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4 : Évasions (3/3)

« - Oui.

- Trente cinq degrés quatre-vingt treize de latitude nord et cinq degrés soixante-cinq de longitude ouest...

Quoi... Ego !

Le loup posa immédiatement une carte de la zone concernée devant les yeux du pilote : le détroit de Gibraltar.

« - Elle est là-bas, avec une précision de quarante mètres environs. A cinq cent mètres de profondeur. Je suis désolé mais elle n'est plus en vie. Ton nom et le sien sont inscrits sur le monument aux morts de Malaga. Il faut que vous quittiez la zone maintenant, ça devient urgent. »

Ego, tu sais voler... emmène-moi là bas. Pensa Manuel

« - Bien, je prends le contrôle de l'armure pour la manœuvre, par contre, on devra faire une pause pour la nuit. Tu arrives à un tiers de tes réserves. Si tu veux vraiment...

- J'm'en tape. En route.

- Bien. »

L'armure de Manuel fit un bond avant de se mettre à battre des ailes et se diriger vers le sud en gardant une altitude assez basse.

« - Je constate qu'il est inutile de vouloir vous raisonner.

- En effet.

- Si je ne peux vous convaincre de me suivre, laissez-moi au moins vous aider. Vous pourrez ainsi nous rejoindre plus tard. J'aurais besoin des codes d'accès que vous a fourni le Sleipnir pour vous rendre invisible aux satellites et aux radars. Pouvez-vous me les fournir ? »

Donne-les lui Ego.

Manuel voyait le paysage de verdure défiler sous ses yeux. Son regard s'attarda un moment sur le compteur de vitesse : deux-cent cinquante kilomètres par heure.

J'arrive chérie...

*

Lentement, Salida reprenait ses connaissances. Elle était attachée à une chaise, les mains dans le dos. Et elle avait quelque chose sur la tête. Un sac en tissus lui masquait la vue. Mais elle était encore trop groggy pour utiliser ses sens correctement. Il y avait d'autres personnes dans la pièce. Elle les entendaient parler, discuter et bouger autour d'elle. Lentement, elle releva la tête.

« - On dirait qu'elle est réveillée, fit une étrange voix grave.

- Oh ? en effet. Mais c'en est où de l'opération de récupération ? fit la femme présente dans la pièce.

- C'est plus compliqué que prévu : monsieur Ferreira ne suit pas la raison et par à la recherche de sa petite amie. Ce qu'il va trouver ne va pas lui plaire. Monsieur Lebon a déjà été pris en charge par le vieux Weng.

- Bien. Reste plus qu'elles.

- En effet. Je vous suggère d'être extrêmement prudente, le temps qu'elle comprennent bien que nous n'avions pas le choix. Qu'a dit le vieux Weng à leur sujet ?

- Rien. Vous payez.

- Bien, dans quel état est la garde du corps ? Repris la voix grave.

- Elle n'a pas encore repris connaissance.

- Si. »

La voix de Tégos rassura un peu Salida.

Est-ce que tu vas bien ? demanda Salida.

J'ai vu mieux.

« - Bien, alors nous allons commencer, dit l'étrange voix. Professeur ? Pourriez-vous... »

D'un coup sec, le tissus disparu du visage des chimères. Elles étaient dans une petite pièce aux murs et aux sols de béton nus. Assises l'une à coté de l'autre, Salida comprit que Tégos ne lui avait pas encore pardonné. Face à elles, un petit ordinateur portable sur lequel brillait un soleil avec un sourire. A la gauche de l'ordinateur, une lampe de plein pied l'éclairait d'une lumière faible comparé à la taille de la pièce. Juste derrière elles, Salida vit un mur de plâtre, derrière laquelle se cachait probablement la femme responsable du retrait de leurs cagoules.

« - Malgré le fait que ce ne soit pas flagrant, je vous souhaite la bienvenue mesdames, fit le petit ordinateur. Je vous prie d'excuser le procédé peu cavalier auquel vous avez été soumises, mais j'avais des informations importantes à vous donner personnellement, et d'autres à transmettre aux chimères.

- Qui êtes-vous ? Et où êtes vous ? Demanda Salida. Je ne vous vois pas.

- Veuillez m'excuser princesse, je manque à mes devoirs. Je m'appelle ''Happy summer'', je suis un pirate informatique et l'endroit où je suis ne regarde que moi.

- Donne-moi une seule raison de t'écouter, qui que tu sois. » Grogna Tégos.

Le soleil disparut de l'écran pour laisser place à une très grande série de lettres séparées par une ligne verticale. La quantité était telle que les dernières inscrites repoussaient les premières hors de l'écran.

« - Ceci mesdames, ce sont vos codes génétiques. C'est à dire les informations nécessaires pour pouvoir imaginer récupérer vos corps. Est-ce suffisant ? »

Tégos ne savait pas lire, mais elle comprit immédiatement la valeur de ces informations.

« Bien, dans ce cas, je continue. Lorsque je serais sûr que vous pourrez les récupérer, je vous les fournirais, mais, pour le moment, je les conserve et il faudra que vous écoutiez mes directives. »

Tégos grogna de nouveau.

« ...Rassurez-vous, je n'impose pas souvent des choses.

- Pourquoi ne pas nous les donner immédiatement pour que nous les donnions au professeur Belamour ? Interrogea Salida.

- Parce qu'il n'est pas dans les intentions de ce professeur de vous rendre votre forme originale princesse. »

L'écran changea de nouveau pour laisser place à des images d'une réunion filmée par une caméra de sécurité. Le son était présent et les deux chimères comprirent qu'il se passait quelque chose de grave.

« - Qu'est-ce que la directive neuf ? Demanda Salida.

- Pour faire simple, c'est votre arrêt de mort.

- Qui êtes-vous réellement ? Comment avez-vous obtenus ces informations ? Grogna de nouveau Tégos.

- Je suis un pirate informatique, reprit l'ordinateur qui présentait de nouveau le soleil souriant. La maîtrise de l'information est mon domaine. On ne peux pas me cacher les choses bien longtemps. Quand à mon identité réelle, je ne vous la confierais pas : je suis recherché dans pas mal de pays pour avoir fait éclater des vérités dérangeantes au grand jour. J'appartiens au carré d'argent si cela peux vous dire quelque chose. Le reste n'a aucun intérêts, ni pour vous, ni pour le sujet qui nous concerne.

- Que voulez-vous ? Demanda Salida.

- Que de questions... Pour le moment, j'aimerais pouvoir vous mettre en sécurité. J'aviserais ensuite de la conduite à tenir et des actions à mener. Et, puis, même si je crois cela utopique, j'espère pouvoir obtenir votre confiance. »

Les deux chimères discutèrent dans la mémoire un petit moment, puis, soudain, Tégos demanda :

« - Et si nous refusons ?

- Je suis incapable de protéger quelqu'un qui ne le veut pas. Je vous laisserais rejoindre le centre, ou tout autre lieu de votre choix avec le destin qu'il implique.

- Et si retournions chez les nôtres ?

- Ce sera pareil.

- Vous aviez aussi des informations à nous donner pour notre peuple il me semble. Interrogea Salida

- Oui, dit Happy Summer. Mais ces informations vous seront inutiles si vous décidez de ne pas me faire confiance. Au contraire, elles pourraient accentuer une tendance que j'aimerais inverser.

- Laquelle ? »

Le soleil ne répondit pas. Il se contentait de sourire.

« - Laquelle ? redemanda Salida un peu plus fort.

- Je regrette, cette information est conditionnée à une de vos réponses.

- Nous en avons discuté toutes les deux, nous sommes d'accord pour vous faire confiance. Pour le moment du moins. »

L'écran se couvrit d'images de papiers avec des caractères plus ou moins officiels.

« - Le système Berserker vient remettre en cause l'alliance qui avait été prévue par les politiques. Nos politiciens se sentent en mesure de pouvoir affronter les Silridriss sur leur propre terrain, alors que le système est encore à l'étude et que nous n'en avons que deux prototypes d'opérationnels. Il est fort probable qu'à terme, l'Humanité se désintéresse du sort des chimères. Je pense que c'est une grave erreur et j'ai besoin que les vôtres fassent le maximum d'effort pour montrer aux Humains qu'ils ont besoin d'elles. Selon toutes les prévisions, la survie ne se fera que dans ces conditions, du moins, si elle est faite à temps.

- Quelles prévisions ?

- Les miennes. Mais je n'en dirais pas plus. Est-ce que vous allez continuer à me faire confiance ?

- Si jamais tu as le malheur de vouloir nous trahir, je te garanti que je te retrouve, où que tu sois dans le monde, et que je te brûle.

- Si vous le voulez, mais ce n'est pas dans mes habitudes de revenir sur mes engagements. Bien, maintenant, vous allez rejoindre la demeure du vieux Weng. Il va vous cacher pour le moment. Professeur ?

- Le vieux qui ? » Demanda Salida

Mais l'écran s'éteignit et le soleil disparu. De derrière la cloison, une femme sorti. Les chimères la reconnurent immédiatement : la professeur Wolkeazurblau.

« Le vieux Weng. » Reprit-elle en les détachant « Venez, je n'ai pas beaucoup de temps. »

*

* *

*

Arsear entra dans l'atelier avec la mine sombre. Rig-rid vit immédiatement que quelque chose le tracassait. Elle côtoyait les Silridriss depuis suffisamment longtemps pour identifier leurs émotions.

« - Bonjour Capitan, je suis en train de finir les plans prévisionnels d'une machine qui devrait pouvoir affronter les démons d'Alikaross.

- Montre. »

Arsear s'approcha du bureau tandis que la Gnome commençait à lui faire la description détaillée de l'engin. Avant que le Silridriss ne la coupe par un « Je sais lire un plan. ». Elle garda le silence le reste de l'étude par le Silridriss.

Le capitan examina chaque plan avec minutie, revenant parfois sur certains croquis.

« - Pourquoi des machines aussi différentes.

- Parce que vos adversaires sont très différents. Il faut frapper à la faiblesse et l'égaler dans ses points forts.

- Cela change radicalement des Sarback.

- Ramener nos engins sur deux pattes mobiles leur fait perdre une sacrée stabilité, mais ils gagnent en vitesse et en maniabilité.

- Combien de temps pour les prototypes ?

- Oh, il va falloir plusieurs mois. Trouver la bonne stabilité ne sera pas facile, mais nous devrions y arriver. Il va me falloir une bonne équipe pour réduire le temps au minimum.

- Bien. Osrak, descends à l'atelier.

- Pardon ?

- Où est le pilote ? Je viens de remarquer qu'il n'y a pas de cockpit. As-tu une explication à cette erreur ?

- Euh, il n'y a aucune erreur Capitan. Le système est téléguidé. Le pilote peut tenter toutes manœuvre qu'il désire, il ne craindra rien.

- N'y a-t-il pas un moyen de faire autrement ? Aucun Silridriss n'acceptera de se rendre au combat sans se mettre en danger. Il en va de son honneur de combattant et de sa confiance envers l'Impératrice.

- Malheureusement, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas perdre trop d'énergie dans la sauvegarde du pilote. Dans le cas contraire, l'engin est inutile.

- Comment cela ?

- J'ai fait quelques calculs. Les accélérations des deux machines humaines sont bien trop puissantes pour les corps physiques. S'il n'y a pas de contre-force pour garder le pilote, celui-ci sera écrasé lors des accélérations où des décélérations. S'il y en a un, la durée effective de combat n'est que de quelques cycles et c'est insuffisant. Je ne sais absolument pas comment vos adversaires ont...

- Ils ont un individu qu'ils nomment ''Sleipnir'' pour cela, coupa le Capitan. D'après ce que j'ai compris, c'est un ingénieur extrêmement talentueux. Capable de comprendre tout ce qu'il est possible de comprendre pour peu que l'on lui montre comment cela fonctionne. Essaye de trouver une parade à ce problème.

- Vous m'avez fait demandée Capitan ? »

Rig-rid sursauta en entendant la Silridriss juste derrière elle. Celle-ci la regarda avec un dégoût et une envie de sang non masquée. Mais les paroles d'Arsear la ramenèrent immédiatement à la réalité.

« - Que penses-tu de ces petites broches ?

- Très utiles Capitan.

- Bien. Écoute : Cette gnome est désormais sous ta protection. Il ne doit rien lui arriver de mal, c'est clair ?

- Bien Capitan. Le fait de devoir protéger une esclave fut une honte pour elle. Et elle ne cacha pas son désaccord dans sa réponse.

- Osrak, l'importance de cette tâche est capitale. Je te conseille de ne pas me décevoir car tu le payerais cher. Bien, Maintenant, tu vas l'escorter jusqu'au marché et elle te guidera dans les esclaves à réquisitionner. Tu prends et tu ne discutes pas, il en va d'une future victoire.

- Bien, ce sera fait. » Reprit la guerrière à qui on venait de parler dans son langage.

*

* *

*

Dans les Pyrénées, dans un verger, perdu au milieu de nulle part, la lourde armure blanche se posa. Les arbres étaient verts et l'herbe fraiche, l'ensemble ondulait lentement dans le vent du soir. Le décors était superbe, un ciel bleu, des montagnes au sommets encore un peu enneigés, et la verdure des prairies. Au milieu de tout cela, la machine Humaine faisait un peu tâche.

« - Je n'irais pas plus loin sans te mettre en danger Manuel. On s'arrête ici, il y a des fruits, mange un peu, dors et repose-toi. Demain, on repars.

- Mais on est encore loin ! murmura Manuel.

- Celui qui veut voyager loin et longtemps ménage sa monture. Nous partirons à l'aube. D'ici là, tu manges et tu te reposes.

- Mais elle...

- Si elle est vraiment là-bas, ce n'est pas un jour de plus qui va changer quelque chose. »

Manuel voulu protester mais la machine s'ouvrit et il pu sortir de son AMC. Et il comprit vite de quoi Ego parlait : il titubait comme un homme ivre. Il réussit à agripper un arbre et a cueillir un fruit, une pèche. La peau un peu duveteuse caressa sa main. Il croqua dedans, elle était immangeable, pas assez mure, et bien trop dure. Il recracha le petit morceau après une moue de rejet. Il finit par s'asseoir contre l'arbre auquel il se tenait et, de manière quasi-immédiate, il s'endormit d'un soleil sans rêves.

*

* *

*

« - Comment ça vous les avez perdus ? Hurlait le commandant Higas dans son bureau.

- C'est à ne rien y comprendre : d'un seul coup, le satellite et le radar ne les voyaient plus, répondit le soldat en face de lui.

- Ne me dites pas qu'ils ont disparus !

- Ils n'ont pas disparus, ils ont été aidés par le carré d'argent. Tenez. Intervint le professeur Belamour en entrant dans la pièce tout en tendant une liasse de papier au commandant Higas.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Les travaux du Sleipnir : il a forcé l'accès aux nouveaux serveur, et notamment à vos fichiers. Il y est passé comme dans du beurre. Ensuite, j'ai la trace d'un individu entrant dans nos systèmes et modifiant des configurations satellites, des vidéos, et des radars. Les Berserkers étaient toujours là, mais nous n'étions pas en mesure de les trouver.

- Et merde. Il se sont vraiment barrés ! Et vu les dégâts qu'il y a eut en ville on va me demander des résultats.

- J'en ai. Dit simplement le professeur. J'ai la plupart des informations dont j'avais besoin pour comprendre le système. Mais j'ai besoin de trois mois pour finaliser le système et sortir un prototype. »

Le commandant regarda la femme en tailleur de manière soupçonneuse.

« - Je suis plus intéressée par mes sujets de recherche que par la vision qu'ont mes supérieurs de mes travaux. En revanche, je ne veux aucune ingérence dans mon travail ou je vous laisse dans la merde.

- Comme vous voudrez. »

Sur le bureau de Higas, le petit téléphone se mit à sonner. D'une pression sur un bouton, le commandant mit le haut parleur.

« - Quoi encore ? Demanda-t-il énervé.

- Les deux chimères qui étaient au centre sont parties. »

Et merde !

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