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15 : Chocs (3/3)

« – Manuel ? Roi des chimères, réponds-moi, j'ai besoin de te parler. »

A peine avait-il prit en main la broche que les mots d'Arsear résonnèrent à ses oreilles. Le ton était alarmé et ce devait faire un moment que le Seigneur Silridriss tentait de l'appeler.

« – Que se passe-t-il Arsear ?

– Une favorite m'a annoncé qu'elle avait mit la main sur un outil capable de recréer des démons d'Alikaross. Et qu'il contenait un ''génome'' Est-ce vrai ? N'y a-t-il pas danger ?

– Attends, attends, attends... reprends tout depuis le début : Je ne comprends rien de ce que tu me racontes. »

Le saurien cracha par mécontentement. La familiarité avec laquelle Manuel lui parlait lui déplaisait.

« – L'impératrice a entre les mains un disque dur qui contient les plans pour créer des Démons mécanique comme les vôtres.

– Impossible.

– C'est une dryade de la cité d'argent qui les lui a donné. Il y aurait aussi le ''génome'' de la reine. Qu'est-ce que vous foutez bordel ?

– Je ne suis au courant de rien. Je vais me renseigner... »

Comme arrivant à point nommé, Mylène entra dans l'appartement après avoir frappé à la porte. Elle le salua d'un signe de la main, Manuel répondit avec un regard noir.

«... Je te recontacte dans quelques minutes : mon informateur principal vient d'arriver, déclara-t-il en retirant la broche avec hargne.

– Hein ?

– Mylène, qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Comment l'Impératrice a pu mettre la main sur des données provenant des berserkers ?

– Pardon ?

– Elle a un disque dur qui vient de chez nous avec ces informations et le code génétique de la princesse en plus. Une dryade de chez nous lui aurait transmis ces informations.

– Haaaa... Tu parles de Calianne, quand elle s'est barrée avec mon disque dur ?

– Tu étais au courant ? Hurla presque Manuel.

– Tout doux petit frère. L'Impératrice n'a rien d'utilisable entre les mains.

– Tu te fous de moi ?

– Non. Tu me prends pour une débutante ? Ce disque est crypté, et la clef de décryptage est sur ma machine. De plus, ce n'est qu'une copie : je ne travaille jamais sur un original de peur de corrompre les données. Fait moi un peu confiance.

– L'Impératrice peut-elle décoder le disque ?

– Nan. Même la meilleure des machines de chez nous aurait besoin d'un bon milliard d'années pour le décrypter. Le moustique sera au sommet de la chaîne alimentaire avant que ça arrive... en plus, elle l'a retiré comme une brute alors que le disque était en plein travail. Je suis persuadée qu'elle a bousillée les données qui étaient dessus. J'm'inquiète pas trop pour ça. Nan, c'est plutôt ce genre de truc qui m'inquiète. » Déclara la jeune femme en tendant une feuille de papier.

Manuel la prit et la lu, pourtant il ne put s'empêcher de revenir sur le sujet initial plus calmement :

« – Bordel Mylène, j'aimerais bien être au courant de ce genre de conneries, quand bien même s'il n'y a aucun risque. Juste m'informer, c'est possible ?

– T'avais tellement d'emmerdes à l'époque, je ne voulais pas en remettre une couche. Tu as lu ?

– Je me demande souvent comment tu fais pour obtenir des infos comme celle-là.

– J'appartiens au carré d'argent. Un jour, nous dominerons le monde ! Ha ha ha, déclara-t-elle de manière théâtrale. Mais pas demain : on doit faire la maintenance des réseaux, reprit-elle sérieusement.

– Mylène, murmura le jeune roi sans quitter du regard la feuille de papier, insensible à la plaisanterie qu'elle venait de faire. Est-ce que tu es sûre de cette information ?

– Oui, c'est recoupé par quatre ou cinq sources différentes.

– Est-ce que tu te rends compte des implications ? J'ai besoin de m'asseoir...

– Oui : ils vont nous foutre la paix, non ?

– Pas seulement : ils préparent le futur conflit.

– Comment cela ?

– Rappelle-toi leurs objectifs : d'abord les Silridriss, ensuite les Chimères... Ils sont simplement en train de s'assurer que ça se passe comme ça.

– J'en doute, corrigea sa sœur.

– Pourquoi ?

– Le travail de communication qui a été mené commence à porter ses fruits. Il restera toujours quelques irréductibles mais dans l'ensemble, les Humains n'ont plus vraiment d'agressivité envers nous.

– Vraiment ? Et hors de la faction d'argent ?

– C'est ce que je viens de te dire Frérot. Le reste de l'Humanité attends de voir ce que tu vas faire en tant que Roi pour savoir que penser de nous. »

*

* *

*

Estelarielle observait depuis son trône le corps complètement déchiqueté du prisonnier qui lui avait été amené. Des morceaux de matériel informatique se mélangeaient au décor dans cet endroit idyllique. Entre ses mains, comme pour se moquer d'elle, le petit boîtier noir brillait de plus belle. Les mystères qu'il contenait lui restaient inaccessibles.

« – Ô Déesse-Impératrice, fit un serviteur en s'agenouillant devant elle. Le Seigneur des terres de Kalam et de Youris est de retour : ses navires sont à portée de vue.

– Enfin. L'a-t-il ramené avec lui ?

– Je l'ignore votre sainteté. »

La souveraine se leva et se servit de la terre devant elle pour recréer une image d'Arsear. Ce dernier lui tournait le dos mais des cris durent lui signaler la présence divine derrière lui.

« – Vous en avez mis du temps, Seigneur Arsear.

– Ô Déesse-Impératrice, fit l'ancien Capitan en mettant un genou à terre. C'est un honneur que d'avoir votre sainteté en ces lieux.

– Me ramenez-vous ce que je vous ai demandé ?

– Oui, Ô Déesse-Impératrice. Le cœur d'érapha est à votre disposition, dans la soute, et sous bonne garde.

– Racontez-moi... Où était-il ? Comment était-il gardé ?

– Je ne sais pas très bien moi-même votre sainteté : Une fois trouvé, nous avons tourné l'un autour de l'autre pendant des semaines. Puis, sans vraiment comprendre ce qui s'est passé ce dernier s'est écrasé au sol. Cela fait tellement d'années que cette pierre est là... que je pense que le sortilège qui le maîtrisait a eu une défaillance.

– Qu'est-ce qui vous fait penser cela seigneur Arsear ?

– Pendant des semaines nous nous sommes poursuivis. Chacun cherchant une faille pour attraper l'autre. Finalement, ces courses poursuites ont dû créer quelque chose que les sirènes n'avaient pu prévoir. Cela a fait chuter la pierre au sol. Ô Déesse-Impératrice, elle est énorme ! Fit Arsear en cherchant à emmener Estelarielle sur loin de la méthode utilisée pour récupérer la pierre.

– Quelle taille fait-elle ?

– A elle seule la cale de mon navire : j'ai même dû décharger du matériel dans d'autres bâtiments.

– Reste-t-il une autre pierre ? N'est-ce pas un leurre ?

– Non, la boussole nous a bien certifié qu'il s'agissait là du cœur d'Erapha. C'est le seul et unique.

– Bien... Toutes mes félicitations Seigneur Arsear. Vous comblez mes attentes.

– Tel est le but de ma vie.

– En parlant de vie, est-ce que Myanate est avec vous ?

– Oui, Ô Déesse, mais elle est dans une autre aile du navire. Voulez-vous que je la fasse mander ?

– Non. C'était pour m'assurer qu'elle vous avait bien rejoins. Que comptez-vous faire d'elle ?

– Pour le moment, je ne sais pas. Mais la garder avec moi dans le même navire serait, je crois, une erreur : deux personnes avec des pouvoirs aussi conséquents ne peuvent pas être trop proches au risque d'être contre-productifs.

– Faîtes au mieux. »

*

* *

*

Au fond de la cité d'argent, Salida s'était installée sur le siège d'auscultation. Le rendez-vous était désormais hebdomadaire, Tégos ne la lâchait plus. La tigresse sentait son ventre qui enflait petit à petit, à mesure que les vies qu'il abritait se développaient.

Salida ?

La reine se raidit en entendant la voix d'Hillgarim.

Dans son coin, Tégos montra des dents et grogna fortement de mécontentement. Ces réactions firent comprendre à Daniela que quelque chose n'allait pas. Ses mouvements furent plus lents, et plus inquiets.

Réponds Salida ! Je sais que tu m'entends !

D'un regard, la souveraine fit comprendre à sa garde qu'elle devait s'occuper de lui.

- Elle est occupée, qu'est-ce que tu lui veux ?

- Qui te permet de t'adresser à moi avec une telle familiarité ?

- Ma Reine. Elle écoute ce qui est dit mais elle ne peut répondre. Tu lui veux quoi ?

Salida Fit signe à Daniela de poursuivre l'examen.

- J'ai eu vent d'une nouvelle des plus sordide : Elle attendait des petits et le mâle n'est autre que cet Humain. Est-ce vrai ?

- Oui et non. Oui, elle attend des petits. Non, la nouvelle n'est pas sordide, elle est réjouissante, Précisa Tégos.

- Honte à toi Salida. Honte à toi. Comment as-tu pu ...

- Sincèrement Hillegarim, coupa Tégos, le jour où tu fermeras ta grande gueule, la mémoire sera bien calme...

Salida regarda Tégos avec surprise : jamais elle ne s'était adressée à un membre de la famille royale avec un tel irrespect. Elle en resta bouche bée tandis que la créature de cauchemars continuait sans se soucier plus que cela des conséquences.

... Tu as mis la merde partout où tu es passé. Tu as cherché à nous tuer un nombre incalculable de fois et tu t'es toujours démerdé comme un branque. La situation est aujourd'hui ce qu'elle est car même dans la bêtise tu es mauvais. Pour une fois dans ta vie Hillegarim, pour une fois, fais quelque chose de bien : boucle-la.

Indifférente à ce qui se passait, la scientifique commença l'échographie et la prise des différents paramètres vitaux de la tigresse tandis que cette dernière ne quittait pas des yeux la guerrière.

- Tégos, je ne comprends pas comment une femelle bien comme toi a pu cautionner de telles erreurs pour notre espèce.

- Tu veux que je te présente mon mari ?

- Toujours est-il que ces créatures n'ont aucun droit de vivre, ignora le pégase, encore plus de monter sur le trône. Je demande officiellement leur élimination à l'ensemble des chimères qui croient encore à la grandeur de notre espèce. Si besoin et si l'occasion se présente, je ferai le sale boulot moi-même.

La menace terrifia Salida qui se recroquevilla un peu comme pour protéger ces vies auxquelles elles tenaient tant.

« – Doucement, fit Daniela, surprise et inquiète de ces réactions. Hé, qu'est-ce qui se passe ? Depuis que vous êtes entrées ici vous avez des réactions bizarres. Est-ce que tout va bien ? »

- Dans ce cas, prépare-toi à faire une véritable hécatombe, je ne compte plus le nombre de couples mixtes qui peuplent la cité d'argent. Ça fait autant de parents prêts à protéger leurs enfants avec qui tu devras t'expliquer. Tu n'as plus aucun pouvoir Hillgarim, va mourir dans ton coin et laisse le peuple vivre heureux comme il l'entend.

- Je n'ai que faire des propos d'une paria...

- Bah viens ! Fit Tégos en sortant de la pièce tout en claquant la porte. Viens ! Amène-toi ! Je te permets d'apparaître devant mon regard. Viens ! La reine est juste à côté de moi ! Viens ! Mais je te garantis que tu ne repartiras pas. Si le futur de notre espèce t'importe plus que le trône ou ta propre vie viens ! Y'a que moi là !

Rien ne se passa. Tégos resta seule dans le couloir où passaient lentement de manière totalement désintéressées les malades et le personnel soignant. Elle attendait l'activation du pouvoir du despote. Il y eut une petite montée d'énergie en elle, le pégase vit par ses yeux qu'elle ne mentait pas. Pourtant, il n'alla pas plus loin. L'énergie disparue sans qu'il n'apparu devant elle.

- Je m'en doutais Hillgarim. T'es rien d'autre qu'un trouillard avec une grande gueule. Aucun courage, aucune conviction, t'es juste un bouffon vindicatif avec un peu de sang royal. Rien d'autre. Allez, fous-nous la paix et retourne dans ton trou.

A travers la mémoire, Tégos sentait le pégase bouillir de colère. Une bien maigre victoire devant une menace bien réelle.

*

* *

*

« – Sincèrement José, comment veux-tu lui annoncer ça ?

– Je n'en ai pas la moindre idée. »

Dans le petit réduit qui leur avait été confié, les trois personnes s'étaient assises autour d'un épais document. La pièce était toujours aussi mal éclairée, et le bazar environnant n'arrangeait rien. Les ordinateurs étaient encore allumés, et le groupe électrogène fonctionnait par intermittence pour compléter la charge dissipée par les multiples équipements qui remplissaient la pièce.

« – Annoncer quoi ? Murmura Braniss en sortant de la pénombre. Un échec ?

– Non. C'est l'inverse. Ce sont les résultats qui ne vont pas plaire, répondit le professeur Ferreira en tremblant des mains.

– Quels résultats ?

– Vous allez perdre le conflit. La seule solution que vous avez serait de vous replier et de fermer l'ensemble des portails liés à mon monde. Si ce n'est pas trop tard. »

De rage, le Silridriss se précipita sur lui et le colla au mur avec violence. Il se mit à étrangler l'Homme avec son bras tout en lui crachant dessus avec colère :

« – Pauvre fou ! Penses-tu que la Déesse-Impératrice peux être vaincue ! Ton peuple disparaîtra avec toi ! Il faut plus que de simples signes sur des murs pour cela.

– C'est mathématique, réussit à articuler José, en suivant la Déesse-Impératrice, vous avez... Perdu... votre capacité à imaginer et à vous adapter. Le scientifique déglutit difficilement avant de poursuivre : les individus trop intelligents se font éliminer pour des motifs futiles liés à la pratique religieuse. Ne reste que des moutons qui font bêtement ce qu'on leur dit... »

De surprise, Braniss recula d'un pas, l'Homme tomba au sol. Son histoire personnelle était la preuve même de ce qui était dit. Il avait failli être tué simplement parce qu'il s'était posé la question de la motivation de sa souveraine. Le professeur continua en crachotant :

« ... Même vos machines, votre matériel, ce n'est pas vous qui l'avez fabriqués ou inventé. Parfois, vous ne comprenez même pas comment il fonctionne. Seule votre brutalité et le consentement docile de vos esclaves vous permet de vous en sortir...

La mère de Manuel se précipita au chevet de son mari. Le guerrier saurien l'attrapa par le col et la jeta plus loin avec violence. Elle en renversa une déserte à outil avec un cri.

« – Chérie ! Hurla l'Homme paniqué par ce qu'il voyait.

– Explique-moi en quoi ce que tu m'annonces signera notre perte, grogna l'Homme-lezard.

– Vous êtes désormais incapables de vous adapter à votre environnement, ou à vos adversaires. L'Humanité le peut toujours, elle va finir par s'adapter à vous. Les milliers d'années de guerres passées de notre Histoire vous tomberont dessus. Quoi ? Cela vous étonne ? Pesta le scientifique à terre. Depuis que mon espèce existe, nous avons passés le plus clair de notre temps à nous entre-tuer. Nous sommes passés maître dans cet art. Nous vivions une période de calme relatif avant que vous ne veniez mettre le bordel avec les chimères. Celles-ci nous ont brutalement rappelés les époques sanglantes... Et génétiquement, Nous n'avons rien oublié ! Notre esprit est toujours ''cablé'' pour la guerre ! Maintenant, l'Humanité connaît l'existence de l'Erapha, ce n'est qu'une question de temps avant que l'imagination Humaine n'entre en jeu et s'en serve contre vous.

– Mensonges.

– Avec les mathématiques, à moins de changer l'équation ou les valeurs, le résultat restera toujours le même. C'est aussi logique qu'inéluctable : deux plus deux fera toujours quatre. Et au vu de vos réactions passées, votre espèce ne changera pas jamais son dogme au risque de se fragiliser politiquement. »

Il y eut un instant de flottement, puis Braniss entra dans une rage folle et commença à détruire le matériel autour de lui. Le professeur Ferreira se jeta auprès de sa femme avant se précipiter dans un recoin avec elle. Le professeur Belamour, inquiète dès le début de la conversation, s'était discrètement déplacée à l'abri au fond de la pièce.

*

* *

*

Nemaya s'était assise sur un banc, dans une des rues de la cité d'argent. En face d'elle, de l'autre côté de la chaussée, se trouvait ce qu'elle cherchait depuis des jours. La guerrière savait depuis des années comment se battre, massacrer du Silridriss ou de la chimère. Mais parler... L'amour était entré dans sa vie par une porte qu'elle ne connaissait pas. Rald avait rendu des couleurs au monde qui l'entourait. Elle voulait lui parler, lui raconter sa vie comme il lui racontait la sienne, partager autre chose que des repas et des moments tendre.

La dernière fois, elle avait sorti un son de sa bouche... Non, elle lui avait donné son nom. Un nom qu'elle avait caché depuis tant d'année qu'il en était presque devenu poussiéreux.

- Qu'attends-tu Lyouba ? Lui murmura le fantôme de Pyotr à l'oreille.

- Casse-toi.

- Pour la première fois de ta vie, tu as quelque chose à dire. Attends-tu qu'il se lasse de toi pour faire quelque chose ?

- Dégages ! Laisse-moi en paix ! Je sais ce que je fais !

- Alors pourquoi hésites-tu ? Ha... Oui, c'est vrai : tu es une guerrière, ces choses-là ne sont pas pour toi.

Lentement la combattante rousse se leva et traversa la rue avant de se poster devant la porte. La bâtisse n'avait que deux étages en plus du rez-de-chaussée occupé par des échoppes. A droite, un cordonnier, à gauche, un quincaillier. La porte en bois qui les séparaient se trouvait surmonté d'une enseigne d'un type moyenâgeux qui aurait plus sa place pour signaler un pub. La représentation de la chorale en ferronnerie d'art était superbe, mais c'était bien là ce qu'elle était venue chercher : sa voix.

La combattante déglutit avant de pousser la porte qui fut plus lourde que prévue. Elle adressa un dernier sarcasme au fantôme qui la poursuivait avant de monter les escaliers ainsi dévoilés vers l'inconnu :

- Va te faire foutre Pyotr.

Curieusement, elle sentit en son être que ce dernier restait dehors.

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