers la fin de la matinée. J'espérais vraiment pouvoir récupérer une voiture capable de fonctionner après ça, sinon ça allait être assez compliqué...

Je quittai précipitamment mon appartement pour rejoindre Merle et frappai à sa porte. Aussitôt, il m'ouvrit, plutôt enthousiaste, et me fit entrer. Contrairement à ce que les apparences pourraient laisser penser, l'intérieur n'était pas ni trop sombre ni trop noir. J'étais même assez surprise des nuances assez claires de ce lieu. Il me conduisit rapidement jusqu'à sa cuisine et me tendit une tasse qui était encore un peu trop brûlante.

— Alors, tu as appelé le garage ? me demanda-t-il pour lancer la conversation.

— Oui, il arrive en fin de matinée... J'espère que ce n'est rien de grave...

— Au pire, je peux être ton chauffeur quelques jours de plus, lâcha-t-il d'un ton courtois.

— Je n'aimerais pas m'imposer, dis-je en soufflant sur mon café.

— Ça ne me gêne absolument pas.

Il avait beau dire qu'il n'y voyait pas le moindre problème, je ne voulais pas paraître pour une profiteuse. J'allais quand même trouver un moyen de me démerder toute seule.

Alors que je voulais le contredire de nouveau, j'aperçus du coin de l'œil son chat noir qui nous observait depuis le salon, caché sous le fauteuil. Son regard montrait à quel point il était apeuré.

— Il a un peu de mal avec les inconnus, me fit-il remarquer alors que je pus enfin prendre une gorgée de mon café. Mais bon, avec ce qu'il a vécu, c'est compréhensible...

— À sa place, je me méfierais de tout le monde...

D'une certaine manière, je le faisais déjà très bien de moi-même, et visiblement, lui aussi le faisait. Il avait beau paraître bien plus amical et sociable, son envie de fuir était toujours présente. Même si Jian l'avait un tant soit peu décoincé, il restait lui-même...

*

— Je crois qu'il va me falloir plus qu'une journée pour vous réparer ça, m'annonça le mécanicien à mon plus grand malheur.

Évidemment, il fallait que le pire m'arrive et rien de mieux qu'une voiture en panne pendant un bon bout de temps pour se faire. Quelle allait être la prochaine étape ? Chuter dans les escaliers ? En fait, il ne valait mieux pas que j'y pense sinon ça allait certainement se produire.

— Et combien de temps ça va vous prendre ? demandai-je, assez inquiète.

— Avec un peu de chance, je peux vous faire ça pour demain.

— Ça serait parfait ! m'enthousiasmai-je.

Heureusement, ça n'allait pas être aussi long que je le croyais. Au moins je n'aurais pas à dépendre de Merle bien plus longtemps.

Le mécanicien embarqua ma voiture et je revins à l'immeuble. Jian m'intercepta dans mon chemin, un peu trop curieuse.

— Hey ! Alors ?

— Alors quoi ? m'étonnai-je.

— Je pensais que tu aurais une info croustillante à me sortir, mais visiblement, rien de neuf par ici.

— J'ai juste fait les courses avec Merle, rien de bien extraordinaire, lâchai-je, amusée par son besoin de savoir. Et ma voiture est en panne pour encore une bonne journée...

Elle hocha la tête, souriant. Elle avait envie de me dire quelque chose et se retenait.

— Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandai-je pour lui faire enfin cracher le morceau.

— En fait, je suis juste contente pour Merle. Il a beau être assez réservé, j'ai l'impression que ça n'allait pas très bien de son côté et qu'il n'osait pas en parler...

Je voyais totalement où elle voulait en venir. Il donnait l'impression de contrôler chacun de ses mots et évitait toujours le moindre dérapage, sauf une fois, et il avait été brièvement en colère.

— Tiens, je voulais te demander... Peut-être c'est totalement indiscret... Mais quand il a parlé un peu de son travail, il a dit que ce n'était pas tous les jours évident. Il a failli dériver et s'est retenu, mais sur le coup, ça l'a énervé.

Pourquoi étais-je à ce point indiscrète ? J'aurais dû faire comme si de rien n'était, oublier ce détail qui faisait partie de sa vie personnelle. Pourquoi étais-je à ce point curieuse à son sujet ? Voulais-je tenter un rapprochement amical ou était-ce juste mes doutes qui prenaient le dessus ? Après tout, ce bref instant de colère n'était pas anodin et on ne savait jamais jusqu'où ça pouvait aller... J'en avais bien eu la preuve avec mon ex, capable de s'énerver violemment pour un défi entre amis...

— Probablement Anna. Elle s'est suicidée alors...

Elle n'avait pas besoin d'en dire davantage que je compris où elle voulait en venir. Il ne s'attendait sûrement pas à la voir sur son lieu de travail dans un tel état. J'arrivais à peine à imaginer le choc qu'il avait dû vivre ce jour-là.

Pendant un instant, j'eus l'image de mon ex mort pour une raison qui m'échappe. Même cette image ne pouvait pas me satisfaire.

— Mais... Est-ce que quelqu'un sait pourquoi elle a fait ça ? m'enquis-je d'une voix tremblante.

— Pas vraiment. Elle était peut-être dépressive... Elle ne s'était pas beaucoup intégrée d'ailleurs. Elle ne parlait qu'avec Merle...

Notre discussion fut interrompue quand les Flanagan sortirent de chez eux. Amanda et Darcy étaient le typique couple des années cinquante, malheureusement avec la mentalité qui allait avec. Nina, quant à elle, était le cliché de cette fille rebelle obligée de survivre dans un environnement trop dur. Aucun d'entre eux ne nous adressa un regard amical et leur courte présence lança un froid dans le rez-de-chaussée.

— Ils sont vraiment bizarres, remarquai-je après leur départ.

— J'aurais d'autres mots pour eux... Mais je vais m'abstenir. J'essaie toujours de garder un bon contact avec mes voisins... même avec ceux dans leur genre.

— Ils sont si problématiques que ça ? m'enquis-je, voulant m'assurer de qui j'avais affaire.

Je les avais peu croisés depuis mon emménagement. Nous n'avions échangé que quelques mots, rien de bien extraordinaire et dans l'unique but de paraître poli. Ils ne m'avaient pas paru très désagréables, mais j'étais persuadée que ce n'était qu'une question de temps. Ils allaient forcément trouver quelque chose à désapprouver dans mon mode de vie.

— Quelques regards, quelques remarques... Et à la longue, c'est rapidement énervant...

Dire que ce genre de choses étaient son quotidien et que ces personnes pensaient juste de la juger. Je compatis à son malheur, mais ne le montrai pas, ne sachant pas comment le faire.

Mon regard se porta soudainement sur les Flanagan qui s'installaient dans leur voiture. Une part de moi voulait les détester, mais j'en étais incapable. Après, je serais forcée d'en vouloir à la terre entière...

Jian retourna alors chez elle et je fis de même. Complètement crevée, j'en profitais pour faire un rapide somme avant de reprendre le boulot ce soir... Après tout, j'avais grandement besoin d'un peu de calme...

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