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16 : Horreurs (3/3)

L'avion de transport vibrait. Les armures berserkers remplissaient l'espace intérieur. Dans l'ordre de l'arrière vers l'avant, Nemaya, Manuel, Fernand. D'un commun accord ils étaient montés dans leurs machines car l'engin était bruyant et inconfortable. D'après le pilote, ce dernier devait même voler avec les volets complètement ouverts pour supporter la charge, cela le rendait encore plus sensible à l'hétérogénéité de l'air.

Les trois pilotes discutaient dans le monde virtuel vide qu'ils avaient l'habitude de partager. Leurs vis-à-vis étaient là, mais les autres berserkers eux n'avaient que l'audio. Au milieu des six personnages, une carte holographique montrait leur prochain théâtre d'opération : Une immense cité Silridriss dans toute son horreur.

« - Reprenons tout depuis le début... il ne faut rien oublier, reprit Nemaya.

- La cité est protégée par un bouclier d'érapha, dit Striggle.

- Neuf tours génèrent ce bouclier, continua Fernand. Déclinés code Alpha à India...

- Au milieu de tout ça, il y a un ou une gouverneur, ajouta l'ours de cristal.

- Indicatif Romeo, compléta Manuel, ainsi que l'entrée d'énergie du Klastlabad de l'Impératrice, et il nous faut des infos sur son fonctionnement.

- C'est l'indicatif Mike. La zone promet d'être bien gardée, déclara Ego, y emmener un Berserker risque de pas être facile.

- Je m'en occupe, Finalisa Nemaya. Je sais comment me frayer un passage.

- Et comment vas-tu procéder ? Demanda Manuel

- Secret de femme. »

Fernand vit, l'espace d'un instant un air de désapprobation passer sur le visage canin de Striggle.

« - Ok, pendant l'opération, on fait sortir le maximum d'esclaves de là. L'infanterie attends des coordonnées pour l'ouverture des passages et les évacuations. A nous de leurs fournir les points les plus facilement défendables. Papillons, vous êtes toujours là ?

- On écoute, fit la voix d'Hécate en résonnant un peu.

- Une fois les tours à terre, engagez les points défensifs.

- Je laisse quand même deux gars assignés à ta protection, ce sont mes ordres.

- Hécate, ça va me gêner plus qu'autre chose.

- Je ne veux pas de problèmes avec ta femme, donc, deux gars à moi te suivent. On en a déjà discuté, et je suis d'accord que mettre toute l'unité derrière toi est totalement idiot. Mais t'échapperas pas à deux supports. Hannibal et Cyclope s'assureront de ta sécurité.

- Vu le lascar, je pensais plutôt aller boire une bière... Commenta Cyclope, remarque savamment ignorée par sa chef d'escouade.

- Ouais, pas de bêtises ce coup-ci, se cru bon de recentrer Fernand. Les gars qui vont intervenir vont risquer leur peau eux aussi. Il va falloir penser à leur filer un coup de main si ça chauffe de trop.

- La priorité c'est les tours pour permettre à l'artillerie et aux bombardiers de pilonner les unités de production. Ensuite le Klastlabad, les esclaves, et enfin l'appui. Si on peut se payer le ou la gouverneure au passage, c'est du bonus. Ok pour vous Papillons ?

- On est en phase.

- Il y a quand même fort à parier que nous soyons attendus, évoqua le loup blanc. Depuis presque trois mois, nous pratiquons les frappes en profondeur de manière régulière. A un moment ou un autre il va bien falloir qu'ils trouvent une parade. Je ne suis pas sûr d'apprécier ce que je trouverai à ce moment-là.

- Nous approchons, coupa simplement Striggle en relevant la tête.

- Tout le monde dans son appareil. »

Chacun des pilotes présents, se sentit aspiré vers l'arrière et prit possession de sa machine.

La cloison supérieure est beaucoup trop proche à mon goût... pensa Manuel. Vivement que je sorte de là...

Ce faisant, le combat à mort approchait, et petit à petit, un stress terrible revenait. La peur de disparaître, de tout perdre, une peur animale naissait. Il ferma les yeux, et calma sa respiration en forçant de grandes inspirations et expirations. Tout ceci fut dérangé lorsqu'il entendit la pilote russe juste en dessous de lui.

« - Notre père, qui êtes en toute chose, donnez-moi la force et le courage. Permettez-moi de nous défendre, les miens et moi contre le mal qui nous accable en ce jour. Je sais que vous n'êtes qu'amour, mais eux ne sont que haine. Acceptez que mon bras pourfende celui qui s'opposera à votre volonté, et retenez-moi face au repenti...

- Une prière ? s'étonna Fernand.

- C'est une première, compléta Manuel, qui s'était complètement calmé.

- J'aimerai pouvoir terminer en paix. Je continue... Acceptez tous ceux qui vont décéder ce jour dans votre royaume. Autorisez-moi à survivre afin que je puisse témoigner de votre existence demain. Si je venais à me retrouver devant vous mon père, pardonnez-moi mes péchés, quels qu'ils soient et permettez-moi d'entrer en votre royaume.

- Amen.

- Amen.

- Je croyais que vous n'étiez pas croyant tous les deux.

- On ne l'est pas. Mais c'est comme ça qu'on ferme une prière non ? D'autant que cela a de l'importance pour toi, expliqua l'armure rouge avec un léger mouvement.

- En effet. Et vu l'endroit où l'on va, je crains que ce ne soit pas vraiment le royaume de Dieu. Mais plutôt celui du Diable, commenta Manuel.

- On change de monde, préparez-vous à être éjectés, résonna la voix du pilote humain dans leurs casque.

- Nemaya, armes déverrouillées, Berserker sous tension, Radar ouvert, connection Noral... Ok, prête au largage.

- Doux-Dingue, armes déverrouillées, Berserker opérationnel, Radar ouvert, connecté à Noral... Prêt à te suivre

- Twister, tout est Opé ici aussi, ouvrez-moi cette putain de trappe ! Je deviens claustrophobe. »

L'avion fit une embardée puis fut assailli de bruits provenant d'une DCA qui se réveillait.

D'une simple pensée, Manuel autorisa le loup à envoyer la musique. Ce dernier fit un choix des plus discutables. Le jeune pilote ne le comprit que trop tard : « Hard Rock Alléluia ! » hurla le chanteur d'une voix rauque à plusieurs reprises tandis que l'arrière de l'avion finissait de s'ouvrir.

La pilote russe fit pivoter le casque de sa machine et lui jeta un regard noir, juste avant de se faire éjecter dans le chaos. Manuel la vit disparaître dans le vide avant de sentir sa machine rouler elle aussi sur les cylindres.

Le vide. Une parfaite apesanteur.

Manuel fit pivoter son engin de plusieurs tonnes sans efforts pour se mettre face à la cité. Le loup gris était là, quelques dizaines de mètres plus bas. Elle plongeait à pleine vitesse sous les tirs de plus en plus nourris. Autour d'eux, les papillons étaient largués de la même façon.

Il faut descendre sous le bouclier pour bousiller les tours.

Tout comme celle devant lui, il replia les ailes et accéléra. Le radar signalait Fernand juste derrière lui et les Papillons un peu partout. L'avion prenait de l'altitude et de la vitesse pour s'éloigner au plus vite tandis que deux engins se placèrent dans son sillage. La musique démoniaque commençait à faire son effet et Manuel voyait les tours verrouillées par le système de visé.

« - Force Vampire, ici contrôle-commande, Confirmation de l'opération. Unités Tonnerres et Foudres en positions. Attendons ouverture des fenêtres. »

L'infanterie et l'artillerie sont en position traduisit Manuel tandis que son Berserker passait sous le bouclier et fonçait vers une des tours...

Cible ''Bravo'' hein ?

« - Ici contrôle-commande, détectons Alpha et Charlie abattus. »

Ça commence bien... continua le jeune en en explosant la troisième tour.

« - Ici Twister, Y'a un problème : je ne vois aucun esclave dans les rues. »

Manuel risqua un coup d'œil dans un genre de boulevard. En effet, seuls les Silridriss étaient visibles. Les plus fanatisés couraient pour activer les systèmes de défense, ou se ruaient dans les hangars de Sarbacks. Les premiers venaient d'apparaître sur des toits d'immeubles. L'escadron Papillon trouva rapidement ses cibles.

« - Ce n'est pas plus mal ! On peut se lâcher !

- Minute Nemaya ! Il faut vérifier les forges avant les tirs d'artillerie !

- Je vous laisse vous en occuper. Je m'occupe des tours et du Klastlabad. Le premier qui tombe sur Roméo demande de l'aide aux autres.

- Elle vient de faire une requête à Noral pour un accès à la pyramide souterraine. Expliqua Ego

« - Twister ?!

- Je te suis !

- Ici contrôle commande, envoyez les coordonnées des portails !

- Négatif contrôle-commande, nous n'avons aucun esclave en visuel, répondit Fernand. On investigue dans les forges avant le bombardement.

- Bien reçu force Vampire. Faites au mieux. » Répondit l'opérateur.

*

Dans son salon, loin des combats, Salida serait les poings. Selon ses ordres, l'opérateur lui laissait un accès total à sa mémoire pour suivre les évolutions du Roi. Mais en dehors d'un plan holographique en trois dimensions et des communications radio, elle ne pouvait voir ce qui se passait réellement là-bas. Elle caressa son ventre arrondi qui abritaient de nouvelles vies. Nouvelles vies d'un nouveau genre, mais tellement précieuses à ses yeux.

« Papa va rentrer... »

La communication dans la mémoire, à ses enfants, résonna légèrement. Conscients qu'on leur parlait avec tendresse, sans pour autant comprendre le sujet. Les trois créatures bougèrent légèrement.

L'attention de la tigresse repassa à l'inquiétude en redevenant attentive à ce qui se passait dans le combat mortel d'un jeune homme, son mari, si loin d'elle. Elle resta à l'écoute le plus longtemps possible, avant de couper la communication et se diriger vers une tout autre personne.

« - Bonjour Sellgan.

- Bonjour ma reine. Répondit la chimère dans la mémoire, ne tiquant pas aux réverbérations que la voix de la souveraine enceinte provoquait dans la mémoire.

- Tu étais au courant ?

- Tégos et Kouiros m'avaient confirmé les rumeurs. Je tairai mon avis sur le sujet, fit-il

- Tu devrais ouvrir ton cœur aux autres Sellgan. Ou bien tu finiras aussi extrémiste qu'Hillgarim.

L'esprit de Sellgan accueilli la remarque sans broncher. Il ressentait encore de profonds sentiments pour la souveraine même s'il ne pouvait pas les exprimer avec sincérité.

- Que puis-je faire pour vous ma reine ? Demanda-t-il avec respect

- Les opérations de diversion ont débuté. Quand commence votre intervention dans la zone dévastée ?

- Dans quelques minutes. Les premières troupes de soutien sont prêtes. Je suivrai juste après avec l'équipe diplomatique. Il y a-t-il des directives particulières pour les négociations ?

- Non, propose ce que nous avons. Nous avons déjà eu de mal à nous mettre d'accords entre nous au sein de la cité d'argent, pas de modification majeure de notre système politique. S'il y a des requêtes particulières qui posent problèmes, fait m'en part immédiatement.

- Bien ma Reine. Y-a-t-il autre chose ?

- Fait attention à toi quand même, le peuple de la zone dévastée est très dur. Reste modeste et tout se passera bien.

- Je n'y manquerai pas. Personnellement, je les aurais laissés se faire massacrer.

- Pour quelle raison ? Demanda Salida, surprise et choquée.

- Après ce qu'ils vous ont fait subir... la première fois, une torture mentale. La seconde, une torture physique... Vous n'avez jamais été la bienvenue là-bas et ça s'est toujours mal fini.

- Tu te trompes Sellgan. Comme le disait Fernand, le conseiller est un homme de bien, habitué à la réalité politique. Certes il nous apprécie peu, autant que le peuple de cette zone dévastée. Pourtant, avec un peu de recul, il a toujours pris garde à ne jamais passer la ligne rouge. Celle qui aurait relancé le conflit. La première fois, personne n'aurait compris dans la cité que je m'en sorte sans dommages. Dans la seconde, c'est avec son aval qu'il m'ait été donné asile, mais il n'était pas responsable ni de ma sécurité ni de ceux qui m'ont torturé. Je crois au contraire que j'ai une sacrée dette envers lui : Il a fait ce qu'il a pu au moment où j'avais besoin d'aide.

Sellgan resta pensif face à ce que disait Salida. Il recoupa ces informations avec celles de la mémoire pour chercher une faille.

- Tout dans l'apparence...

- Exactement. Il sait arriver à ses fins tout en gardant la face. Tu vas avoir en face de toi un Humain rompu à l'exercice politique, mais, contrairement aux apparences, il ne sera pas forcément réfractaire à ce qui sera proposé.

- Nous verrons.

Salida resta silencieuses quelques instants devant l'esprit de la loutre grise. Mais Sellgan ne semblait plus enclin à la discussion. Elle sentait avoir déçu l'ancien prétendant au trône et choisissant quelqu'un d'autre. Mais, quelle que soit les griefs qu'il pouvait avoir, elle ne regrettait pas ses choix.

Qu'est-ce que mon père en aurait pensé ? Ou bien ma mère ?

*

* *

*

Dans le navire de combat, Arsear attendait patiemment. Il s'était débarrassé de la favorite, de nouveaux Kalieks étaient en cours de fabrication, et dans peu de temps, il saurait s'il pouvait faire confiance aux capitaines de la quatrième flotte.

« - Monseigneur ! Fit la voix de Berik par l'intermédiaire de la broche.

- Qu'il y a-t-il Berik ? Tu me parais bien paniqué.

- Les Démons d'Alikaross sont à Rostrabinn. La ville est attaquée.

- Et ?

- Ne devrions-nous pas y aller ?

- Avec quoi ? Nous n'avons aucun équipement en dehors de ma machine pour les stopper. Essayons plutôt de limiter les pertes pour le moment.

- Mais Monseigneur, les forges vont être détruites.

- C'est même probablement leur objectif primaire.

- Ne peut-on rien faire ?

- Je ne vois rien à faire pour le moment. Si nous intervenons nous ne ferons qu'augmenter les pertes pour des résultats peu concluant.

- Mais la dixième flotte est déjà partie pour intervenir.

- Rhaaa ! Mais quelle bande d'imbéciles ! Contactez-les ! Mettez-moi en contact avec le général de cette flotte ! »

*

* *

*

Nemaya mit un coup de poing dans une partie fragile de la dernière tour génératrice de bouclier. La bâtisse s'écroula.

« - Ici Contrôle commande ! Bouclier détruit, attendons confirmation de la situation dans le secteur industriel.

- Contrôle commande ? Ici Doux-Dingue. Pas d'esclaves dans les forges. Que l'artillerie ouvre le feu !

- Mais Putain ! Où est-ce qu'ils sont ? » Pesta Fernand.

Le loup gris reprit un peu d'altitude avant d'engager le combat sur un toit avec des Sarbacks. Les forces aériennes Silridriss venaient d'apparaître. Pas encore de navires volants, mais déjà des escadrons de rapaces cherchaient le combat avec elle.

- Lyouba ? fit le loup Gris

- Oui ? Quoi ? Répondit la pilote en jetant un de ses adversaire dans le vide.

- Je commence à être sérieusement inquiet. Une agglomération de cette taille a certainement de nombreux esclaves. Mais ils sont introuvables, je crois qu'Ego a raison, ils ont dû trouver une parade.

- On s'en fout pour le moment. Où sont les accès à la pyramide ?

Devant les yeux de la pilote, une vue en trois dimensions de la ville apparue. Des chemins souterrains violet plongeaient de différents niveaux vers le centre de la construction en trois dimensions.

- Différents accès ont été détectés. Commença le loup gris, cependant, la hauteur maximale est de deux mètres trente.

- Nan, trop petit, et le chemin est trop long. Trouve un autre passage.

- J'ai des colonnes d'aération. Diamètre de trois mètres. Accès direct à la pyramide depuis le niveau supérieur de la ville.

Quatre colonnes oranges partaient du haut de la ville et plongeaient dans les profondeurs de la cité.

- Je valide, répondit la guerrière en se jetant dans le vide pour écraser de son armure un nouvel adversaire.

- Je pose les marqueurs. Fit le loup Gris. Il faudra certainement se frayer un passage au travers des éléments structurels et fonctionnels du système de ventilation.

- Depuis quand c'est un problème ?

La terrible armure de combat aux enluminures orthodoxes se propulsa vers le ciel en un battement d'ailes. Rapidement elle prit de l'altitude. Des ondes de chocs provenant de l'Est attirèrent son attention. L'artillerie frappait les installations Silridriss avec une précision assassine.

Soudain, d'énormes formes noires sortirent de portails dimensionnels. Une flotte volante Silridriss faisait son apparition.

Merde ! Pesta la pilote.

« - Nemaya de Doux-Dingue, on n'a pas trouvé les esclaves, on ralentit la flotte en attendant ''Romeo''. Striggle nous a prévenu pour ton entrée dans le sacro-saint. Fonce !

- Bien reçu.

- Si tu pouvais aussi vandaliser quelques statues de l'impératrice aussi, ça lui fera plaisir. » Ajouta Fernand dans sa machine rouge.

- Lyouba, j'espère que tu ne penses pas faire ce ... Commenta Striggle.

Le loup n'eut pas le temps de finir sa phrase.

Considérant une altitude suffisante, la jeune pilote coupa la propulsion. Sa machine de combat tomba comme une pierre. Les pieds devant, elle amorça une vrille avec les bras le long du corps. Le laser sur sa main gauche et son arme de poing ouvrirent un feu nourrit sur l'accès de la ventilation du temple. Si la combinaison des deux armes n'avait pas forcé le passage, la chute d'une armure de haute technologie de plusieurs tonnes, le fit. La combattante continua d'ouvrir le feu pour fragiliser les couches successives, et le passage forcé de sa machine la ralentissait petit à petit.

- On arrive

Le temple de la Déesse-Impératrice résonnait des combats à l'extérieur. Les Silridriss non combattant s'y étaient réfugiés et priaient autour de la pyramide. Le flux de population continuait d'y pénétrer lorsque le terrible engin de guerre y pénétra dans un vacarme étourdissant.

- On y est.

- Envoie les données de la pyramide à Noral pour... Commença Nemaya avant que son regard ne se pose sur ce qui l'entourait.

- O-ho.

La pyramide des prières était posée au milieu d'un plan d'eau. Autour et dessus, une population fanatisée et choquée par sa fracassante entrée. La requête informatique était bien partie. Mais le regard était allé beaucoup plus loin derrière, attiré comme un aimant par une vision d'horreur. Le loup gris comprit de manière immédiate que la situation allait dégénérer. Avec une lenteur liée à la sidération, la pilote tourna lentement sur elle-même pour constater l'ampleur des dégâts.

Adossé en tas contre les murs extérieur de la salle souterraine, des montagnes de cadavres de toutes les espèces asservies par les sauriens. Ils étaient des dizaines de milliers. Les corps des esclaves pourrissaient de la plus horrible des manières. Certaines zones cachaient même le plafond, pourtant situé de nombreux mètres au-dessus d'elle.

D'horribles souvenirs de massacres passés s'imposèrent à son esprit. La colère commença à s'emparer d'elle.

Un jeune Silridriss, profitant, de sa confusion s'approcha et frappa à l'aide d'une arme improvisée la machine.

On va commencer par toi...

*

La machine de Manuel fit un tonneau pour éviter des tirs puis plongea sous un navire volant poursuivit par de nombreux assaillants.

- Manuel, on a un problème, fit Ego. Nemaya est en train de perdre le contrôle de sa machine.

« - Ouh putain non ! Pas elle ! » Protesta Fernand dans la radio.

Le jeune roi frôlait la monstrueuse machine en laissant courir sa lame d'Erapha sur la coque. Ce faisant, sa trajectoire était savamment calculée pour détruire toutes les chenilles de propulsion tribord.

- Pourquoi est-ce qu'elle pète les plombs ? Y'a bien une raison, non ?

- Elle a trouvé les esclaves : ils sont morts. Apparemment, les Silridriss les ont massacrés pour éviter qu'ils nous rejoignent... Je reçois une vidéo.

Les preuves du charnier qu'elle venait de découvrir apparurent devant lui sur un petit écran. Cependant, après avoir visité le navire d'un vendeur d'esclave, Manuel savait à quel point les Silridriss pouvaient manquer d'éthique. Pourtant, il ne parvenait pas à imaginer un pareil spectacle.

Les images changèrent présentèrent un tout jeune Silridriss, coincé sous le pied droit du Berserker.

La main droite de la machine entra dans le champ de vision. Avec une froide et méthodique détermination la guerrière tira, balle par balle dans chacune des extrémités de la créature sauf la tête. Lentement elle s'appuya sur sa jambe droite avant de se relever et de libérer le malheureux. Ce faisant, elle lui avait brisé une bonne partie des os du tronc. Il respirait difficilement et perdait beaucoup de sang des membres manquants.

« - Nemaya, Ici contrôle-commande, calmez-vous. Votre système est devenu erratique. Il est à la limite de la divergence !

- Nemaya, arrête ! La bête va prendre le contrôle de ta machine ! Cria Manuel. »

La réponse de la guerrière russe via le berserker laissa le jeune homme pantois : Ne vous inquiétez pas, je maîtrise cette saloperie, Rald ne me le pardonnerait pas si je pétais les plombs. Quittez la ville maintenant car ce que je vais faire risque de ne faire plaisir à personne.

Le navire que Manuel venait de frapper bascula, puis plongea avant de percuter le sol.

*

D'un pas décidé, Nemaya se dirigea vers le plan d'eau. Les Silridriss s'écartaient, terrifiés. Impuissants, ils voyaient l'engin changer de formes en certains endroits puis revenir à la normale. Il luttait contre un démon intérieur.

- Est-ce que l'armure est toujours...

- Oui, elle résistera, répondit Striggle la voix modifiée pour être bien plus sombre qu'habituellement. Je l'ai fait glisser dans ta main droite.

La jeune femme vérifia, et constata la présence d'une bouteille en plastique remplie de granulés.

*

Salida vit la vidéo au travers de la mémoire.

La bouteille fut rapidement reliée à ce qui était dans ce gymnase désaffecté. Les petites chimères transmirent toutes les informations sur le sujet. Une comparaison avec les descriptifs dans les archives humaines lui provoqua des sueurs froides.

Aucune des substances qu'elle avait trouvées n'était de bonne augure. Surtout si cela réagissait avec l'eau, et au vu de la quantité d'eau disponible...

*

Sarlen renversa son café en voyant le produit dans les mains de l'armure russe. Il en devina immédiatement la nature.

« - Arrêt des opérations ! Procédure d'extraction d'urgence ! Que l'artillerie plie bagage ! Vite ! Préparez-moi aussi une unité de décontamination ! Que l'Hôpital se tienne prêt à recevoir des blessés contaminés. Quarantaine pour toutes les troupes dès leurs arrivées ! Pas de discussions ! Grouillez !

- Que se passe-t-il ? Demanda une chimère en s'approchant tandis que l'ordre faisait son chemin.

- Cette salope va massacrer tout le monde dans cette putain de ville de la plus horrible des manières. Quel que soit le monstre qui va sortir de cette bouteille, il ne faut pas le ramener ici.

- Général Sarlen ? Se releva un opérateur. Nemaya va relâcher du mezech.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Un autre truc qu'on n'aurait jamais dû créer. » répondit en murmurant le vieux soldat.

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