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Chapitre 12 - Marie 🌜 : On est de ceux qui prônent l'amour.

J'entends quelqu'un gueuler, mais je reconnais aisément le timbre de voix. Il y a toujours une petite touche d'impassibilité dedans. Lorsque je me retourne vers l'endroit d'où provient le son, j'aperçois le Mage Noir, fou de rage. Il se lève et s'avance à grand pas vers ses amis. Sa question résonne à nouveau et une nana métissée ressort du lot afin de se dénoncer. Il soupire et se calme en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. L'enseignant arrive pourtant, mais aucun des autres ne l'accompagne. La première fois, ils étaient deux. Il nous salue et nous demande de nous regrouper, ce que nous faisons très rapidement. D'autres classes nous rejoignent entre-temps, ce qui paradoxalement augmente notre terrain de pratique puisque les étudiants d'autres spécialités qui seront dans le besoin d'effectuer un de leur cours à l'extérieur saurons que nous occupons une partie du terrain et qu'il ne faut pas nous faire chier.

- Bonjour aux arrivants. Aujourd'hui, ce n'est pas un cours que nous allons effectuer. La première heure était consacrée à la présentation du cours de défense et à la présentation de son programme. Aujourd'hui est un peu spécial puisque je vais laisser libre cours à votre imagination et choisir vous-même la personne qui va vous mettre la raclée de votre année.

L'enseignant se marre, seul, avant de reprendre son calme et de s'éclaircir la voix.

- Ceci dit, n'attendez pas à ce que ces deux prochaines heures soient douces. Il y a très souvent des accidents, mais ne vous en faites pas. S'il y a une situation urgente, nous nous occupons de tout.

Comment peuvent-ils s'occuper des personnes blessées s'il n'y a ni infirmerie ni médecin ? C'est assurément une question que pourrait se poser Simon.

- J'aimerais les premières et secondes années d'un côté et le reste de l'autre, s'il vous plaît, recommence le professeur.

Les rangs se forment dans les quelques secondes qui suivent, toujours aussi réactifs. L'enseignant fait apparaître des centaines de bulles d'eau en suspens avant de les diriger vers nous. Mes yeux pétillent en les observant nous approcher très lentement. Le regard du précepteur se détache des bulles et il reprend :

- Maintenant, chaque élève de première année aura droit à une bulle remplie d'eau pour la balancer à l'aveugle sur le groupe d'en face.

Tout le monde écarquille les yeux, stupéfaits malgré les dernières années qui sont loin de l'étonnement. Furtivement, j'aperçois les yeux bleu électrique du Nécromancien mais je n'ai pas le temps d'utiliser ma tête qu'une bulle se place sous mon nez. Je louche presque en la scrutant, et dès qu'elle se loge dans ma main, une vague de froid me traverse le bras. Je me tourne en direction de mes camarades, dos à l'autre groupe. Effectivement, à l'aveugle, je lance la bulle par-dessus mon épaule gauche avant de faire volte-face vers la personne qui se prend l'eau dans la figure. J'ai des frissons, mais étrangement loin d'être surprise. C'est Kayn. Le visage mouillé, un sourire s'esquisse sur ses lèvres alors que sa copine boue de colère. Le Pique s'avance vers moi et rebelote avec d'autres élèves. Nous nous écartons en silence, gênés. Surtout moi, en fait. Gênée de lui avoir balancé de l'eau à la gueule alors qu'il n'a absolument rien demandé. C'est lui qui finit par briser la glace.

- Je déteste l'eau mais t'en fais pas, je vais pas en crever. Cette connerie m'arrive tous les ans. Lorsque j'étais en troisième année, c'est Sindy qui m'a eu de la même manière. Aujourd'hui, elle traîne avec nous tous les jours.

Est-ce que ça veut dire qu'un jour je devrais côtoyer les Mages Noirs ? J'ai envie de rire. Bien sûr que non ! Rubis ne me supporte même pas, comment aurais-je le privilège de les fréquenter quotidiennement ?

- J'ai dis de la merde ? rit-il avec nervosité.

Sa voix me sort automatiquement de ma rêverie, et c'est brutal. Je peine à récupérer mes esprits lorsqu'il passe à l'action. Aussitôt, je manque de me prendre une flammèche sur la gueule et tombe en arrière. Il semble tout aussi surpris que moi, voire même carrément choqué. Lorsqu'il se retourne et croise le regard d'un de ses amis, il se résigne à dire quelque chose et me laisse à terre. Derrière moi apparaît Vincent. Il me contourne et se place entre Kayn et moi avant de me tendre son bras. Mon temps de réaction tourne au ralenti, si bien qu'il se sent obligé de secouer son poignet devant moi afin de me faire tilter. Pas un mot ne sort de sa bouche et il me redresse d'un simple geste avant de me sourire et de s'en aller rejoindre son binôme. Aisément, j'utilise le magnétisme comme contre attaque. Un filament bleu électrique se forme entre mes deux paumes, les yeux rivés sur ces dernières. Avec lenteur, je dirige mon regard vers le Mage Noir et ne contrôle plus mes bras. L'énergie le frôle lorsqu'il l'évite avec un stupéfiante agilité. Surprise, je mets un temps avant de papillonner des yeux. Il reprend aussitôt sa position initiale et tente à nouveau un coup-bas, cette fois-ci sans aucune once de pitié. C'est comme si il ne s'était jamais rien passé entre nous, comme si nous étions deux inconnus.

Deux heures, c'est le temps qui passe entre la fois où je suis tombé et la fois où je le fais tomber à son tour après avoir esquivé des centaines de coups d'une souplesse fascinante. Je ne savais pas qu'une vivacité aussi immense était humain. Je veux dire, pour son cœur en tout cas. Je n'aurai pas tenu. Je rejoins Anabella, Vincent, Léo et Gaëlle à la fin de notre séance afin de faire le point entre nous. Rien de grave n'a été cassé, pourtant, Vincent a une égratignure rougeâtre sur la joue gauche. Gaëlle a un poignet foulé, mais rien de très transcendant pour les autres. Alors que le professeur nous lâche enfin, j'aperçois les Mages Noirs se défiler. Rubis tente de raisonner Kayn en voulant retourner à l'intérieur. Quelques mètres nous séparent, il résiste alors qu'Ana tente de me distraire. Un immense coup de chaud transperce mon corps lorsqu'il se tourne finalement vers nous après avoir dégagé son poignet du bras de Rubis. Les tensions montent entre eux alors que le Nécromancien s'avance précisément vers moi.

- Excuse-moi, se prononce-t-il très maladroitement.

Il progresse encore et s'arrête finalement lorsqu'il aperçoit Ana s'avancer froidement.

- Je suis désolé pour tout à l'heure. Ce n'était pas mon but, de... te blesser. Blesser une Mage Blanche, se reprend-il d'une voix plus ferme.

Je vois bien qu'il tente de ne pas me brusquer, mais c'est raté. Il prend les Mages Blancs pour des fragiles de première catégorie, surtout lorsqu'il se tourne vers les autres, qu'il balaye l'environnement des yeux. Visage levé au possible afin d'observer le sien qui semble à des années lumière de ma minuscule taille, je réplique calmement :

- On est de ceux qui prônent l'amour, pas de ceux qu'on piétinent.

La bouche légèrement ouverte, il ne trouve pas ses mots. Rubis lui braille encore dessus mais il ne bouge pas le moins du monde. C'est la seule phrase que j'ai réussi à lui sortir. C'est con, j'aurai pu sortir n'importe quoi, mais ce sont ces quatorze mots qui me sont venus à l'esprit. Avec ça, Ana me foutra probablement la paix. Je n'ai pas développé plus que ça, et tant mieux. Je me sens vachement mieux. D'un coup, je me sens soulagée, j'ai lâché un poids dont je n'avais pas vraiment conscience. Sa manière de reluquer les Carreaux en permanence me dérange maintenant qu'Ana me tanne du matin au soir pour réfléchir à ce que je fais, ce que je dis, et même ce qui m'entoure. Je pivote sur mes talons vers les autres. Ils me regardent tous, perplexe. Sa copine parle avec un autre gars derrière lui mais décident de ne plus intervenir. Le Mage Rouge lui empêche de s'approcher en la tenant fermement par le bras, le corps à moitié tourné vers nous. Le temps semble s'être figé, plus personne ne bouge à cet instant. Mon cœur bat à tout rompre, j'ai l'impression de fondre de sueur tellement le regard vide du Pique me transperce. J'attends inconsciemment qu'il parte pour bouger, mais il n'a pas l'air décidé.

La petite voix dans ma tête me dit de me bouger, de me changer les idées et d'aller à mon prochain cours : potion. Je devrais paniquer ? Oui. Je n'y arrive pas, et même si les autres tentent de me forcer à le contourner et à rentrer, je reste stoïque. Pourquoi je reste là ? La fille aux cheveux rouges, elle n'attend que de me bousiller jusqu'à la moelle et ne plus me voir approcher de son groupe. Les autres s'en foutent totalement, même si le brun aux yeux noirs reste réticent à l'idée de laisser son pote s'approcher de ma personne. Simon est complètement détendu face à toute cette histoire. Il tente de ne pas prendre la parole afin de ne pas prendre partie. Son visage est malgré tout un peu tendu, son corps presque raidit et le regard figé sur nous tous.

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