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Chapitre 23 - Marie 🌜 : Fausse délivrance, le début des problèmes.

Lundi matin, Gaëlle me réveille, j’ai le visage enfoncé dans mon coussin blanc à plume pour me cacher de la lumière du jour. La blonde aux joues rosées et au corps svelte me sort de mes songes, m'entraînant presque devant ma commode pour m’habiller. Difficilement, j’en sors une énième robe et attrape mon gilet posé sur le meuble depuis la veille. Je prends à peine le temps de me vêtir qu’elle a déjà disparu dans le couloir à la recherche de nos voisins. Ma main vient replacer mes cheveux noir de jais derrière mon oreille droite avant de pivoter le visage vers l’allée des Carreaux où je peux voir y défiler les dizaines d’élèves déjà debout. Deux semaines, c’est le temps qui est passé depuis que je suis ici, et plus je progresse, plus je me sens à l’aise. Mon sourire d’hébétée pourrait presque trahir ma confiance quant à cette année si calme en apparence. Les robes en dentelles sont indéniablement celles qui me vont le mieux. À présent, j’ai les yeux rivés sur cette matière fine et la forme des courbes dessinées en-dessous. Anabella s'immisce dans la pièce. 

    — Comment va la meilleure Mage Blanche de l’univers ? 

    Depuis que j'excelle dans presque tous les domaines de Magie Blanche, elle me surnomme de cette façon. Je pique un fard lorsqu’elle m’enlace sans prévenir à l’intérieur de ses bras. D’abord surprise, je mets un temps avant de l’entourer à mon tour dans mon étreinte tout en répondant d’un chuchotement à sa question. Elle se dégourdit enfin et m’emmène à l’extérieur de notre petite chambre pour retrouver Vincent et son air toujours aussi sérieux, même à la première heure du matin. Une fois présents dans le hall des quatre dortoirs, nous y retrouvons Léo, pleine de gaieté. Un peu plus petite que Gaëlle, elle n’en reste pas moins énergique. 

    D’emblée, nous nous dirigeons vers la salle de réception sans croiser un seul des Mages Noirs de la bande de Kayn. Et bon dieu que c’est plaisant, parfois. Le dos droit, j’avance aux cotés de Gaëlle jusqu’à l’entrée de la pièce principale. J’aperçois sans le moindre doute la bande de Pique. Mon sourire disparait et ma bonne humeur avec lorsque Rubis se tourne froidement vers moi. 

—    Regardez qui voilà, hurle-t-elle devant toute la table. 

Son sourire s’élargit. Son faux sourire. Elle se lève, toute pimpante, prête à enrouler son bras autour de mon col. Elle pousse presque Léo et Vincent de son passage avant de m’arracher à mon petit groupe et de me trainer jusqu’à la table des Nécromanciens et des Sanguimanciens. J’ai beau me débattre pour me défaire de son emprise, elle reste bien agrippée à mon épaule droite. 

—    Arrête de faire ta mijaurée, chérie. T’aime-te donner en spectacle, regarde, je t’en donnes l’occasion, sourit-elle mesquinement en attrapant mes cheveux à la racine. 

—    Lâche-la, Rubis, lui ordonne fermement Simon, le regard rivé sur nous. 

Contrairement à ce que je pourrais penser, Kayn ne dit rien, muet comme une tombe. La remarque de Simon n’a pas l’effet escompté, elle tire un peu plus, me forçant un peu plus à tordre le cou. Léo tente une approche mais se fait vite interrompre par la seconde main de la fille aux cheveux rouges. 

— Qu’est-ce qu’il y a Simon, tu t’y mets aussi ? Je n’ai plus le droit d’emmerder les Mages Blancs ? L’année dernière j’avais le droit. Regardez les secondes années, maintenant, ils sont à la fois terrorisés et plus résistants psychologiquement. Marre des petits fragiles qui se cachent derrière le symbole du Carreau. 

J’ose espérer que le Pique va se retourner, mais en vain. Il reste également stoïque, les bras croisés sur son thorax et dos à moi. Autour de nous, tout le monde nous observe, en tout cas, les élèves déjà présents et ceux qui arrivent derrière nous sont pris d’une frénétique attention pour ce cirque. 

— Le problème, c’est que ce n’est pas qu’une simple Mage Blanche, intervient le voisin de Simon. 
Kayn émet un grognement profond avant de relever légèrement le visage vers le Mage Rouge. 

—    La ferme, Cæsar. 

—  Fais quelque chose, espèce d’abruti ! grogne Anabella à moitié derrière moi. 

Le concerné se tourne d’un coup sec vers nous, mais son regard n’arrive pas à rester froid, cynique. Dès que ses pupilles se posent sur ma personne, elles s’adoucissent. Dans son regard cristallin, j’ai la vague impression de lire un sincère désolé. Heureusement ou malheureusement pour nous, les professeurs ne sont pas encore là, ce qui permet à Rubis de continuer son cirque en toute impunité. Mon cuir chevelu me pique de plus en plus, parce que volontairement, elle tire lentement sur ma tignasse pour me faire souffrir le plus longtemps possible. Kayn me fixe, longuement, sans un mot mais dans le brouhaha ambiant de la pièce. 

— Tu es mon prétendu Calice, souffle-t-il enfin. 

Mes yeux deviennent proéminents, mais ceux des autres le deviennent aussi, de tout le monde autour de cette table. Le reste de la salle de semble pas avoir entendu, et c’est préférable, vu ce qu’il vient d’avouer. Même lui n’en revient pas de ce qu’il vient de prononcer. La bouche entrouverte, il peine à reprendre son souffle. 

— Elle était bien, notre partie de jambes en l’air, il y a deux jours. N’est-ce pas, Kayn ? 

Il récupère son air de colère, ses yeux noirs de rage. Je pourrais presque voir son souffle s’échapper de ses narines tellement il est prêt à exploser.
 
—  Arrête de m’enfoncer, Rubis, lui supplie-t-il, la mâchoire serrée. 

— Je sais que vous couchez ensemble, ce n’est en secret pour personne, tu l’as dit toi-même la dernière fois. 

Une fraction d’inattention suffit pour qu’Ana me sorte de ce merdier. Rubis sursaute, surprise par l’électrochoc que lui provoque ma sauveuse. Elle me lâche enfin et secoue son bras plusieurs fois d’affilée. 

— Sort de magnétisme, chérie. 

Aussitôt elle me récupère qu’elle me traine jusqu’à la première table libre des Mages Blancs, m’obligeant presque à m’installer. Les autres suivent le mouvement et remplissent les places vacantes autour de nous deux. 

— Je déteste cette fille, soupire-t-elle. 

— Et moi dont, j’ajoute en donnant un dernier coup d’œil au petit groupe maintenant installé à quelques mètres de là.

Rubis a retrouvé sa place originelle et gueule à travers toute l’allée des Piques. Elle mérite qu’on lui remonte les bretelles. 

— Je ne veux pas prendre parti, intervient Gaelle, mais pour ne pas les avoir laisser régler leur histoire tout seuls ? Ce n’est pas vraiment notre problème, si ? 

— Si tu dis ça, tu prends forcément parti, grommelle Anabella. Evidemment que c’est notre problème. Si ça se sait auprès des professeurs, vous pouvez dire adieu à votre scolarité ici. Et même, je n’ai pas envie de fréquenter quelqu’un qui a enfanté un hybride. 

Tu es mon prétendu Calice, cette phrase résonne dans mon esprit à la fois comme une promesse et une malédiction. Je suis son prétendu Calice, et que dois-je faire ? Accepter sa condition de dhampire ? Accepter le fait qu’il ait tué des innocents, des vampires mais que pour se donner bonne conscience, il laisse la vie sauve à des chevreuils dans la forêt ? Difficile à gober. Sans moi, les autres commencent à manger leur petit déjeuner apparu lorsque les professeurs se sont finalement pointés dans la salle. Perdue, toujours perdue… C’est comme ça depuis deux semaines. 

Je grignote à peine tellement Rubis m’a coupé l’envie de tout aujourd’hui. Elle a vraiment le chic pour foutre la merde. La pièce se vide petit à petit, même des présences les plus néfastes de cette matinée, à savoir Rubis et sa basse-cour. Je le sais, parce que je suis également Léo, Vincent, Ana et Gaëlle des yeux jusqu’à la sortie après leur avoir précisé que je restais un peu à cette table perdue pour voir si j’arrivais à avaler quelque chose en plus. Je crois que c’est raté, parce que mon cerveau est toujours bloqué sur le Nécromancien avachit dans sa chaise, le visage penché en arrière. Silencieusement, je me lève et traverse l’allée après avoir pris soin de regarder Ana s’enfoncer dans le couloir de droite en sortant de la salle. D’une table à l’autre, je balance le bout de mes doigts dessus avant de prendre conscience qu’il n’a qu’un œil sur deux de fermé. Le droit. J’approche et me plante derrière lui. Mon regard se plonge dans sa seule pupille visible. C’est si flippant. 

— Je te vois et j’entends ta respiration. 

Je sursaute de peur, prête à prendre mes jambes à mon cou. J’halète aussitôt durant quelques secondes avant de reprendre mon calme. Il ouvre sa seconde paupière et ses prunelles cristallines baignent dans les miennes. 

— Je veux être ton Calice. 
Il rit à gorge déployée, le visage toujours à l’envers. Il rit à m’en faire frissonner. 

— J’ai dit que tu étais mon prétendu Calice, pas que tu allais le devenir. Crois-moi, tu ne veux pas le devenir.

— Pourquoi ? je lui demande, presque déçue. 

Je sais déjà pourquoi, mais je n’ai pas eu le courage de lire le reste. Il est temps de connaitre la suite.  

— Tu souffriras, et je souffrirais. Beaucoup,
ajoute-t-il d’un ton cinglant. On souffrira de nausées, de vertiges, de maux de tête, d’un manque affectif psychologique et physique durant les trois premiers jours. Tu ressentiras le besoin de manger plus et dès que tu te lèves. Ton sang augmentera sa production et tu guériras plus vite, mais bien là tout ce qu’il y a de positif. Ensuite, il ne pourra plus jamais se passer une seule journée sans que nous ayons le besoin de nous retrouver minimum deux heures. Si nous sommes trop éloignés, tu peux avoir des crises de manque menant parfois à la mort. Si je meurs, tu tomberas en dépression, si tu meurs, je deviendrais violent, mélancolique. Je vais sombrer encore plus que maintenant, et je n’en sortirais pas vivant. Et même si je ne finis pas par me prendre la vie, je vais sombrer dans la folie, la vengeance et le néant. Je ne risquerais pas de telles choses, pour toi comme pour moi. La confiance est une chose à ne pas donner au premier con, conclut-il en soufflant. 

    Je me redresse, vexée. Son visage n’a pas bougé d’un centimètre depuis tout à l’heure. Il m’a parlé tout en gardant sa nuque tordue sur le dossier de sa chaise. Il s’assied correctement après avoir tilté que sa phrase était déplacée. 

— Ce n’est pas ce que je voulais dire, se rectifie-t-il. Tu n’es juste pas prête, et moi non plus, d’ailleurs. Personne ne l’est.

Je hoche la tête en guise de réponse mais préfère partir. J’ai besoin de trouver Simon. Malgré cette stupide histoire de syndrome des âmes jumelles qui nous font tomber amoureux de nos enrôlés, c’est toujours mieux que de croire autant que Rubis que je vaux cette place. Personne ne vaut cette place, pas chez lui. Je marche, je marche vers une salle dans laquelle je ne vais probablement pas aller puisque j’ai besoin de trouver Simon. Les autres m’ont semé depuis si longtemps maintenant, à force de trop m’occuper de la vie des autres, je finis toujours par être seule. Menton baissé, je regarde mes pieds avancer l’un après l’autre sans vraiment avoir de but. Même dans les escaliers, je fixe les marches en pierre recouvertes du tapis rouge habituel de l’académie.  

C’est en arrivant à l’étage où se trouve ma salle que je devine à peine la silhouette de quelqu’un qu’elle devient ma prochaine cible. J’ai peu de chance depuis ce début d’année avec les personnes que je percute. Mon poing vient violement frapper le torse de cet individu. Plusieurs fois, toujours plus fort. Mes larmes aussi montent crescendo, je pars en crise avant d’être emmitouflée dans les bras de ce Mage. Après plusieurs minutes à pleurer toute l’eau se trouvant dans mon corps, je remarque que ce corps appartient à Simon. Sa main droite caresse l’arrière de mon crane et son menton est posé par-dessus mes cheveux volumineux.  

— Qu’est-ce qu’il y a ? prononce-t-il, doucement. 

— Rien. Juste. Tais-toi. 
Mon visage se lève, l’obligeant ainsi à retirer le sien. Ses lèvres chaudes viennent se poser sur les miennes, mais il m’interrompt rapidement.

— Marie, on a cours, je te rappelle, souffle-t-il entre deux respirations. 

Son visage est tout près du mien, mais je ne peux pas le laisser partir. Je ne veux pas. Je suis totalement prête ! Qu’est-ce qu’il m’a raconté comme connerie ? Je suis totalement en phase avec ce que je veux, je n’ai pas besoin de ses leçons de morale à tout bout de champ. Avec un peu de chance, il ne refusera pas de coucher avec moi. Il est amoureux. Et moi je suis amoureuse de quelqu’un d’autre, quel triangle amoureux je fais, tiens. Un quatuor, même, avec Rubis la pétasse. Du grand n’importe quoi. Plus ma bouche se colle et se décolle de celle de Simon, plus je le fais reculer vers une salle totalement ouverte mais inhabitée. Du coin de l’œil, j’ai pu apercevoir une clé, parfait pour nous enfermer. Nous passons le seuil de la porte, j’attrape le trousseau, prit pour que personne n’essaie d’entrer et nous enferme sans jamais quitter de vue le visage du Cœur. Durant ce lapse de temps si court, mes lèvres l’empêchent d’en placer une, si bien que dès que j’ai un moment d’inattention, il calme le jeu. 

— Pas certain que cela soit si sage que ça de le faire dans une salle inoccupée, sourit-il. 
C’est pas lui qui voulait faire distraction et m’empêcher de penser à Kayn ? Si, bien sur que si, c’est lui. Pourquoi il m’emmerde, alors ? 

—  C’est la pièce la plus proche que j’ai pu trouver, qu’il y ait des gens ou pas, je m’en cogne. Fais-moi oublier qui je suis, j’en ai ma claque de cette journée.  

Je le vois commencer à ouvrir la bouche pour sortir une énième connerie, mais je l’arrête net en lui mettant l’index sur la bouche. 

 On s’en fout des cours, tu transgresses les règles toi aussi, en trainant avec les Piques. Tu ne vas pas me dire qu’à coté de ça, un cours loupé c’est la fin du monde ? 

— Tu as raison, tente-t-il de plaisanter pour détendre l’atmosphère. 

Aucune once de gêne ne se trame dans sa voix. Aussitôt, ses mains viennent se poser sur mes cotes, glisser le long de ma chair avant d’accrocher mes cuisses et de me faire quitter le sol. Il avance alors que mes jambes emprisonnent son bassin. Première plateforme de disponible et sur laquelle je me retrouve assise : le bureau des professeurs qui passent par là. Niveau inconscience, je dois être à mon maximum pour oser m’envoyer en l’air là-dessus, mais je crois que c’est le but ultime pour aujourd’hui. Dans mon dos : les fenêtres de la pièce et la lumière éclatante du soleil qui s’accompagne avec. La chaleur se répand rapidement contre mon corps et ne fait qu’augmenter ce taux de béatitude en moi. Ses bras se posent contre mes cotes, puis dans mon dos alors que mes jambes pressent encore plus sa ceinture contre moi. Il n’a pas d’odeur contrairement à Gaelle qui sent la lavande du matin au soir. Il ne sent rien, et bizarrement, c’est apaisant. 

Sa bouche vient humecter la mienne, puis ma joue et des frissons viennent faire trembler tout mon corps. Sur mon échine, je ressens sa main droite se déplacer, effleure les quelques centimètres de peau sur mon épaule. Son souffle forme une bulle autour de nous, si bien que j’en oublie presque que nous ne sommes pas supposés être ici. Lorsqu’il tente de soulever le bas de ma robe, puis de faire glisser ma culotte le long de mes pales jambes, je quitte la plateforme froide durant une demi-seconde avant de retrouver ma position initiale. 

Il vient finalement passer ma veste par-dessus mon visage, m’obligeant à lever mes mains posées à plat contre le bureau. Du bout des doigts, il trace une ligne entre ma trachée et mon plexus avant d’étirer la pointe de mon décolleté en V. Un sourire de malice se dessine sur son faciès, et c’est ce que je voulais : qu’il prenne plaisir à me découvrir, pas à me fuir comme il a prit l’habitude de le faire depuis deux semaines. 

Il se dégage de mon étreinte, recule un peu, se dévêtit enfin, de la tête aux pieds avant de venir se greffer une nouvelle fois à ma présence. Ses mains chaudes attrapent mes hanches afin de me rapprocher du bord. D’une paume, il empoigne ma chair avant de venir se glisser sans brutalité dans mon intimité. Mes bras s’agrippent sa nuque et un soupir vient se dégager de mes poumons lorsque le premier coup de lombes vient percuter mes deux aines. Mon rythme cardiaque s’accélère, prêt à me faire exploser de l’intérieur. 

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