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Chapitre 04 - Marie 🌜 : Perdue dans ses songes.

Un peu plus tôt.

Magnétisme. Quel drôle de nom. C'est notre deuxième heure de cours. Le magnétisme regroupe un ensemble de propriétés. Elle peut guérir et combattre. Selon Monsieur O'Bryan, notre professeur de magnétisme, cette matière nous aidera grandement pour nos cours de guérison. Un peu comme le latin avec le français. Étrange comme comparaison, mais c'est lui qui l'a dit. Aujourd'hui, c'est encore une séance de présentation, et j'ai vraiment hâte que toutes celles qui restent passent rapidement. Les deux coudes appuyés sur la table, les poings posés contre mes joues, j'écoute l'enseignant. Mon visage glisse lentement entre mes mains. Je me morfonds en plein cours. Un cours peu utile. Il s'est déjà plus d'une demi-heure depuis le début du cours et quelqu'un vient taper à la porte, interrompant l'enseignant dans son discours. Un visage vient se greffer à l'intérieur de l'encadrement de la porte.

— Bonjour, je suis en retard, prononce-t-il, doucement.

Son visage est blafard, mais ses pupilles bleues mettent en valeur ses cheveux cuivrés.

— Très en retard, même, renchérit le professeur en fronçant les sourcils. Ton nom ?

— Vincent Egrimri.

— Trouve une place, alors.

Il entre, ferme la porte et balaye la pièce du regard avant de poser ses yeux sur notre îlot à Anabella et moi. Nous sommes la seule table où il reste des places, deux, plus précisément. Silencieusement, il s'avance vers nous deux avant de s'installer face à moi.

— Bonjour, lance-t-il à voix basse pour ne pas se faire remarquer plus que ça.

— T'es nouveau ? se marre Anabella.

Le concerné s'éclaircit la voix.

— Même pas. J'étais avec la directrice, sourit-il.

— Déjà un mauvais élève ? je renchéris, le sourire aux lèvres.

Avec un peu de chance, il va devenir un de nos acolytes. Lui et Anabella continuent de discuter pendant que je me préoccupe un peu plus du cours. Il faut que je me ressaisisse si je veux réussir toutes mes années ici du premier coup. En bruit de fond, j'entends toujours le brouhaha ambiant de la salle, les chuchotements d'Ana et de Vincent, mais ma concentration s'est posée sur l'enseignant. Rapidement, l'heure se termine mais les deux continuent de converser comme s'ils étaient seuls. Vient le moment où je me rappelle du visage de la Mage Noire en train de me dévisager de haut en bas, à son regard plein de pitié. Sa face hante mon esprit à chaque moment d'accalmie. Les chaises se font finalement bousculer les unes contre les autres lorsque tous les étudiants s'extirpent de la pièce.

— Tu as l'air dans les nuages, Marie, me confie Anabella.

Perdue dans mes songes, j'en sors finalement et le visage de ma voisine se trouve juste devant moi. Je reprends difficilement pied cette fois-ci, le corps encore engourdi par ma position.

— Je repensais à la copine du Nécromancien, là.

Elle rit de nervosité avant de reprendre son calme et de s'éclaircir la voix.

— T'as encore sa gueule imprimée dans ton esprit, c'est ça ?

Un sourire s'esquisse sur mon visage. Elle n'a pas tort, de toute façon. Les Piques sont des individus qui n'hésitent pas à piétiner les faibles, à les broyer de l'intérieur et à les détruire. Une ou deux insultes venant de la part des autres spécialités ne les tueront pas, loin de là. Je les observe depuis déjà plusieurs jours, depuis que je suis ici, finalement. Et je peine toujours à comprendre leur mode de fonctionnement. Si j'avais su plus tôt que Simon traînait avec trois Nécromanciens, j'aurais laissé ma place à quelqu'un d'autre.

— Vous parlez de qui ? s'étonne Vincent en se levant finalement de sa chaise, bien après Ana.

Il m'aide à me redresser avant que ma voisine ait l'occasion de lui répondre.

— D'une fille que nous avons croisée ce matin. Les cheveux rouges, un visage plutôt fin, des habits tout droit venus d'un cirque.

Il met quelques secondes avant de tilter.

— Je crois que je l'ai déjà vu deux ou trois fois dans les couloirs. Elle est toujours un grand brun, un blond vénitien, un gars en costume du matin au soir et une nana métissée ?

Nous sortons enfin de la salle après de longues minutes passées à rester sur place.

— Je crois que Marie a flashé sur le fameux grand brun, se marre Ana à ma droite.

Je sens une petite once de nervosité dans son rire, de l'appréhension qui deviendra probablement maladive. Là, j'ai peur pour la suite. À ma gauche, Vincent ne se prononce pas et préfère se complaire dans le silence afin de ne pas remuer le couteau dans la plaie. Toute cette histoire va déjà être assez compliquée comme ça, son mutisme m'arrange grandement. Calmement, nous rejoignons notre prochaine salle, celle de guérison. Encore un cours de présentation du programme, je sais déjà d'avance que je vais m'emmerder. Dans le cœur de la foule, nous passons du troisième étage de l'aile Ouest au second étage de l'aile Est. Nous avons juste eu à suivre la vague d'étudiants traversant le château, même si Ana nous assure qu'elle aurait pu savoir cela seule. Lorsqu'elle se pose contre le mur parallèle à celui des portes, je l'observe plus en détail, chose que je n'ai pas l'occasion de faire depuis ce matin : mettre en avant mon sens analytique. Malgré ses airs bien plus confiants que les miens, j'ai l'immense impression qu'elle n'en reste pas moins fragile. Son regard pétille de curiosité, de contact humain. Peut-être pour cette raison qu'elle nous accueille à bras ouverts ? Une chose est certaine, elle est capable de bien cacher son jeu, mais seul l'avenir me le confirmera. Je n'ai pas le temps de m'attarder sur le nouvel arrivant que l'enseignante est déjà présente. Elle nous fait à son tour entrer dans une salle de cours avant de refermer le battant derrière elle. C'est reparti pour une heure d'ennui.

Cette fois-ci, les places sont disposées en rangées. Il y a cinq alignements côté fenêtre et cinq alignements côté porte, tous de cinq chaises également. Nous nous installons aux premières loges côté porte afin de profiter au mieux du cours, même si celui-là ne sera pas spécialement utile pour ma part.

Rien ne loupe, j'ai envie de dormir; Je veux dormir, mais je ne peux pas. Après la fille aux cheveux rouges, c'est le Mage Noir qui vient habiter mes songes, le regard rivé sur la professeure. Son visage fade reste planté devant mes yeux, son silence à lui, me perturbe. Je ne l'ai entendu qu'une fois, une demi-seconde, avant de le voir s'apaiser comme un chiot. Bordel, comment ai-je fait pour le calmer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ? Après coup, je suis toujours impressionnée de la rapidité à laquelle il a su fermer sa bouche et tourner les talons. Je parie que sa copine en a profité pour rire de moi. Contre mon gré, je pousse un grognement de mécontentement.

— Tu es sûr que ça va ? me glisse Vincent à ma gauche.

Mon visage se tourne lentement vers lui, il est presque dans la même position que moi : les bras repliés sur la table, les mains jointes et le menton posé sur ces dernières. Non, ça va pas. Mon cerveau tourne à trois cent à l'heure depuis ce matin, du jamais vu.

— Oui, je lui réponds simplement;

Je n'ai pas envie de rentrer dans les détails, actuellement. Il a toujours été simple pour moi de me faire des amis, même si les rencontres de ces deux-là sont plutôt atypiques, je dois l'avouer. Comparées à celles que j'ai pu avoir auparavant. Je les connais depuis aujourd'hui, il n'est pas question d'étaler mes problèmes. Vraiment, on verra plus tard. En voyant son air soucieux et ses sourcils froncés, je tente de le rassurer comme je le peux :

— Ne t'en fais pas, ça va.

Il acquiesce, même s'il n'a pas l'air convaincu. Promis, on en parle plus tard. Mais le fait qu'Anabella ait deviné si facilement qu'il se tramait quelque chose dans ma tête me fout déjà mal, si je le mets dans le coup, ça ne fera que m'enfoncer. Pour l'instant, je n'ai rien à me reprocher. Je l'ai juste cogné deux fois, dont une fois volontairement, mais c'était pour la bonne cause. Je voulais ressentir la sensation étrange de la première fois, lorsque ses yeux bleu azur se sont posés sur moi. Malgré la pitié que j'ai lu dans son regard à ce moment-là, la seconde fois, il était tellement plus apaisé. De l'autre côté, lui, a probablement rit de ma stupidité, de croire qu'il y avait, ne serait-ce que la moindre chance entre lui et moi. Un Pique et une Carreau. Un Mage Noir et une Mage Blanche. On aura tout vu.

— Marie, bouge tes fesses, grogne Anabella.

C'est déjà la fin du cours ? Je n'ai pas vu le temps filer. Quelle tête en l'air je fais. Elle m'oblige presque à me lever avant de m'embarquer à l'extérieur de la pièce. Enfin, plus de cours pour la journée. Les suivants seront plus passionnants. Beaucoup plus, même. J'ai hâte ! En attendant, je me fais traîner par Ana jusqu'au rez-de-chaussée alors que Vincent peine à nous rattraper. Elle le sème presque avant de s'arrêter presque brutalement. Elle fait volte-face vers moi, lâche mon poignet et sourit. Ses mains viennent remettre en place mes cheveux noirs de jais légèrement ondulés sur mes épaules dénudées.

— Dégourdis-toi, tu as l'air si molle. J'espère que tu n'es pas tous les jours comme ça ? plaisante-t-elle en penchant le visage sur sa droite.

— Heureusement, je lui réponds sur le même ton. Je me prends juste un coup de blues dans la tronche, ça va passer.

C'est la première fois que je me rends compte qu'elle fait plus ou moins la même taille que moi, soit environ un mètre soixante cinq. À côté, Vincent nous surpasse d'une bonne dizaine de centimètres. Je me rappelle vaguement qu'Eléonore semblait minuscule à mes côtés. Si c'est bien le cas et non une impression, elle se sentira si petite qu'elle n'osera plus nous cotoyer. Intérieurement, je ris, extérieurement, je paraît nerveuse à l'idée d'entrer dans cette pièce et de croiser le regard du Nécromancien.

— Parfait, dit-elle en ajustant une dernière fois mes cheveux.

Elle tourne les talons et sautille jusqu'à entrer dans l'immensité de la salle commune. Vincent et moi la suivons en silence. Au milieu de tous ces étudiants, nous croisons facilement Eléonore et sa chevelure ambrée. Assise à l'une des tables des Trèfles, elle quitte ses amis et nous rejoint chez les Carreaux. Vêtue sobrement d'un tee-shirt blanc sous une salopette bleu clair. Elle porte une haute queue de cheval mettant en valeur son teint rosé. Je ne sais pas si cela est naturel ou dû à du maquillage, mais dans les deux cas, cette touche personnelle lui va à merveille. Lorsque nous nous installons en bout de table, seconde rangée, elle se greffe à notre petit groupe tout en s'installant à droite de Vincent. Celui-ci la détaille avant qu'elle ne le remarque, ils se saluent devant nous et Eléonore continue sur sa lancée en se tournant vers Anabella et moi :

— Vous allez bien ? nous demande-t-elle d'une voix étrangement éreintée.

Elle semble au bout du rouleau, elle aussi. M ais lorsqu'Ana lui répond très fermement, je me perds à nouveau dans le néant. Mes yeux semblent fixer le vide, mais en réalité : je suis le Mage Noir du regard dès qu'il entre dans la pièce. Je suis hypnotisée par sa présence. Tellement obnubilée que je l'observe s'asseoir près de la fille aux cheveux rouges. Il ne me prête aucune attention et préfère discuter avec sa copine et Simon, dos à moi. Un choc vient s'écraser contre mon épaule. Lorsque je pivote le visage vers ma gauche, Ana me dévisage.

— Tu peux arrêter ? S'il te plaît, me supplie-t-elle à moitié, le regard soucieux.

Je hoche la tête malgré moi, même si je suis loin d'en avoir envie.

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