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Chapitre 11 : Quelques inquiétudes semées...


En fin de matinée, je m'étais faufilée de l'immeuble sans que personne le remarque pour rejoindre Eloise dans le bar duquel elle m'avait donné l'adresse. Durant tout le trajet, je roulais le cœur serré. Pourquoi pensait-elle que je ne savais pas tout ? Est-ce qu'il s'était passé autre chose en dehors d'Anna dans sa vie ? Et pourquoi m'avait-elle donné l'impression que je devais m'inquiéter ? Qu'aurait bien pu me cacher Merle ? Mais je n'eus pas le temps pour davantage de questions puisque j'étais enfin arrivée sur les lieux. Depuis ma voiture, je pouvais apercevoir Eloise qui m'attendait en train de lire un journal. Je fus aux premiers abords assez hésitante, puis je finis par la rejoindre, le cœur serré.

Lorsque je fus face à elle, on échangea un bref sourire, assez timide, et je m'assis à son opposé. Je ne savais pas quoi dire et j'espérais vraiment qu'elle prenne la parole en premier.

— Je suis souvent venue ici avec Merle, annonça-t-elle, un brin nostalgique.

Je pris discrètement la carte pour voir ce que cet endroit proposait.

— Tu penses vraiment avoir perdu contact avec lui pour toujours ? demandai-je, la voix tremblante.

— Je ne sais pas... Ces derniers mois ont été assez éprouvants. Je l'avais prévenu pour Anna, elle était si... cruelle derrière son dos. Mais il l'aimait, donc il ne me croyait pas. Il peut être très aveuglé quand il le veut...

Une serveuse nous interrompit quelques instants pour prendre notre commande. Chacune prit un café, visiblement, aucune n'avait vraiment l'estomac assez accroché pour avaler le moindre truc un tant soit peu solide.

— Mais Anna n'est plus là et Merle semble aller plutôt bien en ce moment, lâchai-je, toujours aussi déstabilisée par ses propos. Je ne comprends pas ce qui pourrait freiner votre relation...

— Des filles comme Anna, ce n'est pas la première fois qu'il en tombe amoureux, soupira-t-elle en croisant les bras.

— Je ne suis pas comme Anna, me défendis-je aussitôt.

— Je suis persuadée que, d'une certaine manière, tu vas le blesser. À un moment, il a dû apercevoir que tu souffrais et il a voulu t'aider...

Je repensais alors à nos insomnies communes. Ça nous avait permis de nous rapprocher, ce qui était un très bon point. Mais j'avais toujours été celle qui le prévenait en première, lui n'avait jamais osé m'envoyer le premier message. Avait-ce vraiment un rapport ?

— Je lui ai raconté des trucs sur mon ex, avouai-je. Il avait l'air de vouloir me convaincre que quelque chose n'allait pas du tout dans cette relation...

Elle prit une brève inspiration, comme si je venais de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Cependant, elle n'eut pas le temps de répliquer, la serveuse vint alors avec notre commande, nous expliquant que la machine avait eu quelques problèmes, ce qui avait allongé notre temps d'attente.

Eloise touilla silencieusement son café tout en fronçant les sourcils. Je ne comprenais absolument pas où elle voulait en venir et ce qu'elle avait vraiment à me dire au sujet de Merle.

— Merle et moi, on s'est rencontrés au lycée, raconta-t-elle, un sourire en coin. Il venait tout juste d'emménager dans la région et n'a pas réussi à s'intégrer. Beaucoup l'ont critiqué pour son look et parce qu'il était très réservé. Puis, par un total hasard, on a commencé à se rapprocher, peut-être parce qu'on ne faisait pas partie des populaires. Et là j'ai compris qu'il avait vraiment un cœur d'artichaut quand il est tombé amoureude cette fille bien trop populaire et complètement inaccessible. Il a eu l'audace d'aller l'aborder, mais ça ne s'est pas bien passé... Elle a prétendu s'être sentie insultée et a commencé à raconter de la merde à son sujet. Alors quand je l'ai vu avec Anna, il faisait totalement la même erreur, j'ai voulu vainement le prévenir...

— Ça n'a rien à voir avec ce qu'il se passe entre nous, rétorquai-je en passant ma main sur ma poitrine.

Elle prit une gorgée de son café, assez dubitative, et je ne comprenais toujours pas l'intérêt de cette discussion. Pensait-elle cette relation aussi peu sincère ? Certes, je serais incapable de dire que je l'aime à cet instant précis, mais ça n'avait rien de bien dramatique, du moins, je pense... Après tout, j'avais toujours eu du mal à le dire à mon ex et le peu de fois où j'avais prononcé ces quelques mots, c'était comme si j'y avais été forcée.

— Mais sincèrement, je pense que tu devrais lui laisser une seconde chance. Tu lui manques... Et je suis sûre qu'il te manque aussi. Et c'est vraiment dommage que cette Anna a eu autant d'impact que ça sur vous...

Elle hocha légèrement la tête, d'une manière à peine perceptible. Elle tentait de prendre en compte ce que je disais et j'espérais vraiment être suffisamment convaincante. J'avais le pressentiment qu'ils avaient eu une réelle amitié, qu'ils méritaient une seconde chance. Ils n'avaient rien à voir avec toutes ces personnes qui prétendaient être mes amis.

— Heureusement, tu n'as pas grand-chose à voir avec Anna. Elle n'a pas hésité à cracher discrètement sur Merle lors de notre première rencontre. Mais malheureusement, les choses sont telles qu'elles sont...

Je finis rapidement le fond de mon café et, sur un coup de tête, j'écrivis mon numéro sur un mouchoir en m'emparant d'un stylo de mon sac. Immédiatement, je lui tendis le mouchoir, souriante.

— Si jamais tu veux parler, n'hésite pas, lui proposai-je d'une douce voix. Je ne veux pas te forcer, même si je t'avoue que je n'aime pas ce genre de situations.

Je rangeai mon stylo dans mon sac puis sortis quelques billets pour pouvoir payer. Je décidai même de payer pour Eloise, bien que cette idée ne l'enthousiasme que très peu, mais ayant insisté, elle n'avait pas pu refuser.

— Dire qu'Anna m'avait forcée à payer, souffla-t-elle, assez étonnée.

— Je ne suis pas Anna et je ne le serai jamais, rétorquai-je un peu trop fermement.

Elle fronça les sourcils, incertaine de mes paroles, et quittai précipitamment le café. Ma poitrine me lançait et je regrettai déjà d'y être allé. C'était si stupide. Pourquoi m'impliquai-je dans ce genre d'histoires ? Et pourquoi m'avait-elle dit tout ça ? Elle était prête à parier que je blesserai Merle et elle avait également tenté de faire un rapprochement entre Anna et moi. Comment pouvait-elle me comparer à elle ? Tout ce que Merle m'avait dit à son propos m'avait dégoûté de cette personne et je n'avais plus d'estime pour elle. J'étais persuadée que Merle serait capable de lui pardonner tous ses maux en raison de ses sentiments, mais je ne pouvais pas ignorer à quel point elle avait abusé de lui. Incapable de conduire l'esprit léger, je mis un peu de musique pour me détendre. Mais il m'était impossible de détourner mes pensées...

Une fois arrivée à l'immeuble, je courus dans l'escalier, gravissant les marches à toute vitesse pour rejoindre l'appartement de Merle. J'avais vraiment besoin de le voir. Sans comprendre pourquoi, j'avais comme l'impression qu'il allait partir et m'abandonner ici, toute seule. Je frappai un peu trop vivement à sa porte, ce pourquoi il m'ouvrit assez rapidement.

— Saoirse, quelque chose ne va pas ? s'étonna-t-il.

Essoufflée et ne trouvant pas les mots, je me jetai dans ses bras, tandis que mes larmes restaient coincées dans le coin de mes yeux.

— Tu m'inquiètes... Que se passe-t-il ? insista-t-il dans un murmure.

— J'ai eu peur, réussis-je à murmurer tout en tremblant.

— Comment ça "peur" ?

— Je ne sais pas... Peur pour nous...

Je me détachai de son emprise et il prit mon visage entre ses mains. Ses profonds yeux gris me fixaient d'un air triste, comme s'il détestait me voir dans un tel état. Moi non plus je ne l'aurais pas supporté.

— Entre, je vais te faire un café, me proposa-t-il en déposant un doux baiser sur ma joue.

Il me fit entrer, posant délicatement sa main sur mon épaule. Il se dirigea en cuisine et je tortillai une mèche de mes longs cheveux blonds tout en le dévorant du regard. J'avais une soudaine envie de glisser mes mains sur tout son corps, de suivre du doigt les lignes de ses tatouages, de plonger mes mains dans ses cheveux et ma langue dans sa bouche. Mon pincement au cœur se transforma, me réchauffant les entrailles et je laissai échapper un long soupir. Jamais je n'avais été dans un tel état en sa présence... C'était assez perturbant...

Quand il revint vers moi, un café dans les mains, je tentai de reprendre mon sérieux et perdis brièvement l'équilibre, ce qui faillit me faire tomber lamentablement. Je me repris en riant nerveusement. Il sourit tout en me prévenant de faire attention à moi. Craignant que je renverse mon café, il insista à ce que je m'assois sur son canapé et me tendis alors ma tasse. Il s'installa à mes côtés et tandis que je soufflais sur mon café pour le refroidir, mon regard se posa sur son ordinateur portable posé sur la table basse. Internet était ouvert sur le profil Facebook de Nina.

Curieuse et perdue, je me tournai vers lui, m'apprêtant à lui demander pourquoi, mais il me répondit aussitôt, sans même que je parle.

— C'est pour la retrouver, j'espérais trouver quelque chose qui indiquerait où elle serait en ce moment... Mais rien de bien concluant...

Il s'empara de son portable et je pus apercevoir plus en détail le profil de Nina, celui-ci n'avait rien d'extravagant, ressemblant à beaucoup d'autres.

— Tu es ami avec elle ? demandai-je, curieuse.

— Oui, et je n'aurais pas dû, avoua-t-il, la bouche en coin. Elle a tenté de me convaincre par message et a aimé beaucoup trop de mes publications. Je lui ai demandé d'arrêter sinon je la bloquerais. Elle ne s'est pas calmée pour autant et je n'ai pas pensé à le faire non plus.

Je posai mon café un instant sur la table et pris mon portable pour ouvrir Facebook à mon tour.

— Qu'est-ce que tu fais ? s'enquit-il.

— Je vais tenter d'entrer en contact avec elle, annonçai-je en tapant le nom de Nina dans la barre de recherche. Si tu essaies, elle va se braquer, j'ai peut-être une chance... En tout cas, il se passe quelque chose chez elle de suffisamment grave pour qu'elle refuse d'y retourner.

— Tu penses que c'est pour ça ?

— J'ai bien quitté mon ex et fui là où je vivais parce que plus rien n'allait. Si tout allait bien, jamais je ne serais partie.

Il acquiesça, comprenant où je voulais en venir. Alors, sans laisser cette histoire traîner davantage, j'envoyai une demande d'amie à Nina ainsi qu'un simple message. Je lui disais dans un premier temps être inquiète pour elle et que si elle avait été contrariée par les derniers événements, elle pourrait venir m'en parler n'importe quand. Je rangeai mon portable et repris mon café. On échangea un regard assez intense et il détendit l'atmosphère en m'embrassant de nouveau sur la joue, je ne pus m'empêcher de lâcher un petit rire face à une si délicate attention. Voulant lui rendre la pareille, je m'approchai de lui et mes lèvres frôlèrent les siennes. Nos souffles se mêlèrent et fusionnèrent totalement quand mes lèvres se collèrent aux siennes. Ma main se glissa alors sur sa nuque, remontant jusqu'à ses cheveux, enfin satisfaite de pouvoir y plonger mes doigts. Mon désir était en train de prendre le dessus et jamais on n'avait parlé de ça, mais je savais que lorsque l'occasion se présenterait, lorsqu'on donnerait chacun son accord, je n'hésiterais pas...

Puis s'en suivirent de timides regards et quelques sourires. Mes angoisses allaient peut-être enfin s'évanouir, en tout cas, elles ne resteraient pas longtemps...

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