8 : Négociations (3/3)
La machine hybride conçue par Rig-rid dérapa à grande vitesse sur le sol avant de repartir aussi vite dans une autre direction. Dans le poste de pilotage, Arsear sentait l'engin puiser son énergie dans sa propre chair. Ce déficit était rapidement comblé par la marque du Klastlabad qui était sur son corps. Il comprit lors de ses déplacements ce que devaient ressentir les pilotes Humains dans leurs machines de guerre. La sensation de vitesse était là, tout comme celui de contrôle total. Il se sentait invincible, c'était grisant et terriblement enivrant.
« — Je vous envoi les sphères ? Demanda Berik par l'intermédiaire de la broche.
— Vas-y. » confirma Arsear.
Quasiment au même instant, le modèle hybride identifia six signaux qui furent indiqués par des cercles rouges. Un sourire satisfait sur les lèvres, le seigneur Silridriss ordonna à sa machine de décoller. Un signal lumineux parcouru toutes les traces d'Erapha., puis, d'une impulsion, l'engin s'envola sans un bruit.
« — Rappelle moi Rig-rid, quelles sont les armes de cet engin ?
— Épée d'Erapha dans sur votre épaule gauche et vos mains sont équipées d'armes de tir. Faites attention quand même, le bouclier se désactive si vous ouvrez le feu.
— Pour gagner en précision, c'est ça ?
— Exact.
— Précis à quel point ?
— Je n'ai pas vraiment réussi à mesurer : disons que la cible de l'atelier était touchée à chaque fois.
— On va voir ce que ça donne. »
Arsear poussa les gemmes de vision suffisamment fort pour identifier clairement une sphère. Il mit en joue sa cible avec le bras gauche, avant d'ouvrir le feu. La rafale de tir qui en sorti le surprit, mais moins que la petite explosion au loin indiqua que la sphère était détruite.
« — J'ai oublié de vous prévenir : les tirs sont entre cinq et dix tirs en rafale. »
Mais le Silridriss n'écoutait pas : il se concentra sur les cinq sphères restantes. Sa main droite alla chercher la garde d'épée qui dépassait de l'épaule droite. La lame lumineuse en sorti instantanément. D'un mouvement de la main précis il abattit les secondes, troisième et quatrième sphères tandis que la première et la cinquième étaient tranchées en deux avec l'épée. Aucune ne le dépassa. Et il ne sembla pas au pilote d'avoir vraiment forcé pour cet engagement extrêmement court.
« — Berik, combien de sphères nous reste-il ?
— Une centaine environs monseigneur.
— Envoie-en moi soixante quinze. Et très agressives je te prie. Je dois voir jusqu'où cet engin peut aller. »
*
* *
*
« — J'ai pas d'idées, fit Sellgan dans la salle de réunion de l'Arche. Nous en avons besoin pour l'effort de guerre. »
La pièce était simple, un sol recouvert de moquette, des murs de béton peints et un plafond fait de plaques assemblées les unes avec les autres. L'immense bureau ovale en inox prenait la majeure partie de la pièce. Tout autour, une trentaine de sièges métalliques plus ou moins sortis annonçaient que ce n'était pas la première fois que cette pièce était utilisée. Dans la pièce, Sellgan menait la négociation, Salida et Magla suivaient la discussion.
« — Je le sais bien... mais vous ne pouvez pas laisser toutes ces familles dehors à la merci de ces salauds.
— C'est pour cela que nous en discutons ici, confirma Sellgan. J'essaie de comprendre ce dont vous avez réellement besoin pour y répondre au mieux.
— Nous avons besoin de nous protéger.
— Humm... Seriez-vous prêts à accepter une monarchie ?
— Comment ça ? Demanda le chef Stein, surpris.
— Nous pourrions vivre ensemble dans l'Arche, proposa Sellgan.
— Ce n'est pas possible. Les dernières monarchies ont mal vécues... et surtout cela a mal fini. A quelques exceptions près.
— Malheureusement, notre organisation est ainsi faite : la Reine doit nous guider, et je suis persuadé qu'elle le fera au mieux.
— Mais elle ne peux pas garantir que nous seront toujours libres.
— Mais si voyons... Elle n'a aucun intérêt à ce que ce ne soit pas le cas. D'autant que son mari est Humain.
— Votre ancien Roi Hillgearim nous a déjà montré sa conception de la liberté. Nous ne sommes pas prêts à adhérer à ce genre de chose. »
La porte de la salle, s'ouvrit alors pour laisser entrer Mylène. Une tablette à la main, elle se dirigea immédiatement vers Salida.
« — On a un problème, fit-elle sans se rendre compte qu'elle avait attiré l'attention sur elle.
— Quoi donc ?
— La base a plus mal vieilli que ce que l'on pensait. Certaines installations ne fonctionneront pas sans des réparations, et d'autres sont définitivement foutues. De plus, nous sommes en train d'atteindre la capacité maximale. Manuel propose de transférer une partie de nos activité et de nos capacités vers le monde vide que nous avons trouvé. Nous y avions déjà installé un avant-poste, le reste ne devrait pas être trop difficile.
— C'est envisageable ?
— Si on commence des installations et des cultures dés maintenant, oui. Mais c'est à toi de décider.
— Hum, je t'avoue que je ne sais pas trop : on ne sait rien de ce qu'il y a là-bas.
— Alors c'est le moment d'explorer, nous avons suffisamment d'armes et de véhicules opérationnels pour commencer. Qu'est-ce qui se passe ici ? Demanda la pirate informatique.
— On cherche une solution pour les habitants de la zone dévastée d'à coté. Ils demandent la restitution de l'Arche. L'ennui c'est qu'on en a besoin. Alors on leur a proposé de nous rejoindre mais ils refusent en arguant que l'on ne leur donne pas assez de garanties sur leurs libertés individuelles.
— Passer d'un système républicain à une monarchie absolue ne sera jamais accepté par qui que ce soit. Qu'il y ait un humain dans le couple dirigeant ne changera rien, continua le vieux russe. Tandis que Sellgan traduisait les propos pour la jeune femme.
— La démocratie hein... et pourquoi pas une monarchie parlementaire ? Ça devrait régler le problème non ?
— Une ? » Demanda Sellgan avec une incompréhension totale de ce qui venait d'être dit.
Mylène regarda alternativement les différentes personnes présentes dans la pièce avant de continuer :
« — Une monarchie parlementaire, la séparation des pouvoirs comme dans une démocratie, mais avec un roi ou une reine.
— Explique un peu plus, comment sépares-tu les pouvoirs ? Demanda Magla.
— Euh... là je vais avoir besoin de me renseigner un peu plus. Mais dans mes souvenirs... Le roi ou la reine dirige l'exécutif et toutes les relations extérieures. Je ne sais plus si il ou elle est aussi le chef des armées. Le législatif est composé des représentants du peuple, ça fait les lois et ça gère le pays. Le judiciaire, l'application des lois est géré par un conseil. Je crois que c'est autre chose... un conseil de juges, indépendants des deux autres parties pour éviter les conflits d'intérêts. Enfin bon, faudrait tout vérifier avant de faire quoi que ce soit.
— C'est fait, murmura Salida après avoir recoupé ce que disait Mylène avec ce qu'elle avait lu chez Rachida. Propose-le Sellgan.
— Ma Reine, ce n'est pas judicieux : nous sommes en position de force.
— Si c'est pour avoir un bain de sang quand ils seront avec nous, ce n'est pas la peine. Propose ce système politique, et dit-lui bien que c'est une solution acceptable pour les deux parties. De toute façon, dans la mémoire, nous sommes déjà dans cette configuration, conclu-t-elle dans un murmure. »
Bien que peu convaincu, le diplomate chimérique fit ce qu'on lui demandait. Le vieux Stein, perplexe quelques instant auparavant en entendant une langue qu'il ne comprenait pas eut un mouvement de recul avec cette proposition qu'il n'attendait pas des chimères.
« — Sur quelles bases seraient faites les lois ? Demanda le vieil homme. Nous ne connaissons pas les vôtres.
— Nous pouvons prendre pour base celles de l'Europe. Je les connais toutes, répondit Salida, sûre d'elle.
— Je ne peux pas accepter cela sans en parler avec le conseil. Il faut que je leur explique ce que vous proposez.
— Faites. Mais ce sont là les derniers efforts que nous pourrons faire : nous sommes tout autant en danger que vous. »
*
* *
*
En sortant de sa chambre, Nemaya se sentit étrange. Le fantôme de Piotr ne l'ennuyait plus, mais il avait été remplacé par plusieurs autres. Ceux des autres enfants qui avaient vécu avec elle en ce lieu. Observateurs silencieux et invisibles, elle sentait plus leurs présence qu'elle ne les voyaient. Quelque-uns lui en voulaient, c'était sûr, mais quoi qu'il se fut passé, elle ne le regrettait pas. Certains auraient dû survivre... d'autres avaient mérités leurs sorts. Peut-être était-ce la raison pour laquelle ils n'avaient rien à lui dire : même si son cœur était empli de souvenirs tristes, elle ne se reprochait rien à elle-même. La jeune femme femme alla jusqu'au hangar dans lequel sa machine attendait patiemment. Une fois installée au poste de pilotage, et la machine démarrée, le loup gris la rejoignit dans le château d'ébène. Il avait encore changé, il semblait bien plus sain qu'autrefois. Même si ses plaies n'étaient plus là, il avait gardé certains bandages sales et son espèce de respirateur.
« — Bonjour Lyouba.
— Bonjour Striggle. Je suppose que tu sais où nous allons.
— Bien sûr, fit le loup avec un sourire masqué derrière son respirateur. Et tu ne peux imaginer à quel point tu me fais plaisir.
— Rassures-toi, je m'en doute. »
D'une seule pensée, la guerrière prit possession de sa machine. Elle se leva, et se dirigea vers la porte. L'opératrice lui ouvrit sans poser de questions, elle savait pertinemment que la combattante ne répondrait pas.
Une fois dehors, la jeune femme prit la direction de la zone dévastée proche de l'Arche. Le déplacement, parmi la végétation qui avait reprit ses droits, fut aussi court que plaisant. A son arrivée, les gardes, sur les murailles de métal, la reconnurent immédiatement. Ils lui ouvrirent les portes de la ville faite de bric et de broc. Elle laissa sa machine à l'entrée, et se mit à chercher Rald à pied.
Ce qu'elle découvrit lui fit un choc : le jeune homme se trouvait à l'entrée du magasin du vieux Stein, à discuter avec une femme qu'elle ne connaissait pas. Il la tenait par la taille, elle lui enlaçait le cou. Elle était brune, bien proportionnée, avec des cheveux bouclés. Elle portait une longue robe grise cerclée d'une pièce de cuir à la ceinture.
Pas après pas, comme K.O. debout elle se rapprocha d'eux.
« — Si tu t'en mêles, ce te sera encore plus douloureux. » Fit Hertalam à coté d'elle.
Lentement, les larmes aux yeux, elle regarda la chimère qui avait reprit sa forme naturelle. Le daim turquoise paraissait réellement désolé.
« — Oui, nous pouvons en changer à volonté. Pour en revenir à Rald, il était persuadé que tu l'avais oublié... D'autant que tu es partie sans un mot, et que tu n'as donné aucun signe de vie depuis des semaines. Pas de bêtises s'il te plaît. » termina la chimère tandis que la guerrière avançait pas après pas.
Devant elle, le couple avait une conversation des plus classiques, jusqu'à ce que la femme la remarque et se sépare de Rald avec un : ''Je te laisse : tu as une cliente.
— Ok, on se voit tout à l'heure ?
— Pas de problèmes ! Bisou !
— Merde ! La ''muette'' ! La surprise passée, Rald se jeta sur elle pour l'enlacer. Non de dieu ! Tu ne m'as pas oublié ? Tu n'es pas blessée ? »
Pour toute réponse, Nemaya lui mit un violent coup de genou dans les parties génitales. Rald tomba à genoux en intériorisant son hurlement de douleur. Il la regarda avec une incompréhension totale, la baffe qu'il prit ensuite claqua de manière sèche et brutale sur sa joue. La jeune femme frappa si fort qu'elle le projeta au sol. Rald tenta quand bien que mal de la retenir en l'appelant, mais Nemaya, les larmes aux yeux, se détourna de lui. Il la regarda lui tourner le dos et partir tandis que seuls des râles incompréhensibles sortaient de sa bouche.
Le cœur en peine, les yeux embués par les larmes, Nemaya regagna sa machine, et vit celui qui l'avait trahie, avancer clopin-clopant, une main entre les jambes. Il voulu probablement crier son nom, ou bien lui dire d'attendre, mais ses paroles, déformées par la douleur, furent inintelligibles. Seule la volonté lui permettait de se mouvoir. Elle ferma le cockpit, et se retrouva immédiatement aux commandes de sa machine.
« — Striggle, on rentre et en vitesse ! »
Le loup gris, aussi touché que la jeune femme, ne dit pas un mot. Il se contenta de déployer les ailes de la machine avant de partir. Ils virent Rald tomber à genoux tandis que la machine prenait de l'altitude.
*
* *
*
Dans le poste de commande de son navire, assise sur le siège du commandant, Myanate jubilait. Elle était prête à changer de monde et tomber sur la cité que les esclaves Humains avaient eut l'audace de capturer. Tristaaj redeviendrait Silridriss.
« — Ô Myanate, nous avons des navires esclavagistes en approche sur notre arrière. Ils demandent à vous parler.
— Passez-les moi. »
Une colonne de fumée se créa devant elle. Lentement, celle-ci prit la forme d'un saurien qui parla dés qu'il fut stabilisé.
« — C'est un honneur que d'avoir une représentante de la Déesse-Impératrice en face de soi.
— Qui es-tu ?
— Mon nom est Chacalash, négociant en esclaves. J'aimerais pouvoir me fournir en marchandise lors de votre prochaine attaque. J'ignore ce dont sont capables ces nouveaux serviteurs de la Déesse-Impératrice, mais je me suis laissé dire qu'ils étaient plutôt doués avec des outils.
— Combien de navires as-tu à disposition ?
— Huit. Chacun commandé par l'un de mes enfants.
— Parfait. Le prix des esclaves capturés est celui déterminé par l'impératrice.
— Bien entendu.
— Je t'appellerai pour te dire de venir les chercher
— Bien, j'attends le signal de votre excellence. Je vous souhaite bonne chasse. »
Face à elle, la fumée s'évapora. Elle resta un court moment pour réfléchir à ce qu'elle aurait pu oublier. Ne trouvant rien de particuliers, elle s'adressa à son chef d'opération :
« — Débutez l'attaque. Gardez les Kalieks en support. Ne les utilisez que si cela est absolument nécessaire. Nous devons trouver les démons d'Alikaross. Il faut les forcer à sortir.
— Bien Ô Favorite. »
*
Lorsque les navires apparurent aux dessus de la cité pyramidale de Tristaaj, prise par les humains, la panique se répandit comme une traînée de poudre parmi les esclaves. Les systèmes automatisés se mirent immédiatement en marche tandis que les opérateurs géraient au mieux l'urgence. Des traînées des missiles traversèrent le ciel tandis que les canons anti-aériens se positionnaient pour cracher leur déluge de métal.
Ils réagissent vite... pensa Myanate en avançant vers la grande baie vitrée tandis que les projectiles approchaient. Les pièces d'artilleries du navire ripostèrent brutalement. Le son se répercutait sur les cloisons avec un léger frémissement de la tôle de laiton.
« — Des chasseurs approchent par l'avant ! Fit un opérateur derrière elle. Ils ouvrent le feu ! »
D'un revers de la main droite de Myanate, les missiles anti-navires que les avions eurent explosèrent au loin. De la gauche, elle sembla prendre quelque chose devant elle. Loin de là, les chasseurs plièrent avant de se désagréger dans le ciel.
Je ne ferais pas la même erreur que Vrinnss... et personne ne m'échappera.
D'un nouveau mouvement de la main droite, une épaisse enceinte entoura la ville.
« — Faites un maximum de prisonniers et dégagez le ciel... » ordonna-t-elle aux différents responsable des opérations derrière elle avant de retourner vers la bataille.
« ... puis, vous préparerez ma descente. »
Autour du navire de guerre Silridriss, les quelques escadrons de Berserkers engagèrent le combat avec les forces aériennes. En bas, les machines humaines continuaient de lancer des flots ininterrompus de projectiles de toutes sortes et de tout calibres.
De son poste d'observation, la Favorite voyait la ville être pilonnée sauvagement.
« — Le ''Calice de Trezec'' signale des avaries... Le ''Krolis'' également !
— Qu'ils restent en position, je viens de régler le problèmes. » répondit Myanate sans quitter du regard la bataille ou toute logique avait disparue.
Comme pour confirmer ses propos, l'opérateur entendit que les navires en question avaient récupérés tout leurs boucliers et étaient toujours opérationnels.
En appuyant toujours le point qui risquait de céder sur le front et en se concentrant uniquement sur les fonctions de supports, la Silridriss aida la flotte à prendre la ville en une heure de combat environs. A ce moment là, le ciel était dégagé, et la ville fumait sur quasiment toute sa surface. Plus aucun tir n'en provenait.
« — Cessez le feu : je vais descendre, que les troupes à pieds m'emboîtent le pas. »
Myanate, se posa à quelques cent mètres d'une grande porte fermée après avoir quitté son navire avant tout le monde. Elle avait revêtu l'habit de lumière qui annonçait son statut. Les premiers transports d'infanteries venaient de quitter les navires lorsqu'elle se releva. Au loin, sur les murailles, les hommes s'étaient installés, canons, fusils, mitrailleuses, mortiers. Le combat au sol allait commencer. La grande porte, fermée de lourd montant de laiton, s'ouvrit pour laisser sortir une AMC. La machine de guerre pointa sur elle un fusil d'assaut et ouvrit le feu.
Protégée par le Klastlabad, elle ne bougea pas d'un pouce. Lorsque la fumée retomba autour d'elle, l'ensemble des fortifications ouvrirent le feu à son encontre. Mais elle s'était déjà déplacée à une vitesse phénoménale jusqu'à la machine de guerre. En flottant à quelques mètres au-dessus du sol, elle put sans peine poser une main sur la tête du blindé anthropomorphique. La machine tomba au sol en pièces détachée, le pilote, le regard terrifié, flottant lui aussi dans le vide.
Elle lui fit un court sourire tandis qu'aucun projectile ne semblait l'inquiéter, avant de le projeter au sol et de l'écraser comme un insecte sous une botte géante. Elle releva alors la tête pour constater que la porte avait été refermé derrière la machine.
Au loin sur la droite et la gauche, la fumée signalait que de nombreuses machines de guerre allait tenter de frapper ses flancs. Mais le bombardement des navires reprit, ne laissant aucune chance aux défenseurs.
Elle revint sur son sujet principal tandis que des projectiles tous aussi meurtriers ne la touchaient pas. L'épaisse porte vola en éclat dans un bruit de tonnerre sous un regard un peu appuyé. La Favorite se déplaça ensuite sur les murailles où l'élimination des défenseurs fut une formalité. Nombreux furent ceux qui s'enfuirent à son approche : les troupes humaines reculaient. Le calme se fit quelques instants, elle en profita :
« — Adorez la Déesse-Impératrice, hurla-t-elle, ainsi vous serez sauvés de vos hérésies. Baissez les armes ! Vous ne pouvez rien face à son pouvoir divin. »
Pour toute réponse, une grenade explosa juste à ses pieds, ce qui n'eut pas plus d'effets que le reste des armes employées jusqu'à présent.
En revanche, elle fronça méchamment les yeux lorsqu'elle entendit un : ''Allah akbar !''
Il va falloir que je sois plus convaincante...
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